Encouragements post-première épreuve. (Ouvert à tous les Kiri-Jins).

J'étais installé dans une petite pièce de l'aile de Kiri. La première épreuve était terminée pour tout le monde, et j'avais face à moi de jeunes puceaux... De jeunes shinobis aux regards mornes, joyeux, ou chelou.

- Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs. Aujourd'hui, vous avez fait preuve d'une redoutable force d'esprit, d'une malice sans pareille, d'une saugrenue souplesse des méninges, que dis-je, d'une foi en vous irréprochable.

Je marquai un temps d'arrêt. L'effet du saké s'amoindrissait dans mon esprit, mais les souvenirs des épreuves auxquelles j'avais pourtant assisté ne me revenaient que guère. J'étais chargé, en vue de ma nouvelle promotion, de motiver nos troupes, et il fallait alors que je donne l'illusion de me rappeler de l'épreuve de chacun d'eux.

- Pour ceux qui ne me connaîtraient pas - paix à votre âme - je me nomme Maki. Grand épéiste de Kiri, empereur de l'allure, j'ai sûrement déjà couché avec quelques unes de vos mères, si elles ne sont pas mortes. Mais là n'est pas le sujet. Vous avez fait des miracles. Tiens, par exemple, toi.

Je désignai l'une des personnes présentes devant moi, attendant une réaction de sa part avant de continuer sur des félicitations dans une totale improvisation.

Invité

Entouré d'une dizaine de chuunins comme lui, Nuigetsu dérivait son regard dubitatif sur chacun des protagonistes. Reportant son attention sur Maki Yé, cet oinin qu'il avait affronté avant l'examen, il l'écoutait attentivement.

- Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs. Aujourd'hui, vous avez fait preuve d'une redoutable force d'esprit, d'une malice sans pareille, d'une saugrenue souplesse des méninges, que dis-je, d'une foi en vous irréprochable.

- Pour ceux qui ne me connaîtraient pas - paix à votre âme - je me nomme Maki. Grand épéiste de Kiri, empereur de l'allure, j'ai sûrement déjà couché avec quelques unes de vos mères, si elles ne sont pas mortes. Mais là n'est pas le sujet. Vous avez fait des miracles. Tiens, par exemple, toi.

Vraisemblablement, il me pointait avec son doigt. Esquissant un sourire narcissique, l'Hozuki mut ses lèvres, prononçant un long monologue de quoi endormir la galerie.

- Avec tout le respect que je vous dois, je ne peux pas avoir du respect pour vous.. L'Hozuki provoque Maki Yé avec son intonation orgueilleuse et se contredit dans sa propre phrase La seule mère avec qui vous avez couché ne pourrait être que la votre. Il rit. Néanmoins, là n'est pas le sujet. Nous avons fait des miracles, pas tous. Certains ici n'ont rien fait et ont juste allongé l'enveloppe. On ne va pas se voiler la face. Enfin, si répondre à un fichu calcul, il dérive son regard sur ses compagnons et s'adresse à eux, vous rend si fier alors je m'inquiète.

J'écoutai les paroles du jeune homme que j'avais affronté quelques temps auparavant, et j'en conclus directement qu'il était pénible. Il était en train de me niquer toute mon intervention. Moi qui avait tout misé sur ma capacité à improviser.

- Ma foi, t'as raison. Vous avez tous été mauvais, et si j'avais pas déjà la gerbe à cause du saké, vous me l'auriez donnée. Alors maintenant, j'attends du niveau. Je veux de l'intelligence, de la baston, du style, de la vitesse, de la rapidité, de la défense, de l'attaque, de l'attaque spéciale, de la défence spéciale, j'veux des attaques feu, des attaques eau, même des attaques fée si ça vous chante, mais montrez que Kiri est là bordel de sapin !

Je regardai le Hozuki droit dans les yeux, ce qu'il ne pouvait pas deviner cause du masque que je portais.

- C'est mieux comme ça face de flaque ? dis-je en rigolant.

J'attendais maintenant d'autres éventuelles réactions. Soit l'Hozuki ou n'importe qui d'autre avait encore un truc à dire, soit je pouvais me barrer dans le plus grand des calmes.

Invité

- C'est ça que j'aime !!

L'Hozuki détourna son regard sur ses comparses et répliqua suite au discours de Maki Yé.

- Vous l'avez entendu?! Moi face de flaque, toi, face de j'sais pas quoi! Et toi.. et toi.. L'Hozuki pointait continuellement ses camarades un à un avec son doigt. On va faire un carnage!!

Fléchissant ses genoux tranquillement, il releva le regard sur le plafond et le rabaissa sur Maki Yé, s'exclamant alors.

- Le deuxième étage m'intrigue, ça ne tente personne de savoir qu'est-ce qu'il s'y passe? Hein?
Eh j'oublie pas ! Après l'examen, je veux ma revanche le Mass Ké. Compris ?

L'adonis à la chevelure blanche comme neige lança un regard provocateur à Maki Yé, esquissant dans le même temps un sourire tout aussi douteux que sérieux. La vie de l'Hozuki se résumait à combattre, tuer, voler. Une vie trépidante, saccadé par les ennuis quotidiens qu'il provoquait. D'un mouvement vif des talons, l'Hozuki fit volte-face à son interlocuteur hâtant le pas vers la sortie de la salle.

- Moi, je vais voir ce qu'il se trame dans ce foutu second étage. À plus.

La première épreuve était close depuis quelques heures maintenant et Akise tout comme ses compagnons se reposait dans son aile attitrée. Roupillant entre deux chaises, la paix fut hélas de courte durée suite à l'arrivée d'un homme masqué portant Shibuki venant brailler d'une halène empestant l'alcool. Ne dormant plus que d'un œil, le jeune Terumi observait à présent l'attitude barbare et grotesque de ses compagnons d'un regard désespéré tout en prenant soin d'écouter leur discussion saugrenue.

Piqué de colère d'avoir été dérangé pour ses balivernes, l'adolescent au masque morbide attendait seulement le bon moment pour enfin ouvrir sa bouche. Comptant sur la stupidité sans pareille de ses camarades, l'adolescent n'eut à attendre bien longtemps avant d'être témoin d'une énième bêtise de la part du certain Nuigetsu. Alors que celui-ci s'apprêtait à partir, Akise l'interpella d'une aisance qu'il n'avait encore jamais connu, surement dû à la confiance que lui procurait l'anonymat.

— Pour ta gouverne face de flaque, le deuxième étage c'est sous nos pieds et pas l'inverse...

Fier de sa remarque pas piquée des hannetons, le jeune garçon à la chevelure blanchâtre se leva à son tour pour quitter l'aile, sans attendre de réponse de la part de son interlocuteur.

" Je trouverais surement un endroit plus calme à l'extérieur... "

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