(Deuxième épreuve) (Chuunin) Shura Hônodenki et Fuko Royuki [Terminé]

_ Fuko ! Aide moi !

_ Où es-tu ? Reya ?

La pleine lune battait son plein, la fraîcheur de la nuit recouvrait l'immensité du village de Kumo. La panique c'était installée depuis que les événements c'étaient brusquées par des disparitions du moins, étrange. Le cris strident de ma meilleur amie résonnait dans le village. Des hallucinations ? J'en doutais fort. Cet hurlement me semblait pourtant réel, alors je cherchais tant bien que mal de savoir d'où il pouvait provenir. C'était dans cet instant, que je la vis coincée dans un petit taudis miséricordieux. Je quittai donc par la suite mes proches pour sortir du pétrin Reya qui était prise dans les flammes dans son misérable appartement. J'essayais d'enfoncer la porte mais en vain. Elle hurlait, pleurait, je devais la sortir de là rapidement, où le feu la tuera.

J'étais réaliste et je savais parfaitement qu'à 8 ans, je ne pouvais pas faire grand chose. Je voulais chercher de l'aide, mais elle désirait  absolument que je reste derrière cette porte et que je la rassure. Je ne pouvais faire cela, il fallait impérativement démolir cette obstacle ! Je hurlai à l'aide, implorant la miséricorde de mon amie. Ses parents avaient pris la fuite comme des lâches, en abandonnant cette merveilleuse créature, qui en ma béatitude était la plus magnifique du monde. Mon valeureux père m'avait entendu, il me rejoignit sans plus attendre. Il avait beau faire tout son possible, la porte de bougeait pas d'un pouce. Les flammes allaient d'une minute à l’autre atteindre Reya, et cela signé son arrêt de mort.

_ Fuko, je t'en pris.. disait-elle en suffoquant petit à petit.

Impuissant face à cette tragédie, mon père prit le temps de transformer et durçir son corps avec le Kôton et d'une charge surpuissante, il démolit la porte. Impressionné par cette prestation, je ne pouvais contenir ma joie. Le choque était d'une puissance, que l'appel d'air était de même. Une immense déflagration recouvrit la pièce où se trouvait Reya. Elle brûlait sous mes yeux, ses cheveux blond, son corps rougissait jusqu'à devenir noirâtre. Elle hurlait mon prénom de toute ses forces jusqu'à son dernier soupir.

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J'étais en sueur, ce rêve était affreux. Depuis maintenant quelques jours mon passé ressurgissait et cela me tourmenté de plus en plus. Je me trouvais dans ma couche, le soleil venait tout juste de pénétrer mon dortoir. La deuxième épreuve approchait à grand pas. Après mettre habillé, je me mis en direction des jardins. Ceux-ci étaient d'une immensité à couper le souffle. J'avais certes un peu de retard et traverser la foule qui c'était déjà amassée n'était pas chose aisé. La cloche qui annonçait le début de l'épreuve retentit à 8 heure tapante. La pression montait dans le public et les participants.

J’analysais la situation et j'en conclus assez vite que l'épreuve se passerai par binôme. Je n'avais aucune envie d'y participer, mais pour le bien de mon village je le devais. Un tirage au sort, en plus je n'allais probablement pas être avec d'autres Iwa-jins ; l'ironie du sort.

_ Numéros 12 et 69 !

Je m'avançais vers le bureau improvisé ou je pouvais enfin découvrir le visage de mon futur camarade. C'était avec stupéfaction que je la vis, en effet, Reya ! Elle n'était pas morte ! La jeune femme se questionnait et elle avait même l'air surprise de me voir. Je la regardais avec un tendre sourire. Un garde avec une allure étrange nous conduisait devant une magnifique porte en bois. Tout le voyage, j'observais avec tendresse mon amie d'enfance : elle était devenu tellement jolie.  

J'entendais les instructions être dévoilées par le Raikage en personne. Cependant, je n'y prêtais vraiment pas attention ; trop occupé à observer cette créature magnifique. Peu de temps après l'homme qui nous avait servit de guide nous relia l'un à autre par une sorte de corde élastique. Nous entrâmes enfin dans ces lieux. Par la suite, Reya me regardait amicalement. J'avais l'étrange envie de la prendre dans mes bras. La jeune fille me tendit la main tout en entamant son discours.

_ Le Raikage devrait sérieusement revoir ses goûts en matière de jardin... Bien... Je pense que notre dernière rencontre ne c'est pas passer sous les meilleurs ospice...  Donc on devrait repartir sur de bonnes bases... Au moins pour la durée de l'épreuve, je m'appelle Shura et toi ?

Comment ça Shura ? Elle ne s’appelait pas Reya ? Pourquoi me cachait-elle son nom ? Reya était morte, c'était impossible ? Mais non, elle avait survécu ! Quand je fermai les yeux pour voir si cela n'était pas une hallucination, à la réouverture elle était là. Le visage brûlé, les habits déchirés, la peau noircit. Elle n'avait même pas de cheveux. Un véritable monstre !

Je lui serrai la main, tout en m'exclamant :

_ Fuko, je m'appelle Fuko. Enchanté Reya, heu... Shura.

J'étais brusqué, elle ressemblait comme deux goûtes d'eau à Reya. Et puis son visage ne m'était pas totalement inconnu, je l'avais déjà vu auparavant. Après réflexion, le passé était le passé, je n'avais aucune envie de chercher querelle, surtout que je devenais de plus en plus instable. Cette épreuve s'annonçait torride.

L'odeur nauséabond de cet endroit me répugnait au plus au point. Elle allait jusqu'à limite me désorienter ; j'étais à vrai dire assez perdu dans mes pensées. Chaque fois que je regardais ma coéquipière je voyais un cadavre brûlé jusqu'au sang, sans cheveux, c'était horrible à voir. Je n’arrêtais pas de la fixer, j'évoquais mes plus tendres souvenirs. Mon enfance à Kumo, comment l'oublier ? Ce soleil si agréable, les nuages majestueux... Un jour, j'y retournerai. Pour le moment, j'étais dans une végétation lugubre et sobre.

_ Tu n'as pas eu l'occasion de voir mes capacités lors de notre dernière rencontre. Je suis spécialisé dans le kenjutsu et de plus, je possède une affinité de chakra bien particulière que tu découvriras bien assez tôt.

J'essayais tant bien que mal d'en apprendre un peu plus sur elle. Mais je n'osais pas la regarder dans les yeux. Mes pupilles était fixées sur l'horizon, jamais je ne détournais le regard. Nous nous étions enfin prêts pour commencer ce périple. Soudain, je m’arrêtai brusquement. Il y avait bel et bien une silhouette au loin. Toute comme moi, elle possédée une chevelure blanche. Je préparai alors une série de signe et dégainai mon épée. La pression montait de plus en plus, enfin l'épreuve commençait réellement. Mais à mon étonnement, l'individu marchait vraiment doucement en implorant notre aide ; l'homme s'écroula à nos pieds. Dans incompréhension, ma camarade et moi était réellement perdu face à cette scène.

_ Je... Il... Il... M'a... Tué....

Ce fut ses dernières paroles tout en me pointant du doigt. Il possédait le même visage que moi, c'était un sosie parfait. Je lâchai alors un rapide sourire avant d'essayer de dissoudre cette illusion d'amateur. Nous n'étions plus des débutants, il fallait sérieusement qu'ils revoient leurs épreuves. Rien, le cadavre était toujours là gisant dans une marre de sang. Je fis pris d'un douloureux mot de tête, jusqu'à m'en mettre à genou. Je hurlai, implorant ces visions de me lâcher. Shura allait sûrement croire ce type, il fallait impérativement que je m'innocente. Je peinais à reprendre mes esprits et même le contrôle. J'essayais quand même de parler à ma coéquipière malgré cette folie.

_ Shura, ce n'est que mensonge, ne l'croit pas !

L'homme baignait totalement dans son sang. Dans ce véritable enfer, il fallait vraiment que je réagisse. Comme par hasard, l'insigne portant mon numéro glissa jusqu'au pieds de Shura. Si elle n'était pas stupide elle verrait que ce n'était qu'une mascarade. Les créateurs de ce tournoi avaient sacrifiés un être humain, une cruauté sans égal. Pris de douleur, je ne pouvais bouger. Ma crise avait reprit soudainement, j'étais impuissant. Soudain, la petite blondinette usa un sceau pour m’immobiliser, elle pointa ensuite un kunai de chakra me le mettant sous la gorge. J'aurai largement pu esquiver cette attaque, mais mon organisme s'y refusé totalement.

_ Première et dernière chance de prouvé ton identité. Quand je t'ai Renvoyé de Konoha je t'ai dit un phrase sans aucun rapport avec ton infiltration, quelle était-elle? Dans ton intérêt j'espère que ta mémoire est fiable...

La haine prenait possession de moi, je me sentais comme anéanti. Je ne pouvais guère bouger et la question de Shura pour s'assurer qu'elle avait affaire à moi était bien suspicieuse. Je lui lançais un regard froid comme sûrement elle n'en avait jamais vu, mon bon sens m'avait quittée. Mon corps devenait grisâtre, mes pupilles exprimaient un sentiment de mort.

_ Range ton arme tout de suite où je te tue !

Non, c'était ma coéquipière ! Une double personnalité prenait le contrôle de mon corps, tout mes souvenirs ressurgissaient un par un. Sur un chuchotement, je m'exclamai.

_ Shura... Tu m'as traité de moche si je me souviens bien. Je suis atteint d'une maladie : quelque chose prend possession de moi.

Après ces quelques mots totalement délirants, je crachai un filet de sang par terre. Avant de tomber dans un profond souvenir, je ne répondais plus, j'étais comme mort. Dans mes yeux c'était le néant absolut.

Les méandres de mes pensées me semblaient infini, je voyais chaque instant de ma vie défiler les uns après les autres. Je n'avais aucune idée de ce que pouvait endurer ma brave coéquipière. Shura, je me rappelais maintenant, mon infiltration, mon échec. Après tout, ma vie était louée à une miséricorde totale. Je voulais disparaître et ne plus jamais causer de tord à personne.

Je sentais une sensation bizarre, en effet nous nous étions arrêtés. La petite Hônodenki m'avait déposé au sol. La courageuse m'avait donc portée ? Je retrouvais petit à petit la raison, et peu de temps après une voix mélodieuse prit nos ouïs en otage.

_ Douce dame Shura ♫ ! Je vais vous raconter ♫, la jeune et belle histoire, d'un brave et beau guerrier, il s'appelait Fuko ♫, brave et jeune guerrier ♫, venu d'une belle contrée, par delà les montagnes ♪, il naquit à Kumo ♫, forgea ses armes au fer, par ses pouvoirs il sa place, au près du grand cristaaaaal ♫, il était une fois, un jeune et beau garçon, bienveillant et fidèle, au cœur pur éternel, il défendit ses idéaux, causant la perte d'un ami cher, son âme si belle et protectrice, fera de lui l'homme idéal ♫ !

Les larmes m'envahissaient et j'extirpai le mal que me rongeait depuis un bon moment. Je hurlai plus haut que tout, rien ne pouvais m’arrêter. De plus, ma camarade en rajouta encore une couche, comme si je n'avais pas assez souffert.

_ Tu es originaire de ce village ? Tu as déserté ? Et pourquoi cette voix parle de cristal ?

Cette épreuve s'était vraisemblablement transformée en véritable cauchemars. Pourquoi tout le monde ressortait le passé sans le moindre remord ? La vie était injuste et j'en avais marre. Je voulais quitter ce monde une bonne fois pour toute, retrouver mes proches : Reya... La douce mélodie reprit.

_ Oh brave Fuko, veux tu entendre la suite ? ♫ Il s'agit là, de raconter, l'histoire de dame Shura ♫ ! Fille d'une puissance ancestrale, détentrice d'un pouvoir destructeur, elle ignore tout, de son passé ♫, la précieuse princesse au mille pouvoirs, peut se targuer d'être bien née ♫ ! Oui car je vois qu'elle vient, d'une grande citée en deuil, détruite et à jamais perdue ! ♫ Pourtant menée par un grand sage. Elle est ainsi la descendante, du tourbillon, son ignorance et son malêtre, en font quelqu'un de malveillant, mais si tu cherches au fond de son être ♫, tu verras comme moi, qu'elle est sincère, honnête et qu'elle irradie de bonté. Elle garde en elle, le lourd fardeau, d'un brûlant passé qui la déchire. ♪ Elle se blâme sans cesse, la mort de son frère, elle cherche rédemption ♫, dans ses missions, ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'Uzu, le beau village est toujours là, caché entre deux moooooondes ♫ !

Par terre et sans le moindre mouvement, je n'exposai guère de parole. Je regardais soigneusement Shura ; elle prenait panique, ne savait pas quoi faire. Moi j'avais une solution. Elle aussi à connu la mort d'un proche, finalement me rapprocher d'elle m'aurait fait le plus grand bien. Peu importe maintenant je vais finir mes jours seul et ce sera pour moi, le parcours le plus long au monde.

_ Qui êtes vous?! Comment pouvez vous savoir tout cela?! Sortez de votre cachette !!!

Elle était prise de frénésie et je pris la sagesse de me ranger à ses côtés. La femme que j'avais connu avant avait changer physiquement, on aurait dit un véritable monstre. Il fallait que je calme cette folie, de toute façon je n'avais plus rien à perdre. Je posai ma main encore humide avec laquelle j'avais essuyé mes larmes sur son épaule, un endroit non métamorphosé et je pris la parole sur un voix grave et douce.

_ Shura, garde ton calme, ne rentre pas dans son jeu.

Après ces belles paroles, je regardai le ciel ; si splendide à vrai dire. Quelques larmes coulaient encore sur ma joue. Le chagrin était partit, j'étais confiant. J'allais rejoindre les étoiles dans peu de temps, c'était la meilleure des solutions.

«  Attendez-moi vous autres... »

_ Vous voyez au loin cette belle porte ! Il s'agit là de la sortie, seul une personne pourra passer. À vous d'en décider... ♫

«  Tel un héro, je me sacrifie pour ma dame. Shura, tu es l'amie que je n'ai pas eu. Tu lui ressembles tellement... »

Après un long regard échangé avec ma partenaire, je m'exclamai :

_ La vie de réserve bien des surprises croit-moi, l'aventure s'arrête ici de mon côté. Passe cette porte et affronte ton destin, Shura.

Les bras croisées, je contemplais une dernière fois mon passé. J’appréhendais quand même ce qui aller suivre. Comment allai-je finir ? Seul l'avenir pouvait me le dire.

Reya ? Oui, c'était elle. Semblable à un ange, mes yeux restaient rivés sur cette magnifique créature. J'en oubliais l’existence de ma partenaire, qui apparemment venait de remporter l'épreuve. Je m'en contrefichais, je l'avais retrouvé, enfin. Un véritable paradis, j'étais par terre, à genoux. Je voulais que ce moment dur toujours, cette mélodie...

_ Si tu parviens à me vaincre, alors je te permettrai de passer à l'épreuve final ! ♫

Me battre contre cette ange ? Il m'était impossible de lever le petit doigt. Ma partenaire ne voulait décidément pas m’abandonner. Tournant la tête vers la Konoha-jin, je vis une silhouette. Une faible poitrine, mais un corps sans égale.

_ Je suis morte, Fuko...

Elle s'approchait de moi, ses yeux bleus et globuleux me fixaient. Sa peau semblait s'arracher petit à petit jusqu'à rougir. Ses cheveux prirent feu, j'étais impuissant une fois encore. C'était en effet l'esprit de Reya qui me parlait. Ma soit disant ennemie continuait sa mélodie et mes membres commençaient à fatiguer. Je sentis alors une main réconfortante se poser sur mon épaule.

_ Fuko, lève-toi ! Tu dois continuer à te battre ! Je suis morte, c'est un fait ! Alors arrête de pleurnicher petite fillette !

Je ne pouvais contenir les émotions.

_ Je suis tellement désolé, mon amie..

Un rayon de soleil paru dans le ciel, celui ci emporta Reya dans cette bleutée magnifique. Je me relevais, décidé à anéantir mon ennemi ; cette imposture !

~ Kôton – La sphère métallique !

Après avoir posé mes mains au sol, une sphère commença à apparaître autour de la dénommée Aria. On pouvait voir mon chakra à l’œil nu, le métal entourait totalement la violoniste. Désormais, la musique qu'elle produisait, seul elle pouvait l'entendre. Sa technique s'était sûrement retournée contre la misérable. Par la suite je m'approchais vivement de cette prison métallique. Posant mes mains dessus avec une détermination sans faille, des pointes métalliques firent probablement leurs apparitions à l'intérieur. La musicienne était espérons-le, anéanti. La conviction dont j'avais pu faire preuve était partie d'une seconde à l'autre. Je tombai alors par terre, raide, totalement inconscient et vulnérable à toutes offensives.