(Troisième épreuve) (Genin) Tsuka Atame VS Takabi Kohara

Vous vous avancez au centre du stade, la tension est palpable. Il est temps de faire vos preuves.

HRP

Le combat suivra les règles définies dans ce RP : https://sns-rp.forumgratuit.org/t5987-la-troisieme-epreuve
Le temps de réponse maximum est de 48 heures. Au-delà de ce délai, votre adversaire sera autorisé à sauter votre tour et à vous faire encaisser une attaque préparée au tour précédent. Si les deux joueurs cessent de répondre pendant plus de 96h, le Maître du Jeu interviendra.

Troisième épreuve
invité : un fermier de Kumo

Enfin le grand jour était arrivé ! Oh, ne vous y méprenez pas, Tsuka n'avait pas particulièrement envie de fouler le sable de l'arène pour se battre -elle ne savait que trop bien à quel point elle n'avait aucune chance pour ça-, mais elle était bien pressée d'en finir avec cet examen. Il ne durait que trois jours, mais la fatigue accumulée et ajoutée au stress lui donnait envie de repos comme jamais auparavant. Elle se dirigeait vers le stade en compagnie d'autres participants après un petit déjeuner constitué principalement de jus de fruits - non empoisonné celui-là-, de quoi faire le plein d'énergie sans pour autant se remplir l'estomac et s'alourdir. Quand elle était sortie au village après la première épreuve, on lui avait parlé de ce stade, "le théâtre des rêves" qu'ils disaient, avec un nom comme ça ils devaient gagner souvent !

Pour passer l'entrée des artistes ils devaient passer devant le gardien des lieux, Tsuka baissa légèrement les yeux, il était grand, imposant même, quelque chose en lui laissait Tsuka lui imaginer un avenir plein de succès. Et puis il n'était pas désagréable à regarder non plus, raison pour laquelle elle devait à tout prix se retenir de le faire, rougir nerveusement n'était pas acceptable pour un ninja qui s'apprêtait à jouer sa vie sur un combat !

Dans les vestiaires elle avisa sa coéquipière de la veille, elle s'approcha d'elle avec un sourire et lui tendit la main. "Bonne chance !" A moins que tu ne tombes contre un Iwa-jin bien sûr, auquel cas, puissent tes lacets être défaits ! Elle ne prononça pas cette deuxième partie et retourna s'asseoir avec ceux de son pays, c'était tout de même un peu plus correct ! Discrètement elle passa une main dans son dos, faisant mine de s'étirer, mais vérifiant simplement que tous ses outils étaient au bon endroit. Elle n'avait presque aucune chance dans ce genre de configuration, mais il ne fallait pas se ridiculiser non plus. Enfin pas trop.

Au loin ils entendirent un discours, Tsuka était incapable de discerner les mots, mais les applaudissements qui le suivirent furent parfaitement audible et elle déglutit avec peine en réalisant à quel point le stade était bondé. Vint enfin l'heure d'entrer en scène, pas pour se battre, mais pour apprendre contre qui on allait le faire, avaient-ils bien besoin d'être là pour ça ? Prévenir les gens de leur adversaire trop en avance c'était avantager les plus malins. Ha, elle n'aurait pas été contre ce genre de chose, restait le problème que, bien qu'ayant son nom, elle n'avait aucune idée de qui était Takabi Kohara. Après le tirage au sort Tsuka décida de retourner dans les vestiaires alors que d'autres observaient leurs camarades se battre. De toute façon si elle gagnait son combat elle se retrouverait contre Shihone, Tsuka avait confiance en la verte pour venir à bout de son adversaire et elle savait comment celle-ci fonctionnait.

Elle n'était pas certaine du temps qu'avait pris le combat, il lui avait semblé long, mais ce n'était peut-être là que l'attente qui parlait ? Attente qui n'avait pas à se prolonger puisqu'elle était la suivante, mince, les spectateurs étaient encore excités à ce stade de la compétition. Elle se leva pour rejoindre l'arène à nouveau, ils allaient être déçus.

Le soleil qui brillait la força à fermer les yeux en sortant, annonçant d'emblée qu'elle n'allait pas faire grand chose d'héroïque ici. Elle préféra ne pas observer les gradins remplis et se concentra sur ses pas, remarquant ici et là quelques cailloux traitres qui n'attendaient qu'un manque d'attention pour les faire s'étaler de tout leur long sur le sol et perdre ainsi toute crédibilité avant même le début des hostilités. Cette concentration à toute épreuve lui permit d'atteindre sans encombre le centre de l'arène où elle se tourna enfin vers son adversaire et s'inclina légèrement en signe de respect. En fait elle le connaissait. La veille c'était sur son pied qu'elle avait marché quand elle fendait la foule pour atteindre le point de rencontre des participants, sans s'en rendre compte elle afficha un sourire gêné l'espace d'une fraction de seconde en espérant qu'il se souviendrait qu'elle s'était excusée.

Dans les gradins la foule scandait des chants pour encourager le ninja qui jouait à domicile. "We've got Taka ! Kohara Taka ! I just don't think you understand ! He only eats five meals ! He's better than Nabe ! We've got Taka !" Elle laissa échapper un petit rire sans même savoir qui était ce Nabe. "Au moins là haut tu as déjà gagné !" Puis, réalisant que le moment où elle devrait défendre sa vie arrivait à grand pas elle se recula d'un pas, fléchit sa jambe droite qu'elle recula légèrement et approcha sa main gauche de ses kunais, bien déterminée à ne pas se laisser charcuter par la fourche de l'enfant chéri de la foule.

L’heure était enfin venue de montrer au monde entier de quel bois se chauffait Kumo. Takabi Kohara aurait aimé faire montre d’une telle détermination, malheureusement il ne s’estimait pas à la hauteur de l’envergure de l’événement. Pourquoi l’avait-on choisi, lui, ce pauvre petit fermier ? Certainement car il était plus facilement manipulable que tous les autres, et aussi car on disposait d’un moyen de pression contre lui. Le sort de sa famille était entre ses mains, et il n’avait pas intérêt à Le décevoir. Le matin même, lors du petit-déjeuner, le silence était de mise à la table des participants de Kumo. Takabi était trop intimidé pour communiquer ouvertement, et les autres se tracassaient à l’idée de la suite du tournoi. Ce jour-ci allait être bien plus décisif que les précédents si les plans suivaient leur cours… Contrairement à la veille, le garçon de Kaminari s’efforça de manger un peu plus copieusement. Il était hors de question de se faire avoir encore une fois comme un bleu à cause d’un piège alléchant !

Quelques minutes plus tard, tout le monde s’était retrouvé au stade du domaine. Ce grand bâtiment à l’architecture prétentieuse verrait couler le sang à flots, ce jour-ci. Les concurrents de l’examen attendaient leur tour dans une antichambre sous les gradins, décorée par de multiples ornements colorés. Le silence pesant et l’ambiance froide qu’il suscitait contribuaient grandement à faire monter la pression, encore et encore. Le stress était une partie intégrante de l’épreuve, et Takabi en était conscient. Cela ne l’empêcha pas de frissonner de terreur jusqu’à ce que les différents matchs soient annoncés. Il fut à la fois déçu et soulagé de ne pas tomber sur Fûu Jishaku, ce genin de Suna avec lequel il avait sympathisé. Effectivement, le combattre aurait pu être avantageux étant donné qu’il connaissait déjà certaines de ses compétences ; cependant il ne souhaitait pas briser cette amitié naissante. Il savait que cette relation était naïve et vouée à l’échec, mais il continuait d’y croire dur comme fer.

Son adversaire serait Tsuka Atame. Il n’avait pas la moindre idée de qui il pouvait s’agir, et c’était mieux comme ça. Takabi aurait aimé observer Fûu ouvrir le bal, mais il était beaucoup trop tétanisé pour bouger du banc sur lequel il était recroquevillé. Lorsque quelques temps plus tard on appela enfin son nom, il sursauta subrepticement. C’était l’heure. C’était l’heure. C’était l’heure. Tout en continuant de se répéter ces mots, il imaginait sa famille subir Sa colère. Non, plus que jamais, il n’avait pas le droit à l’échec. Il serra d’anxiété le chapeau de paille qu’il tenait dans ses mains puis le replaça sur sa tête en se levant. C’était l’heure. Rentrer sur la surface de combat sous les regards de ces multiples spectateurs ne fut pas chose facile, d’autant plus qu’il savait que derrière cette vitre teintée idéalement placée se dissimulait le regard vindicatif de Jinkaku Futae. Pourtant, Takabi se surprit à apparaître particulièrement motivé. Les enjeux avaient peut-être enfin réussi à le dédouaner de ses appréhensions. Sûr de lui, il avança fièrement et s’inclina également face à sa partenaire. Sa petite taille rendit son salut assez modeste, pourtant il était tout à fait sincère.

- J'espère que ta technique de combat ne se résume pas à marcher sur les pieds des autres ! Bonne chance, l'amie. affirma-t-il distinctement, sans même bégayer !

C’était l’heure. Ignorant tant bien que mal l’agitation du public pour se concentrer, Takabi se saisit de la grande fourche jusque là sanglée dans son dos. Cette fille devait être au courant à son sujet puisqu’il en avait fait usage lors de la deuxième épreuve. Il n’y avait donc aucun intérêt à faire durer le suspense : le fermier s’élança vers son opposante et exécuta un geste ample avec son arme pendant sa course. Le mouvement suggérait qu’il était sur le point de taper dans le vide, pourtant la surprise de Tsuka serait grande lorsqu’elle réaliserait que la fourche s’étendait à une vitesse phénoménale dans sa direction. L’impact s’avérerait douloureux si elle ne bougeait pas vite.

«Donne-moi ton sang.»

Troisième épreuve
invité : un fermier de Kumo

Il se souvenait d'elle. Mince. Enfin, elle n'avait pas le temps de trop réfléchir à la motivation supplémentaire qu'il gagnait de ce fait que déjà l'arbitre leur disait de commencer, enfin c'est ce qu'elle déduisait du fait que Takabi se jette sur elle à toute vitesse avec sa fourche. Ca pouvait sembler être une attaque idiote, mais cette arme était plus fourbe qu'il n'y paraissait, grâce à l'épreuve précédente elle avait été informée de sa particularité et se doutait qu'il ne tarderait pas à l'allonger pour l'atteindre.

Sa main droite vint attraper une corde dans la poche inférieure de son sac alors qu'elle se reculait d'un bond pour retarder le moment de l'impact, courir dans le sens opposé ne lui permettrait sans doute pas de le semer et la mettrait en danger. De plus si son arme était allongeable cela signifiait qu'elle n'avait pas d'autre choix que d'aller au contact, un bon coup de genoux là où ça faisait mal et il regretterai d'avoir choisi une arme aussi longue. Elle avait un avantage, il ne savait pas quelle était sa spécialité. Et un désavantage, la spécialité en question ne lui servirait à rien dans ces conditions. Enfin, il n'en savait rien, elle pouvait faire semblant.

Continuant à reculer ses mains expertes nouèrent la corde, que devenait un soldat sans arme ? Avec un peu de chance elle ne tarderait pas à le savoir, son lasso terminé elle lança une note explosive entre eux pour soulever suffisamment de poussière et lança la corde là où la fourche se trouvait un instant plus tôt, espérant pouvoir l'accrocher.

D6:

Elle se décala légèrement vers la gauche et tira un grand coup sur la corde, avait-elle attrapé quelque chose ?

Son adversaire eut une réaction surprenante : elle lâcha un parchemin explosif quelques mètres devant elle, bien décidée à mettre de la distance entre eux. Avait-elle donc un style de combat en retrait ? Si c’était le cas, ils risquaient de jouer sans relâche au chat et à la souris. A moins que Takabi ne mette la main sur ce qu’il convoitait tant… La fumée issue de l’explosion se dissipa rapidement, en partie grâce aux rayons persistants du soleil qui filtraient au travers du toit ouvert du stade. Le jeune homme n’avait pas l’habitude de combattre sur une surface aussi dégagée et illuminée. Il s’était plutôt habitué aux douloureux entraînements pratiqués dans les sous-sols des différents repaires du groupe. Cela dit, il n’avait pas le temps de s’y habituer : il devait le faire, c’est tout. Mais cette fille d’Iwa avait un coup d’avance sur lui… La différence de luminosité entre l’écran de fumée mêlée à la poussière soulevée par la note explosive et l’environnement extérieur était telle que Takabi fut aveuglé l’espace d’un instant. Un instant bien suffisant pour que la corde de Tsuka fasse mouche sur le manche de la fourche et que la ficelle se fiche à l’extrémité de la division des pointes. Elle tira dessus brusquement, ce qui fit perdre l’équilibre au garçon.

«Quelle erreur ! Il faut que je me rattrape…»

C’était l’heure de faire parler les longues séances d’endurance qu’avait subies le gringalet. Il se gaina alors en serrant fermement le manche en bois de son arme fétiche tout en la rétractant afin d’améliorer l’inertie du mouvement. Ainsi, tel un boulet de canon, il fonçait sur l’Iwajin qui pensait le tenir en laisse. L’attrapeur attrapé. Lorsqu’il arriva au corps-à-corps, il maintint la pression sur sa fourche, conscient que le combat était voué à l’échec s’il venait à la perdre. Cependant, il profita de sa vitesse pour tenter de flanquer un coup du pied gauche sur le flanc droit de la gamine.

Troisième épreuve
invité : un fermier de Kumo

Oops.
Le sourire que Tsuka avait affiché en réalisant qu'elle avait réussi son lancer ne tarda pas à disparaitre en réalisant que la suite du plan n'allait pas comme il fallait. Elle aurait dû prévoir que s'il pouvait allonger son arme il pouvait également se servir de cette propriété pour la raccourcir, il aurait eu l'air con depuis le temps sinon. Bah, dans des conditions réelles il était toujours plus difficile de prévoir tous les tenants et aboutissants d'un choix.

Un choix elle en avait un autre à faire, ne lui restait plus qu'à espérer que les choses se terminent mieux. Takabi arrivait à toute vitesse vers elle et à son regard déterminé il avait quelque chose en tête. Elle se demandait jusqu'où il pouvait rétracter son arme, son pessimisme naturel eut tôt fait de lui fournir une estimation, aïe, elle n'aimait pas cette réponse. Les deux mains sur la corde, les jambes arquées pour ne pas perdre la corde ses mouvements étaient fortement limités. Devait-elle lâcher la corde et retourner à l'état dans lequel ils étaient au début du combat ? Sans sa prise il aurait tôt fait de se débarrasser de la corde... L'autre option était de s'assurer que la celle-ci reste tendue et advienne que pourra...

Elle réfléchissait trop, elle aimait s'en défendre en disant que c'était un de ses atouts, mais dans ce genre de situation ça se retournait bien trop vite contre elle. Il était déjà là, elle attrapait la corde au plus près de lui quand elle remarqua que sa jambe s'armait. Zut. Toujours accrochée, ses mains à un mètre de celles de Tabaki elle laissa son instinct agir. Se baissant et se recroquevillant elle offrait son dos au pied de son adversaire. Le choc ne serait probablement pas très agréable, il n'avait pas l'air bien fort, mais la vitesse était de son côté, elle raffermit sa poigne sur ce qui lui semblait être sa seule chance de salut, l'impact la projetterait probablement au sol, mais si elle gardait son emprise... Une fois qu'il n'aurait plus l'avantage de la vitesse elle pourrait libérer une main, au moins assez longtemps pour s'armer. Au moins assez longtemps pour survivre. Il fallait qu'elle tienne, son sac regorgeait d'outils pointus qui l'aideraient dès qu'elle y aurait accès.

Son sac... elle n'était pas certaine du point d'impact de son adversaire, mais s'il tombait sur son stock de shurikens il risquait d'avoir une méchante surprise.

contenu du sac:

Lorsque Takabi s’avança pour porter sa frappe du pied, son adversaire se recroquevilla et lui présenta son dos. L’instant d’après, un cri de douleur strident titilla les oreilles des spectateurs… Le fermier s’était heurté au compartiment de rangement des shurikens de Tsuka !

Surpris, il lâcha sa fourche et attrapa sa propre jambe gauche. Il se dandina en sautillant sur place, décidément trop endolori pour continuer le combat. Les pointes des armes de l’Iwajin n’avaient pas perforé son pied ; plus de peur que de mal, donc. Mais les traces qu’elles avaient laissé sur le pied du pauvre garçon ne laissaient pas place au doute : une multitude de points apparaissaient sur le membre du fermier qu’on pouvait distinguer grâce à sa sandale ouverte.

«Je l’ai clairement sous-estimée… Quand je l’ai vue se mettre à genoux, j’ai pensé qu’elle se sentait désemparée, vaincue. En fait, elle cachait bien son jeu : elle a fait de son sac à dos une discrète carapace ! Alors c’est ça, le réel niveau des shinobis ?»

Aussi risible que pouvait paraître la situation, Takabi était sincèrement impressionné. Il n’aurait jamais pensé à ce genre de protection. Et il se doutait encore moins qu’il s’agissait d’un malheureux hasard… Si la scène avait pu faire rire le public, Jinkaku Futae l’avait observée d’un oeil courroucé. Mais ça, Takabi ne pouvait que le deviner, à cause de cette vitre teintée. Son origine sociale ne faisait pas de lui quelqu’un de stupide : il savait qu’il avait déçu. Et cela ne se reproduira plus. Il le fallait, absolument.

Le jeune homme prit une grande inspiration avant de tenter de ramasser sa fourche qui gisait au sol, encore accrochée à la corde de Tsuka. Le combat ne faisait que commencer…

Troisième épreuve
invité : un fermier de Kumo

Elle laissa échapper un grognement sourd en sentant le coup de pied et fut envoyée manger la poussière un mètre plus loin. Sans ses mains pour amortir sa chute celle-ci aurait pu être largement plus dangereuse que ce qu'elle ne fut vraiment, elle eut ainsi le plaisir de constater qu'à part un mal de dos et quelques égratignures au visage elle se portait plutôt pas mal.

Ce qui n'était pas le cas de son adversaire qui avait lancé un cri plus strident que le sien. Elle tourna la tête vers lui et remarqua qu'il se tenait le pied, il était tombé sur la mauvaise partie du sac. Un rictus se dessina sur le visage de la ninja, tant pis pour lui. Elle tira un grand coup sur la corde pour ramener l'arme à elle et se releva dans le même mouvement. Ou plutôt elle essaya. Si s'être recroquevillée lui avait permis de ne pas tomber de trop haut, ses jambes en avaient payé le prix et alors qu'elle n'eut aucun problème à éloigner son arme du Kumo-jin, la partie où elle se relevait avec classe pour passer à l'attaque n'eut pas le résultat escompté.

Sitôt qu'elle se releva sa cheville droite l'informa qu'elle avait pris déjà bien assez cher lors de sa chute et qu'elle refusait de faire des heures sups. Malgré elle Tsuka retomba au sol, le genoux droit à terre, dans d'autres circonstances elle aurait sans doute pu improviser de quoi rabibocher vite fait sa cheville tordue et repartir de plus belle, mais déjà Takabi avait repris ses esprits et se ruait vers son arme, ça ne devait pas arriver.

La fourche était à quelques centimètres de sa main seulement, elle ne fit aucun geste pour s'en emparer, durant son enfance on lui avait raconté bien assez d'histoires sur les samourais et sur tous ces combattants aux armes légendaires qui ne répondaient qu'à leur propriétaire... Bien sûr cette fourche ne ressemblait pas beaucoup à ce que les légendes pouvaient décrire, mais était-elle prête à prendre le risque ? A la place elle attrapa des shurikens et les lança en direction de son adversaire. L'objectif était clair : le garder à distance et l'empêcher de récupérer son arme, privée de la capacité de se lever elle ne pouvait pas faire grand chose de plus.

Son regard s'attarda sur la corde, s'assurant qu'il ne l'approchait pas non plus, dans le doute elle lança un kunai sur la corde pour la sectionner un peu plus loin et s'assurer qu'il ne contourne pas Tsuka pour aller l'attraper et récupérer son arme. L'Iwa-jin grimaça, elle était en bien mauvaise posture, un regard à la loge des hauts dignitaires, Ashiro se doutait-il qu'elle était à deux doigts de l'abandon ? Lui pardonnerait-il ?

Alors que Takabi fonçait vers Tsuka pour récupérer son arme, cette dernière décida de riposter d’une manière peu originale. Enfin, cela pouvait paraître impressionnant pour un fermier ordinaire. Mais quoi qu’on puisse en dire, le Kohara n’avait plus rien de ce genre de personne… Il avait été formé, il savait à quoi s’attendre à propos des techniques habituelles de ninja. Le dernier mouvement de l’Iwajin avait eu le don de le surprendre, mais il s’était juré de ne plus se laisser impressionner. Il devait garder la tête haute et gagner. Il devait suffisamment faire pencher la balance de son côté pour que la Vie joue en sa faveur. Il avait prié dans ce but. Cela devait donc se réaliser. Il n’y avait pas d’alternative.

«Du sang… Il me faut… du sang.»

Il fallait avoir un coeur de pierre pour transformer un innocent garçon en un guerrier sanguinaire. C’était ainsi que fonctionnait le monde shinobi : des puissants qui exploitaient des faibles pour en faire des armes. Cette vérité omniprésente fâchait certaines personnes qui se voilaient la face derrière de beaux discours, mais c’était bel et bien le but d’un tel examen. Les gens de cette loge teintée étaient les puissants. Et les moutons qui gambadaient dans cette arène jouaient le rôle des faibles. Takabi était bien loin d’imaginer de telles élucubrations… Il savait que ce qu’on lui forçait à faire n’était pas bien, mais il était conscient que c’était pour le mieux. Car la Vie l’avait décidé ainsi.

Pour surprendre son ennemie, ou peut-être car il en avait besoin d’une quelconque manière, Takabi encaissa les shurikens avec son avant-bras gauche, son côté le plus faible. Il pouvait tenter de récupérer sa fourche, mais ça l’exposerait grandement à une contre-attaque… Il devait faire autrement. Ce n’était pas sa priorité, après tout. Dans sa course effrénée, après avoir rabaissé son bras gauche ensanglanté le long de son corps, il se saisit de son couteau de chasse plié dans sa poche et l’arma afin de tenter une attaque sur le flanc gauche de Tsuka. Tantôt le droit, maintenant le gauche. S’il se souvenait bien d’une chose, c’était que les attaques de côté fonctionnaient souvent mieux que les attaques frontales, trop prévisibles la plupart du temps. Espérant faire mouche, Takabi se surprit lui-même à souffler quelques mots que seule son adversaire pourrait percevoir.

- Je suis… désolé. Abandonne, je t’en supplie.

Troisième épreuve
invité : un fermier de Kumo

Tsuka fronça les sourcils en voyant le Kumo-jin encaisser son attaque sans broncher, ce n'était pas mortel de se prendre quelques projectiles, mais de là à les prendre intentionnellement... Heureusement il semblait avoir laissé tomber l'idée de ramasser sa fourche, malheureusement cela signifiait qu'il courrait vers elle à toute vitesse...

L'Iwa-jin prit un instant pour étudier la situation, le garçon en face d'elle ne réagissait pas comme un ninja l'aurait fait, éviter trois shurikens ne prenait qu'une fraction de seconde à un shinobi, même elle aurait pu les éviter. A moins qu'il n'aie eu un plan derrière tout ça... Il avait parlé de sang ? Non, s'il maîtrisait le sang il ne l'aurait pas attaquée avec une fourche comme un idiot...

Elle esquissa un sourire suffisant et joignit ses mains, serpent, tigre, chien, dragon, toute la mythologie y passa avant qu'elle ne pose une main à terre. "Doton... tombeau enfoui..." Tabaki courait vers elle. "Tu as trente secondes." Sa voix se voulait assurée. Elle n'était pas encore assez entrainée, elle n'utilisait jamais de jutsus, former les sceaux lui avait pris trop de temps, elle eut à peine le temps de sortir un kunai, le couteau de l'autre arrivait sur son flanc, elle n'avait pas le temps de parer, pas l'envie non plus. A la place elle visa le torse de son adversaire, la meilleur défense c'est l'attaque, c'était ce qu'on lui avait appris non ?

Elle ressenti une sincérité dérangeante dans ce qu'il lui disait. Abandonner ? Quelles chances avait-elle contre Shihone ? A peu près aucune, contre quelqu'un capable de la battre ? Clairement aucune, même si elle gagnait ce combat et protégeait sa cheville pour le prochain il était certain qu'elle devrait l'abandonner directement. Était-ce si grave d'abandonner maintenant si cela pouvait lui faire plaisir ? Il semblait terrifié de quelque chose et ce n'était probablement pas d'elle. "Pourquoi ?" Elle avait adapté son niveau de voix à celui de son adversaire, remuant à peine les lèvres, du point de vue de ceux bien à l'abris dans les gradins elle n'avait rien dit. C'était peut-être mieux ainsi.

La fillette à la chevelure bleutée semblait avoir ignoré son offensive. En réalité, elle imitait sa propre stratégie en profitant de l’attaque de l’adversaire pour contre-attaquer sans chercher à se défendre. C’était intelligent de sa part, à l’exception près que Takabi avait une idée derrière la tête lorsqu’il avait fait ça… Il parvint donc à empourprer son couteau de chasse au maigre prix d’encaisser une attaque frontale. Il fit le minimum d’effort pour y résister, étant alors repoussé quelques mètres plus loin. Il se redressa difficilement à cause de son nombre de blessures qui commençait à grossir.

«Elle compose des signes… Elle prépare une technique ? Ça n’a plus vraiment d’importance, de toute façon…»

Takabi fit une moue dubitative en plissant les yeux d’un air dérangé. Les spectateurs les plus proches pouvaient penser qu’il était gêné par le soleil. La vérité était tristement différente : il regrettait déjà ce qu’il était sur le point d’accomplir. C’était dangereux, il le savait, mais il le fallait. Il n’avait pas le choix. D’un geste aussi vif que possible, bien que ralenti par ses mouvements endoloris, le fermier porta son couteau à sa bouche et en suça la lame. Il se délecta du fluide vital qu’il avait recueilli sur son adversaire, grimaçant de terreur et à cause du goût ferreux. L’instant d’après, il s’agenouilla pour dessiner au sol un curieux symbole avec son doigt. En guise d’encre, il se servait de son propre sang qui coulait abondamment des plaies ouvertes par les projectiles de l’Iwajin. Très vite, son travail prit forme.

(Troisième épreuve) (Genin) Tsuka Atame VS Takabi Kohara 300?cb=20140915075546&path-prefix=fr

Lorsque le dessin fut complété, sa peau prit une couleur peu commune : tantôt noire, tantôt blanche, elle rappelait étrangement l’allure d’un squelette. Jusqu’alors appréhendé comme le petit garçon inoffensif, Takabi avait véritablement l’air d’un monstre. Contre toute attente, il approcha sa lame près de son abdomen et se la ficha d’un geste grossier. Deux cris de douleur retentirent en écho dans le stade. En face du représentant de Kumo, Tsuka Atame saignait à foison.

- Ne me force pas… à aller plus loin. affirma difficilement Takabi.

Sa voix était larmoyante, il était plus que jamais affecté. Cependant, ses larmes se distinguaient à peine sur son visage curieusement coloré.

Notes de combat:

Troisième épreuve
invité : un dangereux psychopathe

Nom d'un piège à Biju ! Tsuka ne s'était jamais pris un coup de couteau de chasse, elle savait maintenant qu'elle ne tenait pas particulièrement à réitérer l'expérience de sitôt. Ce n'était pas une arme de combat à proprement parler, mais ça coupait déjà bien assez comme ça, mince, ça devait faire mal d'être une biche ! Elle porta la main à son flanc, la blessure n'était pas profonde, c'était déjà ça, son sang s'écoulait de la blessure, c'était visqueux, collant et tout plein d'adjectifs qu'elle aurait préféré ne pas connaître.

Ce n'était malheureusement pas la sensation la plus désagréable à laquelle elle était exposée, gardant un œil sur son adversaire elle fut pris d'un haut le cœur en le voyant avaler son sang, quel genre de technique était-ce ? "Pourquoi ?" Répéta-t-elle même si son adversaire semblait bien décidé à l'ignorer. Alors qu'elle attrapait des kunais auxquels étaient accrochés des notes explosives, son adversaire dessinait un genre de cercle avec son sang... Au dessus d'eux la foule ne semblait pas aussi intriguée qu'elle, elle pouvait difficilement lui en vouloir vu le déroulement du combat jusqu'à présent. Pourtant une fois son dessin terminé le changement d'apparence de son adversaire allait bien en réveiller un ou deux.

L'Iwa-jin ne lança pas ses projectiles tout de suite, interloquée par ce qui était en train d'arriver, ce moment d'hésitation lui fut peut-être fatal, seul l'avenir allait pouvoir décider de cela alors qu'elle le regardait changer de couleur. "Que ?" Finie la fausse assurance, jusque là son adversaire avait été un ninja plus que moyen, d'où lui venait cette force soudaine ? Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir qu'il se poignardait lui-même, elle aurait été surprise si la douleur ne l'en avait pas empêché. Elle baissa les yeux vers son propres ventre avec une grimace... qu'est-ce que c'était que cette histoire ? La voix faiblarde de Takabi lui parvint, ne pas l'obliger à continuer ? Ce gamin était complètement perdu.

"Je ne peux pas..."Elle attrapa un des trois kunais explosifs disposé devant elle. "Tu ne dois pas continuer... Laisse moi t'aider... Laisse moi arrêter ça." Elle parlait d'une voix saccadée, sans hausser le ton, si les spectateurs avaient eu l'espoir d'entendre sa réponse ils devaient bien être déçus, seul son adversaire faisait partie de cette conversation. Elle ne comptait pas particulièrement sur lui pour la laisser faire, mais dire cela à voix haute lui donnait la conviction qu'elle en était capable. D'un autre côté elle n'avait pas tout à fait tort, elle n'était qu'un pas sur la route que le Raikage prévoyait pour lui, elle disparue ne signifiait pas qu'il aurait une meilleure vie, il devait perdre ou le même calvaire l'attendrait au tour suivant.

L'abandon n'était de toute façon pas une option, plus haut dans les gradins son Kage l'observait et s'il y avait une chose qu'il leur avait bien fait comprendre c'était que l'abandon n'était pas une option. Tout donner, jusqu'à la fin... Elle observa l'état de son adversaire et estima le sien. En plus de la blessure à l'estomac qu'ils partageaient Tsuka avait une blessure légère au flanc et la cheville cassée, lui avait été touché au torse par son kunai au corps à corps et avait été blessé par ses trois shurikens... Bon, jusque là elle avait l'avantage. Et tant mieux car il semblait bien maintenant qu'elle subirait les blessures qu'ils infligeraient au garçon.

Ils. Tsuka ne pouvait pas abandonner, toujours mener à bien une mission, c'était ce qu'on lui avait bourré le crâne avec depuis toujours. D'autant qu'elle avait toujours une chance de succès. Ses yeux se posèrent sur le cercle dans lequel Takabi se trouvait, son changement avait commencé quand il l'avait terminé, ça devait avoir une importance. Elle lanca son kunai en direction des pieds de son adversaire de sorte qu'il se fiche dans le sol à l'intérieur du cercle, le sol était celui d'une arène classique, avec un peu de chance le souffle de l'explosion briserait sa technique. Sinon... Elle ramassa les deux derniers kunais et les lança en direction de Takabi puis composa le signe du serpent, prête à les faire exploser s'il les parait ou les esquivait. Le combat prendrait fin au moment où l'un des deux s'évanouirait et elle avait une longueur d'avance. "Désolée maman..." Elle espérait que Satoshi lui raconterait à quoi ressemblait Kumo, peut-être pas tout de suite, mais dans quelques années...

Les ordres avaient été précis. Afin de montrer l’étendue de son pouvoir au monde entier, Futae avait conseillé aux participants d’aller jusqu’à tuer leurs adversaires. Bien entendu, dans un souci de bienséance, ils seraient disqualifiés et jugés pour ce crime. Mais penser que c’était un problème pour le Raikage, c’était oublier que sa célébrité avait bien plus de valeur que tout le reste à ses yeux. Se sacrifier pour cette dernière était donc un signe de grande fidélité et de bravoure. Et un moyen efficace pour Takabi d’éviter que sa propre famille se fasse torturer sous ses yeux impuissants. Peu importe. Au-delà de cette triste vérité, c’était ce qu’Il voulait. Il ne pouvait plus reculer, la Vie l’avait ainsi décidé. Néanmoins, la réaction de Tsuka Atame étonna le soi-disant genin de Kumo : se remettant difficilement du coup qu’elle venait d’encaisser grâce au pouvoir de la Vie, elle s’adressa directement à lui en balbutiant quelques ignominies.

- Je ne peux pas… Tu ne dois pas continuer... Laisse moi t'aider... Laisse moi arrêter ça.

Après quoi elle se saisit d’un kunai explosif et le lança aux pieds de Takabi.

«Mon amie, je regrette… Tu risques de te blesser bien plus que tu ne me blesseras…» commença-t-il à penser, bourré d’une sincère compassion pour son adversaire, avant de réaliser à quel point il avait tort. «Non… Se pourrait-il qu’elle… vise le cercle ?»

Là encore, il avait sous-estimé l’ingéniosité d’une kunoichi : si cette trace marquait le début de ses tourments, la détruire, ou tout du moins essayer de l’abîmer, restait la meilleure solution pour elle. Mais Takabi, du fait de son manque d’expérience en matière de combats, ne le réalisa que bien trop tard. L’explosion retentit, son souffle propulsant le garçon sur un des rebords de l’arène, le privant au passage de son chapeau de paille, ce symbole d’innocence qui tomba à mi-parcours. Ce choc dans son dos avait été très douloureux, et il semblait avoir été le seul à la ressentir. Effectivement, cette action n’avait pas été vaine… en plus d’avoir privé le fermier de son accessoire de mode préféré, la détonation avait légèrement creusé le sol, faisant disparaître ce maudit cercle. Alors… c’était fini ? Tsuka était-elle tirée d’affaire ?

Bien déterminée à le découvrir, elle lança deux kunais explosifs de plus sur le garçon qui n’avait pas bougé du rebord du stade, où il se faisait acclamer, huer, siffler, par les différents supporters plus ou moins enjoués du premier rang.

«Si je reste ici… ces gens vont être blessés.»

Pensant aux autres avant tout chose, Takabi fit un saut plongé afin de réceptionner les armes de jet en plein vol, quelques mètres plus loin. Le résultat fut inchangé : l’explosion eut de nouveau lieu, et un cri de douleur accompagna le halo de fumée qui se forma en réaction. Pour la première fois depuis le début du combat, la tension était palpable : les spectateurs, concentrés, avaient tous les yeux rivés sur cette protubérance de brume. Le combat était-il… terminé ? Il fallut attendre quelques instants pour le confirmer. De longs instants lors desquels la fillette aux cheveux bleus se demanda si elle n’avait pas asséné le coup fatal. Attendez une petite minute. Tsuka n’avait apparemment aucune blessure de plus depuis cette dernière explosion… Le lien vital était donc rompu ! A moins que ?

L’élément qui mit fin à ce silence pesant, contre toute attente, ne vint pas de cet écran de fumée… mais de l’Iwajin. Assez lentement pour que le mouvement soit ample et remarqué de tous, mais pas assez pour qu’elle le remarque avant que cela ne s’achève, sa main droite ensanglantée tomba au sol, imbibant le sable qui composait le parterre d’une teinte pourpre caractéristique. Certains comprirent vite cette scène d’horreur, d’autres durent attendre que Takabi soit de nouveau révélé aux yeux du jour : il était en piteux état, couvert de suie et de brûlures à différents degrés. Les traits de son visage d’ordinaire lisses et enfantins portaient le poids du monde entier. A genoux, il avait eu le temps de retracer un cercle autour d’un triangle et de… et de… se sectionner la main avec sang-froid. Serrant les dents avec effroi, il supportait la douleur avec une force mentale comme jamais il n’en avait fait montre. Si son visage squelettique était couvert de larmes, c’était à cause du sable relevé lors de l’explosion… n’est-ce pas ? Seulement, pouvait-on en dire autant de Tsuka ?

Spoiler:

Troisième épreuve
invité : un dangereux psychopathe

Avait-elle réussi ? Elle souffrit de la première partie de l'explosion, mais bien vite le calme était revenu et mis à part les douleurs lancinantes de ses plaies, elle allait bien. Contre le mur de l'arène Takabi avait toujours son air de squelette, mais au moins ne souffrait-elle pas des mêmes blessures que lui, elle se surprit à sourire, peut-être qu'elle était vraiment capable de triompher de lui finalement. Il avait encore de la force en réserve et se porta à la rencontre de ses kunais, pourquoi ? Avait-il un plan ? Tsuka fut prise d'une mauvaise intuition et resta sur ses gardes alors qu'elle attendait que la fumée se dissipe pour y voir plus clair.

Un cri de douleur brisa la tension. Le sien. Elle baissa les yeux vers son bras et observa avec horreur sa main droite à un endroit où elle n'aurait pas dû être, le sang coulait de son poignet... elle releva la tête vers son adversaire, il était à nouveau noir et blanc. La jeune fille se vidait de ses forces en même temps que de son sang alors qu'elle observait le Kumo-jin sans comprendre. Comment pouvait-il encore avoir la force de se battre ? Comment avait-il réalisé son dessin à genoux ? Son corps n'avait-il pas gêné ? Pourquoi une attaque aussi désespérée ? Il aurait pu se poignarder, c'était plus simple... Tant de questions, si peu de réponses. Son esprit s'embrumait, elle ferma les yeux et son esprit vagabonda, elle se fichait bien de toutes ces questions finalement, tout ce qu'elle voulait c'était rentrer chez elle, aller se coucher... Elle n'avait jamais trouvé son lit bien confortable, mais alors qu'elle regrettait amèrement de l'avoir quitté pour venir ici il lui semblait être le plus moelleux du monde. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi avait-elle essayé de jouer les héros ? Le devoir. Cette réponse était simple à trouver, mais elle ne lui parvint pas, alors que son corps touchait le sol elle était bien trop loin pour s'en souvenir.

Abandon par KO.

Vie de spectateur

Ashiro RYUKA
« Godaime »

Team Cristal
« Iwajin »

Après avoir soigné Sora, il put assister à l'intégralité du combat de Tsuka. Tsuka... Sa genin la plus incompétente d'Iwa et pourtant il éprouvait comme un élan de sympathie pour elle. Il savait au fond de lui, qu'avait du soutien et de la confiance en elle, cette petite graine pourrait bourgeonner et devenir une grande et puissante forêt ! Il avait l'instinct pour repérer les talents quand il en voyait et il ne s'était pas loupé avec Tsuka car même si elle était dénuée de tout talent pour le ninjutsu elle regorgeait d’ingéniosité. La clameur de la foule était à son comble quand le combat commença. On sentait dans l'air la tension entre les deux opposants et il ne pu s'empêcher de sourire lorsqu'elle prit l'initiative de brouiller son adversaire avec un bel écran de fumé.

Bien joué !

L'adversaire avait l'air extrêmement simple dans sa façon d'agir. Il put vite s'apercevoir que sur le plan intellectuel, Tsuka lui était de loin supérieur. Il ne doutait pas une seconde que, malgré l'expertise du jeune homme pour le maniement de la faux télescopique, Tsuka arriverait à le berner comme elle l'avait toujours fait lors de ses différents entraînements. Il se souvint un jour l'avoir observé contre son maître instructeur à Iwa dans la salle de simulation de combat. Elle avait réussi à le vaincre sans utiliser un seul jutsu alors que celui était de rang Chûnin ! L'ennemi, comme il s'y attendait, prit avantage sur Tsuka en lui fonçant dessus mais celle ci lui offrit son dos mais surtout... Un sac rempli de shuriken !

Ainsi donc c'est elle qui avait cambriolé la réserve de shuriken du magasin de ce pauvre Imoji ! Ah ah ah sacré farceuse, elle paiera pour ça. ♥

Le garçon fut trop désarçonné pour continuer être aussi agressif. De longues minutes s'étaient écoulé dans ce combat plus que gentil. Ashiro, quelque peu lassé par le manque d'actions sérieuses s'étaient mis à lire tranquillement ses news journalières sur sa tablette de graphite. Il put voir un mail sur lequel était inscrit "URGENT". Il l'ouvrit sans plus attendre, des clichés de son corps décharné et laid lui apparurent. Ashiro en fut dégoûté. Comment tant de beauté avait pu être fané par tout ses excès dans le ninjutsu Shoton. Il ressemblait littéralement à un mort vivant. Les constantes que lui avait envoyé le médecin suivit par un rapport alarmant sur sa santé était quelque peu inquiétant, il n'en avait plus pour très longtemps. 1h, 1 jour, 1 mois ? Il s'agissait à présent de se préparer et de préparer les ninjas qui l'entourait. Hélas il était trop tard pour bien faire les choses, il n'avait pas pensé qu'il lâcherait si facilement l'affaire en mourant aussi vite.

Soudain, une explosion se fit entendre ce qui reporta le regard d'Ashiro sur le combat qu'il n'avait du coup plus trop suivit. Le jeune homme arborait des signes étranges au milieu d'un cercle. Lorsque la fumé se dissipa, Tsuka se mit à hurler en voyant qu'il lui manquait une main et, le sang coulant trop abondamment, elle s'évanouit et perdit connaissance. Ashiro fonça et alerta ses ninjas pour qu'on l'escorte jusqu'à ses appartements. Tsuka arriva quelques minutes plus tard sur un brancard.

Ashiro sama ! Tsuka, comme demandé est là. Nous vous avons aussi ramené sa main, ou plutôt ce qu'il en reste mais je crains hélas que ce soit irrémédiable.

Comment osez vous prononcer ce mot devant moi ! Irrémédiable n'est pas Ashiro. Je peux reconstruire ce qui a été détruis à jamais. Maintenant quittez cette pièce, je préfère opérer seul.

Sans plus attendre, il activa une nouvelle fois son jutsu médicale, sentant que ses forces l'abandonnait au fur et à mesure du soin. Son avatar de cristal n'allait pas tarder à le lâcher lui aussi.

Tsuka... Je pense que tu ne peux pas m'entendre mais j'aimerai te dire que je crois en toi. Quand je ne serai plus là pour te guider je ne veux pas que tu abandonnes ton destin d'être l'avenir de toute la nation d'Iwa. Je crois en toi plus que quiconque en ce monde et ne doute jamais de tes capacités. Tu as mené à bien ta mission. Je dois te révéler quelque chose, et toi seule doit le savoir. Je meurs. Oui je meurs, et bientôt mon successeur verra le jour. Tu ne pourras pas le louper, si tu peux entendre ce que j'ai à te dire, sache qu'il te reconnaîtra comme je t'ai reconnu le jour où je t'ai vu fouler l'académie d'Iwa. Sache qu'il prononcera dans son discours d'investiture les mots : "cristal et renaissance". Je te laisse maintenant te reposer, tu l'as mérité.

Pendant qu'il parlait, la main de Tsuka s'était miraculeusement recréé d'elle même. Ashiro referma la porte de la chambre puis parti pour assister au combat de Fuko.

«Pardonnez-moi. Pardonnez-moi Jinkaku-sama. Je n’ai pas eu la force de la supprimer. Pas elle.»

Il faisait mentalement du cas de Tsuka une exception, pourtant son inconscient aurait agi de la sorte contre n’importe qui. Takabi ne vivait pas pour tuer, et il ne comprenait pas comment ôter la vie pouvait servir cette dernière. La Vie était le souffle que chacun respirait, qui permettait d’aller de l’avant, de se rappeler de ce qui différenciait les morts des vivants. Non, quoi qu’on puisse en dire, la Vie était belle et méritait de demeurer telle quelle. Alors que son esprit pacifié vagabondait vers une pensée plus juste, son regard s’éternisait sur son adversaire, qu’il ne considérait d’ailleurs déjà plus comme une ennemie. Envahi par le remord, il regarda ses mains en se demandant comment il en était arrivé là. Outre le fait que la droite gisait au sol, ensanglantée, un détail le ramena à la raison : il revêtait encore sa pigmentation squelettique. Mais pour combien de temps ? Se saisissait de son membre meurtri, il arracha une grimace en se relevant puis se dirigea vers le corps inerte de Tsuka.

- Au moment voulu, tu devras faire un choix. Quel qu’il soit, j’espère que ce sera le bon.

Sa voix aiguë caractéristique des garçons n'ayant pas connu la puberté résonna puis tomba dans l’oreille d’un sourd… elle n’était déjà plus là. Il espérait qu’au plus profond de son être, elle avait entendu ces paroles. Boitant à moitié pour sortir de la surface de combat, Takabi n’avait cependant pas l’air d’être dérangé plus que ça par toutes les blessures qu’il portait. Comme si à l’instar de son apparence monstrueuse, elles étaient devenues une seconde peau, prête à le quitter en muant. La vérité n’était pas si loin du compte. Le fermier en avait profité pour ramasser la fourche si chère à ses yeux puis s’était dirigé dans une succursale. Il ne s’agissait pas de l’infirmerie commune : les participants de Kumo avaient le droit à une loge privée pour leurs soins. Là, elle l’attendrait sans doute. Il l’espérait tout du moins, car sa vie ne tenait plus qu’à un fil.

«Maman… Soeurette… Je l’ai fait pour vous…»

RP terminé

» (Première épreuve) (Genin) Tsuka Atame VS Takero Shinwa [Terminé]
» La troisième épreuve.
» (Deuxième épreuve) (Genin) Fûu Jishaku et Kohara Takabi [Terminée]
» (Première épreuve) (Genin) Kohara Takabi (PNJ) VS Shihone Senju [Terminé]
» (Troisième épreuve) (Genin) Fûu Jishaku VS Shihone Senju

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