La sueur s'écoulait de ses pores avec une lenteur et une délicatesse notable, les faisceaux de lumières qui traversaient la parois des vitraux, touchaient sa peau les caresses bienfaitrices de son ours avaient le don de l'apaiser. Le grand homme faisait bien pâle figure à l'instant même. Il était doté d'un génie peu commun en ce qui concernait l'art de manier le sabre. Ses pairs l'avaient reconnues comme l'un des plus grands mais aujourd'hui il était bien faible, misérable, pitoyable... A vomir Il levait encore une fois ça main tout doucement vers la lumière qu'il avait du mal à voir, les yeux plissés. Suffoquant, le samouraï Soufuku Nitobe devait se ressaisir mais au grand dam de son amie à poil qui beuglait de terreur la situation empirait soudainement. Il tremblait, puis eut des spasmes. Ses doigts étaient tétanisés et il respirait de moins en moins bien, ses yeux qui commençaient à se révulser n'indiquaient rien de bon... Et puis le silence vint à régner, plus aucun bruit même celui d'une respiration des plus faibles. Le bretteur était-il seulement encore en vie ?
L'air y était bon, respirable les rayons qu'émettait le soleil étaient doux et chaleureux, les effluves de la légère brise printanière faisait danser les pissenlit et les nuages. Sur une grande étendue d'herbe se trouvait perdue, petite maison. L'homme qui voyageait depuis des jours, ses jambes lourdes et sa cape noir, pesante ne lui avaient pas facilité la tâche. Poussa lentement la porte en bois où un petit carreau d'où l'on pouvait voir un rideau bleu pale à poids, la porte grinçait lentement mais sûrement avant de laisser place à un charmant descriptifs deux enfants couraient et jouaient quand une femme, brune assez svelte et d'une taille moyenne lui souhait la bienvenue. S’exclamant il aurait voulu lui dire tant de chose, lui raconter toutes ses aventures mais ses cordes vocales n'émettait aucun son, frustré il gesticulait comme pour laisser parler sa colère accouplée à son enthousiasme.
Ce n'était pas la première fois qu'il vivait cette scène paradisiaque, pas la première fois non plus qu'il n'arrivait pas à lui parler. Il se souvenait de son corps sans vie, son sang qui coulait dans les flaques d'eau occasionné par la pluie... Il avait hurler à la vie maudissant la mort, donner au monde entier le châtiment d'un funeste après-midi. Lors de ce moment précis il se dit qu'il aurait bien échangé tout ce qu'il avait obtenu jusqu'à aujourd'hui contre cette vie paisible et dépeinte à l’acrylique sur cette maudite toile qui n'était ni plus ni moins qu'une énième torture. Il lui fit une dernière caresse et quitta la pièce dans un leitmotiv de peine et d'espoir, le goût maussade de cette petite journée lui restait en travers du gosier. La gorge noué, la rage au ventre il savait pertinemment qu'il devait y retourner, qu'il n'avait pas mériter de vivre cette vie rêver. Cet homme reprenait sa route sur ce long sentier battue et semer d’embûches qu'était la vie.
Il devait être aux alentours de la mi-journée lorsque Soufuku Nitobe rouvrit les yeux en présence de tout ses ours, a sa grande surprise Odaijini avait quémander Kumatetsu et Oogumaza, se passant de leurs sermons. Le samouraï qui était torse nue se se saisit de son kimono et de son sabre, il noua ses cheveux en queue de cheval. Son corps musclé laissait apparaître une marque signe du mal qui le rongeait et une énorme cicatrice sur son flanc droit le seul cadeau que lui fit son prédécesseur. Il demanda alors à ses bêtes quel jour était-il, on lui affirma qu'il avait dormis toute la nuit et que la dernière épreuve avait commencé. Avec un brin de nostalgie il se souvint de son affrontement avec Udekane la Kumojin, il ne serait pas surpris de la revoir ici même. Dire qu'il n'avait pas vraiment fait exprès de lui asséner ce coup qui avait fait mouche grâce au hasard et à la chance qui étaient ce jours là, visiblement de son coté ! Son regard apaisé il était fin prêt à voir ses petits protégés.
* J'attendrai même milles ans, dans un autre monde ou dans celui-ci s'il le fallait... C'est bien assez pour expier mes fautes !*