Jin Aritsune

Je ressemble à...

Se décrire soit même ? Voilà une expérience des plus étranges, intéressante mais étrange. Personnellement, j’ai un peu de mal à croire qu’il soit possible pour un Homme de se décrire objectivement, mais admettons. Prenons mon reflet dans la glace tel que je le perçois ça devrait être suffisant pour se faire une image claire de ma personne. L’homme qui se présente devant moi se tient dans une posture presque militaire, la mine souriante, il ressemble à n’importe quel autre ninja que j’aurais pu rencontrer. Une taille dans la moyenne et un profil athlétique, ce qui jusque-là n’a rien de surprenant. La tenue propice à son rang complète le début de ce portrait d’un homme banal. En regardant plus en détail, on remarque son menton imberbe, sa figure sympathique et ses deux yeux en amande d’une banale couleur grise. Sa face arrondie, son teint coloré et ses cheveux hirsutes mis-longs d’une couleur d’encre viennent compléter ce portrait des plus standards. Le portrait d’un homme comme on en voit chaque jour, le genre de ceux qu’on oublie rapidement. Mais en est-il vraiment ainsi ? Suis-je vraiment ce que je vois dans la glace ou au final n’est-ce qu’une posture ? Comme le lion qui rugit pour sembler imposant ? Si je recommence l’expérience, le résultat sera-t-il le même ? L’homme vue plus tôt n’est plus, il a laissé place à un autre surement plus vrais que le premier, si tant est qu’on puisse parler de vérité dans ma profession. La posture militaire est toujours présente, mais cette mine souriante s'est dissipée laissant place à une expression impénétrable. La taille et le profil ne changent pas, mais sous cette masse de vêtement, je sais qu’il y a des marques, des traces, des blessures, des cicatrices. Au final, l’homme ne me semble plus si banal…sa figure sympathique n’est plus qu’un souvenir, elle s’est dissipée au profil d’une expression bien plus froide. Le visage semble paradoxalement plus séduisant, moins banal comme si l’homme gagnait en personnalité avec cette nouvelle face… Une idée absurde. Bien sûr, ses yeux sont toujours de ce gris métallisé propre à l’homme et ses cheveux ont gardé leurs sombres colorations. La question qui se pose maintenant, c’est lequel est le véritable moi… Est-ce cet être banal et amicale ou l’autre ? Où s’arrête le masque et ou commence ma personne ? N’est-ce pas la question à se poser au lieu de me demander simplement à quoi je ressemble ?
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Je pense à ...

Décrire ce que je suis, et ce, en quoi je crois... Voilà une entreprise des plus ardu. Mais je vais tout de même essayer de dresser un portrait de ma personnalité. Je suis quelqu'un d'intelligent et ce n'est pas vraiment de l'orgueil que de souligner ça. Depuis toujours, je comprends plus rapidement que mes semblables, je vois les choses plus clairement et j'ai toujours su garder une certaine distance pour analyser ce que m'arrive. Je suppose que c'est une des raisons qui fait que je suis encore en vie aujourd'hui. La chance doit avoir une grande part là-dedans aussi... Il ne faut jamais sous-estimer la chance, c'est tout aussi important que les capacités et bien moins prévisible. Mais n'allez pas croire que je n'ai que des qualités, je possède aussi le plus grand des défauts, le père de tous les autres. L'orgueil. Ah, j'aurais tant de choses à dire dessus, aussi libérateur que destructeur. Tour à tour, mon sauveur et mon attaquant. C'est surtout l'unique ennemie contre qui je ne peux rien donc je le cache et je le fuis parfois, je le dissimule un peu tout en ayant conscience qu'il me conduira surement à ma perte un jour, mais après il fait de moi ce que je suis, du moins en partie.
Ce que je pense de mes semblables n’a pas vraiment d’importance, le monde est séparé entre ceux qui sont efficaces et ceux qui ne le sont pas. Après que tu sois un dangereux psychopathe ou un pacifiste convaincu ça ne change pas grand-chose du moment que tu fais ton travail. Il en va de même pour l’amour, la haine ou l’amitié…L’amour est un sentiment dangereux, mais étant humain, je n’oublie pas qu’un jour cette faiblesse pourra être mienne. Avec la haine, c’est différent, quand tu détestes quelqu’un, tu perds le contrôle, tu laisses tes sentiments te servir de guide, c’est pour ça que je n’oublie pas que mes adversaires sont comme moi, des êtres persuadé d’agir pour une cause juste ou alors agissant juste pour l’argent. La plupart n’ont rien contre moi, je n’ai donc aucune raison de les détester, ils font leur travail tout comme je fais le mien après que ce soit pour leurs villages ou leurs intérêts personnels l’idée est la même. L’amitié, c’est encore différent. Je ne suis pas inhumain, j’ai moi-même eut des amis plus jeunes et encore aujourd’hui il y a des êtres que j’apprécie, mais l’amitié est aussi une faiblesse potentielle, je dois donc y prendre gare.
Finalement entrons dans la partie la plus intéressante de ma psyché, celle qui annule tout ce que j’ai dit plus haut. Si la brume sanglante m’a fait comprendre une chose, c’est que les faibles sont condamnés à mourir, mais que les plus forts suivent bien souvent le même chemin. Plus tu es puissant plus tu es visible, plus tu es visible plus tu es dangereux, plus tu es dangereux plus ton espérance de vie diminue. J’ai peur de la mort…Je me dois donc d’être fort pour empêcher la mort de m’atteindre pourtant si je le suis trop, je mourrai de la même façon. Il faut donc un juste-milieu. C’est là que j’ai eu une idée…L’art principal du shinobi c’est la tromperie et le secret donc si personne ne me pense ni trop faible, ni trop puissant, je n’aurais en théorie pas de problème pour protéger un maximum ma vie. Il me faut donc être dans la moyenne, ni trop douée ni pas assez. Juste être un ninja moyen. Voilà ou j’en suis, je me fonds dans la masse. J’ai quelques amis, des capacités moyennes et un comportement normal… Mais je ne dois pas oublier. Que tout ça s’est une posture… Comme le lion qui rugit, si jamais je l’oublie, je deviens comme eux et c’est surement ça le plus dangereux. Oublier ce qu’on est au profit du masque que l’on porte…

J'ai vécu...

Vous qui me lisez, vous êtes encore parmi les vivants ; mais moi qui écris, je serai depuis longtemps parti pour la région des ombres. Car, en vérité, d'étranges choses arriveront, bien des choses secrètes seront révélées, et bien des siècles passeront avant que ces notes soient vues par les hommes. Et quand ils les auront vues, les uns ne croiront pas, les autres douteront, et bien peu d'entre eux trouveront matière à méditation dans les caractères que je grave sur ces quelques feuillets de papier. Les êtres comme moi ont porté bien des noms au cours de l'histoire, mais j'ai une préférence pour mon nom de naissance, Jin. Ce nom signifie 'sincérité 'dans un ancien dialecte si j'en crois mon père, je suppose qu'il avait de grandes ambitions pour moi... Malheureusement pour lui, je ne suis plus sincère depuis bien longtemps et puis franchement donner un nom pareil à un future shinobi. Mais le destin est aussi plein d'humour puisque ce nom peut aussi se traduire par 'vertu' et dans ce cas précis, on ne peut que saluer la justesse de ma dénomination comme quoi dans chaque erreur il y a une part de vérité même infime. Arrêtons-nous là avec ses plaisanteries et revenons-en à moi. Je suis venu au monde en l'an 92 dans une bourgade paisible aux abords de Kiri pas loin de ce grand village dont ma famille parlait avec adorations. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été fasciné par ces histoires de shinobi après tout pour des civils nos actions ressemble presque à de belle histoire, mais en même temps, quel fils de paysan ne l'aurais pas été ? Des êtres capables de contrôler les éléments, ce n'est pas banal puis cela attise l'imagination, mais là n'est pas le sujet et si vous perdez votre temps à me lire ce n'est surement pas pour mes souvenirs d'enfance...
Où en étais-je ? Ah oui. Ce vieux dicton, comme quoi on tue toujours celui ou celle qu'on aime, eh bien, faut bien dire, il marche dans les deux sens. Mes parents étaient de bonnes personnes, bien que relativement pauvres, je n'ai jamais manqué de rien tout comme le reste de ma fratrie. J'étais le cadet, second enfant d'une grande famille en devenir, j'ai passé une belle enfance entourée de mes parents et de mes frères et soeurs. Pour mon père, la famille devait être le plus important, on pouvait bien perdre honneur, argent, dignité, et même la vie du moment que la famille allait bien rien n'importait. J'ai toujours énormément respecté mon père un homme de conviction comme on n'en voit plus beaucoup. Cet homme est surement mort pour ses idées sachant pertinemment que toute la famille qu'il avait cherchée à protéger ne lui survivrait pas. J'imagine que vous n'y comprenez pas grand-chose... Remettons tout ça dans le contexte. Quand j'ai eu 7 ans, le début de ce qui fut nommé plus tard la « brume sanglante » eut lieu.
Vous connaissez l’histoire, je n’ai donc pas besoin de vous expliquer ce qui s’est passé à l’époque. Revenons-en à moi, j’ai vécu proche du lieu de ma naissance jusqu’à mes quinze ans puis je suis partie découvrir le monde et sa beauté pour finalement fonder une famille en suivant les préceptes que mes parents m’avaient inculqués enfin, c’est ce que j’aimerais dire, mais j’ai bien peur que la réalité soit un peu moins belle que ce doux rêve. Le début de conflit aidant mon père décida de partir avec les siens, j’avais huit ans quand il me laissa au village dans l’espoir que je devienne un Shinobi. Lui, il est parti avec le reste de la famille. Je suis devenu un Génin à douze ans, soit quatre ans plus tard entre-temps, j’avais changé, aussi bien physiquement que mentalement. J’ai été assigné à une équipe et dans cette période troublée, j’ai fait ce que l’on m’a demandé de faire… J’ai suivi les ordres et j’ai survécu. J’ai eu dix-sept ans quand la fin de la « brume sanglante » fut déclarée…mais rien n’avait changé. Je n’avais connu que la guerre et elle ne finissait pas qu’importe ce qu’ont en dissait. À ce moment-là, l’unique chose qui avait de l’importance pour moi, c’était mon équipe, on survivait ensemble depuis quelque temps maintenant et encore une fois, on a fait ce que l’on faisait de mieux. On a suivi les ordres et on a tâché de survivre. Qu’importe ce que mon père m’a enseigné, nous restons tous des Hommes, nous sommes donc soumis aux mêmes comportements que tous nos semblables et l’instinct de survie en font partie.
Avant de continuer, je veux que vous preniez quelques minutes pour réfléchir à la question que je vais vous posez. Jusqu'où iriez-vous pour vivre ? Ne serait-ce qu'une journée de plus. Au début, vous allez vous mentir à vous-même... Vous vous dites surement : 'je suis quelqu'un de bien, je ne ferais rien qui puisse blesser autrui pour ma propre survie ni rien qui puisse trahir mes idéaux. '. Mais vous vous mentez... Quand le délai final s'approchera, vous commencerez à douter, vous allez vous remettre en question posée le pour et le contre. Et finalement, vous en arriverez à la conclusion que vous voulez vivre et que pour ça vous êtes prêt à n'importe quoi. Toutes vos convictions, vos belles paroles, ce ne sont que des mots, autrement dit du vent. Ça n'a de consistance que lorsque nos fondations sont solides, mais quand tout est ébranlé, il ne reste que l'instinct, la peur et la volonté de survivre. L'Homme est majoritairement lâche pour une poignée de héros, il y aura toujours plus d'Homme préférant la survie. Ne l'oubliez jamais, l'Homme est un lâche. Je suis un lâche et plus important, tu es un lâche. La différence fondamentale entre toi et moi, c'est que moi, je le sais.
En l'an 115, j'avais 23 ans et quand la majorité de mon équipe est morte au cours d'une mission qui a mal tourné, j'ai lâchement fui, par peur de la mort. J'ai préféré me faire passer pour mort et je suis partie... Loin de tout.
C'est à ce moment-là que je me suis mis en tête de retrouver ma famille, mais mes dernières infos dataient de plus de quinze ans donc autant dire que c'était impossible. J'ai donc observé...Vivant comme un civil, un homme comme les autres pendant deux longues années, j'ai commencé à coder mes journaux par pure paranoïa et aussi par manque de défis intellectuels et surtout, j'ai cherché un moyen de revenir dans mon village, dans ce qui fut mon foyer pendant plus de quinze ans. L'opportunité vient finalement avec la chute du Mizukage Aizen.
Voilà vous avez un vague aperçu de mon être après cette introduction ce qui va suivre sera le journal que j'ai tenu au long de ces années. Il est encore temps pour vous de jeter tout cela et d'oublier voire même de le brûler. Toujours là ? Soit c'est votre choix, en espérant que mes maigres mots ne remettent pas en question tout un système de pensée.