Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 1 A - 0 B - 2 C - 0 D Talents:
Sujet: Petite mort, grande renaissance Sam 22 Oct - 11:01
Le petite escouade du sable avait finalement posé pied à terre, sous un soleil de plomb et une chaleur torride. Une atmosphère pesante s'était installée durant le trajet. Personne n'avait osé déranger le silence morbide qui avait régné jusqu'alors... Shinki n'y faisait pas exception. Il se sentait à vrai dire coupable du sort des membres de sa famille et préférait se faire oublier... Le garçon profita par ailleurs du chahut général causé par l'accueil des villageois pour s'éclipser dans la plus grande discrétion, tandis que les blessés se faisaient rapatrier jusqu'à l'hôpital.
Il déambulait à présent dans les rues de Suna, foulant d'un pas indécis le sable carbonisé du désert. Son esprit semblait tourmentait par des pensées bien trop sinistres pour son âge. Le jeune chuunin se sentait seul, perdu, comme si le poids du monde reposait sur ses frêles épaules. Une étrange sensation dont il ne pouvait se défaire... Il avait besoin de parler, de se confesser. La solution lui arriva alors tel un éclair de géni. Il devait retrouver sa cadette pour lui raconter tout ce qu'il avait sur le cœur et ainsi se purger l'âme, déjà bien trop noircie par les regrets... Il pressa donc le pas vers l'hôpital afin de lui narrer ses aventures biens regrettables. Passant par les évènements de Burakku, sa lamentable prestation lors de l'examen, son incapacité à protéger la pauvre Maigo qu'il avait mise en péril inutilement ou encore la fois où il avait demeuré impuissant, incapable d'aider l'Hachidaime et ses confrères face aux religieux du culte de la Vie...
Il arriva finalement face à l'imposante bâtisse médicale du village, demandant à l'accueil le numéro des chambres respectives de la sauvageonne ainsi que de ses deux cousins dont il lui tardait également d'obtenir des nouvelles. L'infirmière qui commençait à bien connaitre le shinobi dû à ses nombreuses visites lui annonça d'un ton gêné les numéros six, douze et treize avant de voir le visage du jeune homme se décomposer... La chambre douze ! Comme était-ce possible. Sa petite sœur Okane ne l'avait quitté depuis son accident avec les faucheurs, se pouvait-il qu'elle soit finalement rétablie..? Non impossible... Était-elle..? Il ne pouvait se résoudre à croire une telle calomnie. La femme ne tarda pas à comprendre la gaffe qu'elle venait de commettre par mégarde et reprit :
— Vous... Vous n'étiez pas au courant ?! Je suis profondément désolé de vous l'avoir annoncé ainsi... Toutes mes condoléances...
Le corps de l'adolescent se crispa tout entier à ces paroles. Son cœur semblait comme pourfendu, écrasé, détruit. Ses yeux se noyèrent bien vite sous un torrent de larmes avant qu'il ne prenne la fuite, filant au quatre vents au travers des rues de grès et de sable. Il termina finalement sa course de désespoir à la cime des murailles de Suna, enfin à l'écart de la population... Libre de se recueillir, de se lamenter, de pleurer et d'hurler à la mort.
Pourquoi la vie était-elle aussi injuste ? Qu'avait donc fait Okane pour mériter cela ? Il repensa soudainement à ce fameux culte priant un être "supérieur" capable de reprendre aussi facilement la vie qu'il ne pouvait la donner... Le Jishaku n'en n'avait pas cru le moindre mot aux premiers abords mais commençait à se raviser. Était-ce là une punition pour ne pas avoir trahi les siens et rejoins l'appel de cette force divine ? Se tournant vers le désert infini de Kaze no Kuni, Shinki s'imagina un moment partir... Futae et sa troupe avaient-ils le pouvoir de ramener un être cher à la vie ? Secouant la tête dans un ultime sanglot, le jeune homme semblait vouloir se vider la tête de ces idées de lâche qu'était la désertion.
Il retourna finalement au domaine une fois calmé. Le clair de lune s'était levé et le village endormi. Il s'enfonça dans les archives en quête de paix, là où personne n'aurait idée de le chercher. Essuyant ses peintures faciales qu'il abordait autrefois fièrement, il désirait à présent devenir un homme et en terminer avec les pleurnichages ridicules. Il le savait pourtant, la mort était une chose cruelle mais inévitable. Il devait passer à autre chose et honorer la mémoire de la défunte en se surpassant pour le village et empêcher que quiconque ne subisse le même sort. Une page venait de se tourner...