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Sanako ShikigamiRang B
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D Talents: | Sujet: Emergence d'une Ombre Jeu 22 Juin - 19:36 | |
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Emergence d'une OmbreAmegakure no Sato, printemps 120. Enfin, enfin le village était en vue. Ame se dressait enfin devant Sanako. A peine fut -elle dans le champ de vision des grandes tours de la ville industrialisée que des shinobis locaux vinrent à la rencontre de la jeune femme qui admirait le paysage et la pluie. Ils étaient cinq, visiblement tourmentés par autre chose que la venue inopinée de la Kunoichi. Celui qui semblait diriger l’escouade prit la parole d’un ton autoritaire. - Hé, la poupée, qu’est-ce que tu viens faire ici ? Ame est souffrant mais pas à la merci de n’importe qui, tu ferais mieux de rebrousser chemin si tu ne veux pas que ton sang vienne rejoindre celui de nos camarades tombés et des intrus aussi inconscients que toi. - Doucement, on se calme, range ce kunai avant que quelqu’un se blesse, pour commencer. Ensuite, je suis d’ici, je viens vous annoncer la mort de deux shinobis de notre beau pays. Troisièmement, conduit moi aux hautes autorités, je veux leur annoncer moi-même tout ce que j’ai à dire. Et enfin quatrièmement, Ame souffre ? Tu vas m’expliquer ça en chemin.
- Qu’est ce qui me dit que tu es du coin ? Prouve-le ? Dit-il en renforçant sa méfiance envers l’intruse potentielle
- Bon, comme tu voudras, mais ensuite je veux voir les dirigeants. Sanako se concentra alors, faisant apparaître dans son dos deux ailes de papier ainsi que deux petits oiseaux dans ses mains, elle regarda ensuite le garde droit dans les yeux d’un air dédaigneux.
- Tu as tes preuves ou tu veux d’autres ?
Il semblait déstabilisé, murmurant quelque chose d’incompréhensible pour quelqu’un d’autre que lui, il se résolut.
- L’An…l’Ange Messager...non, ce n’est pas Konan, elle a été tuée il y a de ça plus de 40 ans…mais alors, c’est cette fille qui aurait héritée de sa volonté... ?
Prenant un ton solennel, il invita la Kunoichi à le suivre, sommant ses hommes de s’écarter et de l’escorter. La cohorte traversa ainsi tout le village, que l’artiste détaillait comme pour ne pas en manquer une miette, il semblait que la mort de ses parents lui ait inculqué le patriotisme, finalement. Arrivant devant une tour industrielle imposante, les quatre sous-fifres se mirent à monter la garde devant la bâtisse tandis que le gradé poursuivait sa route en compagnie de Sanako, ils arrivèrent devant le conseil Amejin après une longue ascension du bâtiment, il prit la parole.
- Vénérables, pardonnez-moi cette intrusion mais je vous amène une femme qui prétend être du village, son visage m’est inconnu mais j’ai constaté de mes yeux sa maîtrise du papier, sous la même forme que l’Ange Messager, je pense qu’il serait sage d’écouter sa plaidoirie et de juger de son cas par la suite.
L’assemblée semblait dubitative, le surnom d’Ange Messager n’évoquait rien à la jeune femme qui s’était aventurée ici suite à la mort de ses géniteurs mais le conseil était visiblement sous le choc suite à l’emploi d’un tel qualificatif, le plus vieux invita la Kunoichi à s’avancer.
- Jeune femme, pouvez-vous s’il vous plaît faire un pas en avant, que vous soyez bien en vue de nous tous ici présents, et réitérer cette démonstration ?
S’avançant alors, elle réitéra ses techniques, sans pour autant comprendre le pourquoi du comment de cette action. Deux oiseaux sortirent à nouveau de ses mains tandis que les ailes repoussaient dans son dos. Ce qui laissa les vénérables sans voix, le patriarche eut lui-même un instant silencieux avant de poursuivre :
- Et bien, il semblerait que votre pouvoir soit avéré, et vous dites avoir des révélations à nous faire, soit, quelles sont-elles ?
Sanako n’avait pas l’habitude de parler d’une telle façon mais elle sentait que devant ces anciens, cela était de mise, elle prit sa respiration, et prononça son discours.
- Tout d’abord, permettez-moi de me présenter, je me nomme Sanako Shikigami, fille de Fusao Shikigami et d’Azuna Shikigami, et, je l’espère, digne héritière de leur volonté. Je suis revenue ici pour vous faire part de leur mort il y a 3 ans durant la guerre opposant Konoha à Kiri. Je suis moi-même revenue à Konoha pour vérifier ce fait et j’ai vu leurs noms inscrits sur des pierres tombales. Je tiens à souligner que j’ai été attaquée avant même que j’entre dans le village, ce qui selon moi montre que nous ne sommes plus les bienvenus au Pays du Feu. Si vous le permettez, j’aurais moi aussi quelques questions à vous poser. On m’a dit en venant ici qu’Ame souffrait, pourrais-je savoir de quoi il retourne ?
Le responsable du village avait pris un air grave devant le récit de la jeune femme lui faisant face, il accéda ensuite à sa requête. Les noms qu’il avait entendus lui avait cependant donné l’envie de retirer les formes face à son interlocutrice.
- Et bien, je me souviens de tes parents jeune fille, de très grands ninjas pour Ame, disparus dans des circonstances troubles, et par ailleurs les meilleurs disciples de l’Ange Messager, elle aussi morte dans des circonstances étranges. Ça ne me surprend au final pas plus que ça que leur fille ait repris la volonté de leur Sensei. Tu veux savoir de quoi notre pays souffre, bien...
Il marqua une pause pour reprendre de l’oxygène avant de poursuivre.
- Une épidémie décime nos effectifs depuis peu, nous ne trouvons aucun remède, et ce alors même que nous n’avions pas encore récupéré de l’assaut qui a eu lieu il y a de cela quelques mois. Ta venue est un signe d’espoir pour nous, au vu de la situation actuelle, comprends-tu ?
Un air désemparé saisit le visage de l’Amejin de cœur, tandis que ses yeux retenaient des larmes, elle balbutia tant bien que mal quelques mots.
- A-assaut ? Qui a attaqué ? Beaucoup de pertes à signaler ?
- Et bien c’est justement Konoha, ainsi que le village de Suna, qui a tenté ensuite de démentir sa responsabilité via des mots et une compensation financière mais nous n’avons pas été réellement convaincus. Beaucoup de nos villages civils ont subi d’importantes pertes.
La rage contenue dans le cœur de la jeune femme faillit exploser à ce moment-là, encore Konoha, Konoha qui laisse ses parents mourir, Konoha qui l’agresse alors qu’elle vient faire son deuil, et maintenant Konoha qui agresse sa terre natale ? C’en était trop pour elle, elle réussit à le cacher aux regards extérieurs mais à cet instant elle venait de se jurer que ce village regretterait au centuple ses actes. Prenant une dernière fois la parole, le sage se montra convalescent envers la lueur d’espoir qui se tenait devant lui.
- Le voyage entre Konoha et notre pays à du te fatiguer, jeune femme, nous continuerons cette discussion demain, le conseil statuera sur ton cas durant la nuit, en attendant, je vais te faire préparer une chambre. Veux-tu bien t’en occuper, mon fils ?
Son fils s’avérait être le gradé qui avait conduit Sanako jusqu’ici, il l’invita à le suivre jusqu’à l’endroit où elle passerait la nuit, et lui adressa quelques formules de politesse avant de se retirer.
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| | | Sanako ShikigamiRang B
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D Talents: | Sujet: Re: Emergence d'une Ombre Jeu 22 Juin - 19:58 | |
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Emergence d'une OmbreLa nuit fut trouble pour la jeune artiste, elle s’était posée beaucoup de questions, qu’est-ce que c’était que cette histoire d’Ange Messager ? Avait-elle été à la hauteur de ce pourquoi elle était venue a Ame ? Est-ce que ça lui ressemblait vraiment de se consacrer à un tel projet ? Elle n’avait trouvé que peu de réponses mais elle était certaine d’une chose, elle devait protéger ce que ses parents chérissaient par-dessus tout pour honorer leur mémoire. Le jour se montrait à peine qu’on vint la quérir dans sa chambre temporaire, le doyen souhaitait lui parler sérieusement. On la conduisit jusqu’à sa résidence, très haut dans la tour, et on la fit entrer. Le vieil homme se tenait sur son balcon, contemplant le paysage du village caché de la pluie, son interlocutrice le rejoignit instinctivement avant qu’il engage le dialogue. - Ah, c’est toi jeune fille, pardonne-moi, ce spectacle me coupe toujours du monde extérieur, tu ne trouves pas que cette pluie est captivante toi aussi ? Enfin je m’égare, ce n’est pas pour ça que je voulais te voir. Détrompe-moi s’il le faut mais, tu ne connais rien de l’Ange Messager, n’est-ce-pas ? - Cette pluie est magnifique en effet, mais on la sens lourde de sens… en effet l’Ange Messager m’est inconnu, mes regrettés parents n’ont eu que le temps de me raconter leurs origines, et d’où venait notre pouvoir, rien de plus. - Oh, et bien il en reste beaucoup à connaître, laisse-moi t’éclaircir avant de te poser une question. Tout d’abord, l’Ange Messager, il s’agit du Sensei de tes parents, tu en as sans doute entendu parler, elle se nommait Konan. Une Kunoichi dont la force égalait l’amour pour les siens, et la technique d’ailes que tu as utilisé était une des siennes, voilà pourquoi tu as hérité de son surnom dans le cœur d’Ame désormais. Il y a aussi autre chose que tu dois savoir. Cette pluie, c’était le moyen qu’avait notre Dieu de nous protéger, il s’en servait pour détecter et punir les profanateurs. Malheureusement aujourd’hui son enveloppe charnelle n’est plus, mais sa volonté persiste dans cette pluie. Elle nous a permis de petit à petit nous rétablir mais les évènements actuels nous font de nouveau vaciller, c’est pourquoi j’ai une requête.
Le doyen se mit à genoux devant celle qu’il considérait comme le nouvel Ange Messager, ce qui ne manqua pas de la tirer de la nostalgie qu’avait provoqué en elle le récit du vieil homme. Elle le regardait, espérant que cette situation ne dure pas trop longtemps, elle était mal à l’aise. - Jeune Sanako, héritière de la volonté de la Pluie, je vous implore au nom du peuple d’Ame d’endosser le rôle de gardienne du village, si vous avez pu reproduire une technique de l’Ange Messager c’est que vous avez le même pouvoir ! Acceptez ma requête, je vous en conjure.
Tant de dépendance envers elle, cela déstabilisait un peu l’artiste, elle était venue pour ça mais elle ne s’attendait pas à un tel désespoir du peuple. Elle continua cependant avec l’assurance dont elle devrait désormais faire preuve. Se baissant alors au niveau du Doyen pour le relever avec elle, elle prononça les mots suivants : - C’est ce que mes parents auraient voulu que je fasse, je vais donc accepter, je protégerais le village par tout les moyens, quitte à y laisser la vie. Mais relevez-vous vénérable, nul Amejin ne doit se soumettre de la sorte, la période ou Ame était meurtri est désormais révolue. Je rendrais à mon village sa gloire d’antan.
Le vieil homme tint à s’incliner une dernière fois devant celle qui était désormais la dirigeante d’Ame, en signe du respect qui lui était dû, puis ordonna à deux ninjas qui gardaient la porte de la conduire à ses nouveaux quartiers. Fait exceptionnel compte tenu de sa personnalité, Sanako accepta de porter le bandeau de son nouveau village autour du cou. Durant les jours suivants, la nouvelle du retour de l’Ange Messager fut répandue et le moral du peuple remonta la pente, tant bien que mal, au milieu des morts que l’épidémie commençait à causer en masse. Un vent nouveau soufflait sur Amegakure no Sato mais la nouvelle politique allait prendre du temps à être mise sur pieds et appliquée. - Changement vestimentaire majeur à signaler:
A partir du prochain post, considérez que Sanako porte en permanence une cape de l'Akatsuki, fermée comme on la voyait dans l'anime lors des évènements importants, elle la laisse toutefois ouverte en dehors des occassions nommées précédemment afin que le bandeau Amejin qu'elle porte autour du cou (et pour les tendancieux : oui, il pointe en direction de sa généreuse poitrine...) soit visible de tous
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| | | Sanako ShikigamiRang B
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D Talents: | Sujet: Re: Emergence d'une Ombre Jeu 22 Juin - 20:14 | |
| Emergence d'une OmbreLe village avait digéré la nouvelle, la bienveillante volonté de Pain était de retour sur ces terres. Les sourires illuminaient de nouveau le visage des endeuillés, cependant la bonne humeur des rues contrastait avec la tension qui régnait toujours en haut lieu. L’Ombre d’Ame était, encore à cette heure-ci, dans son appartement, face à la baie vitrée, et contemplait le paysage en contrebas avec une certaine mélancolie. Toutefois cette journée allait être le commencement d’un nouveau chapitre dans la vie de la Kunoichi. Le doyen vint quérir la jeune femme car une réunion de crise s’imposait, maintenant qu’elle avait retrouvé ses repères le Conseil se devait de s’en remettre à elle pour la gouvernance du village, il se permit une brève question envers sa supérieure. - Ange Messager, votre symbiose avec la surveillance de notre Dieu est-elle en bonne voie ?
Semblant tirée de ses pensées, elle lui répondit d’un ton calme mais jovial : - Oui, je n’arrive pas encore à différencier les diverses perturbations que je ressens en un clin d’œil mais je sens que cela se fera très vite, ne vous inquiétez pas, le village ne cours désormais plus aucun risque, du moins tant que je serais en vie.
- Je suis ravi de l’apprendre, toutefois, je dois bien vous avouer que l’idée même de penser à votre mort ne me réjouis pas le moins du monde. Vous êtes notre Espoir.
- Vous savez bien que je ne serais pas facile à vaincre, avec toute la puissance de la volonté de la Pluie qui réside désormais en mon cœur. Allons mon brave, hâtons-nous, nous sommes attendus, n’est-ce pas ?
Le duo se rendit dans la salle du Conseil Amejin, le sujet de la réunion aujourd’hui était capital pour l’avenir du village, et ça n’avait pas échappé à la jeune femme dont l’apparat était irréprochable pour l’occasion.
Sanako était aujourd’hui vêtue, en outre bien sûr du bandeau d’Ame attaché autour de sa nuque qui, pour un œil vicieux, pendait de façon suggestive en direction de sa poitrine généreuse, de la traditionnelle cape que le conseil avait conservé après la mort du premier Ange Messager, et dont la signification fut souillée par l’organisation dont elle faisait partie. La cape en question était noire décorée de multiples nuages rouges, symbolisant la souffrance et le sang du peuple Amejin versé inutilement.
Assise dans la salle de réunion, à une place ou elle subissait les regards de tout les hauts responsables, cependant cela ne la gênait guère, elle y était habituée, et savait garder son calme dans ce genre de situations. Etaient présents avec elle le responsable de la section médicale, le chef de la sécurité intérieure, le dirigeant de la sécurité extérieure, le doyen avec qui elle avait eu une conversation la soirée précédente ainsi que le responsable de l’éducation donnée à la nouvelle génération de la Pluie. Le médecin en chef prit la parole le premier, mais tous comptaient bien mijoter la nouvelle femme qui semblait inexpérimentée et qui pourtant se présentait déjà comme dirigeante d’Ame.
- Alors, c’est cette femme qui porte désormais l’avenir du village entre ses mains, bien, en espérant qu’elle s’en montre digne. Dites-moi, Ange Messager, que comptez-vous faire pour éradiquer, ou du moins pour endiguer la maladie qui nous ronge ? Le regard de la Kunoichi, restant impassible devant son auditoire, se dirigea sur l’homme qui semblait ne pas avoir la moindre confiance en elle, et répliqua d’un ton ferme.
- C’est très simple, toutes les maladies ont un point faible, donc voilà la directive à suivre, une association des plus étroites entre le département médical et le département scientifique, c’est-à-dire une autopsie des plus poussées de chaque cadavre infecté ainsi qu’une analyse complète de chaque organe, tissu, fluide ou quoi que ce soit qui semble avoir provoqué la mort. Je veux également un rapport journalier des pratiques, et je veux être informée dans l’heure d’un éventuel avancement dans l’élaboration du remède.
Sentant qu’elle avait suscité l’intérêt de l’assemblée elle décida de tous leur couper la parole, sa tirade lui avait fait pousser des ailes et elle ne comptait pas s’arrêter si vite. Elle se leva, le regard sûr d’elle et poursuivit, faisait passer son regard d’un concerné à l’autre successivement.
- Concernant la sécurité externe, les frontières devront être fermées le temps que nous sachions à quoi nous avons à faire, nous devons limiter le risque de propagation de cette pandémie aussi bien à d’autres villages civils qu’a d’autres pays. En ce qui concerne la sécurité interne, j’aimerais l’instauration d’une distribution de masques à gaz à toute la population et la restriction temporaire des contacts possibles entre individus de familles différentes, sauf si cela est réellement nécessaire.
- Concernant l’éducation, continuez comme si de rien n’était, la volonté de nos jeunes pousses doit rester inébranlée. Evitez cependant de faire mention de la maladie, il est nécessaire de ne pas alarmer la population tout en faisant le maximum à notre niveau.
Son regard croisa celui du doyen un court instant, elle eut le temps de lire dans ses yeux une grande satisfaction et une grande admiration. Elle s’adressa ensuite à toute l’assemblée, lui demandant de l’accompagner à la baie vitrée de la pièce, qui surplombait largement la terre ferme. Son regard se perdit dans la mélancolie que la pluie transmettait, alors qu’elle apercevait en contre bas un chien pleurant visiblement la mort encore gravée dans les secondes précédentes de son maître. Elle s’adressa à tout ceux qui se tenaient là avec elle.
- Vous voyez, ce que je veux endiguer, c’est ici-bas, c’est cette boucle éternelle de morts inutiles, d’âmes gâchées, de jeunesses perdues. Je ne veux plus que le Pays de la Pluie soit connu comme la terre des larmes de douleur, mais comme celle des larmes de joie.
Ils furent tous décontenancés par cette déclaration, regardant la jeune femme d’un air un peu hébété, à l’exception du doyen qui affichait un rictus sincère. Tout les conseillers avaient eu ce qu’ils voulaient, une direction à suivre, ils s’en allèrent promptement, laissant la nouvelle Ombre d’Ame seule dans la contemplation de sa responsabilité. Elle interpella une dernière fois celui qui semblait le plus réticent à lui laisser les rênes du village au début de l’entrevue.
- J’allais oublier une chose, cher collègue, je vous serais reconnaissante de commencer à appliquer le programme le plus tôt possible, et pourquoi ne pas commencer avec cet enfant mort il y a quelques minutes ? Epargnez à sa famille la souffrance de le trouver en l’état, je me chargerais en personne de leur annoncer la funeste nouvelle, et les conduirait moi-même au corps s’ils en ont l’envie.
Il acquiesça, non sans qu’un sourire se dessine sur son visage auparavant morose, et quitta la pièce d’un pas rapide. Il était sans nul doute possible convaincu des capacités de son interlocutrice.
Notre dirigeante s’en alla par la suite devant la part administrative dont elle devrait désormais s’acquitter quotidiennement, cela n’était pas pour l’enchanter mais elle se consolait en se disant que ça ne prenait que peu de temps et qu’elle consacrerait le reste de la journée en compagnie du peuple dont elle avait la responsabilité.
Dernière édition par Sanako Shikigami le Jeu 22 Juin - 20:33, édité 1 fois |
| | | Sanako ShikigamiRang B
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D Talents: | Sujet: Re: Emergence d'une Ombre Jeu 22 Juin - 20:25 | |
| Emergence d'une OmbreNouvelle journée et nouvelles tâches à accomplir, la routine quotidienne se profilait finalement pour la jeune Shikigami, mais le changement radical qu’a provoqué en elle le constat de la mort de ses parents se fait ici aussi ressentir, en temps normal elle n’aurait pas supporté ça et pourtant elle s’en acquittait sans même froncer un sourcil. Sa prévision du jour était d’aller sur le terrain, elle était dirigeante de ce village, et pour elle cela imposait de passer plus de temps auprès des citoyens qu’enfermée dans son bureau. Elle comptait rendre visite aux malades afin de leur témoigner son soutien inconditionnel, mais aussi de leur assurer en personne que tout était fait pour que leur vie continue après ce terrible épisode. Elle croisa sur la route nombre d’enfants qui semblaient atteints de la pandémie, malgré le port de masques à gaz, sans doute était-il déjà trop tard pour leur éviter la contamination. Les parents de ces jeunes pousses en apparence fanées portaient un œil lourd d’attentes envers l’Ombre d’Ame, qui déambulait dans la rue toujours dans l’apparat classique qu’elle revêtait la veille, son bandeau également ne la quittait plus, sa cape était d’ailleurs placée sur ses épaules de sorte à ce que le sigle d’Ame soit clairement visible de tous, y compris de ses parents qui, elle l’espérait, l’observait depuis les cieux. Son regard se voulait imperturbable, elle savait ce qui était bon pour ce peuple et comptait bien suivre cette ligne à la lettre. Elle arrivait maintenant à l’hôpital Amejin, ou le personnel médical s’activait déjà tel une colossale fourmilière réglée comme du papier à musique. Elle était satisfaite de ce qu’elle voyait, ses directives avaient été suivies à la lettre, preuve qu’on lui faisait confiance. Observant avec le sourire ce balai incessant de va et vient entre les différents patients qu’effectuait les gardiens de leur santé, elle s’annonça solennellement. - Bien le bonjour, Amejins souffrants, et bonjour à vous également, braves médecins. Faites comme si je n’étais pas là, je viens simplement vérifier que tout se passe de la meilleure des façons pour vous tous. Elle avait repéré du coin de l’œil le responsable de l’aile médicale, qu’elle interpella jovialement. - Qu’en est -il ? Manquez-vous de quelque chose dans votre tâche ? Il semblait un peu déstabilisé par le fait que la personne la plus importante du village s’adresse à lui de manière aussi directe, il balbutia : - Hum, et bien, non, nous avons largement le nécessaire pour accomplir ce dont nous sommes chargés, en revanche je crains que l’expertise des décédés mette un trop grand laps de temps à donner des résultats, cela risque de jouer sur le moral de tout le corps de recherche que vous avez mis en place. La réponse ne se fit pas attendre, et toujours sur le même ton inébranlable, tout en plongeant son regard azur dans celui de son interlocuteur, posant sur son épaule une main contenant un regain de volonté, la jeune Shikigami répondit : - N’ayez crainte, je veille moi-même à ce qu’aucun des acteurs de ce projet ne soit victime d’une baisse de détermination, bien sûr si cela arrivait je serais à même de le remettre sur la route qui mène à la sortie de cette crise. Le médecin fut rassuré, il retourna ensuite à ses occupations car plusieurs de ses subordonnés semblait avoir un réel besoin de son assistance, dans ce lieu ou semblait peser la présence de la Grande Faucheuse. L’attention de Sanako se reporta sur une quarantenaire, visiblement dépassée par ses émotions, la pauvre femme était en larmes, l’Ombre saisit donc une chaise et s’installa près de la patiente, lui parlant calmement, elle comptait bien lui redonner espoir. - Allons, allons, pourquoi pleurer ? Tout s’améliorera d’ici peu, je vous en donne ma parole, vous avez besoin de vous confier, brave femme ? Nous avons tous le droit d’avoir des moments de faiblesse mais baisser les bras devant l’adversité est en revanche inacceptable à mes yeux, vous savez. Je suis certaine que votre volonté n’est pas éteinte, nous allons la raviver toutes les deux.
Elle tourna lentement la tête vers cette femme au regard bienveillant, retenant ce qui lui restait dans les glandes lacrymales, et dit d’une voix que la tristesse faisait encore trembler : - Je… je crains que le village cède face à l’épidémie, elle a été si brutale, les morts sont encore assez rares mais les infectés sont si nombreux, soyez franche avec moi, Ange Messager… notre village est-il condamné ?
Saisissant la main de la souffrante, l’Espoir prit une voix rassurante afin de lui répondre. - Bien sûr que non, soyez certaine qu’en ma présence, même la plus destructrice des catastrophes naturelles ne saurait faire vaciller la volonté de la Pluie, j’ai la confiance de chaque citoyen et de chaque citoyenne du village, je ne peux donc pas me permettre d’en abandonner un seul, la route sera semée d’embûches mais Ame s’en sortira au bout du compte. Puisse notre Dieu vous accorder sa miséricorde, ma chère. Je m’excuse mais je dois aller auprès d’autres malades, tâchez de ne pas oublier ce que je viens de vous dire, l’Espoir que je porte ne faiblira pas tant que vous tous serez avec moi. Sanako fut un au revoir solennel à toutes les personnes qui étaient là, face à elle, souhaitant bonne chance au personnel médical dans sa tâche. Cette après-midi allait s’annoncer plate pour la jeune femme, beaucoup de tâches administratives l’attendaient, mais peu importe, elle avait eu un moment privilégié auprès de son peuple et cela suffisait à lui donner le courage de (ou tout du moins d’essayer de) soulever des montagnes. Fin du RP ! (ne soyez pas tristes, ça ne fait que commencer !) |
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