La déception d'un étranger
Je m'appelais Eidan Kibara, membre adolescent du clan Kinbara. Comme grand nombre de mes ancêtres, je m'étais engagé dans une voie militaire afin de gagner un pouvoir écrasant celui de tous les membres. Une autre raison, mettre fin à la vie de mon père, de ma belle-mère et leurs filles. Une partie avait été accomplie : j'avais déjà rayé de la carte quelques vies damnées et celles de leurs filles.
Poussé par un doute, j'étais revenu sur cette décision afin de trouver la paix avec mon âme et de servir au mieux les intérêts d'Hikari, notre patriarche à tous ainsi que la mission des néphilims de détruire toute trace démoniaque du monde des humains. Une pensée qui n'allait pas tenir bien longtemps.
Dans l'après-midi suivant cette expression métaphysique d'un instant, j'avais décidé de me promener dans Kiri afin de flâner et de découvrir les lieux. Passant de quartiers en quartiers, je marchais tranquillement, prenant inconsciemment le chemin des boutiques de mon clan afin de goûter de bonnes spécialités du Pays du vent. Quel délice cela sera.
Pour autant, il en fut tout autre. Ce que je vis, fit réagir mon sang au quart de tour : des bandits piquaient les richesses de mon « peuple », et les autres commerçants ne faisaient rien pour les aider.
Au contraire, ces lâches murmuraient entre eux en disant des propos insultants : « Ils n'ont que ce qu'ils méritent. » « Ce sont des étrangers, ces bandits attaquent de manière juste. » « Comment les autorités ont-ils pu laissés ces blondinets venir s'installer et voler de nos ressources pour venir nous faire concurrence. » , « Je suis sur qu'ils ont du faire des immondices pour se faire virer de Suna, pourquoi devraient-ils souillés nos terres et nos marchés. »
Voilà le quotidien de certains civils. Se faire insulter tous les jours en raison de leurs origines, mes origines. Avant que j'interviens, des shinobis apparurent pour rétablir l'ordre. Après m'avoir assuré que les bandits furent capturés, je tournai les talons à cette situation. Je n'avais jamais aimé le clan, car il m'avait méprisé dans mon enfance en raison de mon caractère d'enfant illégitime. Cependant, ce sont ma famille, mes origines, le rappel de notre terre. Les voir se faire persécuter par un peuple que je devais défendre par devoir et depuis ce matin par envie me fit mal. Mal car je détestais que mon jugement soit faussé, ce peuple ne retiendrait en réalité qu'une chose de moi : un chien a qui on a donné une niche et il était justice qu'il se fasse tuer pour notre protection. À leurs yeux, je ne demeurerais que comme un étranger de Suna. Pourtant, nos membres avaient du sang d'anciennes familles noble de Mizu, j'avais du sang de paysan de Mizu et nous restions cependant des étrangers pour le peuple. De profonds étrangers, on devait sûrement nous surveiller. Ce maudit conseil qui avait vu son déclin devait autrefois nous prendre pour de potentiels traîtres qui devraient être tués.
Arrivant devant les portes du domaine, je rentrai sans un regard en arrière. Désormais, c'était moi contre le monde. Ni aimé du clan, ni pris au sérieux par un village contenant des personnes aux pensées très arriérées. Devais-je les blâmer ? Oui, ils venaient de démontrer leur indignité, des pêcheurs voilà ce qu'ils étaient.
Kiri serait donc un instrument pour de nouveaux plans. Il n'était point ma maison, le fort que je devais défendre. J'allais entraîner des simulations, défendre un peuple sans l'envie de le défendre.
C'était donc cela, la raison pour laquelle la Mizuhaji ne me considérait pas comme un ami, me prenait pour son toutou quand on entendait son discours. La raison pour laquelle cette Akame avait refusé de nous aider moi et le Kaguya, qui avait d'ailleurs disparu des radars. On était tous les deux étrangers pour Kiri, on était des menaces. En soit,on nous avait offert l'hospitalité pour qu'on soit des armes, de la chair à canon pour détruire des puissances étrangères et mourir sous le champ de bataille avec l'illusion de la gloire.
Rien, on était rien pour eux. Désormais, ma justice s'abattrait sur Kiri, discrètement, mais le village n'échapperait pas à mon courroux. J'allais les utiliser autant qu'ils m'utilisaient. Je deviendrais une arme en effet, mais pour mon propre compte. J'allais devenir puissant, parmi l'élite et de puissance égale ou supérieure aux meilleurs shinobi actuels du village.
Je deviendrais l'épée de Damoclès au-dessus de beaucoup de ces indignes. Nous prendre pour des pions et nous considérer encore comme de la vermine étrangère après nos sacrifices pour le salut de Kirigakure no Sato. Mon respect pour eux, peuple, Mizukage, Autorités supérieures, venaient de carrément s'éteindre tel une flamme s'essoufflant devant la force d'Eole.
Mon comportement ne changera pas mais désormais au fond mon allégeance envers Kiri ne comptait plus autant à mes yeux. Heureusement, qu'ils étaient encore puissants, utiles dans ma progression.
Fonder une alliance ne m'intéressait plus dorénavant, seul ma force m'importait. J'allais montrer à ces êtres la bravoure et la puissance de ceux qui les dépassent de loin. Amaterasu ne nous avaient pas créés simplement pour repousser le mal, mais aussi punir les hommes qui lui faisait honte.
Les anges veillaient sur les humains et les aidaient dans les instants les plus critiques devenant serviteurs de leurs « frères mortels ». Cependant, la déception et la haine des hommes envers eux les firent déclencher l'apocalypse.
Fin rp