Kiriha AkemiRang B
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Fiche shinobi Grade: Nombre de missions effectuées: 0 SS - 0 S - 0 A - 1 B - 0 C - 0 D Talents: Kenjutsu, Taijutsu, Iroujutsu | Sujet: Liens Ven 28 Juil - 23:22 | |
| R’leyh, été 120, quelque part au cœur des montagnes de Tsuchi
Cela faisait quelques semaines que la maladie faisait rage à l’extérieur. Armé de sa torche, le vieil homme parcourait la grotte, admirant la myriade de sculptures qui se trouvaient de part et d’autre de celle-ci. Malgré ses nonante-huit années passées à arpenter les terres du Yuukan, le sabreur n’avait jamais vu pareilles merveilles. Celles-ci s’étendaient sur plusieurs kilomètres, devenant de plus en plus détaillées au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans celle-ci. Son arrière-petite-fille lui avait fait part de ce mystérieux lieu qui se trouvait au bout de ce couloir interminable.
Un vestige du passé inviolé, insoupçonné et dont elle seule en détenait encore les clés de son ouverture après que sa propriétaire ait définitivement disparue. A cause du mal qui sévissait, sa protégée lui avait fait promettre de venir s’abriter ici au cas où la situation dégénèrerait. Elle-même était partie en mission sous les ordres du Tsuchikage lui-même afin de tirer cette histoire au clair. Le vieil homme avait émis le désir de l’accompagner mais la jeune fille refusa, craignant qu’il ne soit atteint par celle-ci. Quelques heures plus tard, il déboucha sur une petite cellule dans laquelle il ne pouvait mouvoir qu’en s’accroupissant. Ceci était la geôle dans laquelle la fille millénaire avait été enfermée il y a de cela un millénaire et demi.
En éclairant le reste de l’endroit, on pouvait apercevoir une lourde porte encastrée dans un mur ainsi qu’un mécanisme au sol composé de plusieurs runes ornées de symboles rédigés dans une langue qu’il ne connaissait pas. Le vieil homme en déduisit qu’il s’agissait de l’ancien langage que le peuple Canghai parlait en des temps reculés. Son arrière-petite-fille lui avait laissé une feuille sur laquelle elle décrivait la façon d’accéder de l’autre côté du tunnel. Ryouma s’était empressé de mémoriser le contenu puis de brûler le papier afin d’éviter qu’il ne tombe entre de mauvaises mains. Insufflant son chakra dans le mécanisme puis en bougeant les symboles dans un ordre bien défini, le samouraï arriva à faire bouger la porte. Celle-ci s’ouvrit lentement, donnant sur un couloir sombre, bien plus long que le précédent.
Des heures durant, Ryouma marcha avec comme seule source de lumière sa torche. Il ne pouvait dire combien de temps avait duré cette expédition mais jamais il n’aurait douté que les souterrains montagneux s’enfonçaient aussi profondément dans la Terre. L’on pouvait d’ailleurs remarquer qu’aucune sculpture ne tapissait les murs cette fois-ci. La roche était vierge de toute activité humaine, ce qui laissait supposer que le tunnel avait été creusé par la nature. Plusieurs heures passèrent avant que Ryouma ne débouche sur la ville antique.
Le spectacle en était presque désolant, tant de ruines…Cela lui rappelait le triste sort qu’avait subi Uzushio du temps où il avait visité Konoha à la différence que ledit village avait été la victime de guerres incessantes. R’leyh quant à elle semblait simplement avoir été complètement ravagé par le temps. Plus aucun bâtiment n’était débout et la nature avait repris ses droits depuis bien longtemps. Un seul monument subsistait, le seul qui avait survécu aux ravages du temps. Inébranlable, le Kronos surplombait la ville. Un étrange symbole y était inscrit. Le couple que Kiriha avait rencontré s’était recueilli ici même pendant plusieurs heures selon les dires de la jeune fille.
Profondément installée au-delà de la chaine montagneuse, bien loin de toute civilisation, l’ancienne ville n’avait pas été affectée par la maladie. De plus, les conditions climatiques dues à la haute altitude permettait difficilement le développement de n’importe qu’elle forme de vie primitive et les quelques rares arbres alpins étaient là pour en témoigner. Malgré la saison, il faisait plutôt froid et Ryouma dut se dépêcher de trouver du bois afin de faire du feu. S’approchant de l’un des vieux bouleaux qui poussait entre les ruines, il en découpa quelques branches à l’aide de son épée. Une coupe nette sans accrocs qui ne laissait aucun doute qu’en à la longue expérience du samouraï.
Sa venue à Raleth n’était pas anodine. La première raison était qu’il lui fallait voir de lui-même cette cité étrange. L’idée que personne n’avait trouvé son emplacement depuis plus des dizaines de siècles l’intriguait un peu. L’autre raison était qu’il avait simplement suivi les conseils de son arrière-petite-fille. Le vieillard le sentait, il était fatigué et affaibli par l’âge mais pourtant, quelque chose le retenait ici-bas. Ryouma le savait, il ne pouvait pas partir maintenant. Pas avant de lui avoir enseigné tout ce qu’il connaissait. C’était le seul désir qu’il avait, celui de voir son arrière-petite-fille renouer enfin avec son passé.
Les guerres lui avaient enlevé femme et enfant, le laissant seul et sans attaches, laissant son petit-fils gérer l’avenir du clan. Il s’était exilé dans les montagnes, coupant toute relation avec le monde, attendant que l’on vienne le délivrer du fardeau qu’était la vie. Cependant, le soir d’un énième nouvel an où il s’apprêtait à vivre une nouvelle année dans la solitude, la vie le gratifia d’un ultime cadeau, une manière bien à elle de le décharger de ses tourments.
La petite fille qu’il rencontra quelques quatorze ans auparavant lui redonna un second souffle, un trésor à protéger et à chérir. Il avait utilisé sa bonté naturelle pour la détourner du chemin de la vengeance, lui évitant une vie de haine et de souffrance. Elle était un cristal brut qu’il aurait pu façonner comme bon lui semblait mais il remarqua bien vite la même bonté de cœur qui l’animait. N’ayant jamais connu l’amour d’une mère et rejetée par son père, elle n’avait pas eu d’autre choix que la fuite. Cependant, Kiriha débordait de joie de vivre et un lien affectif ne tarda pas à émerger. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux et il se surprenait parfois d’imaginer les pires scénarios lorsque celle-ci s’aventurait dans des missions risquées telle que la dernière que le Tsuchikage lui avait confiée. Que ferait-il si celle-ci y laissait la vie au cours de l’une d’entre elles ? Il préférait chasser ce genre d’idées de son esprit et de se concentrer sur l’instant présent.
Tandis que ses pensées s’entremêlèrent et que la nuit commençait à tomber, Ryouma se dirigea vers un autre endroit, cette fois-ci donnant sur un souterrain. Ici, le mécanisme était plus simple pour y accéder. Il suffisait d’insuffler du chakra non corrompu pour ensuite ouvrir le passage. A l’intérieur, on pouvait distinguer un grand hall ainsi que six portes dont chacune portait le symbole d’une des six disciplines : Taijutsu et Kenjutsu pour la première, Iroujutsu pour la deuxième, Fuinjutsu pour la troisième, Genjutsu pour la quatrième ainsi que deux autres dont le contenu ne permettait pas vraiment de juger sur quel talent elles se basaient. Ryouma se dirigea tout naturellement vers la première salle non sans avoir constaté que la salle de Fuinjutsu avait été complètement brûlée. De nombreux feuillets jonchaient le sol. Leur contenu était difficilement lisible en raison de la trop grande différence qu’il subsistait entre cet ancien langage et le leur.
Maintenant que Ryouma avait fait le tour du propriétaire, il s’installa dans l’une des salles et l’aménagea pour en faire son lieu de repos. Le mieux qui lui restait à faire était d’attendre que l’on trouve une solution à ce fléau pour qu’il puisse enfin revoir sa chère petite-fille… |
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