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 Puisse-t-il m'entendre.

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MessageSujet: Puisse-t-il m'entendre.   Puisse-t-il m'entendre. EmptyMar 13 Juin - 22:30




Il devait être aux alentours de midi, et si mes souvenirs étaient bons, nous étions bel et bien au début de l'an 120. L'atmosphère était palpable, lourde presque étouffante. Chaque pas que je faisais était un véritable combat tant j'avais le sentiment que mes frêles guibolles, si robuste autrefois, allaient céder sous l'impulsion de mon poids. Il pleuvait aujourd'hui... Les nuages noirs qui couvraient l'ensemble du nord du pays avaient établis leur quartier dans le ciel de Kaminari depuis maintenant une semaine... De temps à autre de fortes averses venaient à nourrir la terre et purifier nos corps malsains. Comme chaque matin depuis ces sept derniers jours, je reste assis ici, dans ce lieu abandonnée et délaissé, cet endroit que le fléau n'a pas non plus épargné. La faible lumière qui parvient avec le peut d'éclaircie passe aux travers des vitraux brisés. Le sol poussiéreux n'a pour compagnie que quelques rats et charognards en quêtes de viandes. Quant à la plupart des cadavres jonchés sur le sol ou positionnés de manières anodines.

Ils sont en état de putréfaction. Le vent chaud fait se soulever le grand bout de tissus rapiécé que je porte pour cacher mon apparence. Pourtant j'étais devenu il y a plus d'un an un riche fermier l’appât du gain avait fait de moi une bête acharnée de travail et Il me récompensait, pour chaque effort donné, chaque mots que je lui consacrait... Et puis tout est allé si vite, terriblement nous fume submergé par l'inconnue. Elle saisissait nos domiciles, nos familles. Puis elle accentuait notre misère en prenant nos corps, notre sang, notre chakra. Je me souviens encore du regard de ma fille de son corps charnus, de sa peau qui tombait en lamelle, du pue qui lui sortait par tous les orifices, et des larmes de sang que versait ma compagne...

Dépossédez de toutes choses, mise à nue par le mystère qui entourait sa venue. Il nous restait plus qu'une chose en ce monde. Rattaché à ce qu'ils qualifiaient au départ d'utopie, ou encore d’hérésie jusqu'au jour où la vérité éclata. Comme à chaque matin je m'assoie donc sur le dernier banc fait de bois, j'en caresse la bordure et me joue d'un monticule de poussière en quelques instant avec mes doigts, ils sont rachitiques, chétifs, fragile... C'est peut dire, mais je n'ose plus, depuis ce jours funeste, à regarder mon reflet. Le jeune homme que j'étais ils y a quelques années, l'ambition comme seule moteur était devenu rabougris, hideux, difforme à en faire peur.

Je me vomissais à chaque instant, suant alors les nausées qui m'habitait. Et ils cognent, cognent les images dans têtes. Je les sent m’appeler, venir à moi, ils sont là ! Je les vois ! Elles marchent dans l'ombre clairon à la main prête à sonner la charge, prête à jouer encore une fois sa mélodie. Et la chaleur m'enivre encore et encore, tandis qu'ils rampent en moi, dans mes veines et cavités. Ça me démange, et lorsque je tente de me soulager, je vois mon épiderme se coller à mes doigts, laissant place alors à une crevasse kaki dont les bulles quelles secrétés s’éclatent en ''schlichs'' et en ''ploc''. Je suffoque et je crache dans ce lieux lugubre mon hémoglobine, ma trachée me brûle s'en est presque insupportable, je suis tellement déshydraté que je n'arrive pas à essuyer une larme.

Encore heureux si je puis dire, cette fois-ci je ne me met pas à saigner du nez. C'est l'heure, je dégage donc ma cape qui laisse place au bas de mon corps, mes chevilles meurtris et mes pieds nues, aux ongles biscornus la saleté me va comme un gant. J'ai honte de me présenter à lui dans cet accoutrement. Mais mon désespoir et si grand que ma faiblesse, à l'heure actuelle ne serait le combler. Je me met donc à genoux, et fait glisser ma capuche, je dévoile alors sous ses yeux, celle de cette grande statue qui me regarde et qui m'est salvatrice, celle qui me réconforte et qui m'écoute. Mes fossettes et mes cernes, mais yeux devenus pourpres et mon iris jaunie. Et je lui demande alors par delà des râles qui m'échappent.

- Ô toi, celui qui est notre sauveur, j'ai fais une faute hier, j'en ai fais aujourd'hui... Puisses tu, m'accorder ton pardon et châtier le mal qui m'habite, touches moi de ta grâce...

Je me racle la gorge et ravale dans un soupçon d'impudeur les glaires qui viennent à ma gorge, repensant brièvement à ce jour où j'ai commis l'irréparable avec la sœur de ma femme. Quand j'y songe j'ai envie de mourir, et si j'avais sus ce qui arriverait alors, je n'aurais jamais commis cet acte. Je regrette amèrement et chaque nuit de ne jamais pouvoir réparer ce que j'ai fais... Était-ce là le prix de mon fardeau, celui que je devais payer. Pourquoi étais-je le dernier à survivre ici bas. Dites moi si je suis mort... Si je suis arrivé en enfer...


- S'il te plaît, viens moi en aide, Ô toi mon grand seigneur, toi qui l’insuffle en nous. Toi que la vie à choisie... Je t'en conjure sauve nous du fléau qui sévit en ses terres. Pitié...
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