[ Entraînement]: les lames secrètes

Les lames secrètes

Un don précieux offert à certains membres par Hikari-Sama. Le sang sacré nous permettait de capter l'énergie Yin, l'énergie noire, le coté ténébreux de la force. Une partie de l'équilibre universel…
Ce fait historique produisait des effets mémorables sur notre don : la possibilité de masquer l'aura de l'Hikariton, art dérivé du nom de son premier utilisateur. Un utilisateur qui m'avait accueilli dans son royaume et permit de créer ma première technique : un manteau de désillusion « Perfecto ».
Il m'avait d'ailleurs été fort utile dans une partie de la vengeance que j'avais abandonné depuis… Même un des aînés ne m'avait repéré. Il était certes malade, mais il n'en restait pas moins qu'il avait été dupé, lui un utilisateur de lumière plus puissant que moi, défait en un coup.
Tandis que j'y repense, cela fut quand même drôle même si j'avais perdu mon self-control habituel ce jour-là.
Désormais même si je possédais une autre activité, je n'avais pas oublié mon élément natal, la source génétique d'un monde de merveilles peuplé de justes. Lors de mes recherches de l'époque, j'étais tombé sur un rouleau que j'avais emprunté… Tousse tousse... Volé dans le cagibi contenant tous les rouleaux de nos ancêtres. L'un d'entre eux, possédant la philosophie des lumières, avait développé une variante de mon manteau, pour des armes de jets et surtout basiques. Ingénieuses, les armes ainsi invisibles seraient exceptionnelles dans l'art de l'assassinat. Le bon point, c'est que je maîtrisais correctement cette version de lumière pour un corps, un organisme plus important qu'une simple pointe en fer.

Sans plus tarder, je devais me rendre sur l'aire d'entraînement de l'académie. Pour des raisons de sécurité, bien entendu. Il n'était point judicieux de laisser voir des capacités hors-nommes que les membres ordinaires ne maîtrisaient pas ou peu. Les rumeurs attireraient l'attention des aînés et mon grand-père serait où j'ai acquis ces connaissances. Une situation néfaste pour beaucoup de personnes.
Enchaînant les acrobaties, je ne mis guère longtemps à arriver dans un lieu que je considérais comme mon deuxième habitat. Par les dieux, un guerrier ne pouvait se sentir bien que dans un dojo, l'un des derniers bastions honorables d'une vie.
De jeunes shinobis s'entraînaient sur l'aire à mon arrivée, sûrement du même grade que moi. Ma présence les fit se regrouper dans un coin plus discret de l'aire. Tremblez, jeunes mortels, avec raison. Plus sérieusement, ils ne sont pas dignes de Kiri, que des couards à se cacher devant seulement un seul de leurs camarades. Quelle déception et faiblesse…Cependant, j'étais venu mettre au point en une journée mes armes désillusionnées, mes derniers jouets mortels.

Sans plus tarder, je m'assis sur le sol et méditai pendant près de trois heures. Des jours que je ne mettais pas entraîné à contrôler la lumière, il me fallait rétablir la connexion, la symbiose avec les photons, seigneurs des étoiles.
J'en étais plutôt fier, ils me reconnaissaient et venaient communier avec moi. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas fou, un photon est immatérielle et non-vivant dans le sens organique du terme. Il n'est donc aucunement doué de paroles. Mais j'arrive à les comprendre, par instinct, par une sensation.
Afin de tester notre alliance, je fis mon jutsu de base : une illumination pure et simple. J'enfilai ensuite mon manteau de désillusion afin de frapper la cible sans être vu. Les autres devaient trouver la situation fort étrange : une cible prenant des coups, mais personne pour les lui donner, du moins personne de visibles. Mais leur avis ne comptait pas.

Je me mis à réfléchir, la technique ne serait pas si facile que je le pensais. Je devais illuminer mes armes puis leur commander de les rendre invisibles. Une prouesse mentale était exigée comme d'habitude avec ce genre de jutsu.
Sortant un kunai et reproduisant à la lettre les mudras indiqués sur le rouleau, j'illuminai le kunai dans ma main. La faible chaleur me permettait de tenir le manche sans risque de brûlures. Avec mon image spirituelle, j'ordonnais aux photons de se rendre indétectable de la vision des humains.
Le premier essai fut... Inexistant. C'est un kunai brillant d'une lumière peu commune qui se ficha dans la tête du mannequin. L'enseignement donné par cette Akame, je l'avais retenu même s'il m'avait paru qu'elle n'avait pas de parole, ne tenant pas la simple promesse de me donner des cours de puissance. Quelle tare, mais cela n'était qu'un petit détour dans mes plans.

Il me fallait accorder le lien par un contact. Bien sûr !!! Ma main, comme avec un laser. Mettant mon bras derrière mon dos, par un brusque effort, je fis jaillir seulement une part sur mon bras qui devient alors immatériel. Laissant le chakra s'écouler progressivement sur les deux kunais, je pus les rendre invisibles avant de les lancer sur la cible. Deux kunais se plantèrent profondément dans le bois. Il semblerait que l'énergie et son déplacement augmentaient la vitesse de l'objet.
La technique n'était pas totalement similaire, mais elle semblait fonctionné dans mon cas de manière plus rapide. Seul un membre possédant mon invention pourrait utiliser ses variantes.

Une future signature jutsu ? Pourquoi pas..

Cependant, en les lançant, ils perdirent vite leur aspect transparent. Je ne réussis à les faire rester invisible au moins 7 kunai sur 10 qu'en toute fin de journée. Mon stock de plus se trouvait vide. Reprenant mon souffle, des réserves complètement vides, je me dirigeai vers le mannequin afin de récupérer tous mes kunai. Il me fallu au moins 20 minutes pour tous les récupérer. Une fois fait, je sortis un petit joint cigarette et je me mis à tirer des taffes. Il fallait croire que c'était une de mes petites envies dans ce monde.
Une nouvelle technique dans mon arsenal, une technique qui pouvait me rendre dangereux et furtive. J'avais désormais des techniques de combat rapprochées comme de projectiles, en plus du raiton me donnant un avantage en cas de trahison de camarades du village de l'eau à l'avenir.
J'étais loin de mes objectifs, mais la progression devenait visible. J'étais sur le chemin de ma destinée.

                                                         

Fin rp