Une demande légitime [ pv Chisame " Dekishi" Hôzuki

Une demande légitime

Un éclatant soleil frappait Kirigakure no Sato. Amaterasu, la déesse chère à mon coeur, pouvait faire preuve de miséricorde. Plongé devant mon petit déjeuner, je repensais à un point de mon projet. Malgré mon sang, mes gènes, il me restait beaucoup d'un humain. Un exemple flagrant serait tout simplement les défauts. Une arrogance congénitale parcourait les rangs de l'armée de la lumière sur terre depuis des générations.
A cause de ces défauts, je ne pourrais faire office d'un bon chef, un bon leader. Nul n'avait été mon intention, je restais un bâtard et un illégitime ne pouvait réclamer d'être suivi par un peuple ou demander des possessions auquel normalement j'aurais eu droit. Alors, il me fallait trouver une personne compétente pour remplir ce rôle de « petit empereur des mers » ou petite impératrice des océans.
Shiho, la nymphe…Chisame, l'Océanide. Le destin avait tranché cette question d'un simple refus e la nymphe. L'Océanide remportait donc la palme d'or. Chisame Hozuki serait leader de l'organisation de la jeunesse kirijin. Je devais m'en occuper en cette matinée si plaisante. Même mon grand-père qui ronchonnait le matin, s'était réveillé de bonne humeur. Je lui avais servi son petit déjeuner et nous mangions, côte à côte. Me levant pour nettoyer mon assiette, je m'exprimai envers mon grand-père :

« Grand-père, je vais aujourd'hui au clan Hozuki pour m'entretenir avec l'une d'entre eux de ma génération pour régler quelques détails sur un système d'équipe que nous mettons en place, mes camarades et moi. »

Il leva son regard émeraude sur moi avec un petit sourire :

«  Je suis content que tu t'es fais des amis dans le village. Je suis conscient qu'avec notre condition, il n'est point facile de s'en faire.

- Ouais...A plus tard, je rentrerais tout à l'heure, il me reste un peu d'entraînement à faire. »

Remettant mon blouson cette fois si sans rien, je sortis dans la cour, laissant les rayons de soleil se couler dans ma chevelure d'or. Fermant les portes du domaine, je continuais mon chemin, remontant vers le nord ou se trouvait la demeure des Hozuki. Sur les routes, des enfants profitaient de la chaleur pour jouer torses nu ou en maillot de bain.

Profiter de la jeunesse, c'est important, me dis-je avec un sourire triste, la nostalgie

Elypse du reste du voyage

Je me tenais devant la demeure des Hozuki. La superficie devait représenter plus de trois fois le domaine des Kinbara. Une véritable forteresse, un véritable château. Deux grandes portes me barraient le chemin. Du moins, si j'agissais civilement car il me serait assez aisé d'un coup de foudre de réduire ces portes à néant. Un petit heurtoir demeurait sur le mur de façade. Je l'actionnais trois fois. Afin de ne pas paraître comme une menace, j'avais envoyé un message de ma venue à Chisame.
Attendant devant la porte, je réfléchissais à mes paroles. La justesse et le bon sens dans mes propos seraient primordiales.

Je fus accueilli chaleureusement dans la grande demeure. Un immense terrain pavé recouvrait toute l'esplanade du domaine. Je fus amené après un court trajet vers un espace ou des bruits de la rencontre effrénée du fer. Des guerriers s'entraînaient sûrement à l'art du kenjutsu. Une impression qui fut confirmé par mon hôtesse. Je ne comprenais pas une telle bonne humeur à l'idée de faire entrer un membre du clan haï de tous dans ce village. J'étais pourtant reconnaissable de part ce physique si atypique. Elle me proposa un verre, mais parti sans que je puisse lui répondre par la négative. Elle agissait avec moi comme une mère et je n'étais point venue dans un but amical. Mais prenant conscience des enjeux, j'obtempérais. Un kinbara seul était un mouton dans la meute de loups que représentait la demeure Hozuki.

D'autres membres me jaugeaient déjà avec leurs regards, pour la plupart océan. Assis sur un banc, sans aucune émotion, je repensais au but de cette visite. Au-delà de l'alliance et d'une possible amitié, cette rencontre déterminerait aussi une petite intégration du clan sacré dans l'organisation de Kiri. J'effectuais une avancée qui contenterait Motoki-Sama. Cependant, le seul bienfait de sa satisfaction est son gros nez loin de mon business.

La femme revint vers moi. Je n'écoutai point la première partie de son discours. Des informations redondantes, tous les shinobis de ce village connaissait la particularité de ce clan majeur qui en faisaient des êtres invulnérables du corps-à-corps. Toutefois, cette dame semblait avoir raison sur un point. Pouvoir travailler sans être retenu par la peur de la blessure améliorait les talents au taïjutsu et au kenjutsu des Hôzuki, point étonnant que ce soit l'une des familles qui prétend le plus souvent au rôle de spadassins de la Brume.

La dame me tira de mes pensées en me posant une question essentielle :

«  Mais dis moi, tu viens pour affaire ou tu vas nous sortir notre barbare de sa routine ennuyeuse ? »

j'avalais de travers une gorgée de ma boisson, n'empêchant pas la soudaine chaleur qui me vint de mes joues. Cette femme insinuait presque que je venais proposer une sortie amicale, ou plus si une telle affinité était né entre l'océanide et moi. Afin de clarifier tous malentendus, je débinai rapidement:

«  Merci pour la boisson, madame. Je tiens à clarifier la situation, Chisame et moi, nous ne sommes que des connaissances. Je compte en faire une amie et une coéquipière. Donc, mon intervention nécessite les deux aspects de la question. Je viens sortir la «  la barbare » de sa routine ennuyeuse pour lui parler d'amitié et aussi de business. En fait pardonnez mon impolitesse, je me nomme Eidan Kinbara. Puis-je vous demander votre nom ? »

Je posai mon verre sur le mur et me tourna vers mon interlocutrice. Sa curiosité me dérangeait un peu. En fait c'est son attitude qui me gênait. Dans mon clan, je n'avais jamais connu un tel comportement à cause de ma condition illégale et illégitime et ma mère était morte il y a fort longtemps. J'avais été élevé comme un être froid, calculateur, un guerrier puissant et un indissociable stratège. Ma vie était tournée vers la puissance, la gloire et se basait sur la mission, héritage de la volonté de nos ancêtres.
Nos enfants étaient traités comme des guerriers dès l'âge de 8 ans pour la branche shinobi. Le clan Hôzuki me démontrait une autre philosophie de vie. En apprendre plus de Chisame me serait peut-être bénéfique ?
Les étoiles apporteront bientôt la réponse.

Les anges sont maîtres du Paradis, mais même le plus fort des hommes auraient des enseignements à apprendre du plus faible.

« Kazushige Hôzuki, ravi de te rencontrer. C'est très bien si elle sait faire des amis, elle en a besoin. »

Cette femme faisait preuve d'une grande affection envers Chisame. Sûrement un membre de sa famille proche, genre sa génitrice ou sa tante. Indépendamment de ma volonté, les bruits sourds du fer continuaient sans ménagement. Chisame devait en être l'auteur, elle était après tout une utilisatrice du kenjutsu, membre d'un clan réputé pour cet art en plus de la liquéfaction.
Les bruits s'arrêtèrent d'eux même. Deux personnes en sortirent. Chisame, le corps en sueur et vêtue d'une tenue assez légère. Je sentis un peu mes joues me brûler. Il fallait le reconnaître, elle était tout à fait à mon goût.
Cependant, je pensais que ce genre de pratique ne nous réunirait jamais. La femme nous quitta, ne quittant point des yeux Chisame. Il semblerait que Chisame ait eu une enfance similaire avec la mienne. La solitude marquait mon enfance de son empreinte indélébile. Le clan ne souhaitait pas d'enfants, mais de guerriers prêts à prendre tous les risque pour la gloire. Les Hôzuki n'étaient point mieux que nous, les êtres de lumière. La bonne entente et la bonne humeur demeuraient une illusion de cette femme qui était partie, telle une ombre.

Un homme cherchait à éviter mon regard. Son visage ne m'était point inconnu. C'était lui, le chef d'un conseil qui avait fini déchiré par les serres d'Uzumi Hibiki. Une lumière frappa ma puissance cérébrale. Cet homme commandait aux légions des eaux vivantes et il semblait être le géniteur de ma dernière amie en date. Chisame était une princesse, appelée à monter sur le trône de Neptune.

Il avait raison de ne point croiser mon regard. Il me rendrait sûrement soucieux. Ce n'était pas tout les jours que vous étiez jaugé par un des hommes du gouvernement du village, qui connaissait votre vie sur le bout des doigts. Connaissait-il mon plan d'alliance ? Si oui, ce serait préjudiciable.

Me détournant du danger, je me mis à regarder Chisame. Elle s'était rapprochée et j'avais désormais une bonne vue sur sa grosse poit... Touss sa grosse épée.

« Bonjour Eidan, ravie que tu sois là. Désolé de devoir t'accueillir dans cet état-là. Alors qu'est-ce qui t'amène ici ? »

Son entrée en matière s'avérait amicale. Voulait-elle réellement devenir mon amie ? Son comportement en cet instant différait de celui des élections. La pure diablesse laissait place à une angélique personnalité. Voilà quelque chose qui s'avérait rassurant en vue de ma demande.

Restant concentré de manière à ce que nos regards restent en osmose. Mu d'une envie, je saisis sa main en lui disant

« Bonjour, Chisame Hôzuki. La raison de ma visite possède deux raisons. Commençons par la plus importante. Je suis venu pour notre alliance. Comme tu as pu le remarquer, je possède des défauts assez outrageants. Je ne peux clairement pas diriger une agence spéciale, en plus de mes origines qui ne correspondent pas. Cependant toi, tu représentes beaucoup l'âme du peuple qu'il faudra défendre. J'ai donc décidé de te demander si tu ne voulais pas assumer le rôle de chef de l'alliance. C'est, selon moi, un droit divin que je devais t'accorder.

La deuxième partie est une question plus amicale. J'ai pu observer ton comportement lors d'un duel, mais aussi lors de notre rencontre. Tu es clairement un paradoxe. Cependant, tu es différente de Shiho sur ce point. Je souhaitais donc devenir ami avec toi. Je dois encore travailler mes relations émotionnelles et j'aimerais bien apprendre de toi. En parlant de cela, tu restes radieuse même en tenue légère de combat et en sueur. Un don étonnant, ton corps ne sera jamais abîmé par les cicatrices ou les marques d'épées. »

Tenant toujours sa main, je l'entraînais avec moi sur le banc, là ou j'étais assis précédemment. Me rappelant de la femme, je lui demandai :

« Sinon, qui était cette femme qui m'a accueilli ? »

L'Avancement

La jeune fille semblait fuir mes questions. Avait-elle peur de moi ? Une question absurde pour une jeune femme qui s'est mesuré à l'un des démons sans épées de Kirigakure no Sato. Cependant son comportement ressemblait à celui d'un petit animal craintif. Ahh, je comprends, elle a mal interprétée mon geste. C'était un geste de pure tendresse, certes, mais c'était avant tout un geste pour quémander sa confiance. Elle me plaisait visuellement mais l'un comme l'autre, une relation plus fusionnelle nous nuirait. Ce n'était pas le but en présence.

Elle couru prendre une douche, marmonnant quelques mots d'excuses. Je n'eus même pas le temps de lui dire de nouveau que sa tenue ne me dérangeait point. Toutefois ma solitude dura peu de temps. Chisame, la beauté océanide avait changée pour des vêtements propres. Des linges qui n'enlevaient rien à sa beauté. Néanmoins j'attendais sa réponse. Chef ou pas chef, leader ou pas leader, une question importante. Cette position lui donnerait un entraînement conséquent sur le leadership pour son clan. Il ne faisait aucun doute désormais qu'elle serait leader des Hôzuki mais également du village si elle le désire.

Ma collègue enchaîna donc sur les réponses. Ainsi, mon esprit possédait la vérité. Une tante mère poule dans un groupe d'assassins. C'est assez cocace pour l'identifier. Chisame se plaignait légèrement de cette attention mais, j'aurais été heureux d'être l'objet de tant d'attention dans ma jeunesse. Hélas il était trop tard. Des responsabilités m'attendaient envers mon devoir, ma mission, le fait d'être digne de mon sang céleste. Une phrase me tira de ma nostalgie :

« - J'accepte tes deux demandes, Eidan »

Un sentiment d'apaisement étreignit mon coeur. Elle m'accordait ces faveurs, mes plans fonctionnaient. Toutefois, je demeurais Eidan, un être dont on avait appris à ne faire confiance à aucun Hôzuki. Motoki-Sama pourrait me reprocher le fait de laisser les plus purs des kirijins dominer une alliance, ma pensée prenant vie. Du coup, il me fallait une excuse de taille pour l'éloigner de mes réelles ambitions. Crois de mieux que de faire semblant de courtiser, de flirter légèrement avec la fille du premier conseiller. Il y verrait une possible alliance, un moyen de mettre la main sur l'empire. Décidant que c'était le mieux à faire, je passais d'une caresse ma main sur sa joue en lui donnant un regard que je voulus charmeur. Après tout je n'avais point d'expérience, donc je testais des mimiques apprises en regardant mon environnement. Un sourire naquit sur mes lèvres, avant que je prononce d'une voix suave :

« - Merci Chisame, merci beaucoup. Il te reste donc à rencontrer le reste de l'équipe. Tu sais, afin d'interrompre toutes les incertitudes, je ne te force en rien, Chisame. Tu peux refuser. Il me semble que tu possèdes d'importantes responsabilités. Si tu es sincère, alors c'est la joie. Ce village méritait un esprit de cohésion. Nous ne sommes pas obligés d'être comme des bêtes sauvages lors de nos opérations. Nous pouvons montrer aux autres villages que nous connaissons nous aussi les moyens discrets d'éliminer mais que nous savons aussi faire preuve d'un travail d'équipe entre nous, les sois-disant sauvages. »

Je la pris rapidement dans mes bras, laissant mon visage dans ses cheveux afin de respirer son odeur. La libérant, je me mis à regarder le ciel. Un beau ciel ensoleillé, un jour propice d'entraînement. Ma veste et mon tee-shirt étaient des vêtements faits pour résister à la pluie, cette assemblée d'eau céleste. N'ayant donc plus besoin et ne craignant pas les rayons de l'astre de Râ, je me dévettis jusqu'au niveau de la ceinture. Torse nu, je me retournais vers ma jeune amie :

«  Je pense que je t'ai dis tout ce que je voulais te dire. Une si belle journée mérite un entraînement ou des jeux flash. Ce sont des jeux de lumière. Je crois donc que je vais prendre congé, mon nouveau chef. Profite de ta journée. »

Je pris la direction du portail du domaine, n'allant pas trop vite au cas où elle voudrait me tenir d'autres propos.
Tel un joueur d'échecs, je plaçais mes pions et protégeait ma Reine, à savoir défendre ma vie et les vies des autres. Que ce soit celles de mon clan ou que ce soit celles de mes alliés.