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 |  Sujet: L'archipel de Komodo Dim 24 Fév - 18:27 | |
| - Citation :
- Nom Japonais : [Senjutsu] Komodo-ō-tokage
Nom français : Le Senjutsu du Dragon de Komodo
Description : Technique transformant physiquement l'utilisateur ; sa peau devient hâlée, ses pupilles deviennent rouges, et une queue reptilienne lui pousse, qu'il peut allonger à volonté (jusqu'à cinq mètres). De plus, il voit à une distance bien plus élevée, ses réflexes sont augmentés, sa vitesse et sa force de frappe sont triplés. L'utilisateur doit rester immobile durant un tour pour activer ce mode, et peut l'utiliser sur une durée n'excédant pas trois tours, après quoi il doit à nouveau rester immobile pour pouvoir le conserver. - Kuchiyose no jutsu !
Une masse imposante apparue sur le modeste Terrain d'Entraînement de Kumo. Un énorme reptile aux écailles monstrueuses. A ses côtés, Enmo Yotsuki, pourtant grand, est ramené au rang d'insecte.
- Dépêchons-nous, tu sais bien que j'ai pas le droit de faire ça !
Le kumojin bondit, pour s'installer sur la tête de Buichi. Invoquer un animal géant dans l'enceinte du village, revenait à une déclaration de guerre. Même pour un shinobi dudit village.
- Dépêche-toi, dépêche-toi ! Avant qu'ils arrivent... Supplie-t-il.
Alors, dans un nouveau nuage de poussière, les deux compagnons disparaissent.
Personne, encore, n'avait jamais atteint cette archipel, au large des côtes de Kumo, à mi-chemin avec Kiri, où vivent une demie-douzaine de Dragons de Komodo. Trois îles, fort bien constituées, dépourvues d'arbre ou d'un quelconque abris pour se protéger des rayons ardents du soleil. Trois îles, peuplées donc, de charognards, que l'odeur laisse indifférent.
Trois îles, que Enmo assimila tout de suite à l'enfer.
- Voilà. C'est cool, non, ici ?
Le Roi, semblait extrêmement satisfait. Il affichait ce qui pouvait être attribué à un sourire. Sa voix était grave, posée, parfois rassurante. Le jeune shinobi avait déjà eu l'occasion, une fois, de goûter à sa colère. Il le regrettait encore maintenant, et cet événement hantait ses rêves.
L'odeur pestilentielle gagna rapidement les narines du kumojin, et celui-ci, fut prit d'une violente nausée.
- Fait chaud...
Ce fut tout ce qu'il parvint à articuler, avant de s'évanouir. Comment croire qu'il allait passer plusieurs jours dans ce lieu indescriptible ?
De l'eau fraîche coulait abondamment sur ses épaules. Il était assis sur une roche humide et froide, coupante par endroit, qui lui taillait les jambes. Au moins, d'ici, l'odeur était moins forte. Le contraste entre la chaleur des rayons du soleil et la fraîcheur de l'eau le fit éternuer.
- Et ben... Il en aura pas fallu beaucoup.
Buichi, s'était allongé au soleil, et le regardait, l'air hautain.
- Il fait super chaud... Et puis... ça sent mauvais.
- C'est ce que j'ai dis. Il en aura pas fallu beaucoup.
Le kumojin n'ajouta rien. Il était venu de son plein gré. Il avait même été contraint de supplier le Rakka pour pouvoir partir une semaine à « l'extérieur », avait-il dit. Enmo n'avait pas envie de préciser où il se rendait exactement. Et maintenant qu'il était là, sa seule envie était de retourner à sa petite vie de shinobi de Kumo. Pourtant, il avait promit, il avait promit, de suivre cet entraînement. A la vérité, cela avait été suite aux dires du Roi, comme quoi cette technique surpassait toutes les autres. Toutes celles qu'il n'apprendrait jamais. Les Dragons de Komodo avaient tendance de se croire supérieurs à tout le reste du monde. Enmo, quant à lui, se contentait de l'espèce humaine. Il y avait, en plus de l'amitié, une certaine rivalité entre les deux êtres.
- Bon... On le commence, cet entraînement ? Je compte pas moisir ici, relança le kumojin.
- Je pense pas que tu sois prêt.
- Je le suis.
- Que tu crois.
- J'ai toujours raison.
- Sauf quand t'as tort.
- Et alors ? Là j'ai raison. Je suis prêt.
- Bien... Au travail alors.
Assis en tailleur, sur un pilier de terre haut d'une dizaine de mètres, à la surface carré, Enmo était torse nu et exposé au soleil. Des perles de sueur roulaient sur son visage et le reste de son corps.
Insupportable. La position du sage, qui défit les éléments. « Tu dois percevoir l'énergie que dégage ton environnement […]. Tu dois percevoir mon énergie […]. Tu dois percevoir ton énergie […] », les paroles de Buichi résonnaient dans sa tête. Tout cela semblait plus facile à dire, qu'à faire. Il ne percevait son environnement, que par le bruits, et, malheureusement, les senteurs...
Une heure passa. Une heure entière, dont il put compter les secondes. La posture n'était pas si désagréable. Si seulement, la chaleur avait pu disparaître, et l'odeur s'assoupir, il aurait pu passer la journée ainsi prostré. Il avait régulièrement droit à de l'eau. Quelque chose qui semblait être une technique Suiton inoffensive.
Lorsqu'il redescendit, Buichi lui demanda, l'air interrogateur.
- Alors ?
- Alors rien.
- Tu vois ? Je t'avais dit.
- Tu m'avais rien dit du tout ! Ta technique sert à rien, et elle ne marche même pas.
Enmo crut qu'avec son comportement agressif, il allait déclencher la colère du Roi. Pourtant, celui-ci s'exprima tout à fait calmement.
- Tu n'étais pas prêt, c'est ma faute. Et tu n'es toujours pas prêt.
- C'est ça. Et de toutes façons, je me barre.
Il y eut un long silence, qui fut finalement brisé.
- Je ne t'en empêche pas.
- Alors ramène-moi.
- Non.
- Comment ça, non ?!
- Non, je ne te ramène pas.
- Donc : tu m'empêches de partir.
- Oui.
Nouveau silence.
- Et... Qu'est-ce qu'on fait, alors, maintenant ?
- Tu m'écoutes.
Enmo, passa trois jours, à « écouter » le Roi. Il n'arrivait même plus à se souvenir comment ce dernier avait pu le convaincre. En fait, il s'incrusta dans la vie quotidienne des Dragons de Komodo. Chacun le connaissait, et chacun l'appréciait, du fait qu'ils avaient très rarement l'occasion d'apercevoir des humains. Il mit du temps à y parvenir, mais il mangea comme eux. De la viande saignante, qui n'avait jamais connue le feu, seulement la chaleur ; des heures entières, passées à roupiller sur un rocher brûlant en plein soleil ; ses passages à la cascade se faisaient de plus en plus rares. L'île principe était suffisamment grande pour qu'il lui faille une bonne demie-heure de course pour la parcourir.
Le quatrième jour sur les lieux, Buichi lui demanda.
- On réessaye ?
Ils n'avaient parlé de l'entraînement à aucun moment. Le jeune kumojin s'était laissé faire, s'était laissé entraîner, sous la contrainte, dans ce nouveau système de vie. Il ne réfléchissait plus beaucoup, ne se posait plus trop de question. Et puis, petit à petit, les choses étaient devenues plus agréables. Il s'était fait à l'odeur et à la chaleur. Il avait même trouvé un endroit où il continuait de s'entraîner au taijutsu.
Il hésita longuement, avant de répondre.
- Oui.
S'en suivit quelque chose de foudroyant. Ses escapades dans l'archipel, sa découverte d'une nature bienveillante, avait modifié quelque chose au plus profond de lui même. Il y avait quelque chose de magique dans ce trio d'îles.
Il passa deux heures, en haut perché, sans que personne ne l'interrompt. Il avait les yeux fermés, il était détendu. Il ne pensait qu'à deux choses : le bien être, et l'environnement. Quelque chose de chaleureux se glissait en lui. Quelque chose de nouveau, mais qu'il semblait connaître.
Les minutes passèrent. Il ne s'en rendait pas compte, mais sa peau s'était foncée, ses doigts s'étaient légèrement métamorphosés. Une queue lui poussait à la place de son postérieur.
Buichi, lui, s'était éclipsé un court instant. Voyant que son ami ne bougeait pas et ne semblait pas souffrir, il était allé chasser. Son repas terminé, il revint, et, au lieu de voir un Enmo toujours aussi paisible, il aperçut...
- NON !
Il donna un coup brutal dans le pilier, qui s'effondra au sol, et fit tomber le kumojin. Il vola un instant dans les airs, avant de s'écraser lamentablement au sol. Il avait rouvert les yeux, s'était déconcentré, et maintenant, était redevenu tout à fait normal.
Ce dernier se mit à hurler de toute ses forces. Il avait eu encore plus peur que le Dragon.
- MAIS T'ES COMPLETEMENT MALADE ?! FAUT TE SOIGNER, MON PAUVRE !!
- T'étais en train de te transformer. Cette technique a des effets néfastes. Je ne pensai pas que tu parviendrais à la comprendre si rapidement. Tu es épatant, quand tu veux.
Les compliments du Roi, flattèrent immédiatement Enmo, qui se calma.
- Et bien... Tu sais... Je n'ai pas fais grand chose, hein... Mais... Mais ?! Elle a des effets néfastes ?!
- Disons que si tu ne la maîtrises pas bien, tu risques de te transformer en... Dragon de Komodo.
Le choc de cette révélation passé, Enmo reprit les entraînements. Cette fois-ci, Buichi le fit s'installer au sol, sur un rocher poli, dans la même position. Il veillait à ce qu'un tel événement ne se reproduise pas.
Petit à petit, le ninja commença à visionner cette force qui rentrait en lui. Le Dragon l'appelait « énergie naturelle ». Il lui expliqua qu'elle augmentait toutes ses capacités physiques, et lui offrait une quantité de chakra illimitée dans ce mode. Toutefois, s'il se mouvait, il ne pouvait plus acquérir d'énergie naturelle, et donc, celle-ci « s'enfuyait ».
Vingt bonnes minutes s'écoulèrent. Le kumojin restait ainsi, les yeux fermés, et accumulait l'énergie, tandis que le Roi s'intéressait à des explications prolongées au sujet du Senjutsu. Le jeune shinobi, ne tarda pas à ouvrir les yeux ; ses pupilles étaient devenues rouges, sa peau grisâtre, et une petite queue reptilienne apparaissait alors.
Le sixième jour, Buichi raccompagna à contre coeur, Enmo à Kumo. Ce dernier maîtrisait dorénavant le Mode Sennin à la perfection. Il était capable de l'activer debout, et le garder durant plusieurs minutes, tout en se déplaçant, et en utilisant du Ninjutsu. Tout était plus puissant chez lui... Le Roi des Dragons de Komodo, était à la fois fier de lui, et de son jeune élève et ami. |
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