Mes yeux s’entrouvraient lentement, éclairant l’obscurité face à moi. Un bruit étrange m’avait tiré de mes rêves alors que la folie onirique se dissipait petit à petit pour se matérialiser en une frustration qu’est la réalité. Une réalité sur laquelle mon emprise est si maigre… Me levant pour avancer lentement, je m’arrêtais alors que ma queue remuant dans mon dos et mes pupilles éclairaient vaguement mon environnement, un abîme gargantuesque sous mes yeux. Approchant d’un demi pas, toujours dans l’objectif d’observer ce qu’il peut y avoir en dessous, je me surprenais à faire le pas de trop, manquant de chuter en poussant un cri strident.
Me rattrapant d’une main maladroite, ma queue s’énervait, mes oreilles se dressaient et mes pupilles dilatées semblaient s’emballer. Dans la précipitation, je fermais les yeux. Souhaiter de toutes mes forces ne plus être ici me suffisait, alors que je chutais, d’une hauteur étrangement basse. En rouvrant les yeux, j’observais le planché que j’éclairais moi-même. Pendant quelques instants, je me recroquevillais. Née dans l’ombre, peut-être. Mais même l’ombre peut avoir peur. Quelques sanglots s’étouffaient dans le silence, alors que je percevais un souffle doux, me redressant brutalement, les faisceaux de lumière produits par mes yeux troublés par mes larmes.
C’est elle ? C’est la deuxième fois que je me retrouve à ses côtés… C’est en elle que j’ai grandis. M’approchant à pas discrets du lit, je constatais ce qu’il fallait constater. Elle n’a plus d’ombre. Je n’avais pas vérifié la première fois, mais comme je n’en ai pas non plus… Alors… C’est ça ? Son ombre, c’est moi ? Je suis une partie d’elle ? Les ténèbres ? Seulement le mal ? C’est tout ce que cette sombre conne m’a donné ? Ses putains de ténèbres !? Bordel pour qui elle se prend !? La rage montait en moi, en même temps que l’envie de frapper quelque chose.
Dans un élan de subtilité, mais aussi de vengeance, je venais effleurer sa joue du bout des doigts pour la plonger dans un cauchemar à l’aide d’une illusion mineure. Si elle a décidé de faire de ma vie un enfer en se détachant de moi, ses propres ténèbres, alors je serai son enfer, à elle aussi. Observant autour de moi, je constatais des vêtements au sol, surement enlevés dans la précipitation avant qu’elle ne s’endorme. M’approchant lentement du miroir, je contemplais mon corps nu, touchant lentement mes cuisses, mes hanches, mon ventre, ma poitrine, mon cou et ma joue, éclairés par mes yeux.
Secouant doucement la tête, je m’attachais mes cheveux de la manière la plus pratique possible à l’aide de deux élastiques, avant d’enfiler un chemisier clair qui cachait à peine mes formes ainsi qu’un short. Des sensations nouvelles. Mais j’ai l’impression d’avoir un peu moins froid. Ce plein glacial constant, qui dévore mes entrailles à chaque instant depuis la première fois que je suis venue au monde. M’asseyant lentement sur une chaise, ne prêtant plus réellement attention à l’état de la blondasse depuis quelques temps, j’attrapais le premier bouquin venu.
Beaucoup d’actions des humains me sont possibles tant je les aie observés, mais pas celle-ci. Pas encore. Je sais tendre des pièges, courir, je ressens facilement la façon dont mon chakra circule dans mon corps, mais je suis incapable de lire. Face à cette insupportable faiblesse, je reposais l’ouvrage que je ne devinais même pas avoir pris à l’envers tant ces lettres me paraissaient étranges.
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Tu te souviens de ton ombre ? Il y'a bien longtemps que tu ne l'a pas vue, il y'a bien longtemps qu'elle t'a quittée, ou peut-être pas. Tu le sais, cette chose qui t'a sauvée il y'a deux ans, elle est proche de toi. Tu en es persuadée, bien que tu ne sache pas comment l'expliquer, tu es sûre que cette chose, à un lien avec la disparition de ton ombre. Mais également avec cet apaisement que tu avais depuis. Oh tu n'oubliais pas, loin de là, mais ... tu te sentais plus en sécurité, cependant tu avais peur de cette ... chose, autant que tu lui en était reconnaissante, oui, elle t'a sauvée la vie et t'a libérée, peu importe ce qu'elle es ou ce qu'elle a fait pour te permettre une liberté nouvelle, tu lui en était redevable pour un bon moment. Cependant, comme toute les nuits, ce qu'elle avait fait laissait des marques.
Tu sombrais lentement dans un sommeil paisible aux premiers abords, oui, pas un seul mauvais rêve pour le moment, rien ... avant que ... finalement, deux pupilles surgirent de l'ombre, puis un sourire, mauvais, malsain, un rire, le même rire que celui que tu avais eu lorsque tu avais vu tes tortionnaires se faire dépecer par cette créature ... tu tremblais dans ton lit, tu respirais bruyamment, tu te tortillais avant de t'accrocher à ton oreiller et ...
- STOP !!! Non !!!!
Sursautant dans tes draps, assise, la tête baissée vers tes jambes, haletante, en sueur, les yeux fermés alors que tu pleurais silencieusement, les mains serrées en frappant sur ton matelas, encore tremblante du cauchemar ... tu savais que tout ça était fini, mais tes nuits étaient encore troublées, tu n'arrivais plus à dormir et tu ne remarquais pas de suite là présence ... non. C'est en te tournant que ... tu le vis, ce regard, c'est celui que tu avais vu dans ton sommeil. Ouvrant grand les yeux, tu te remit à sangloter, déglutissant en restant silencieuse quelques instants, n'osant pas ouvrir la bouche pour dire mots avant de comprendre que ... c'était une personne, c'était sans doute ... non, tu ne pouvais pas le penser, ni le croire. Elle n'a pas de tentacules. Mais ... pourquoi c'est son regard que tu avais vu en songe ?
- Qui es ... tu ? Va ... va t'en ... Tout ça... c'est ta faute ... c'est toi ...
Auprès de quelqu'un d'autre, tu passerait pour une folle, tu le sais ça ? Mais elle, c'est sans doute elle, et elle comprendra bien ce que tu veux dire par là, oui, elle ne pouvait que comprendre, et étrangement, tu n'avais pas peur finalement, non ... C'est étrange, tu te sentais bien, comme la dernière fois qu'elle était là, comme quand elle t'a sauvée, c'est idiot, mais tu as le même ressentie, pourtant ... elle pourrait te déchiqueter toi aussi, pourquoi ne le fait elle pas ? Pourquoi elle t'a laissée vivre ? Tant de questions que tu te posais, qu'elle seule pouvait éclaircir, pourtant, tu lui demandais de partir, tu l'accusais de tes maux, et tu parvenais à te convaincre que c'était de sa faute, que les cauchemars, c'était elle, que tes troubles, c'était aussi elle, mais ... était-ce réel ? Peut-être que ce n'es qu'une illusion, non ? C'est pas possible, t'asseyant de nouveau dans ton lit en la regardant, tu soupire, dépitée, fatiguée, elle te fera rien, maintenant tu en es sûre.
- Pourquoi ? Explique moi ... tu sais de quoi je parle.
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Ecoutant la jeune femme se mettre en émoi, je fronçais lentement les sourcils, assise sur ma chaise. Consciente de la pâleur froide de la lumière que j’émettais, faible, étrange et effrayante, j’allumais la lampe à huile sur le bureau pour me redresser, vêtue des vêtements de la jeune femme, ma longue queue se promenant dans mon dos. L’un de mes yeux c’était à demi éteint, par rapport à l’autre. Et mon visage, lui, était crispé. Symptôme d’un mal bien connu qu’est la migraine.
Mon avancée vers elle s’arrêtait à une distance raisonnable. Quelques mètres, à peu près à mi-chemin entre le bureau et le lit. Rien à y faire, mon regard était glacial. Diabolique et glacial. Pourtant, tout mon corps s’opposait à ce froid démoniaque. Prenant temps de l’écouter, machinalement, je m’asseyais au sol, mon regard rivé vers une fenêtre extérieur de cette nuit obscure, sans lune, ne prenant temps de regarder la jeune femme plus longtemps ou de lui consacrer un regard de plus.
« C’est comme ça que tu me remercies d’avoir sauvé ton p’tit cul de bourge d’une mort certaine ? »
Me tournant quelques instants vers ma créatrice, mon regard s’intensifiait, une haine profonde présente dans mes yeux. Une haine qui ne pouvait paraître inconnue à la blonde. Pourquoi parler quand on ne sait pas ? Tu veux rejeter la faute de tes conneries sur les autres sans assumer ? On va voir.
« Venant de celle qui n’a pas été foutu de bouger le petit doigt pour sauver ses parents je trouve ça assez grotesque. Ce te plais de te plaindre des autres alors que t’es une putain d’incapable ? Ça te rassures de penser que ceux qui tuent sont méchants ? T’es sûre que t’as pas tué toi non plus ? Si t’avais eu assez de rage, t’aurais pu tenter quelque chose. Mais t’as préféré voir ta propre mère se faire violer sous tes yeux et tes deux géniteurs se faire liquider. »
Mon ton était cinglant. J’attaquais là où ça fait mal. Mais il fallait que je m’en assure. Suis-je bien les ténèbres de cette gosse ? En réalité. C’est une excuse. J’ai aussi délibérément envie de lui faire du mal.
« Tu sais ce qui est le plus lamentable là-dedans ? C’est qu’au-delà de ne pas être foutue de dire un simple merci, tu te permettes de me donner des ordres. »
Mes pupilles se dilataient à vue d’œil alors que je prononçais ces paroles. Mon dos se courbant, en un instinct d’animal prêt à bondir. Difficile de ne pas le lire dans mes yeux. J’avais une terrible envie de la tuer. Mais cet étrange lien que je ressens en la regardant m’en empêche. Tentant tant bien que mal de me calmer, je détournais lentement le regard pour me replonger sur la fenêtre, ne prenant pas temps d’observer ses réactions. A vrai dire, ça ne m’intéresse pas. Si elle a eu mal, tant mieux. Ça lui remettra les idées en place. Sinon tant pis, ça n’est que partie remise.
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Reiko Ootsukihe Rang C
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Elle s'était levée, toute proche de toi, avant de s'asseoir à même le sol. Il es vrai que tu ne pourrais sûrement pas la faire partir de force, évidemment. Son regard était effectivement terrifiant mais ... elle venait de confirmer que c'est bien elle qui t'vait sauvée les fesses. Sur le coup, dans la théorie, tu es censée t'excuser et la remercier mais ... mais son ton indiqué bien qu'elle prenait plaisir à te rebalancer ça dans la figure. Oui, tu n'avais rien pu faire en voyant ta mère ainsi, oui, les têtes de tes parents sont restées une semaines devant toi, mais, même si tu avais voulu faire quelques choses, qu'aurait tu pû faire ? Tu es faible, ou du moins, tu étais faible et ... tu aurais sans doute été tuée comme eux, ta faiblesse t'a sauvée mais ... tu serrais les dents en l'entendant te dire ça ainsi, tel un reproche, ou une moquerie cherchant à te faire du mal. Chose qui fonctionnait à merveille, là, de suite, tu pris le premier objet qui traînait ... une chaussure, et tu lui balançait, ou du moins, tu essayais ...
- Tait toi ! J'étais ... attachée ...
Parlant avec difficulté, en soit, tu n'allais pas pleurer une fois encore, tu avais versée assez de larmes pour ce soir, ou plutôt pour la nuit. Tu avais cependant du mal à exprimer tes mots, à défendre tes positions, ne sachant pas quoi dire, tu baissait la tête en serrant encore les poings.
- Ca n'arrivera plus ... je suis plus forte ... et c'est pas fini, je vais l'être encore plus !
La regardant avec un air déterminée, tu étais réellement décidée à devenir plus forte, et elle, elle serait témoin de ton évolution, mais ... tu ne comprenais pas pourquoi elle était là si c'est pour te coller des reproches, et d'ailleurs ...
- Mais ... ce sont mes vêtements ça ! T'es pas gênée toi ... bref ... pourquoi tu es là ? Tu veux quoi à part ... tes reproches ?
Etrangement, les paroles de tout à l'heure ne t'atteignait plus, tu était plus calme, mais pour le principe, tu était tout de même un minimum vexée, elle était blessante dans ses propos. Enfin, tu va pas rester dessus toute la nuit, surtout que celle-ci passait rapidement quand on discute. Tu la regardais alors plus précisément et ce n'es que maintenant que tu remarque qu'elle n'es pas entièrement humaine. Des oreilles lumineuses, une queue ... lumineuse, un regard ... qui te faisait froid dans le dos mais également lumineux, oui, en te fiant aux attributs animaux ....
- Tu es un renard ? Enfin ... presque ...
Lumière aveuglante
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Touché. Un demi sourire naquit à mon visage alors que lentement en la voyant petit à petit calmer ses ardeurs, je m’approchais d’un pas lent du lit pour chaparder un coussin qui traînait dedans de façon à m’installer face à la blonde, visiblement peu habituée aux jupes puisqu’il demeurait en les positions que j’essayais d’adopter aisé d’en observer les chairs intérieures. D’autant que la notion de sous-vêtements était encore pour moi abstraite et obscure.
Lentement, j’attrapais un petit bout de couette pour le tirer un peu, de manière à imiter le comportement humain, bien que je ne le comprenne encore pas parfaitement. Une partie était froide, mais douce et rassurante. L’autre bien plus chaude. L’une de mes oreilles se redressait en comprenant que cette chaleur venait d’elle, l’un de mes pieds glacés effleurant l’un des siens alors que, sauvageonne, je ramenais immédiatement mes jambes vers moi. Cet objet retient la chaleur, donc ? Parfait, je n’en peux plus d’avoir froid…
« Tu comprends toujours pas ? »
Tournant ma tête vers le mur, comme pour lui indiquer une direction, il était aisé de remarquer que le lit reflétait dans l’ombre de la lampe à huile, mais que nos corps n’étaient pas matérialisés dans celle-ci. Prenant un certain temps à trouver une position confortable, montrant que c’était bien la première fois que je me retrouvais dans un lit de toute ma vie et confirmait mes propos, je finissais allongée en boule sur le côté, la couette ramenée jusqu’à mon nez.
« J’ai aucune idée de ce que je suis. Quoi que j’ai quelques infos, mais je vois pas pourquoi je t’en parlerais alors que t’es pas foutue de comprendre que sans moi t’arriveras à rien. C’est incroyable d’être égocentrique au point de penser pouvoir gérer tous les maux seuls. Sans moi t’es rien. Mais ce qui m’agace le plus dans l’histoire, c’est que c’est réciproque. »
Etrangement, ma voix semblait s’apaiser, petit à petit. Je ne m’endormais pas, loin de là, j’étais bien trop peu en confiance pour ça, mais je me réchauffais. Pour la première fois depuis que j’existe, je n’avais plus trop froid. Et cette seule idée, ce seul réconfort, faisait discrètement couler de nouvelles larmes à mes yeux, sans un sanglot, mes yeux à demi clos éclairant le mur montrant une lumière qui se troublait légèrement.
« Tu comptes vraiment m’emmerder pour deux bouts de tissus vu la quantité que t’en a dans ton armoire après que je t’ai sauvé la vie ? En plus de pas être foutue de décrocher un merci tu vas jouer aux crevardes en plus ? On est toutes les deux dans la même merde ma grande, de ce que j’ai observé, j’ai bien compris que la solidarité c’est pas le fort des bourgeois, mais au vu de ton comportement ça m’étonnes pas que tu crèches encore seule dans une maison qui tombe en ruine petit à petit. »
Froide et sincère, je n’avais nullement envie de lui mentir et de la manipuler pour l’instant. A vrai dire, j’avais déjà bien trop à faire avec mes propres émotions pour prendre soin des siennes ou m’approprier cette créature chétive. Je ne la ménageais pas, il est vrai. Dans tous les cas, je pense pas qu’il soit à moi de faire le premier pas. Et surtout, je ne me sens pas en sécurité avec elle. Je n’arrive pas à m’endormir. J’ai besoin de mettre la situation au clair avant d’espérer pouvoir enfin me reposer un peu de manière sereine depuis ces deux longues années dans cet enfer.
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Et bien ... tu devrais sans doute te calmer encore un peu et réfléchir avant de parler, elle n'avait pas tout a fait tord, cela ne servirait à rien de t'expliquer si tu comprend pas toute seule la situation. Alors tu réfléchis doucement, la regardant, regardant le mur ... et tu mit pas bien longtemps à comprendre. Vous étiez liées et encore une fois elle avait raison ... si elle n'était pas là, tu serais morte, mais ... il parait logique que, au vu de ta conclusion, si tu n'était pas là, elle ne serait pas née.
- Alors c'est ça ... tu es mon ombre ... ?
La regardant, frissonnant en sentant ses pieds froids effleurer les tiens alors les tiens étaient tout chaud, parlant de solidarité, il est vrai que tu n'avais clairement pas été sympa avec elle dès le début, elle non plus, mais ... elle a des circonstances atténuantes, puisque si en effet c'est ton ombre ... et que toi, tu a gardée ton caractère paisible ... elle serait sans doute celle qui t'a retirée toute cette haine, cette colère et cette peur en toi. Elle représenterait donc tout cela, tout cet aspect négatif de toi, elle était donc ...
- Une part de moi ...
Détournant le regard, serrant un peu la couette en la laissant s'installer, et, faisant preuve de remords vis à vis de ton comportement avec elle, tu sert tes pieds autour des siens pour la réchauffer encore un peu, alors que tu soupirais doucement, tu savais qu'il y'a des chances qu'elle te repousse mais bon, au moins, tu aura fait un effort. Tu te tournais ensuite vers elle, avec un petit sourire chaleureux.
- Prend autant de vêtements que tu veux ... mais je vis pas seule, y'a mon frère aussi, c'est juste que ... j'ai peur que ... ça recommence, mas bon, tu va te moquer ?
Il y'avait de fortes chances quand même, vu ce que tu avais vu d'elle, après, peut-être qu'avec tes efforts elle se rapprocherait un peu de toi, bien que, une boule de haine, ça t'étonnerait fortement qu'elle soit très chaleureuse elle aussi. Mais bon, pas question de te la mettre à dos, puisque vous étiez destinées à partager cette vie, enfin, de ce que t'en avais compris en tout cas, autant rendre le tout plaisant et ne pas trop se prendre la tête, surtout que ... actuellement, tu avais plus de torts que de raisons et elle le savait parfaitement apparemment.
- Merci de m'avoir sauvée ...
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Elle semble se calmer, petit à petit. Enfin. Ça devenait agaçant d’avoir affaire à une gamine geignarde. Sentant mon corps tout entier établir de nouveaux liens qu’il ne connait pas, ne comprends pas, je sursautais en la sentant établir un nouveau contact. Hésitante, je délassais mes jambes pour venir accepter cet étrange contact, créant une chaleur nouvelle. Bordel, c’est tellement agréable…
Jetant maladroitement mon coussin qui atterrissait sur la tête de la blondinette, je faisais demi-tour dans le lit en me mettant maladroitement à quatre pattes dedans pour en regrimper le sommet, manquant de tomber dû au matelas assez mou, me rattrapant au mur, pour venir assez brusquement, sans réelle douceur. Venant coller mon dos à elle, appuyant mes fesses au niveau de ses cuisses et enlaçant mes jambes des siennes, je me surprenais à frissonner alors que sans que je le comprenne mes joues rosissaient.
Une douce chaleur me gagnait, et, étrangement, soudainement, je me sentais beaucoup plus en confiance. Gigotant un peu, peinant visiblement à trouver la position adéquate, mon corps gelé se casait maladroitement dans la recherche de la chaleur. Ce froid, pourtant. Il était mordant. Ce genre de froid qu’on perçoit dans les yeux des gens qui vivent à la rue en plein hiver, ou dans la nature. Ce genre de froid que la gamine à connu. Ce froid, c’est moi qui en ai hérité… J’ai tout le temps froid.
Ma queue revenant lentement contre ma poitrine, je la serrais contre moi, le bout venant se poser contre mon visage, comme pour la prendre en cuillère aussi. Cette longue queue touffue semblait être mon brin de réconfort. J’en ignorais le nom et l’usage, mais c’est ce que les humains appellent un « doudou » et une « veilleuse ».
« Pourquoi je me moquerais ? Je suis ton ombre, je suis là pour être le négatif en toi. Assumer tes peurs, c’est accepter mon existence. Même si je t’apprécie pas particulièrement, t’as l’air de gamberger un peu et d’avoir les idées un peu plus claires. Je compte pas rester là longtemps. J’ai horreur de me sentir enfermée, j’ai déjà passé trop de temps à grandir dans ton ombre. Dès que je me sentirai en forme, je partirai voyager. »
Laissant un léger silence s’installer, je me surprenais à me détendre. Ma voix se faisait presque infantile. Pas un « de rien », ça serait lui accorder trop de crédit et de plaisir. Même si elle semble essayer de faire des efforts pour m’accepter, moi, je ne l’accepte pas. C’est au-dessus de mes forces. Pour le moment, elle ne représente qu’une source de chaleur dans cet hiver mordant et un moyen de m’échapper du danger, dans « mon monde ».
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Tu ne bronchais pas, elle semblait plus détendue et tu sentais que quelque chose avait changée en elle, mais aussi en toi, comme un petit déclic que tu ne saurais pas expliquer, le tout était cependant là. La nuit filait, et elle se blottissait contre toi, tu ne pouvais clairement pas t'empêcher de rougir en sentant ses cheveux contre ton cou et ses fesses posée contre tes cuisses. Rien ne t'obligeais à faire ça, non, vraiment rien, mais ... tu sentais un besoin de te rapprocher d'elle dans un sens plus compliqué qu'un simple rapprochement. Posant alors son bras autour d'elle avec une légère gêne tout de même, elle était constituée de ta propre haine, cependant ... elle avait son petit charme, tu ne pouvais pas lui reprocher ce qu'elle était, après tout ... c'est toi qui était ainsi, elle, elle t'a débarassée de toute ta colère et elle était entièrement en droit de te hair, puisque tout cela ... est de ta faute malgré ce que tu en a dit tout à l'heure.
Elle t'expliquait que, acceptait ta peur, c'était l'accepter elle, et qu'elle partirait bientôt en voyage, cela veut dire ... que tu sera de nouveau seule ? Ou ... qu'elle ne sera pas là en permanence ? En fin de compte, tu ne voulais pas qu'elle parte finalement. Tu sentais une certaine sécurité quotidienne, pourtant ... tu savais bien qu'elle ne ferais peut-être pas une nouvelle fois, après tout, ne venait-elle pas d'avouer qu'elle ne t'appréciait pas spécialement, tu pencherait même pour un petit "j'te détestz" de sa part mais ... bordel t'es complètement conne de penser au moment où elle partira.
- Ne te sens pas obligée hein. Dit ... je veux savoir, t'a un prénom ou ... pas du tout ? Je veux dire ... tu es née dans mon ombre, c'est bizarre mais ... enfin, je veux dire, étant ta créatrice ... on pourrait croire que ... je suis ta ... enfin ... ta mère quoi ... c'est bizarre ...
Ricanant un peu à cette petite logique un peu stupide, mais cohérente à tes yeux, par contre, elle allait sans doute vouloir t'exploser la tête. En même temps, pourquoi tu balance ça comme ça à une créature haineuse à ton égard ?! Contente toi d'espérer qu'elle te laissera un petit brin de vie pour te remettre de la plumée qu'elle allait te mettre. Mais, tu peux pas t'en vouloir, c'est logique comme raisonnement. Tu la tenais toujours, les bras autour de la taille de la créature lumineuse, d'ailleurs, ses oreilles éclairaient ton visage et t'éblouissaient un peu, c'était ... Une lumière aveuglante. En y repensant, c'est vrai que dans tout tes cauchemars, il y'avait eu une source de lumière, ton subconscient avait sans doute conscience de la présence de la belle dans ton ombre sans que toi même ne remarque quoique ce soit, c'est étrange quand même le corps humains, oui, vraiment étrange.