Sujet: Nature gives. Nature takes. | terminé Mer 7 Nov - 19:09
Seikishi • CHIYOHARU
IRP !
Nom : Chiyoharu Prénom : Seishiki Âge : 21 ans Sexe : Masculin Nindo : Le Ninjutsu n'est rien d'autre qu'une science complexe autour du chakra que je me dois de comprendre. Village : Nukenin Clan : - Rang souhaité : A Grade souhaité : Déserteur Bingo Book : Bingo-Book (Remplacer https://sns-rp.forumgratuit.org/URL_DE_VOTRE_BINGO_BOOK par l'adresse de votre Bingo-Book.
Face de Mort !
Le dernier qui a osé ridiculiser mon allure a rejoint ma collection de corps. Je suis un bel homme, un très bel homme ! On dit souvent que j'ai l'air d'un vrai rayon de soleil, toujours là pour égayer les plus mortelles funérailles et ... comment ça "ce qu'on veut c'est ton physique" ? Vous ne me voyez pas, là ? Ca se rate pas un demi-dieu d'un bon mètre quatre-vingt cinq qui porte sur la tête une toison d'or longue, elle, d'un petit mètre vingt. C'est ce que les gens préfèrent chez moi, quand ils me croisent pour la première fois je reçois toujours d'hypocrites compliments pour vanter leur éclat et leur teinte presque mystique, "on croirait voir là la chevelure d'une fée" dit-on ! Pourtant je n'y prête pas particulièrement attention, je les brosse quotidiennement, rien de bien sorcier et je prends soin de couper cette frange toute droite pour éviter que ces brins dorés ne me gâchent la vue. Si droite, qu'elle surligne le tracé aussi droit de mes longs yeux fins et aux pupilles marrons. Mon regard est toujours peu dynamique, à moitié fermé car la vie est pour moi une fastidieuse besogne avant le grand et tant attendu repos qu'est la Mort. On trouve que mon regard léthargique renforce mon air morbide; mon visage est long, pointu au niveau du menton et pour couronner le tout, je suis doté d'une grande et large bouche truffée de dents inhabituellement carrées. Un trait que je tiens de mon père, il me donne de faux airs de crâne squelettique. Je n'aime pas trop sourire, vous comprenez pourquoi. Pourtant mon caractère humoristique m'oblige souvent à afficher ce rictus macabre. Tant pis, après tout si la Mort devait avoir un visage, lequel autre que le mien serait le plus approprié ? Quel honneur !
Mon corps élancé est plutôt fin, peu musclé parce que je ne suis pas ce que l'on appelle un athlète, je suis un homme de connaissances et je n'ai pas honte de dire que je préfère me battre avec mon génie plutôt qu'avec mes muscles ! Ne vous y méprenez pas, en tant que shinobi je sais me défendre ..! Les quelques cicatrices qui parcourent mon corps témoignent bien de mes expériences passées au combat !
Au niveau du style vestimentaire, je n'ai jamais été bien compliqué et préfère rester dans la simplicité. Ma tenue se résume généralement à un kimono noir aux bordures blanches suffisamment ample et léger pour me laisser une liberté de mouvement inégalée. Le vêtement est maintenue à la taille par une ceinture de tissu blanche que je boucle d'un noeud à l'avant. Une véritable dégaine d'enterrement ! J'adore mon boulot ! Je n'ai pas besoin de me parer de bijoux et autres décorations, mon corps est déjà bien assez beau, noble tel que le Ciel l'a créé pour ne pas y ajouter d'artifices. Mes pieds sont toujours au chaud dans des chaussettes blanches, cependant j'ai décidé de troquer les sandales de ninja communes pour des savates en bois plus sobres et tout aussi classes. Sur les épaules j'ai un grand manteau blanc qui possède une énorme valeur sentimentale, ayant appartenu à mon père, c'est une veste qui signifiait son appartenance à la prestigieuse classe des ninjas médecins. La couleur pure reflète le caractère désintéressé de la profession, faisant de nous des hommes sains aux intentions salvatrices. Dans le dos, il y a un signe noir encadré d'un losange, il s'agit d'une branche de muguet, une plante symbolisant le sacrifice, l'amour et le renouveau. Le manteau de fonction possède un motif répété en bas de ses pans prenant la forme d'une série de symboles noirs alternant un rond et un trait vertical.
En ce qui concerne mon équipement, la majorité est stocké dans les différentes sacoches dissimulées sous mes grands habits, mais il n'est pas rare de me voir trimbaler de grands rouleaux contenant ce qui s'avère plus difficile à transporter. Je possède également un masque que j'enfile lorsque je rode en quête de nouveaux sujets d'expérience : il renforce ce sobriquet de "face de mort" et prend la forme d'un visage encore plus squelettique, blanc, avec une allure cérémonielle avec l'espèce de voile qui s'en échappe pour couvrir l'arrière de ma tête. Si vous croisez ce masque, sachez que vous n'avez plus à faire à Seikishi, vous vous frottez au Shinigami.
Thèses d'un psychopathe.
"La Mort n'est peut-être qu'une extrémité de ce long tourment qu'est la vie. Une limite qui, comme toutes les autres, n'existe que pour être franchie." Les quelques premiers passages de mon ouvrage concentrant l'essentiel de mes recherches ninjas font office de prélude, de façade pour mieux amener l'ensemble de ma psyché actuelle. Il est important pour un scientifique de garder une trace écrite de son travail. Bien que le mien ne soit pas exclusivement centré sur la Mort et tous ses aspects qui hantent encore ma curiosité naturelle, je dois dire que pour un médecin, le trépas reste un point assez important. Je ne suis pas un homme de foi et pourtant je vois la grande Faucheuse comme une divine idole. Carrément à l'encontre des us et coutumes dites normales, mon intérêt (totalement scientifique) pour les défunts fait de moi un paria, un misérable exclu de la communauté avec laquelle je suis en désaccord. Tu m'étonnes que je ne sois plus aussi optimiste pour l'avenir de l'humain, c'est un animal égoïste et égocentrique, tout ce qui lui est étranger est pour lui une menace et son ego surdimensionné l'empêche de voir l'évidence : il est lui-même la menace. Je hais l'Homme pour son étroitesse d'esprit, son manque d'individualité et encore plus lorsqu'il n'est qu'un mouton de plus entassé dans un grand enclos qu'on appelle aujourd'hui un village. J'ai lu les pensées de sages et les hypothèses d'autres confrères chercheurs et je crois que nous sommes tous d'accord sur un point, le ninja moderne déshonore notre homologue originel. Alors que le shinobi était avant tout un individu avec ses propres convictions et ambitions, choisissant grâce à son libre-arbitre les chemins qu'il emprunterait pour faire valoir ce qu'il estimait lui-même être important, la naissance de villages shinobis a, à mon sens, réussi à apprivoiser l'indomptable. La conscience de l'Homme étant la seule chose qui le distingue de l'animal, qu'est-ce qui reste à ceux qui obéissent aveuglément à un ordre supérieur établi ? En résumé, tenez vous ça pour dit, je crache impunément sur le système.
Un homme de connaissances n'est pas limité par le caractère de ce qui est conforme et de ce qui ne l'est pas. Un révolutionnaire n'est pas affecté par la perception d'autrui, seul la poursuite de ses propres intérêts n'a d'importance. C'est ça, un Homme.
Vous l'aurez compris, je suis ce qu'on appelle un "je-sais-tout", un intellectuel pour qui les grands savoirs n'ont pas ou que peu de secrets. Cultivé et en constante recherche de plus de savoir, l'on peut venir à moi lorsque l'on souhaite sortir de l'obscurantisme. Pour moi, la connaissance est telle un astre solaire qui permet d'y voir plus clair tandis que l'ignorance est cette sinistre ombre, celle-là même qui effraie, que l'on cherche à éviter sans pour autant chercher à l'annihiler. Mon domaine de prédilection étant la médecine, j'en connais un bon rayon sur les sciences biologiques, l'anatomie et même les études actuelles sur le chakra, son fonctionnement et tout le tintouin. Je suis particulièrement calé en autopsie et autres regards sur les morts. Tiens, saviez-vous que le cerveau d'un shinobi reste "vivant" plus longtemps que son corps et qu'il est encore possible d'en extirper des informations même si le reste dudit corps est séparé de la tête ? Croyez-en mon expérience ! Un type qui passe son temps à trifouiller dans du cadavre humain doit être vraiment apprécié en soirées, me direz-vous ! Rangez votre sarcasme, l'humour et la mort ne font pas si mauvais ménage quand la thérapie de couple leur permet de coexister ! Un comique moi-même, je compense mon manque de liens sociaux en essayant mes blagues sur mes amis les macchabées. Bah oui, bien sûr que je leur adresse la parole, ils prêtent une oreille bien plus attentive que l'homme encore chaud ! Ils sont toujours d'accord avec tout ce que je dis - car qui ne dit mot consent - et semblent même apprécier ma compagnie. La preuve : ils acceptent toujours de danser pour moi ! Je suis un nécromancien, CQFD.
J'ai l'habitude des endroits calmes, silencieux et préfère ça aux rassemblements bruyants, c'est peut-être pour ça que je vis dans une caverne mi-taudis, mi-cimetière ! Tout chez moi a un lien certain avec la Mort, même mon coeur est froid comme un corps. J'en ai suffisamment vu pour ne plus être impressionné, même si mon humour noir peut parfois servir à détendre l'atmosphère, je dégage généralement une aura lugubre et peu accueillante. On dit même que je suis apathique et insensible, tout ça parce que j'ai osé rire d'une décapitation, bande de petites natures ! Vous ne m'aimerez pas si vous êtes un susceptible, si l'idée d'un personnage amusé par la brutalité de la vie ici vous répugne. Cruel sur les bords, je l'exhibe bien mieux en combat, lorsque je me plais à tourmenter mes adversaires avant de les mutiler, en prenant soin de ne pas trop abîmer la marchandise car tout ennemi est, pour moi, un éventuel progrès scientifique. C'est sûrement pour ça que j'aime me battre... Je me sens si ... vivant ! Ironiquement, ce sont les morts qui combattent pour moi. Quand je tombe sur un individu à l'air puissant, je ne peux m'empêcher d'être tout excité, je me persuade que c'est parce que j'entretiens une relation intime avec les âmes et tout ça. Je suis sûr que je le ressens, la valeur des âmes que nous renfermons derrière des fenêtres sans teint. Cette thématique occulte est à l'origine d'un des nombreux surnoms dont je suis affublé. Grim Reaper, Shinigami, le Croque-Mort ou encore le Fossoyeur, tant de sobriquets qui rappellent que je suis l'ami des damnés. Qui dans ce monde me respecte assez pour m'interpeller via ces titres épiques et funestes ? Ah bah euh ... Bon d'accord, je suis le seul à m'appeler de la sorte, mais ça ne saurait tarder ! Lorsque j'aurais atteint l'ultime but de ma vie, celui de révolutionner le Ninjutsu à vie, ils se mettront sans délai à me craindre comme il se doit.
Pour l'instant, je ne suis que ce bon vieux Seikishi. Différent de celui que j'étais avant de quitter le village, j'ai pourtant gardé un semblant de loyauté et d'altruisme : en ma qualité de médecin, je ne refuse pas les premiers soins quand j'estime qu'ils devraient être apportés. Non pas que je sois du genre à prendre pitié, loin de là ! Je dirais que c'est une évolution sélective de mon ancien moi...! Auparavant désintéressé, aujourd'hui j'accepte de venir en aide uniquement si je peux y retirer quelque chose. L'argent m'importe peu, on me paie en services et en ressources. Evidemment, j'ai parfois besoin d'un coup de main pour poursuivre mes expériences - et la plupart du temps, c'est de toute la main dont j'ai besoin. On pourrait presque m'assimiler au Diable lui-même, cette entité farfelue qui pervertit l'humain en faisant sortir ses pires penchants, en lui faisant accepter des marchés douteux à la fin desquels il y a plus à perdre qu'à gagner. C'est assez paradoxal mais oui, je suis donc à la fois loyal et malhonnête... mais je préfère dire que je suis un homme compliqué ! Ce qu'il y a de plus simple chez moi ? Ce doit être cette nature décontractée en toute circonstance. Toujours prêt à placer une petite boutade par-ci, à prendre une situation sérieuse à la rigolade, je suis un bon vivant quand on y pense bien.
C'est mon côté ambitieux qui a tendance à effrayer. Quel homme ne serait pas prêt à tout pour parvenir à ses fins, hein ? Vos Kages là, je parie qu'ils ont dû se salir les mains à maintes reprises avant d'atteindre le siège haut placé qu'ils ont tous convoité ! La différence entre eux et moi, c'est que je suis assez franc pour l'admettre. Je n'ai que faire de la plus grande cause et des rêves puérils de paix durable ! Je suis une raclure immorale, fanatique et cupide et pourtant, je me sens si bien. Je me sens même meilleur en tant qu'humain que ces hypocrites parqués entre quatre remparts. Ils disent se battre pour une chose qu'ils n'ont même pas choisi, comment est-ce que vous voulez leur faire confiance ? Je préfère cent fois être du côté de celui qui s'exprime avec une dignité poignante que de me ranger sous des politiciens qui n'ont rien d'autre en vue que leur pouvoir. Je suis persuadé qu'on a tout à y gagner si nous ne mettons pas nos valeurs de côté pour faire plaisir à un ordre public ! Peut-être devrais-je le leur prouver en rassemblant d'autres têtes pensantes là dehors..?
Le savoir, mon arme.
J'ai vu le jour en l'an 100, à l'hôpital de Konoha réputé pour former et employer le meilleur personnel et sous le règne de dame Hyuga Hanako. Mes deux parents étaient des shinobis, je dois dire qu'ils ont grandement influencé mes choix de vie ... de leur vivant. Mon père, le ninja-médecin me rappelait sans cesse quel bonheur cela peut-être de mettre ses propres enfants au monde avec sa femme.. ! Aussi loin que je me rappelle, maman elle, était une femme du clan Yamanaka - avec qui j'ai pu éviter d'être affilié parce que monsieur préférait me laisser le choix de la voie à suivre : c'est à dire de suivre la sienne, la médecine. Il n'a pas tardé d'ailleurs, dès que je fus âgé de quatre ans, il commençait déjà à m'initier au chakra pour que j'y sois rapidement habitué. Messhi Chiyoharu et Rikka Yamanaka, deux noms qui sonnent maintenant à mon oreille comme de lointains souvenirs. Je n'ai pourtant pas oublié leurs visages, c'est étrange ... Aussi loin que je m'en souvienne, ils ne m'ont pas donné de frère ni de soeur, j'étais un enfant unique bien entouré et surtout de qui l'on attendait trop de choses.
Mon père le premier. Il m'a gavé de théories en tous genres sur le chakra puis le ninjutsu, il espérait apparemment inclure ces sciences-là dans mon éducation dès l'éveil. Bien entendu, en tant que petit garçon innocent je n'ai fait que suivre les instructions. J'ai même fini par aimer ça et m'y intéresser de moi-même. Déjà à l'âge de cinq ans j'avais acquis une compréhension plutôt concrète des bases, il était important pour moi de connaître ce dans quoi je m'embarquais. "Le chakra coule donc dans nos veines, il est la Vie ?" je me suis posé pas mal de questions étant gamin. Des questions qui ont évolué en obsessions avec le temps. A l'oeil qu'il est, j'ai répondu aux anciennes puis je m'en suis posé d'autres. Bref, il prétendait toujours vouloir me laisser un semblant de choix et m'a même promis de m'en apprendre plus lorsque j'aurais rejoint l'Académie et découvert mes affinités naturelles, mais ce qu'il voulait secrètement c'était parfait mon contrôle du chakra, après avoir constaté que je n'étais pas comme lui, un génie qui la possédait de manière inhérente. Monsieur Chiyoharu est né pendant des périodes moins gaies que cet an 100. Des lois plus strictes régissaient le monde alors il était dans l'intérêt de tout le monde de savoir se débrouiller au plus tôt. Toujours est-il qu'il n'a pas baissé les bras à cause de mon affligeante incompétence.
Comme prévu, j'ai rejoint les bancs de l'Académie du village quelques années plus tard ... en l'an 106 si je ne me trompe pas. Tout cela remonte à si loin ... La Feuille était des plus prospères, il me revient des flashs de ce beau jour où mes parents m'accompagnaient à mon premier jour. Déjà le jour des inscriptions, j'avais remarqué à quel point tout le monde paraissait plein de vie, toute cette énergie était intimidante et je n'étais, par conséquent, pas sorti du lot comparé à eux. J'appréhendais alors ce fameux jour J. Mon petit coeur d'enfant a failli céder au moment où j'ai lâché la main protectrice des gardiens, mais... héhé, j'ai été sauvé. Mon héro ? Non ... Mon héroïne ... ce fut cette fille. Ses deux grands yeux verts se mariaient parfaitement avec sa chevelure violette, sa beauté m'avait frappé en pleine poire. Pourtant elle aussi semblait préférer faire profil bas, recroquevillée sur elle-même, seule, à l'extrémité du quatrième rang en partant du bas. D'autres jeunes comblaient les places de devant, aussi celles à l'autre extrémité de son rang mais personne ne lui adressait la parole. Son regard flottait donc dans le vide et moi, je suis resté à l'entrée, occupé à l'admirer pendant quelques secondes. Une bousculade me fit reprendre mes esprits et j'ai pris soin de ne pas permettre à des sentiments que je ne comprenais même pas encore de me distraire. J'ai essayé tout du moins. J'ai beaucoup appris au sein de cette école, mais l'année 108 venait couper court à mes petites élucubrations.
La période de sécheresse qui frappait notre communauté de manière inattendue urgeait mes parents peut-être un peu trop protecteurs de me retirer des cours, en tout cas pour l'année. Père fut celui qui reprit ma formation en charge, puisqu'il l'avait déjà commencée. Il en profitait encore pour me présenter son art en personne, l'iroujutsu ou le ninjutsu médical. Il me l'a vendu comme un véritable escroc ! Il ne tarissait pas d'éloges sur sa spécialité, prenant soin d'indiquer le nombre de vies qu'elle permettait de sauver. Les institutions de Konoha célèbres pour faire partie des meilleures était alors un rêve tout tracé pour moi. A travers mon jugement de bambin de 8 ans, c'était à la fois une façon de devenir plus fort et un moyen efficace d'être apprécié par mes pairs. Si le ninja est un assassin cruel et sans pitié, son homologue médical est un véritable messie sur les champs de bataille. J'ai pu avoir le loisir d'entendre les récits de Messhi pour donner une forme épique à mes ambitions, rêveur, je me voyais comme lui, arpentant les contrées en recherche de personnes à sauver, de soins à prodiguer. Alors évidemment, j'ai suivi son entraînement particulier visant à parfaire mon contrôle du chakra, une qualité primordiale pour espérer maîtriser les techniques médicales. De la méditation aux exercices pratiques, je me suis laissé endoctriner à tel point que j'ai failli refuser de ré-intégrer l'Académie l'année d'après, bien après la période sèche. Le paramètre qui fit pencher la balance c'était elle. Mais quand j'y suis retourné ... elle ... n'était plus là. Tu parles d'une aubaine ! A la place, je me suis fais pas mal de nouveaux amis. En effet, l'entraînement eut des effets bénéfiques sur mes performances en classe et tout le monde était impressionné de voir ce que je savais faire, même si j'étais encore en difficulté quand il s'agissait d'exercice physique et de combat. Mes meilleurs amis faisaient partie du lot. Nous avons pu quitter l'Académie, un peu grâce à notre entraide mutuelle pour couvrir les lacunes de chacun et passer le test de passage de grade.
Nous avons été promus Genin en l'an 110 et, comme si le destin nous avait rassemblés pour des raisons prophétiques, mes chers camarades et moi formions l'équipe 3. On n'avait jamais pris notre rôle de ninja à la légère et dès le premier jour, nous l'avons bien fait comprendre à notre sensei fraîchement assigné en lui quémandant de l'entraînement particulier. Dommage pour moi, ce dernier n'avait pas de compétences médicales à m'apprendre, cependant il fut celui qui m'apprit à diversifier mes talents. En effet notre maître avait révélé les raisons de notre présence dans cette équipe : déjà soudés, nous possédons une bonne cohésion et un travail d'équipe formidable cependant, chacun de nous manque cruellement d'ouverture. A vouloir devenir les meilleurs, il semblerait que nous nous soyons montrés trop rigides. Un shinobi expérimenté, disait-il, est doué en au moins trois choses distinctes. Et nous ? Nous venions de prendre une première leçon très significative, puisqu'elle nous a menés à changer. Pour ma part, trop focalisé sur la médecine sûrement à cause de mon père, je me contentais consciencieusement d'être un simple soutien. Bien sûr, je savais lancer un shuriken mais voilà, ça ne suffirait pas à faire de moi la menace que je suis aujourd'hui. Alors sous les enseignements du Juunin et, en l'an 111, inspiré par les échanges culturels avec nos voisins, je suis parvenu à me faire une idée du style de combat que je voudrais adopter. Une idée encore vague, qui se basait sur des informations collectées durant les périodes festives, mais une idée que je n'aurais pas le temps d'approfondir de toutes manières.
C'est en l'an 112 que ça s'est produit. La première grande tragédie de ma vie, alors que je ne connaissais pas encore le véritable goût de la réalité, cette amertume qui est omniprésente une fois qu'on y a goûté une fois. Je crois que même aujourd'hui, personne ne sait pourquoi cela s'est produit, mais le village de Konoha a été attaqué cette année-là par un monstre. Il revêtait l'apparence d'un arbre, mais pour moi cette chose n'est rien de plus qu'une monstruosité qui a pris la vie de centaines de villageois, dont celle de ma tendre mère. En tant que kunoichi, elle était en première ligne pour protéger le village, de même que son escouade. Aucun d'eux n'a survécu. Vous n'avez pas la moindre idée de la souffrance à travers laquelle j'ai été tiré à quand je me suis rendu compte qu'elle ne rentrerait pas. Et puis lorsque l'on a confirmé son décès au combat. Et encore lorsqu'il aura fallu rendre hommage à tous les shinobis et autres citoyens qui sont tombés. Pour éviter que je n'en tire une trop mauvaise leçon, mon père a trouvé judicieux de quitter le village quelques temps, m'emmenant avec lui parcourir le pays à la fois pour nous recueillir et pour réussir à passer à autre chose. Sans mentir, les images horribles de cette attaque surnaturelle me revinrent en cauchemar pendant plus d'un mois après notre départ. Tout cela ne fit qu'alimenter ma haine pour cet Arbre Monstre désormais considéré comme un mythe. Je me suis mis en tête d'être celui qui le retrouverait pour le tuer définitivement. Ce fut une motivation plus que suffisante pour reprendre mon étude du ninjutsu auquel je me suis consacré. En plus de devenir un ninja-médecin confirmé, j'ai eu le loisir de découvrir mon propre nindô, ma voie du ninja. Selon père, elle me ressemble. Énigmatique et pourtant pleine de bon sens. Je me suis donc mis à considérer le ninjutsu et les autres arts ninjas comme des sciences tout ce qu'il y a de plus logique. Non seulement j'ai pu en avoir une compréhension nouvelle et plus claire mais en plus je me suis même amusé à parfaire ma maîtrise, liant l'utile à l'agréable. J'ai fait pas mal de recherches de mon côté jusqu'à découvrir, grâce à la grande diversité de la flore du pays du Feu, les secrets de la concoction de poisons qui me donnaient immédiatement un petit plus lors d'affrontement. Ne plus être un vulgaire soutien, en voilà une ambition audacieuse.
C'est donc de cette façon que j'ai vécu pendant cinq premières années dans les forêts denses qui parsèment notre belle nation. Même si papa était plutôt réticent à l'idée que j'apprenne cette technique, il se résout à m'apprendre la Technique de l'Âme Morte. C'est une technique amorale qui joue avec le repos des défunts, c'est pourquoi il ne l'apprécie pas beaucoup mais il est comme moi un homme doué de jugeote et sait que c'est avant tout une arme pouvant s'avérer diablement efficace sur un champ de bataille. Et puisqu'il ferait tout pour que je continue à progresser ... Mais ce qui lui a réellement fait changer d'avis, c'est cette terrible nouvelle qui nous parvint pendant nos voyages, durant une escale à une auberge fréquentés par des aventuriers. C'était bien en l'an 117, j'en suis sûr, je me rappelle avoir rapidement célébré mon dix-septième anniversaire en maîtrisant cette technique de réanimation. "Le village de Konoha a été ravagé. Son Hokage, Hanako Hyuga, a été assassinée par les assaillants." J'ai manqué de faire tomber ma boisson quand le bruit se dessinait en une image dans ma tête. Le village n'a donc pas cessé de souffrir. Quelle déception !
Alors nous avons décidé d'y retourner, au moins pour constater l'ampleur des dégâts de ce dernier assaut. Après une journée et demie de marche, nous sommes tombés sur ce qui restait d'une civilisation en ruines. L'ennemi était de la Brume, je pus rapidement le déduire en voyant des cadavres portant leur bandeau frontal avec nos propres victimes. Je comprenais de mieux en mieux la réelle nature de ce monde violent. Il est rythmé par ses batailles égoïstes qui prennent des vies innocentes pour le bien de ceux qui les provoquent. En voyant les innombrables blessés, les médecins que nous étions n'ont pas pu s'empêcher de prêter main forte. Nous avons aidé à soigner des cas urgents mais je n'oublierai jamais cette femme - et pour cause, vous le saurez bientôt.
Cette femme, elle avait le ventre littéralement ouvert, d'un coup de sabre me dit-elle, perdant rapidement son sang mais tenant tout de même à peine en vie grâce aux premiers soins qu'elle a pu recevoir, un bandage de fortune qui compressait la plaie pour réduire l'hémorragie. J'ai tenté d'utiliser mes meilleures techniques de soin pour la remettre sur pattes mais il était trop tard. Je pataugeais dans son sang encore chaud, les mains plongées dans ses entrailles pendant que son regard perdait peu à peu de sa lumière. Ses derniers mots, qu'elle a difficilement murmurés, s'adressaient à son fils. Je fis le nécessaire pour que ces mots lui soient transmis, mais en même temps, j'étais moi-même assez secoué par le tragique événement. C'était bien la première fois que l'on mourrait dans mes bras. Je me suis senti coupable, ah ça oui. Mais le sentiment que j'avais était perverti par ma curiosité et mon nindô : il fallait que j'étudie. C'est ainsi que j'ai discrètement embarqué le corps, le stockant dans l'un des rouleaux de papa avant que nous ne retournions à notre vie de nomade. Je n'étais pas encore assez fort et c'était inadmissible. Je devais repousser mes limites, encore plus loin.
En deux ans, je suis devenu incollable sur le corps humain, les autopsies étaient devenues mon jeu préféré. Je me suis particulièrement intéressé aux techniques occultes jusqu'à faire de la manipulation des morts ma spécialité. A mon sens, c'était le meilleur moyen de laisser mon empreinte dans l'histoire du ninjutsu médical et je me suis investi corps et âme pour parfaire mon nouveau style de combat. Pendant nos errances, je me suis plu à écrire un ouvrage basé sur mes notes et observations, intitulé "Thèse du Médecin de Guerre", dans lequel je compilais toutes mes idées visant à révolutionner le rôle du ninja-médecin. Bon, il sera compliqué de le faire publier surtout que pour l'écrire j'ai dû tuer ici et là, dans le dos de mon père, pour avoir des ressources sur lesquelles travailler. Mais je suis persuadé qu'un jour je serais en mesure de diffuser mon idéologie et faire des ninjas-médecins des unités parfaitement capable de se défendre de manière autonome. J'avais eu l'occasion d'en parler un peu avec mon père, il avait un avis favorable sur mon rêve et était même plutôt fier que je reprenne son flambeau et l'amène aussi loin, plus loin qu'il ne l'avait jamais porté.
Mais tout cela a dû changer. En l'an 120, c'est là qu'il découvrit mes sombres desseins. Il est tombé sur ma collection de macchabées et reconnaissait même la dame que je n'avais pas réussi à soigner, trois ans auparavant. Le ton est vite monté, il m'exprimait clairement son dégoût et sa déception, déclarant même son intention de me dénoncer aux autorités de la Feuille, il prétendait ne pas vouloir voir son fils dénaturer l'art pur qu'est le ninjutsu médical. Je pouvais comprendre, vraiment, je ne suis pas borné à ce point, cependant une autre petite voix dans ma tête m'interdisait de faire un choix rationnel. A la place, nous nous sommes battus comme des animaux, me donnant l'occasion de vérifier mes recherches. Notre combat fut acharné mais le résultat me donnait totalement raison. Lui, n'étant rien de plus qu'un soigneur ne put que retarder l'inévitable et soigner les blessures que je lui infligeais. Je lui ai finalement prouvé qu'il était dans l'erreur en n'ayant travaillé que ses techniques médicales. C'est là que j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, que je sombrais doucement dans une folie fort amusante. Je laissais ma faim de connaissances prendre l'ascendant au point de récupérer le cadavre de mon père pour travailler dessus et éventuellement l'ajouter à ma collection d'armes.
Depuis lors, je continue à m'entraîner et j'ai élu domicile dans une caverne. J'y conduis mes expériences dans le secret et le calme mais il se pourrait que je n'ai plus grand chose à apprendre ici, il va me falloir parcourir plus de chemin pour atteindre le savoir ultime ...
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Dernière édition par Seikishi Chiyoharu le Mar 13 Nov - 20:25, édité 9 fois
Akashi Uchiha Rang C
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mer 7 Nov - 19:15
Bienvenue à toi
Yao Yin Rang A
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mer 7 Nov - 19:52
Bienvenue à toi. Je suis au regret de t'annoncer que Konoha est actuellement fermé pour surpopulation, bien que la situation puisse changer sous peu. Une nouvelle fois, je t'invite à nous rejoindre sur le discord ici. Au plaisir de te voir parmi nous,
Yao Yin
Shinsei Uchiha Rang C
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Jeu 8 Nov - 15:24
Bienvenue à toi ! Comme je te l'ai déjà dit en privé, si tu as d'autres questions, n'hésites surtout pas !
Comme l'a dit Yao, Konoha est effectivement fermé ! Désolé !
Bon courage pour ta fiche !
Seikishi Chiyoharu Rang A
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mar 13 Nov - 20:26
Bien le bonjour, je viens prévenir que la présentation est terminée ^^
Yao Yin Rang A
Messages : 219
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mar 13 Nov - 21:03
C'est noté, on s'occupe de ta présentation d'ici demain (notre validateur officiel étant en révision de partiel, on fait comme on peut)
Seikishi Chiyoharu Rang A
Messages : 5
Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mer 14 Nov - 4:03
Aucun soucis pour ça, l'IRL avant tout !
Azuko Ryuka Rang D
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Sujet: Re: Nature gives. Nature takes. | terminé Mer 14 Nov - 20:04
Validation Présentation
Holà l'ami !
Désolé, j'étais pris par les révisions de fin de semestre ! C'est une présentation très agréable à lire, l'une ou j'ai le plus accroché ! L'histoire est fluide, bien encadré, rien à redire. Franchement, un grand bravo ! Un point me pose néanmoins problème : l'utilisation de la technique de l'âme morte. Nous allons en parler avec le STAFF, mais sache que les techniques que tu utilises à travers les cadavres seront directement puisées sur ton chakra.
Je te valide de ce fait rang A, Nukenin officiel de SNS !