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 Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku]

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Akuratsu Yoku
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Akuratsu Yoku
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Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku] Empty
MessageSujet: Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku]   Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku] EmptySam 23 Fév - 14:27

Yoku Akuratsu
Bordure inférieure
Physique
Se lever, regarder le miroir, noter la petite ride qui se profile toujours de la même manière depuis des années, celle du lion. Il faut qu’elle arrête d’être sérieuse tout le temps, on va finir par croire qu’elle a un mono sourcil à force de les froncer. Ils sont pourtant fins, comme le reste, visage, taille, bon peut être qu’Akuratsu a quelques kilos à perdre ça et là après tout. Son look n’est pas tout à fait passe partout, dans un troupeau de moches par exemple ce serait la cata sans henge, l’on peut entendre dire qu’elle marche comme si elle avait plus d’importance que tout le monde, probablement qu’elle le pense et que c’est une manière de défier quiconque à prouver le contraire. Au niveau vestimentaire, elle porte une combinaison de satin en dessous d’une plus fonctionnelle de cuir noir, harnachée d’un baudrier et de divers sacoches utilitaires. Un manteau de fourrure blanche lui fait office de cape et laisse virevolter ses cheveux auburns spiralés et longs comme une traînée de sang vicié sur une première neige. Il n’est pas rare de la voir arme à la main ou dans un fourreau de fortune, elle possède également une paire de lunette aux verres écarlates fumés qu’elle enfile pour protéger ses yeux du soleil ou de la lumière réfléchie..
Mental
Comme son physique, son mental en acier est droit dans ses bottes, elle n’a jamais connu d’échec rédhibitoire tout en sachant reconnaître quand sa force ou son astuce lui font défaut. Akuratsu ferait probablement une bonne tacticienne, une femme parfaitement organisée, mais elle n’est rien de tout cela encore et ne songe pas tellement à expérimenter. Loin de se contenter d’un simple train de vie de femme au foyer ou de travailleuse, Akuratsu n’est pas que Kunoichi, mais également un shinobi libre et dévouée qu’à une seule personne, elle même. Elle fait donc bien attention aux critères des missions pour lesquelles elle postule, ainsi que les différentes particularités de chaque pays pour éviter de tomber dans la mauvaise voie composée de nukenin et de sauvages manipulant du chakra. Avec les années, elle a fini par développer un flegme, une habitude sordide et sadique visant à satisfaire son envie de grandeur tout en laminant son adversaire de joutes verbales justes et douloureuses via des moqueries plus ou moins subtilement facturées.
Histoire
Le jour de sa naissance n’a que peu d’importance, comme sa provenance au final. Elle qui est devenue libre et parcours le monde n’a pas besoin de se rattacher au concept de famille, d’autant quand celle-ci n’a plus rien de vraiment intéressant. Son vécu commence la ou son expérience commence à grandir, la ou elle s'éveille à la vie et ce que ce contrat interminable comporte comme embûches et retournements de situations, vers les quelques trois ou quatre ans. A l’époque elle est nommée Nagisa Yoku et fait partie d’un clan mineur d’un village mineur perdu dans le pays des oiseaux. Le clan vis principalement sur le protectorat des biens d’un Seigneur local et c’est comme cela que la petite a commencé son épopée, veilleuse sur de l’armement de garnison, rien de bien folichon.

La jeunesse doit forger le caractère, et la solitude, l’ennui sont des choses qui troublent l’esprit. D’autres jeunes venaient la relever de temps en temps, mais le contact n’était pas réellement une chose permise. La proximité n’était que temporaire et souvent, fugace. Le travail était simple, il s’agissait de protéger les fournitures, la grange les abritant ainsi que piéger la zone et empêcher quiconque de rentrer, ennemis comme collègues de même rang.

Elle n’avait pas grand chose d’autre à faire, et pas l’esprit divaguant des autres jeunes, nan, à la place elle était focalisée sur son objectif, désirant plus que tout donner une raison à ses parents d’êtres fiers.

Pièges, ruses, puis quand elles les appris, jutsu, sceaux, combat. Réviser quand il est l’heure de s’amuser, visualiser ses plans lorsqu’il faut manger, pas de répit pour les braves, pas de pause pour les héros.

Le travail devenait pour les autres un jeu, surtout quand il s’agissait de relever Nagisa, bien sur l’inverse n’était jamais vraiment apprécié, plus redouté qu’autre chose. Elle n’avait pas de pitié pour ses alliés, elle avait une soif de bien faire, quitte à dépasser un peu les limites. Coup de genoux trop prononcé, bras démis, lancer de projectiles qui finissaient dans le sang. Des yeux inquisiteurs finirent par s’ouvrir et se mettre à regarder dans sa direction.

Un jeune, probablement du niveau d’un genin approchait ce jour là du camp à défendre en furetant dans les buissons, son kunaï à la main. Il détectait les collets, pièges de bases mais suffisant pour en déclencher d’autres. Il savait que ceux-ci étaient soit des leurres, soit les plus visibles du lot. Dans tous les cas ce n’était pas les seuls. Des tas d’herbes suspects, des cordes aux clochettes bien tendues, des tubes cachant probablement des armes de jets et au milieu de tout cela, une fille plantée sur ses deux pieds, le regard sérieux en état d’urgence. Elle savait déjà qu’il était là, tout n’était qu’une question de temps avant qu’il tombe dans un piège ou au combat. Celui-ci sortit au moment ou elle s’y attendait le moins et où elle regardait ailleurs. Il criait, alors elle se retourna pour le voir marcher dans un piège à ours. Sa jambe tourna sur place avant de se scinder en deux au mollet, se coupant instantanément en deux dans un TCHAC assourdissant. Un craquement se fit entendre et le malheureux alla achever son parcours sur un pal anti-cavalerie. Il était gravement blessé, pas tout à fait mort et Nagisa avait l’air satisfaite, mais savait qu’il fallait le sauver. L’oeil inquisiteur choisi ce moment pour sortir de l’ombre et lui dire de ne pas bouger. Il s'agissait d’un supérieur, évidemment, et il n’était pas joyeux. Le visage de Nagisa passa de la félicité à la ruine en un instant.
-J’ai… J’ai encore réussi pas vrai?
-Oui, peut être, mais tu aurais pu empêcher cela.
-Mais, c’est sa faute si il n’a pas su s’en défendre, pourquoi c’est moi qui..
Le Jonin levait une main pleine de sang et penchais la tête du garçon sur le côté pour qu’il crache du sang de l’autre.
-Nagisa, ce n’est pas parce que tu pense avoir réussi à atteindre la perfection de cette tâche que tu saura t’adapter aux autres aussi facilement. Par ailleurs, tes parents ne sont pas très fier de tes agissements.

La bouche de la petite était ouverte mais rien ne sortait, l’eau qui coulait de ses yeux comblaient par leur seule présence, le silence. L’adulte était sec et perturbant de par son approche, il cherchait des sentiments, ceux qui lui permettrait de faire comprendre à la fille que si tout pouvait se résoudre, la sagesse demandait parfois aussi que l’instinct se mêle au savoir.
-Rien ne justifie que tu blesse à ce point, d’après ce que j’ai entendu, puisque je ne t’observe que depuis peu, tu a pris l’habitude de blesser les autres gravement, et maintenant ça… Quand est ce qu…

Le Jonin esquiva un senbon, yeux écarquillés devant la colère de la petite qui piochait déjà d’autres projectiles à lancer. Il pris le genin dans ses bras, se clona et envoya le double porter le petit au village avant de détacher sa cape et de la jeter dans l’herbe

TCHAC-TCHAC-TCHAC

Des volées de pièges déclenchés, un terrain sur en plus pour le grand qui pensait tout savoir. Nagisa était piégée dans ses pensées, elle n’avait jamais eu vraiment le temps de réfléchir aux conséquences de ses actions autrement que par le gain d’estime qu’elle pensait mériter. L’ingratitude de ses parents, de ses collègues, de son clan la frappait en plein visage, mais avaient-ils raison? Est ce que tout cela était vrai, logique, ou les adultes avaient juste mal compris de travers ses intentions?

La prochaine volée en plein dans la cuisse pensait-elle, il bougea.
-Petite, si tu veut me toucher, ne regarde pas l’endroit que tu vise, focalise toi sur l’ensemble. Si je vois ou tu compte tirer j’ai l’avantage.

Il n’avait pas bougé beaucoup, peut être pour éviter les pièges, mais Nagisa savait qu’au fond, il connaissait tout de ses subterfuges. Pas de pièges donc, pas de corps à corps, il était plus fort physiquement, cela se réglerait au lancer et au ninjutsu. Elle affichait un sourire, fier d’elle.
-Si je te bat, est ce que je me rachète?
-Nan.

C’était sans équivoque, rien n’avait plus d’importance, peu importe ce qu’elle ferait, rien ne changerais. La poignée d’arme tombait au sol, comme son corps frêle de fillette. Elle se recroquevillait pour crier en silence, bouche ouverte, yeux écarquillés.

Interdite de mission… Les autres étaient quelque part jaloux, elle, elle en souffrait plutôt, se demandant tout les jours que faire de ses journées, ne trouvant rien à faire. Elle n’avait jamais pris le temps de se détendre pour jouer, pour décompresser ou juste avoir un moment de vide autre que le sommeil. Ils finirent par l'empêcher de faire des exercices physiques en l’attachant, puis par la bannir à défaut de trouver une solution. Les derniers mots furent durs d’un coté, inexistant de l’autre. Son clan souhaita qu’elle ne parte pas dans la mauvaise direction, qu’elle réfléchisse à ses actions pour essayer de parvenir à faire rayonner une meilleure version d’elle, une version bienveillante, pas uniquement basée sur les résultats.


---


Elle devait avoir quelque chose comme huit ou dix ans. Dirigée par sa discipline et ses années d'entraînement, elle savait qu’elle devait à tout prix stabiliser ses émotions, sans partir dans tous les sens. Se focaliser sur un objectif à court terme était la solution, fuir le pays était un début, sécuriser sa position une autre. Elle devrait également prévoir comment subvenir à ses besoins. Loin d’être candide ou maladroite la petite pris tout de même son temps, s’épuiser en couvrant la distance d’un pas rapide n’aurait fait que la mettre dans l'embarras de la famine une fois arrivée à bon port. Elle choisissais l’est sur son compas de fortune, se nourrissant de baies et de viande quand elle pouvait en trouver.

Dans ses pensées, elle analysa assez vite que son clan avait eu pitié d’elle, après tout ils l’avaient maintenue longtemps en captivité et sa sortie semblait coïncider avec les saisons douces et frugales ou toute la nature offre de la nourriture à portée de mains. Elle sourit à l’idée qu’ils n’étaient probablement pas mécontent au point de la haïr, même si un pincement au cœur lui rappela qu’au final, rien ne changeait, elle serait toujours bannie.

Son chemin lui fît rencontrer des marchands, des vagabonds, des brigands, elle tâchait de rester neutre en toute occasion et de fuir le danger, se promettant qu’elle envisagerait de faire quelque chose une fois son pieds à terre installé. Pays de la pierre, pas tant de ninja que cela dans ce coin, mais son aventure lui colporta les nouvelles des grands villages. Du chaos plus ou moins ambiant, pas d’ordre à l’horizon. Konoha avait l’air d’être la plus fondée sur la bienveillance, elle mis donc le cap sur le pays du feu, espérant juste que les problèmes inhérents aux disparitions n’augmenteraient pas la suspicion de ce peuple déjà bien enfoncés dans la crainte. Nagisa franchit le pas de l’illégalité rapidement pour pouvoir subsister. Le voyage était long, et chercher de la nourriture était simple mais fastidieux. C’était plus rapide de voler et elle veillait à équilibrer la rapine pour que cela ne s'aperçoive pas vraiment. Sa discrétion augmenta de plus en plus, tout comme ses méthodes d’infiltrations, sa manière de chercher.


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Le pays du feu finissait par pointer le bout de son nez, et avec celui-ci, ceux des Hokages ne tardèrent. Elle observait, de loin, sans trop s’impliquer, elle avait élu domicile dans une chambre menue de genin inoccupée de manière plus ou moins discutable. Elle établissait son premier camp durable après ces quelques deux mois de plus qui l’emmenaient à ses neuf ou onzes ans. Là, dans la pénombre du village, elle guettait, suivait des groupes sans trop s'impliquer, faisait en sorte de toujours respecter la discipline des maîtres des lieux, et laissait ses yeux scrutateurs faire leurs office pendant quelques semaines. Compte rendu, trop de règles, pas assez d’organisation, résultats médiocres, ce serait sans doute un gâchis de ses compétences pensa-t-elle. Même la section d’assassinat lui semblait faible et franchement discutable. Nagisa savait qu’au fond elle ne voyait là que l’extérieur de la chose, mais probablement que si la facade ne faisait pas envie, l’intérieur serait d’un ennui encore plus mortel.

Au détour d’un restaurant ou elle mangeait un groupe fît son entrée, bruyants mais de manière si confuse qu’il était dur de savoir ce qu’il se disait dans le conciliabule. Des shinobi d’après leur apparence, un groupe de mercenaire ou de traqueurs pour ce qu’elle en savait. Elle eut une révélation, c’était ce qu’elle cherchait. Elle se leva donc pour aller les rejoindre à leur table, s’assit sans y être invitée.

-Vous chassez des ninja? Je veux en être.

Les quatre compères s’entre regardèrent, la scrutèrent, haute de ses dix ans, elle ne payait pas de mine.

-Euuukay j’imagine? Tu viens d’où? commença le premier, un grand type à la voix basse, un visage empathique mais sérieux.
-Le pays des oiseaux. répondit-elle.
-Et tu t’appelle?
Un des autre garçons se pencha vers elle pour lui signaler que le nom qu’elle donnerait n’était pas si important, mais concernait plus la manière dont elle voulait être nommée. Celui-ci était plus fin, probablement plus rapide que le premier, et avait un toc qui lui faisait répéter ses dires en code de la main sur le bois de la table. Elle pris un petit moment pour réfléchir, la bande commanda en attendant, un festin arriva ensuite alors qu’elle répondait.
-Yoku, Yoku Akuratsu.

Pourquoi pas Nagisa? Probablement parce que ce nom ne voulait plus rien dire, mais aussi pour transférer son parcours dans la signification de son appellation. Akuratsu, “Sans pitié”, en soit c’était autant une punition qu’un avertissement pour ses futurs adversaires, et quelque part, Akura-tsu et Yoku formaient un pont, Tsuyoku, une promesse envers elle même, ainsi que le but de son clan la concernant, faire d’elle une meilleure version, plus forte, plus douée.
-Euuukay. confirma le plus grand. J’pense que tu comprendra, mais on peut pas se lancer dans une mission avec quelqu’un d’extérieur sans savoir ce qu’il vaut. Il va nous falloir du temps.
-J’imagine, si vous avez quelque chose à faire laissez moi sur place, j’attendrais que vous soyez prêts.
-Oui, nan, je voulais dire qu’avant que l’on se lance dans une mission ensemble, on va te faire passer des tests.
-Ca me parait normal, du coup… Par quoi on commence?
-On va réfléchir, ca fait pas longtemps que cette équipe est montée, on a pas encore prévu de chose pour ce genre de situation.
-J’imaginais même pas qu’une escouade comme la nôtre créerais de l’engouement. renchérit l’un des deux autres qui n’avaient pas encore parlé, un petit, capé avec un foulard sur la bouche et le nez.
-Je vous avoue n’avoir pas prospecté, expliqua Akuratsu, votre groupe c’est spontanément imposé à la seconde ou je vous ai vu.
-D’accords d’accords.

La conversation s'éternisait sur les divers renseignements qu’elle leurs demandait, comme les opérations et cibles qu’ils avaient déjà appréhendés. Elle apprenait que tout était encore tout frais dans le groupuscule. Néanmoins ils n’avaient pas encore connu l’échec et pour ce qu’elle en savait, chacun vivait plutôt bien sa vie jusqu'alors. Les épreuves furent de courte durée, au final, ils se rendirent compte de l’atout que représentait quelqu’un comme Akuratsu. En une poignée d’années, elle aida le groupe à monter les échelons de la renommée, mais quelque chose finissait par en fin de compte clocher.

Dans son envie de bien faire, elle donnait souvent des directives, des ordres, réprimandait ses coéquipiers comme on engueule son soldat qui capote lors d’une mission. Le groupe avait été fondé sur une base de libertée, et chacun faisait un peu ce qu’il veut du moment que cela ne gênait pas les autres outre mesure.


---


Il arriva un moment ou son attitude commença à gonfler tout le monde, en principal sur son sens de la justice, et le fait de laisser sa sauvagerie parler, quelque soit la situation. Pour elle la technique devait l’emporter sur le reste, mais n'importe qui de moins borné ou têtu aurait bien compris que parfois la violence gratuite possède un fond d’utilité. Le jour de sa sortie du groupe fût signé après un combat dantesque, opposant son escouade de cinq à un groupuscule de bandits armés jusqu’aux dents avec de l’équipement volé ailleurs, notamment des armes de ninja expérimentales quelques. Si la plupart d’entre elles ne fonctionnait peu ou pas, d’autres se révélaient dévastatrices. La fille s’était arrangé pour concentrer le plus gros du groupe ennemi via un goulot d’étranglement, affrontant un ou deux ennemis à la fois, les empêchant de passer le pas de la porte pour gagner du terrain. Sans pitié, et pourtant, elle blessait gravement plutôt que de tuer, qui sait, cela servirais peut-être de main d’oeuvre à un seigneur un jour. L’efficacité de ses ripostes, de son jeu de jambes et de l’épée appuyais sa supériorité tactique et technique. Le reste s’occupait des autres, le combat dura un moment, puis ils arrivèrent avec un blessé. Une erreur tactique, un mouvement mal exécuté, quelque chose avait eu raison de sa jambe, et il se vidait maintenant de son sang. Rien de plus à faire que de le regarder mourir pour Akuratsu. Elle finissait son ennemi puis sonnait la retraite.
-Il faut qu’on s’en aille, on sait pas ce qu’ils ont laissé là, c’est pas impossible que ce soit piégé et prêt à exploser, Shiba va mourir, mais on a probabl…
-Akuratsu, stop. le plus grand, Isada, avait coupé court à son explication, sentant à l’avance que cela tournerait mal.

La kunoichi se tut et poursuivit. Lors de la sortie, Isada l’attrapa par l’épaule, des larmes pleins les yeux, les pensées sans doutes confuses.
-Bon écoute, je vais pas passer par quatres chemins, je préférerais que tu ne nous suive plus.
-Hein? Y’a d’autres bandits dans le coin? T’a peur que vous vous fassiez suivre?
-Tu n’y es pas Akuratsu, tu… Nous, on peut plus t’avoir dans l’équipe…
-C’est à cause de Shiba?
-Entre autre, ca fait un moment qu’on ose pas te le dire, mais on en peut plus de toute ton implication dans nos vies. Tu es présente partout, ca nous opprime, on peut pas vivre avec ca.
-Merde! s’enervait Akuratsu. Pourquoi!?
-Je…
-Pourquoi à chaque fois que je fais tout pour que ca se passe bien y’a toujours quelqu’un qui me reproche de pas faire assez!? C’est ma faute si il est mort!? Non!! Bien sûr que non! Alors pourquoi!?
-...
-Génial… Gardez l’argent de la paie pour vous, je n’ai pas besoin de deniers venant d’un groupe d’ingrats incapable de reconnaitres leurs faiblesse…

La jeune femme bouscula l’homme avec violence pour passer, celui-ci ne dit mot, trop perturbé par la réaction sans limite de son ancienne collègue. Lorsqu’il eut le courage de tendre la main en comprenant qu’il l’avait au moins autant réciproquement blessé qu’elle à leur égard, elle disparut dans un déplacement rapide.

Seule, solitaire sur une branche elle croisait les bras, récapitulait les seize ou dix-sept ans de sa vie dans ses pensées, soupirait, regardait en face d’elle. L’acier dans ses veines empêchait les larmes de couler, mais elle les sentait proche, comme sur le point de brûler ses yeux, déformer son visage dans une grimace torturée et la forçant à pousser un cri exprimant le déchirement qu’elle ressentait. Mais rien, pas de cri, pas de larmes ni grimace, juste un regard dans l’inconnu, dans le futur qui s’étendait devant elle, il lui fallait faire un choix, sa prochaine destination.


---


Puisque rien n'allait quant elle prenait soin de s'intégrer à d'autres groupes, alors elle ferait la suite de son chemin seule, jusqu'à trouver sa place. Elle changeait de village, histoire de ne pas recroiser les ingrats de ci-tôt. Suna, suna serait bien, les faucheurs sont toujours là, c'est toujours moins une plaie d'y rentrer que de sortir de ce village maudit par les luttes. Elle y restera quelques jours avant de trouver quelque chose à faire. Travailler à son propre compte, pour être récompensée par les plus puissants et ceux qu'elle juge digne d'utiliser ses talents. Bien entendu jamais elle ne parlait aux grands dirigeants, toujours plus occupés surtout en période de crise. Au contraire, elle avait relativement le même schéma opératoire. Entrer dans le dit village, faire mettre a jour son livre de traque en même temps qu'elle y déposait une proie si elle en avait une, demander les potins du moment, les grosses prises à faire et bien entendu, les missions hors juridiction.

Chaque village à sa manière de gérer ce type de mission, qu'il s'agisse de déclencher un conflit ou de faire diversion, il ne faut jamais que quelque chose relie le contractant aux commanditaires, et quoi de mieux pour ça que du dispensable, de la chaire a canon que l'on nomme mercenaire ou leurre. C'est d'autant plus intéressant quand le leurre est réutilisable parce qu'efficace. Tout cela elle l’apprenait auprès de jonin, histoire d'avoir des informations viables et du domaine courant, en général les opérations plus confidentielles étaient à usage unique pour les mercenaires et de l'ordre du suicide.

C'est via ce genre de procédé qu'elle venait à prendre une mission dangereuse après quelques mois de travail plus simples et moins rémunérateurs. Un champ de bataille, un groupe composé d'outsiders, aucun officiel de Suna, pas une seule trace du contrat passé avec le pays du vent si ce n'est la mémoire. Le principe était simple, se lancer dans le combat perdu d'avance comme une diversion pour ouvrir la trachée et procurer le temps au corps de Suna de récupérer l'air composé de vivres jusque dans le poumon du village caché. Elle se retrouvait entourée de gens, encore...

Pas le choix, mais au moins pour une fois, on la laissait être la pièce maîtresse quand à l'élaboration d'un plan et d'une tactique adaptée. Le terrain était miné, le premier assaut se ferait à l'aide d'armes de jet, histoire de déclencher le plus d'explosifs possibles. La suite découlait du premier, les agressions déclencheraient une riposte par ninjutsu, contrée par le deuxième assaut, la vague de ninjutsu opposés finiraient le travail de déminage et seule la chance serait garant de qui vivrait en posant le pied dans le champ bataille. De la chance, ce n'est pas quantifiable, ce n'est pas obtenable ni quelque chose qu'on peut entraîner, Akuratsu en était donc comme tout un chacun un peu pourvue. Premier adversaire mourru d'un shuriken lancé par un allié, le deuxième d'un coup d'épée dans le ventre puis elle engagea le troisième. Celui-ci était bourru, plutôt costaud mais néanmoins agile autant que doué au sabre. Ceux-ci s'entrechoquèrent, des cris aigus, des graves, beaucoup de blessés, beaucoup de morts pour une si petite escarmouche. Akuratsu n'avait pas le temps de penser que c'était étrange qu'autant de monde ait l'air de souffrir alors qu'en vérité cette bataille ne comptait que peu d'ennemi comme d'alliés. Les stratèges de Suna avaient bien choisi leur passe, et c'est à posteriori en cela qu'Akuratsu pensera avoir eu de la chance. Un ennemi, un autre, tentait de s'interposer dans le combat à intervalle régulier, elle appelait à l'aide, ne voyant pas qu'il ne restait plus aucun homme de son côté et que le côté opposé se sentait amusé de faire la queue pour combattre la demoiselle. Elle repoussa le gêneur de la botte pour reprendre appuis contre son ennemi principal, le postérieur de l’intrus produisit un CLIC en rencontrant le sol puis une détonation surprisit tout le monde. Le terrain sablonneux se mis à dégringoler, comme happé par un vortex tout le monde se fit ensevelir et Akuratsu perdit connaissance.

Elle reprit conscience dans une grotte, du sable plein les cheveux, plein sa combinaison et recouvrant son rival de bataille. Il paraissait mal en point, il avait du heurter une rose de sable dont les minéraux solides et acérés lui avaient entaillé une grande partie du visage et du flanc sur sa chute. La jeune femme ne sut que faire, c'était un ennemi, mais le dilemme d'achever un ennemi sans défense, blessé qui plus est, était étrangement difficile à ses yeux. Elle portait la main à sa ceinture, pas d'arme, mais un rouleau de gaze... Très bien, elle dénudait l'hostile rapidement avant de sortir un peu d'alcool, plonger une poignée de sable dans la plaie ouverte sur le flanc de l'individu et de rincer le tout avec une rasade. Elle s'occupait de soigner le type, et, au court de son intervention, celui-ci reprit et l'attrapa par les cheveux. Il n'avait pas de force, si bien qu'elle lui donna une soudaine envie de dormir en l'étouffant doucement avant de se passer une main dans le cuir chevelu à cause de la douleur.

Elle évalua la situation, pas ou peu de vivre, c'était censé être une attaque éclair, une escarmouche sans importance. Pas d'issue notable, juste un dédale s'enfonçant dans le grès et les roses de sables avec quelques fontaines de sable coulantes. Le sol était relativement humide, la température chutait et l'individu semblait monter en température. Elle le juchait sur ses épaules, s'assurant qu'il ne pourrait bouger en l'entravant par précaution. Elle ramassait son sabre et le glissait dans son baudrier avant de partir. Pas d'obstacle majeurs, juste une longue marche épuisante, froide et particulièrement pénible. Son périple la mena presque à Suna, cela expliquait des choses concernant la rapidité des mouvements des faucheurs, mais ce n'était pas son travail d’enquêter la dessus. Elle déposa le faucheur conscient à Suna, celui-ci lui promis qu'ils se reverraient, il avait raison mais elle ne le savait pas encore.


---


Cet ennemi devenait récurrent, comme une sorte de mauvaise blague annoncée par le destin, un faux obstacle, puis-qu’étrangement, il n'avait jamais l'air d'insister sur ses frappes par la suite, ses cohortes avaient l'air toujours dépourvues quand elle arrivait. Ce jeu du chat et de la souris continuait quelques mois, puis la répétition eu l'ascendant sur Akuratsu. Elle en avait vraiment marre de le croiser à tout les coins de rue, de dégainer ses couteaux quand elle rentrait dans un endroit qu'elle avait sécurisé par peur de le voir surgir comme un diable d'une boite à ressors.

Elle devait se renseigner sur ce bandit, pourquoi il était toujours la ou elle voyageait, pourquoi même en partant pour le pays de l'eau qui venait de voir sa stabilité augmentée il arrivait quand même a provoquer des missions dans des villages mineurs alentour à Kiri?

Il n'était pourtant pas fort, juste visiblement extrêmement doué pour fuir et s’évader. Plus il réussissait de coups, plus elle redoublait d'efforts et plus le bandit avait un air goguenard la fois d'après. Elle en arrivait à lancer des kunai sur une photo de lui lorsqu'elle s’entraînait, en jurant à chaque lancé qu'elle lui donnerait une occasion de grimacer avec un sourire vraiment, vraiment large. L’obsession dura plusieurs années ou elle n'eut pas d'autre vraie vocation que de faire des missions en espérant ne pas tomber sur lui tout en glanant ici et là des informations.

Batten Dattoï, si c'était son véritable nom, l'ombre cachée dans la couardise, une sorte de concentré brute sympathique capable de réunir des stupides bandits sous sa coupe ayant la capacité innée de perdre chaque combat non initié contre des innocents.

Cela suffisait, cela faisait cinq ans, c'était trop. L'embuscade était de mise, elle cherchait donc des bandits assez stupides pour accepter de leurrer Batten, les trouvait après plusieurs essais et combats et commençait sa vengeance. Quand enfin son plan fût mis a exécution avec brio, empêchant toute retraite du grand peureux, elle put avoir une conversation avec celui-ci.
-Tu connais la rengaine Batten, mais cette fois-ci c'est fini, aujourd'hui c'est la fin de ton histoire.
-Dommage, j'espère au moins que cela a pu te servir.

Il écartait les bras en signe de reddition. Akuratsu ne s'attendait pas à cela, le sourire du gaillard avait disparu.
-Qu'est ce que tu veut dire par là? questionna la jeune femme.
-Comment ça? Tu a pris tout ce temps à te renseigner petit à petit sur moi, et tu ne t'es jamais demandé pourquoi je faisait tout ça? Pour qui? il demandait cela avec un ton solennel, comme si quelque chose le chagrinait.
-Pour qui? Tu n'es pas le cerveau de l'opération? Ça suffit Dattoï, donne moi un nom !!
-Yoku Akuratsu Nagisa-chan. provoquait-il.
-Ce nom? Ça viens? sans prendre en compte les mots elle s'approchait de lui, lançant un senbon qui faisait mouche à l'épaule.
-visiblement tu ne veut pas m'écouter.

TCHAC, en pleine tête cette fois-ci, mais toujours en vie, il s'effondra. L'arme tendue au bout de son crâne fêlé ressemblait à une corne, et le choc le faisait rire nerveusement. Il commençait à pleurer, sans doute la douleur. Elle grimpait sur lui en dégainant son couteau et sans crier gare commença à le planter sauvagement.
-TU-TCHAC-va-TCHAC-me-TCHAC-dire-TCHAC...

La vie l'avait déjà quitté, mais quand elle s'en rendit compte, sa fureur repris. Il lui avait fait gaspiller son talent à le pourchasser pendant ce qui semblait être une éternité, et sa patience avait été si mise à l'épreuve qu'elle n'avait pas su être efficace pour une fois. Le couteau vola dans la pièce, elle se mit à pleurer sur le cadavre, quelques minutes. Rationalisant au bout d'un moment son erreur et tout son parcours, elle se mit à fouiller le mutilé pour avoir les informations qu'elle demandait. Un rouleau tomba, imbibé de sang. Son propriétaire avait pris soin d'écrire en gravant le parchemin, si bien que couvert de sang il était toujours lisible.

Nagisa, si tu lis se parchemin, c'est probablement parce que tu ma tué, si il est rouge, c'est que tu a dû t'emporter dans ton élan et si il est détruit et que par conséquent tu n'es pas censé pouvoir le lire, c'est que tu m'en a vraiment voulu.

Je ne vais pas aller par quatre chemins, si tu lis ceci c'est probablement parce que tu n'a pas compris que si je fais cela, c'est parce que tu m'intrigue. Cela fait un moment que tu aurais du me tuer, depuis les dunes de Suna en vérité. Tu ne la pas fait et j'ai décidé de te rendre la vie plus facile. J'ai donc taché de te créer un travail simple, ou il serait facile pour toi de vivre sans avoir à te soucier du lendemain. Je pense avoir réussi jusque là, mais j'ai bien compris que ma méthode ne t'avait pas plus, alors je retire mon offre jusqu'à que tu me dise si tu veut que je continue.

PS: Ce cadavre est un faux.
PPS: Derrière l'armoire en face de toi il y une étole blanche, j'espère que tu t'en servira.
PPPS: Elle n'est pas piégée, mais je sais que même si je le dit tu vérifiera.


Les yeux de la femme se firent admiratifs, elle les ferma avec un air satisfaite, puis les rouvrit sur la marque sanglante du corps qui avait disparu. Elle devait admettre, il avait probablement réussi à toucher la jeune femme d'une manière que nul autre aurait pu prétendre. C'était probablement la première fois qu'elle remarquait que quelqu'un s’intéressait vraiment à elle, pas uniquement pour ses compétences. Elle repartait, vêtue de noir, de rouge et de blanc.


---


Le train-train reprenait de plus belle, mais sans Batten, dans sa hâte il ne lui avait pas donné de solution pour le contacter, mais peut être referait-il surface. Sans doute qu'elle serait moins encline à décapsuler sa tête cette fois-ci. Elle parcourait les terres du feu, en proie a une guerre avec celui de l'eau, une bonne source de travail. De la traque de fuyard encore, des recherches menées par telle ou telle famille qui a perdu son héritage.

Son étole fût aperçu quelques années plus tard, lors d'un incendie, elle y sauvait la veuve et l'orphelin, ou plutôt l'orpheline, ayant contracté comme de nombreux autres mercenaires auprès du Daimyo pour éviter des pertes civiles craintes en cette période d’épidémie. Puis ses apparitions se firent plus fugaces, elle avait contracté le mal et peinait à s'en remettre. Le vaccin finit par être libérée mais malheureusement pour elle c'était trop tard, elle devrait affronter la maladie de bout en bout. Quand elle en fût débarrassé, elle avait perdu quelques années, deux pour être exact. Son corps s'était retrouvé affaibli temporairement, et la rééducation comme son entrainement pour revenir à son pic de performance lui prirent encore une année. Elle avait désormais vingt-huit ans, était mortellement dangereuse et gravement en besoin de rémunération.

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Shinsei Uchiha
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Shinsei Uchiha
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MessageSujet: Re: Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku]   Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku] EmptyLun 25 Fév - 0:34

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Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku] Chiaki10
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MessageSujet: Re: Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku]   Au moins, ce n'est pas un poney magique [Presentation Akuratsu Yoku] EmptyMar 26 Fév - 19:19

Première et seule validation donc.

Fiche précise, quelques fautes, principalement en fin de texte, pas d'incohérences, un style toujours apprécié, un personnage clair et bien détaillé, sans pour autant trop ralentir le rythme. J'apprécie que tu ai pu rajouter de quoi remplir les dix années de vide existentiel qu'il existait précedemment entre la fin de la présentation et l'âge d'Akuratsu.

Par conséquent, je te valide donc rang A chez les Autres Villages.
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