Présentation de Ruan Tanaka [ EN COURS ]

TANAKA

RUAN

In Rp...

• Âge : 24 ans
• Nom : Tanaka
• Prénom : Ruan
• Nindo : Le Nindo de Ruan tient sa source de la mort de ses parents. Depuis ce jour, il se jura de combattre le mal qu’importe où il se trouve. En cela, le surpassement de soi, surmonter sa condition d’être humain a un enjeu crucial pour parvenir à intimider, créer les réactions pour engendrer le désordre.

• Village : Kirigakure no Sato
• Grade : Je vise le grade de Ninja Espion, à vous de voir si je le mérite ( :

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On n'oublie pas un visage...

… Mais il fut un temps où Ruan oublia le sien. Il y a de ces personnes entièrement consacrées à un idéal, et qui sont prêtes à tout pour être en mesure d’en proliférer la volonté en chacun. Afin de comprendre la signification du symbole, de l’idée dont le jeune homme s’arrache à revendiquer, il est indispensable de décrire ce qui le caractérise physiquement.

Tombons le masque.

Ruan, 7 ans, est heureux. L’enfant candide mais intelligent souri à la vie, s’instruit et enrichit son esprit dans le but de devenir un puissant Ninja, et de servir sa patrie. Fils de celui qu’on appelle « héros de Kirigakure no Sato », il est de ceux ayant la chance de profiter du confort des plus luxueux textiles de l’époque. Admiré de ses pairs pour son aspect quasi-princier, il attire les regards et cultive les rumeurs malgré lui. De taille normale, le teint finement rosé, les cheveux ébène et les yeux bruns profonds, il se tient droit, souriant et conscient de son héritage.
Admiratif envers un père dirigeant d’un orphelinat pour enfants dont les parents furent victimes de la guerre, il le tient pour exemple et veut devenir son unique fierté, le centre de son monde.

Ruan 10 ans, voit son monde s’effondrer. La mort mystérieuse de ses parents l’entraîne dans une dépression, et dans un cycle de séquelles post-traumatique. Les yeux fatigués, il perd du poids, se fragilise et ne s’entraîne plus.[/i] Il quitte le monde. Sa peau nacre, ses épaules s’abaissent et ses mots s’éteignent.
Puis il trouve une bonne raison de revenir parmi les autres. Son regard se vivifie, sa soif d’apprendre revient et son travail d’introspection impacte sur son physique : il reprend sa posture d’antan, mais quitte ses habits luxueux contre de simples vêtements de couleurs unis, souvent sombres. Ses cheveux sont mi-longs, et sa voix se transforme : le débit de ses mots est lent et insistant, ses intonations quant à elles sont linéaires. Les traits de son visage avant léger deviennent fermes. Il ne sourit plus. Il se dévoue à sa cause et s’entraîne en conséquence.

Ruan, 18 ans, mesure un mètre soixante-dix-sept pour 69 kilos, et possède une musculature moyenne. Ses yeux reflètent la colère et l’idée de vengeance. Il choque et effraye. Le moindre de ses mouvements est vif, nerveux. Il se dévoue au combat, sculpte son corps en se soumettant à un enseignement riche et radical. Sa voix est râpeuse. Il devient mécanique, il ne cesse de craquer ses phalanges, et de vouloir reprendre le dessus sur son corps meurtrit par des efforts intenses.
C’est à 19 ans qu’il prend réellement conscience de ses actes, et décide de s’exiler pour redonner un sens à sa vie. La transformation continue de s’opérer.

Ruan, 22 ans, a le teint mat et le corps blessé. Détaché de toute structure, il se montre en tant que pèlerin : des habits en lambeau, une peau abimée par les râles et les reliefs de la nature. Son corps s’est musclé d’avantage et ses yeux reflètent la sérénité et le savoir. Il paraît avoir bonne mine. Humain, portant sur ses épaules le poids de son passé, ses idées clairs guident ses pas assurés et montrent la richesse de sa personne. Il s’exprime calmement, et ne contracte que ses muscles en cas de légitimité. Ses traits sont ceux d’un homme.
Un sourire philanthropique se dessine quelque fois sur ses lèvres esquintées. Sa dextérité demeure quant à elle surprenante aux yeux de ceux qui le croisent.

Ruan, 6 mois plus tard, subit un nouveau choc et se dédouble. Un personnage ambivalent se créer. Grâce au reflet de ses peurs les profondes et de ses idéaux, il créer « Coldbringer », un homme tout vêtu de noir, luttant cependant maladroitement. Alter-égo encore peu travaillé, il devient un parasite pour certains, et un bienfaiteur pour d’autres. Son manque d’identité inspire la peur ou la révolte.
Ruan Tanaka ne devient qu’une façade, et Coldbringer agit avec force, tactique et rapidité.

Ruan, 24 ans, est capturé, faible et mis à pieds. Mais il a marqué les esprits. Les spectres de son passé refont surface et le démasquent. Rongé par la culpabilité, il voit trouble et est dans l’incapacité de discerner l’horizon. Captif, perdu, son visage se fend et se déforme. Coldbringer encaisse de plein fouet la rancœur qu’il a engendrée.
Puis il recoud les morceaux après s’être expliqué. Son cœur se réchauffe, il continue à apprendre. Tristement heureux, il accepte son châtiment. Il reprend tout à zéro.

Ruan, le lendemain,  découvre qu’il a été battu et se réveille dans un endroit qu’il ne connait pas. Aussi faible qu’un enfant, son corps tuméfié fait taire son esprit pendant un temps. Les os cassés, les cheveux et les poils longs, d’apparence frêle, il rampe et survie. Torturé, le visage marqué par la colère et le corps bouillonnant d’angoisse, il gît et syncope.
Il apprend une tragédie, et son esprit éteint renaît de ses cendres. Le jeune phénix bat ses démons, et entreprend son ascension. La seule et véritable ascension qui poussera son corps vers une ultime épreuve. La mâchoire fendue tant sa lutte effrénée contre ses multiples douleurs physiques est rude, il grimpe, reconstruit en lui brique par brique cet édifice gigantesque renfermant ses valeurs, ses secrets et son idéal. Il s’accapare de tout, recolle les morceaux et revoit le soleil. Il obtient le dessus sur son corps.

Désormais, Coldbringer n’est plus.
Ruan Tanaka, charmant jeune homme au visage sérieux et aux cheveux bruns mi-long, possède le regard le plus pétillant de Kirigakure no Sato. Vêtu des traditionnels habits de Ninjas du village, il apparaît d’un calme naturel, il devient rare de voir l’un de ses muscles faciaux bouger. Un nez droit et solide sépare symétriquement son visage bruni par les rayons du soleil...

Dans les méandres de mes pensées...

« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

L’exile était la seule solution. Après un apprentissage approfondi des arts martiaux, Ruan, dévoré par la culpabilité et l’impuissance, décide de se lancer dans une quête intérieure. Comment contrôler cette haine latente qui ne demande qu’à sortir ? Comment vivre avec les spectres de son passé ? Comment surmonter la douleur, vaincre sa peur ?

Des questions sans réponses. La quête commence.

La déraisonnable désertion devient de plus en plus enrichissante à mesure que Ruan rencontre d’honorables penseurs et/ou combattants. La raison revient, elle est travaillée. Les multitudes de difficultés sédentaires sont surmontées avec sagesse et patience. L’exiler apprend à discerner la justice de la vengeance, mais n’agit pas encore en conséquence. Il se contente de  passer d’étapes en étapes. Jouissant d’une condition de haute intelligence esthétique, morale, religieuse et poétique, il devient le Gardien de certains, et frappe au sein de différentes structures corrompues.

La nature du bien et du mal que s’était faite Ruan change au moment où il sent l’angoisse monter après avoir voler pour la première fois de sa vie de la nourriture dans le but de ne pas mourir de faim. Il devient ouvert aux autres, et pille pour permettre à des opprimés de mieux vivre, ne serait-ce que sur une courte durée. En cela, il devine que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il voit et identifie les catégories sociales, leurs vices et leurs bontés.
Puis le prix à payer pour s’émerveiller de la richesse du monde devient exorbitant. Jouant avec sa vie, sa santé, sa liberté, il voit dans son devenir un nouveau nécessaire : celui de surpasser sa condition d’être humain, de devenir insaisissable.

Envoûté par une force qui le pousse à prendre des risques incroyables, il se forge une autre identité. Par conséquent, après un apprentissage intensif, il décide de s’aventurer dans des régions instables au sein de pays instables. En affrontant la rudesse de la pauvreté et des climats pour lesquels il n’était pas fait, il comprend en succombant qu’il ne peut s’autoriser de faiblesse. Il devient peu à peu Coldbringer, cette Némésis, telle une ombre en marche jouant avec la peur, l’inattendu et  jouissant des secrets de la nuit pour œuvrer en maître.

Ruan continue de consacrer son temps. Il rencontre des paysages inédits et simplifie son intériorité en la débarrassant des préjugés. Plus avide d’expériences sensorielles inédites que jamais, il est entraîné dans les vastes et mystérieux terrains de la méditation. Le moyen le plus indiqué pour vivre une vie plus harmonieuse. Le voyageur se recentre, séjourne dans un temple et vit un quotidien serein. Son Taijutsu se perfectionne également. De plus, la cuisine Shojin devient une aide essentielle pour la survie.

La beauté d’un monde pittoresque vient alors égayer ses sens et ses jours. Aller à la rencontre d’autres peuples et découvrir leur culture engendre en Ruan un sentiment d’unicité. Faisant preuve d’une ouverture d’esprit propice à toutes sortes de rencontres, il savoure le plaisir d’une relation à autrui plus authentique que celles que lui propose la vie de Shinobi marqué au fer rouge par le symbole de sa patrie.

Une nouvelle révélation se manifeste : celle qu’il n’y a pas de vérité absolue et intemporelle, mais que tout varie en fonction des sociétés et des époques. Ruan vit désormais avec d’autres principes, d’autres valeurs et d’autres certitudes que celles des Shinobi. Il obtient la certitude d’être dans le vrai, et non le vrai lui-même.

… Mais lorsqu’il y a déception, c’est toujours de notre faute. A cause de nous. Ruan traverse après tout cela une période difficile. Lorsque le corps est affaibli, il retentit sur le moral. Ses perceptions dépendent. Il est perdu dans un lieu nouveau : le sien. Il se détourne de lui-même, il pense moins, et est tristement spectateur du monde. Il devient un objet. Il se méprend, et assassine pour la première fois.

Les spectres reviennent. Il est de retour à Kirigakure no Sato. Il est forcé à s’assoir et à subir. La rédemption. C’est ce qu’il n’a jamais connu jusqu’ici.

Sa seule arme est la lucidité. L’effondrement de son imagination l’aide à expliquer ses certitudes, son recul, sa position. On le pardonne en partie. Conscient de son aliénation, il se refuse de reculer, et s’apprête à vivre sa dernière épreuve : l’ascension, surpasser sa condition d’être humain pour embrasser ses démons.

En retournant sur son passé pour voir ce qu’il avait fait de sa vie, sa fierté et sa peur de sombrer fini par le sortir de ses limites. Il tombe le masque, et Coldbringer disparaît définitivement, ou presque.

Si le désir de partir n’est qu’une fuite et une illusion, la sagesse de revenir l’a aidé à accepter ses spectres et à vaincre ses démons.

Il est désormais prêt à agir.