Excursion lunaire [Pv Kotori]

À sa sortie du temple de la Foudre, Kotori voulait directement rentrer à l'Orphelinat pour donner son cadeau à Sayuri, mais l'inquiétude et la curiosité avaient pris le dessus sur elle.

Ainsi, elle se trouvait au dernier endroit où elle avait vu Kazeigan. Le seul signe qu'il restait de son passage était une flaque de sang qui avait des difficultés à sécher. La jeune femme aux cheveux de jais resta là, à la contempler, un long moment. Le moine était venu pour la sauver à la demande du jashinist et pour avoir voulu aider, il était mort. Se n'était pas le 1^er à mourir ainsi, est-ce que toutes les personnes qui voulaient aider finissaient ainsi ? Assassinées. Pourtant, elle ne pouvait pas en vouloir à Kazeigan, c'était un ami et s'il l'avait tué c'était peu être parce qu'il représentait un danger, ou alors, il était plus probable, que Jashin lui est demandé une vie.

Kotori soupira tristement. La nuit avait eu le temps de tomber et de plonger la forêt dans une nuit claire. La lune rendait certaines parties de la forêt argentées ou blanches, rendant la flaque de sang tout aussi macabre entourée par toute cette lueur pure. La peau de Kotori aussi en prit pour son compte, sa peau déjà claire à la lueur du soleil, mais ponctuée par des tâches rosées prouvant qu'elle était en vie, devenait blanche comme la lune à la lumière. Ses cheveux long et noir, ainsi que sa robe, créaient un vrai contraste de couleur. La jeune femme se dit que si elle croisait un paysan, ou d'autres personnes croyantes, elle leur ferait la peur de leur vie. Elle ne devait pas compter sur une chambre pour la nuit. Tant pis, elle marcherait, cela ne lui fera pas de mal.

Elle se mit en marche, vers la direction que Kazeigan avait due emprunter, celle qui mènerait au pays du Feu.
La nuit et son peuple semblaient jouer une mélodie imperceptible, mais agréable aux oreilles de la renégate. Elle marchait sans trop réfléchir vers la destination finale. Elle se dit que si elle commençait à penser à ce qui pourrait advenir, elle s'inquiéterait et se ferait des films pas très agréables. Elle se rendit compte, qu'elle prisait un peu la mélodie nocturne de ses pas, elle s'excusa en silence des fausses qu'elle produisait.

Au détour d'un arbre titanesque, elle crut que la lune lui jouait encore des tours. Passant temps bien que mal à travers les branches des arbres, elle se déposait sur des cheveux blanchâtres avec élégance. Leur propriétaire ne mit pas longtemps à la remarquer, ce qui inquiéta plus que gêna la Kunoishi. Qui était cet homme ? Que faisait-il ici ? C'était la saison des cheveux blancs où quoi ? Elle joignit ses mains devant elle et s'inclina légèrement, rameutant devant ses yeux, quelques-unes de ses longues mèches noires. Quelle idée d'avoir utilisé son ruban qui maintenait ses lianes de cheveux en place, il était presque assez long pour concurrencer Raiponce. Pour aider Kazeigan, quelle question.

Elle se redressa, remit ses cheveux derrières ses oreilles et reprit une marche peu sûre vers sa destination, le regard bas, elle fuyait celui de l'homme aux cheveux blancs. Elle avait peur, peur qu'il l'attaque, peur qu'il découvre qui elle était, déjà trop de personnes savaient. Elle n'avait non plus envie de jouer les petites femmes adorables qui tiennent compagnie aux hommes. Non, pas ce soir en tout cas.

Après quelques minutes à écouter la mélodie des oiseaux nocturnes, souvent rapace en passant, qui changeait fort du chant habituel, un éclat étouffé parvint jusqu'à moi. Voir que je pouvais compter sur l’ouïe fine de mes oreilles, encore dans la fleur de l'âge, me réjouissais. Mieux encore, elles m'avaient prévenu d'une petite perturbation. Enfin, il se passait quelque chose ! Lorsque j'avais marmonné, on pouvait normalement y détecter une pointe de lassitude. Après une courbette de la jeune femme qui arrangea une mèche rebelle, elle.. Mais elle m'ignore ! Pourquoi mon animation de la soirée fuit ainsi ? Étais-je condamné à un moment de solitude, sans agitation, sans distraction ? Alors ça non ! Jamais ! Prenant mon destin en main, je m'étirais gracieusement, tel un chat. Sur la pointe des pieds, levant les bras en l'air aussi haut que possible, mes muscles se détendaient, et mes os craquèrent de plaisir. Relaxation totaaaaale ! Avec encore l'adresse d'un félin, je posais d'ores et déjà pied à terre, après un rapide vol plané aussi léger qu'une plume. Mes bataillant fil d'argent étaient encore imbibés du mouvement donné par l'appel du vent, lorsque j'appelais la mystérieuse humaine.


Avec un tel sens de la demande, il faudrait presque que je donne des cours. Plus sérieusement, en quelques phrases, j'avais pus abordé la jeune fille avec un grand naturel, et sous ces mots, je lui disais en quelques sortes : Tu fais quoi ? Pourquoi t'es ici ? Et puis-je t'accompagner et faire plus ample connaissance ? De plus, je pourrais rapidement déceler le caractère de la personne en face de moi, qui me faisait dos, en fonction de sa réaction qui allait l'exposer grandement. Le coup du « tu fais peur » était pas mal aussi, pour approfondir cette étude psychologique. Tant de possibilité étaient à penser, à anticiper. Ma distraction n'allait pas m'échapper ! Je m'approchais donc, en mettant un pied devant l'autre d'un air décontracté, mais intérieurement, mes sens étaient en profond éveil. A vrai dire, c'est à ce moment que la véritable rencontre commençait. Ma légendaire curiosité, dont la réputation n'était ni à faire ni à refaire dans les rangs de mes shinobi, prit vraisemblablement le dessus. Qu'allait-il se passer ? Confiant en moi, je m'étais approché jusqu'à être à ses cotés, affichant un visage ne dessinant pas énormément de trait, mais les émotions du bonheur, elles, étaient bien présentes, bien que dissimulées par le clair de lune. Oui j'étais quelqu'un à qui la vie souriait, et qui souriait à la vie. A la belle inconnue au long cheveux, seul un visage rassurant devait être visible.


Non ! Je ne drague pas ! J'avais simplement envie de m’arrêter, de me poser de ce long voyage sur lequel je n'avais fais aucune rencontre. Je n'avais guère croisé de gens, il n'y avait guère eu d'échange en dehors de ceux avec mon ninja. J'avais besoin d'aller vers les gens, et de créer des liens. J'avais envie de connaître le nom de la jeune fille aux courbes fantomatiques...

Après s'être inclinée en silence, Kotori avait vivement fait demi-tour dans la forêt sombre pour s'éloigne le plus rapidement qu'une marche le pouvait. L'homme aux cheveux blanc lui posa une question à laquelle elle ne répondit pas, elle n'avait pas envie de trainer. Surtout qu'il lui disait une évidence. Elle accéléra invisiblement le pas, mais visiblement le jeune homme n'était pas d'oreille à la laisser partir, Pauvre de moi, se plaignit-elle en silence.



Temps de questions en même temps, cela gêna un peu Kotori qui regardait vers le bas, à droite puis à gauche, cherchant autant une sortie de secours qu'une manière de réagir. Elle décida de suivre son instinct de prendre l'air qui se rapprochait le mieux de son humeur. Effarouché. Oui, le rôle d'une jeune femme peureuse et pressée qui venait de tomber sur un inconnu comme ce dénommé Gin devrait faire l'affaire. Il avait l'air bavard, peut-être pouvait-il lui donner des informations ? Non, elle ne devait pas penser comme cela. Elle sera son poing contre sa poitrine et adopta naturellement des yeux fuyards qui avaient de la peine à s'attaquer à l'apparence pourtant bien humaine du jeune homme, le regard toujours bas, elle adopta une situation de soumission qui satisfaisant généralement les hommes curieux devant ce personnage timide.

- Excusez-moi... Je... - fit-elle hésitante en pressant ses jupons dans ses mains pour les soulever et faire mine d'avoir plus de mouvement, elle recula de quelques pas - Mon nom Kotori mon seigneur.

Il y avait d'autres questions auxquelles répondre, mais elle laissa le temps à son interlocuteur de se rendre compte que le personnage qu'elle jouait était réel. Puis elle continua, d'un ton timide.

- Je... Je me dirige vers le lieu qui est ma demeure..

Malgré ce personnage fortement adorable Kotori gardait quelques manies qui lui appartenaient, notamment dans les expressions qu'elle utilisait comme celle-ci. Elle fit mine de repousser chemin, ses jupons à la main, jetant plusieurs regards inquiets en arrière.

- Veuillez m'excuser, mais je dois me dépêcher de rentrer, la forêt même quand on la côtoie tous les jours n'est pas un lieu très sûr.

Avec un peu de chance, toute cette superbe comédie qui ferait rager les véritables acteurs de théâtre marcherait, mais la jeune femme le savait, malgré ses espérances, que si le jeune homme était aussi collant qui le laissait paraître, il n'allait pas la laisser seule dans la forêt. Elle jura en silence, en fait, elle avait choisi un très mauvais personnage.

Danger ! Méfiance ! Arme ! Tous ces mots s'entrechoquèrent dans la tête de la kunoishi quand elle vit le katana de ce jeune ninja. Dans son regard une flamme de haine, aussi méfiante qu'un chat au bord de l'eau, s'éveilla. Elle recula dès qu'il fut près d'elle, mais cette fois elle ne fuyait plus son regard. Remarquant elle-même son regard haineux, elle essaya temps bien que mal de la faire disparaitre avant qu'il ne sente rend compte.

Bien entendu, il lui donna la confirmation qu'il ne la laisserait pas seul, lui offrant en même temps quelques informations utiles. Il n'était pas seigneur, mais son rang était élevé, un ninja vu sa manière d'être vêtu et surtout celle de se déplacer, oui Kotori reconnaitrait un ninja se déplacer entre 1000. Alors, de quels rangs était-il ? ... Elle l'analysa du regard et jaugea sa puissance, elle ne pouvait pas dire exactement ce dont il était capable dans avoir échangé quelques coups, mais s'il disait vrai et que son rang était élevé, il était puissant. Anbu ou Kage ? Elle jura entre ses dents, il ne manquait plus que cela. Par contre, le petit malin ne lui avait toujours pas donné son nom.

Il fit demi-tour et continua le chemin que la jeune femme avait emprunté jusque là, sans savoir si c'était le bon. Bien sûr que non évidemment. Kotori fut nacré de constater que malgré ses grands air et la menace de son arme, il était un peu idiot... Elle ne bougea pas, le laissant marcher là où il voulait aller sans le retenir quand il lui posa une question.



- ... Oui - Répondit la jeune femme après un long silence.

Oui on l'attendait et quand elle rentrerait chez elle, elle sera accueillie avec des rires, des sourires et des larmes de joie. Elle était un membre à part entière de cette maison, de cet orphelinat dont elle était la protectrice depuis bientôt plus de 20 ans. Elle leva la tête vers le ciel, coup de chance, les branches des arbres étaient un peu plus dégager ici et elle put voir les étoiles. Elle se rendit compte qu'elle avait toujours ses jupes en main, elle les lâcha et croisa ses mains devant elle. La comédie visiblement ne lui apporterait que des ennuis ce soir. Elle prit un autre chemin que celui emprunté par l'homme aux cheveux blancs. Elle en avait assez de parler, elle devrait renter maintenant, les enfants l'attendaient, il pouvait la suivre s'il voulait elle ne lui répondrait que d'un sourire et continuerait son chemin vers le pays du feu, vers l'orphelinat du Saule Pleureur. Sa maison.

Un petit vent s'était levé sans qu'elle ne s'en aperçoit, il était étonnamment frais pour la saison, mais le pays de la foudre n'était pas celui du feu, le vent fit danser ses longs cheveux derrière elle et la petite Kunoishi profita de cet air nouveau.

Le sifflement d'une lame, ce sifflement en particulier elle l'aurait reconnu en mille. Celui d'un kunai qui filait droit sur elle, elle s'arrêta à l'entente de ce son. Le kunai lui frôla la joue, lui créant une petite entaille insignifiante et se planta dans l'arbre. Kotori dut se faire violente pour ne pas saisir le kunai et le relancer à ce jeune ninja. Elle sera les poings, son instinct voulait prendre le devant sur elle, sur son ninja de paix. Elle risquait peut-être sa vie. Elle se retourna à demi pour regarder, ses yeux noirs brillant d'une envie de combat du passé qu'elle contrôlerait temps qu'il ne se ferait pas plus menaçant. Elle se surprit à jurer contre ce jeunot.


- Drole d'invitation. Pourquoi je viendrais avec les miens à Iwa alors que tu me menaces avec un kunai ? Et encore plus que je ne connais pas ton nom.

Elle ne lui faisait pas confiance, à ce perfide inconnu aux cheveux d'argent. Elle avait vu assez d'hommes dans sa vie pour se montrer méfiante avec tous ceux donc elle ne contrôlait pas la destiné, ce qui était étonnamment facile pour une femme comme elle, qui avait arrêté de vieillir. Elle regrettait de ne pas être marquée par le temps, ses compétences auraient été altérées et elle aurait dû prendre une retraite forcée, mais non. Elle était toujours aussi jeune et fraiche et elle se maudissait de ne pas avoir pris une ride en vingt ans. Que devait-elle faire ? Elle ne le savait pas et ne le savait jamais, mais pour le moment quelque chose d'autre attirait ses sens, un ninja insouciant de la dangerosité de la Nukenin si jamais elle se mettait en colère, mais heureusement pour celui-ci, Kotori avait appris la patience et c'était assagit aux fils des ans.

Elle inspira et expira profondément pour retrouver son calme habituelle, qu'avait-elle à s'énerver ? Elle lui adressa un petit sourire pour le rassurer et reprit d'une voix claire.

- Excuse moi, je n'ai pas l'habitude de m'adresser ainsi à des gens qui m'offre hospitalité, mais je ne peut te faire confiance alors que je te connait à peine. Bien que tu soit un jeune homme plein de charme...

Elle cessa les flatteries pour le moment, cela ne servait à rien de lui chanter des louanges sans vraiment connaitre cet individu. Iwa... Elle se souvenait peu de ce pays, maitre dans l'art de manier le Doton. Elle y avait été occasionnellement pour rendre service à Tobi, mais ça s'arrêtait là. Dans le passé pourtant, Iwa avait eu recourt aux services de l'akatsuki, ainsi aurait-elle pu avoir accès à des informations sur cette ville pendant le passé ? Probable, mais à cette époque toute son attention était à l'apprentissage de techniques ninja et de la vie de son idole, Madara Uchiwa, qui lui avait instruit à travers sa vie et les écrits, son style de combat et ses techniques pour le moins mortels. Même sans le sharingan, Kotori était devenue quelqu'un de redoutable, mais aujourd'hui, elle aimait, elle aimait des enfants sans famille et les aidaient à vivre du mieux qu'elle pouvait.

Elle écarta légèrement les bras de son corps, comme pour montrer qu'elle n'avait pas d'arme et donc qu'elle n'était pas une menace, usant de ses charmes longtemps aiguisés pour obtenir ce qu'elle voulait elle ressemblait maintenant à un chaton sans défense et à moins que le ninja qui se trouvait devant les yeux de jais de la demoiselle, soit vraiment insensible et que sa libido soit à 0, il ne pouvait pas résister longtemps aux yeux de la belle grenouille coloré. Peut-être ce qu'elle y perdrait son venin en en apprenant plus sur le ninja en question.

Ikan. Ce nom lui disait vaguement quelque chose, mais sans grand plus. Tobi ou Kabuto l'avait peut-être évoqué pendant la guerre, Kotori n'en savait pas plus. Il faudrait qu'elle fasse quelque recherche quand les enfants lui permettraient.
Les mudras que formaient le jeune homme avec ses mains incitèrent Kotori à se mettre sur ses gardes, bien qu'elle n'en laissait rien paraitre derrière un visage étonné, voir timide et peureux, elle concentra son chakra si précieux sur ses jambes. Ne le quittant pas des yeux, il rompit le silence pesant.




Elle l'avouait, il l'avait agréablement surprise. Elle sourit sans plus de retenue, ferma les yeux et secoua la tête, avant de les rouvrir et de regarder le jeune homme. Elle avait l'impression de se faire réellement vieille, l'époque où Iwa était source de danger et travail pour l'Akatsuki était révolue. Elle ria légèrement avant de lui répondre sur un ton enjouer, l'hostilité ayant quitté la jeune femme, mais la méfiance était toujours présente temps qu'elle n'aurait pas assez d'information sur le jeune homme.

- Oui, Kotori est mon vrai nom, je te rassure Ikan-san. Tu sais lire dans le cœur des gens je te félicite, c'est un don rare et bien utile. Si tu dit vrai, alors Iwa à bien changé je pense, mais moi, tu parles comme un dirigeant. Je te remercie pour le Kunai, mais je pense que tu en aurais plus besoin que moi - elle passa naturellement sous silence le fait qu'elle était armée et qu'elle avait un Taijutsu de haut niveau, oui c'était mieux ainsi - Il n’empêche que lancer un Kunai à une jeune femme n'est pas la meilleure façon d'attirer son attention. Je te remercie de me proposer ton aide, encore une fois, mais mon foyer est instauré dans une zone que nous aimons tous et que nous ne voulons quitter, mais je tacherai de passer à Iwa de temps en temps si tu le désires.

Elle finit par un clin d'œil, puis rigola doucement en masquant sa bouche de sa main. Sa comédie n'avait beau plus faire effet, elle aimait jouer avec certain homme et leur tiré les vers du nez, déformation professionnelle surement.

- Reprenons notre sérieux. Si tu veux réellement que je te fasse confiance, j'aimerais déjà mieux te connaitre.

La Kunoichi secoua la tête pour chasser le doux sourire qui sculptait son visage. S'ensuivit alors un rire qu'elle tut en prenant la parole, mais l'entrain était toujours présent dans sa voix. J'avais désormais la certitude de son identité, puisque sa voix ne tremblait guère. Elle concluait une hypothèse trop hâtive quant à ma lecture dans le cœur des personnes. Elle refusa aussi gentiment le kunai que je voulais qu'elle emmène avec soi. Elle m'annonçait aussi que je n'avais pas utilisé un moyen très galant pour qu'elle s’intéresse à ce que j'avais à lui dire. Certain aurait pu prendre cela comme étant une reproche, une critique ou bien encore l'aurait-il sentit comme une sérieuse réprimande. Oui, peut-être y'avait-il ce désir de donner une leçon, mais ce n'était que l'enrobage. A l'intérieur de l'enveloppe, l'humour de la Kunoichi était plus intense. Elle s'était sans doute permit de le dire car d'un, c'était vrai, et de deux, pour ne plus que je fasse la même erreur. On ne sait jamais sur qui on pouvait tomber. Après encore l'une de ses comédies, qui cette fois-ci me fit décrocher un sourire, elle était loin d'imaginer sur qui elle était tombée. Pour commencer, à lui répondre, j'allais devoir donner quelques précisions.


Elle parlait vraiment comme un mère... Je sentais que Kotori défendrait corps et âme ce qu'elle appelait son foyer. Lorsque mon regard perçant plongea dans le sien, l'espace d'un instant, je me reconnus en elle. Nous avions, la même préoccupation, le même but. Elle perçut une chose que je n'avais pas réalisée. J'avais parlé en tant que chef. Une question me traversait l'esprit. Est-ce que elle aussi ? Était-elle la chef de son foyer, selon ses mots ?


Surprise ! Un petit ricanement de satisfaction emplit de joie s'échappait de mes lèvres. Il était doux, et plein de joie. J'épiais la réaction de la Kunoichi en face de moi. Plusieurs mystères devait lui apparaître. Comment un aussi jeune Yondaime pouvait être à la tête d'Iwa ? Théoriquement, le Tsuchikage actuel devrait appartenir au quarantenaire. La réponse était simple. Pendant les deux décennies de bordel intégral, de renfermement et de tension politique, le village caché de la roche... N'avait pas eu de Kage, passant irrémédiablement comme le village ayant le moins de chef. Ne connaissant pas assez bien dans quel monde dans lequel nous évoluons maintenant, je ne pouvais pas savoir si cette discussion, se faisait de Kage à Kage. Kotori parlait comme moi, lorsqu'elle parlait de son foyer. Avec le cœur.

Il désirait la voir parmi Iwa, cela la fit sourire, s'il savait le monstre qu'elle était. Ce petit, malgré son air naïf et un peu idiot était doué, elle devait le reconnaitre. Elle ria doucement avec lui quand il avoua que le lancer de Kunai était un mauvais moyen pour interpeler une femme. S'il agissait comme cela avec les femmes, Kotori n'imaginait pas le peu de conquête qu'il avait. Quand ses yeux si jeune plongeaient dans les siens, elle eut des frissons, elle leur trouvaient des points communs, mais des tourments tellement différents. Elle chassa cette terreur, sans faillir elle continua de sourire et d'écouter, on aimait dialoguer avec cette personne, c'était si agréable que s'ils s'étaient trouvés dans une maison de thé, au chaud, ils auraient pu parler de tout et de rien pendant des heures surement. Elle ne le saurait peut-être jamais qui sait, la vie est pleine de chemin si différents.

Elle trouva cela étrange qu'il trouve "embêtant" le fait de parler comme un chef, au contraire cela pourrait lui apporter plus facilement le respect des autres. Elle hocha la tête à la question qui suivit.

- [...] Je t'en demanderais autant dans ce cas, mais pour le moment tu n'as qu'à m'écouter. Oui, Iwa a grandement changé... Mais son désir de puissance lui, n'a pas été atteint. Pour cause ! Un petit groupe révolutionnaire surnommé Jingi s'est formé, afin de stopper l'anarchie politique qui rongeait le village. Ces désaccords ont également plongé Iwa dans l'isolation ces vingts dernières années. Puis, de toute l'histoire, le premier coup d'état par le peuple, pour le peuple se commit. Le Jingi avait réussit son but, et nomma son leader à la tête du village. C'est ainsi qu'à l'age de vingt-quatre ans, je devins... A ce même moment il rabattit sa coiffe sur sa têteLe Yondaime Tsuchikage !

Ceci expliquait le pourquoi du comment... Kotori resta de marbre avec son petit sourire, comme si elle avait un bogue monumentale. Elle ne perdit légèrement que pour lui demander en pointant une énorme racine du doigt.

- Permettez que je m'assois.

Elle s'approcha de la racine et se laissa tomber en se massant les tempes. Sa tête faisait office de flipper géant avec le mot "BINGO" écrit en gros caractère gras et bien lumineux. Kotori n'avait jamais été spécialement chanceuse, mais aujourd'hui elle n'avait qu'une envie, dire qu'elle était poisseuse, pire maudite. Rencontrer un jashinist qui recherche l'un de ses alliés enterré depuis vingt ans et un Kage et attention, le Tsuchikage précisément pour elle, petite Nukenin (enfin tout est relatif), la journée était tout bonnement... ignoble. Elle regrettait déjà le petit jardin calme de l'orphelinat. Elle n'entendit même pas le ricanement plein de joie du kage face à sa mise en scène réussite. Elle avait encore du mal à croire à ce qu'il disait, lui Tsuchikage ? Il n'était encore qu'un enfant, enfin en apparence, malgré ses 36 ans, Kotori n'avait pas perdu son apparence de ses 16 ans. Enfin, trop réfléchir apportait des maux de tête.



C'est vrai, Kotori devait se présenter elle aussi, elle l'avait promis muettement au moment ou le jeune kage se présentait. Elle se redressa et son immortel sourire prit un air triste, presque coupable de ne pas être l'un des Kage qu'il cherchait.

- Non, je ne suis pas un Kage si cela est votre question - Dit-elle en secouant doucement la tête - Je vais me présenter entièrement, comme vous l'avez fait, mais je vous demanderais de ne pas vous énerver et de ne pas m'interrompre. Je m'appelle Kotori du clan Namida. Je suis une Nukenin du village caché de Konoha, j'ai pris mon parti à la 4^e grande guerre ninja et aujourd'hui je suis la protectrice d'un Orphelinat dans le pays du Feu.

C'était déjà bien comme information, si le jeune Tsuchikage en voudrait, plus qu'il n'avait qu'à demander, mais moins il serait de son passé mieux il se porterait et ses informations qu'ils pourraient avoir, sa réaction, lui faisait peur, la stressait et lui donnait envie de lui sauter dessus kunai en main. Elle se retient. Elle ne devait pas laisser ses manies lui dicter sa conduite. D'ailleurs elle avait omis de préciser qu'elle avait été élevé dans le seul but d'égaler Madara Uchiwa, enfin le fait d'être un avatar d'une personne n'était pas forcement une obligation dans la présentation, si ? " C'est ça d'être du clan Namida..." pensa t-elle.

Le jeune kage avait l'air d'apprécier la sincérité de la Kunoishi, ce qui lui permit de souffler, il lui promit même de parler de son cas au Hokage. Elle ria doucement en entendant cela, normalement, les villages ninja devaient tuer leurs déserteurs devenus dangereux pour la sécurité des informations du village, ou alors trop puissant. Kotori représentait toutes les menaces en y repensant, elle était l'ex-grimoire de l'akatsuki et avait quantité d'informations à sa disposition, mais elle était aussi très puissante. Elle était simplement une criminelle de guerre, donc signaler son cas au Hokage n'était pas la meilleure chose à faire.

- Ne vous inquiétez pas pour moi seigneur Tsuchikage, très peu de gens savent qui je suis dans le pays du feu, je vis incognito. Le Hokage lui-même ne doit pas savoir que j'existe et s'il le sait ne me fait rien, cela fait plus de 20 ans que je m'occupe de cet orphelinat et très peu d'ANBU m'ont découverte.

Bon il faut dire aussi que peu de personnes ont vécu longtemps après avoir appris que la jeune femme était une ex-membre de l'akatsuki, mais ça ne le signalons pas. Elle sourit quand il ria sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Elle accepta de le suivre, il n'était pas un mauvais bougre après tout, juste un peu jeune. Elle ne fit comme si elle n'avait pas vu le gros félin et la lame scintillante de son compagnon de marche, le pauvre animal venait d'avoir très peur, Kotori le plaignit en silence. Elle adorait les félins et toute leur petite manie, aussi dangereux soient-ils, il l'attendrissait constamment et leurs yeux la fascinaient. Bien le contraire des chiens, immonde bêtes puante et traumatisante. La kunoishi était décidément traumatisé par ses animaux et était morte de peur en leur présence. Le jeune homme la fit sortir de ses pensées, d'ailleurs elle ne connaissait toujours pas son prénom.



Elle était heureuse que le jeune homme veille se tenir au courant de l'évolution du monde, il devait faire la fierté d'Iwa.

- Bien sur ! Commençons par le début de la quatrième grande guerre, il y a 20 ans...

Kotori, heureuse de pouvoir aider le jeune homme, ouvrir les livres d'histoire qu'elle seule connaissait et lui racontait tous les grands événements marquant de ses 20 dernières années. Ce qu'elle savait de Konoha, Suna, Kumo, Kiri et des autres pays. Elle parla comme un professeur qui écrivait le livre de l'histoire de l'humanité. Elle savait tellement de choses qu'elle se fie peur elle-même de peur de divulguer des informations secrètes que seul l'akatsuki n'était en droit de connaitre. Elle parla si longtemps que la lune commençait elle-même à descendre, si elle n'avait pas déjà bien entamer sa course.

- Voila, c'est tout ce que je sais sur l'évolution du monde ... Tien j'ai la gorge sèche !

Un petit rire discret s'éleva. Kotori avait l'air d’être amusée et enjouée. L'on aurait dit qu'elle s'ouvrait de plus en plus à moi, telle une fleur qui attendait le zénith du soleil. Elle me fit comprendre que je n'avais pas à me soucier d'elle. Jamais elle n'avait été retrouvée, et ce depuis plus de deux décennies. J'étais un peu réticent à cette idée, qu'elle ait cette apparence aussi jeune avec cet âge. Je n'en toucha pas un mot, préférant rebondir sur un autre sujet. Et pourtant, j'insistais sur la dimension temporelle dans ma question. Comme une lueur qui brillait dans ses yeux, Kotori se réjouit et s'exclama pour me faire partager son consentement, à propos de ce que je l'avais questionné. Elle avait très bien comprit, c'était l'évolution du monde dont je voulais m'informer. C'est alors qu'elle partit dans un amas de mot, un flot de parole qui débitait encore et encore.

Et moi, je le regardais tout en marchant, mais elle suscitait toute mon intention et toute ma curiosité. J'étais comme envoûté par ce qu'elle me dévoilait petit à petit, narrant les faits avec sa propre âme, c'était comme si j'étais en train de les vivre. C'était la première à pouvoir délecter correctement ma légendaire avidité de voir, d'apprendre et de savoir. Elle avait étanché ma soif. Comment pouvait-elle être en possession d'autant d'informations ? C'était surprenant, terrifiant et à la fois incroyablement admirable. Et puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, son récit ne fit pas exception à la règle. Elle précisait que c'était tout ce qu'elle savait, s'étonnant qu'elle avait désormais la gorge serrée à force de trop parler. Sur un coin de mes lèvres, un petit sourire de compassion naquit.


Le ton suspect, j'avais toisé intensément Kotori. Oui, pour rassembler autant de savoir dans ce monde de méfiance, il aurait fallut plusieurs vies. Il y avait d'étrange incohérence dans ce qu'elle m'avait dit. Elle faisait moins que son âge, et son physique signifiait qu'elle était née après la guerre. Elle aurait donc dû grandir, puis s’intéresser au village et au ninja, pour finalement se documenter d'une telle manière sur les villages cachés. Non c'était impossible. Pas en aussi peu de temps. J'en avais donc conclu qu'elle n'en était pas à sa première vie. Une sorte de réincarnation ? Peut-être. Ou peut-être pas. Mais cela serait une explication raisonnable a tout ceci. D'autant plus que cette hypothèse éluciderait pourquoi elle est Nukenin du village de la Feuille, mais inconnue du Hokage lui-même. Entre-temps, l’intrigante femme avait saisit la gourde.


Je portais à mes lèvres une deuxième gourde, avalant une, deux puis une dernière gorgée avant de m'essuyer la bouche. Puisque je m'embrouillais dans mes paroles, cette option était comme un sauvetage divin, une échappatoire idéale... Il l'est vrai qu'il se faisait tard.. Mais c'est surtout que j'avais eus le rôle d'interlocuteur pendant un moment. Cela m'avait sans doute rouillé dans mes belles paroles ! Fixant la lune, je songeais désormais à rentrer, mais je voulais d'abord voir qu'elle allait être la réaction de la Kunoichi.

Il lui tendit une gourde, un liquide salvateur qui étancherait surement pas sa soif, mais C'était mieux que rien. L'alcool, à quand remontait la première fois qu'elle en avait bu ? Oh, ce n'était plus très grave, elle en avait bu des litres à l'heure qu'il était lors de ses missions d'espionnage, une chance qu'elle tenait assez bien ce vice du ninja. Elle sourit à Gin, au lieu de lui répondre qu'elle connaissait le nom de l'abruti en question qui avait inventé ses principes, elle en avait déjà dit pas mal.

Une vibration, un infime changement dans sa voix, Kotori leva les yeux vers les siens. La suspectait-elle de quelque chose ? Elle espérait que non, elle saisit la gourde avec un sourire, ignorant ses mises en gardes de son instinct, comme il l'avait fait quelqu'un temps plus tôt avec Kazeigan, comme il l'avait toujours fait d'ailleurs.

Il lui posa une question, enveloppée d'un flot de paroles incohérentes qui firent d'autant plus sourire la Kunoishi, elle leva la gourde vers le Tsuchikage, en disant calmement un :

- Santé.

Elle porta la bouteille à ses lèvres et la leva pour faire descendre le précieux liquide. Descendant dans sa gorge, l'alcool la lui brûla, mais avant tout la désaltéra, c'était un alcool de bonne qualité et ça, Kotori savait le reconnaitre, les Kage ne rataient vraiment rien. Elle retira la gourde de ses lèvres en soupirant d'aise. Elle rendit la gorge à son propriétaire et regarda devant elle, le chemin sinueux qui menait à un village, qui dansait entre les arbres et toute la nature sauvage et dangereuse, tout cela illuminé par les rayons d'argent de la lune faisait croire que tout venait d'un autre monde. Kotori apprécia cette vision, elle lui permettait de réfléchir. Combien de vies lui avait-il fallu pour être un grimoire ? Une seule bien sûr, pourtant la question lui brulait les lèvres, elle mourrait d'envie de compter et de parler de cela, pourtant la méfiance lui permit de garder un rien de sang-froid et de ne pas s'ouvrir au Tsuchikage comme un simple livre de comptines pour enfants.

- Veuillez m’excusez, je ferais de mon mieux pour vous tutoyer à présent... C'est une étrange question que vous me posez là vous savez... Combien de vie... huit je pense... Non, plutôt neuf. - Une légère touche d'enjouement monta en elle, 8 si on comptait tout l'akatsuki, 9 si on comptait celle de Madara. Elle ne compta pas la vie de Baa-chan. - Si vous êtes étonné de ce qu'il s'est passé en 20 ans, je n'ose même pas vous raconter ce qu'il s'est passé avant.

Elle ne put retenir un petit rire, l'histoire avait toujours été son point fort et les neuf vies qui lui avaient permis de tout savoir sur le monde avaient grandement contribué à remplir les livres vides. Même le Tsuchikage actuel l'aidait à sa manière, dans le fond de son esprit, un livre avec une couverture brune et le symbole d'Iwa était ouvert et une plume blanche écrivait sur une page ou des photos avaient été collés. Le titre du chapitre, Yondaime Tsuchikage, Kotori rassemblait le plus d'information sur ce ninja comme elle l'avait fait avec les autres. La lune continua inlassablement sa course folle pour fuir le soleil, si grand et chaud, d'ici peu l'aurore viendrait saluer les deux ninjas.

Veuillez m’excusez, je ferais de mon mieux pour vous tutoyer à présent...

Dans un petit temps mort je lui glissais ceci, signe de mon remerciement. J'avais voulu observer rien qu'un petit moment en supplément la Nukenin errante. J'avais bien fait. Avaler un tel alcool avec une telle aisance, avec son âge apparent. Voilà quelque chose d'étonnant ; mais avec cette femme, la surprise était de rigueur à chaque minute. Je ne m'en lasserais pas le monde du monde. Je la voyais réfléchir, et prendre ma question qu'elle avait qualifié d'étrange, avec autant de sérieux, plus énigmatique encore que toute notre précédente discussion. Puis une réponse. Huit. Et une rectification, qui fit passer le chiffre à neuf. Un air de satisfaction s'affichait sur elle, avant de prononcer mot par mot cette phrase : « Si vous êtes étonné de ce qu'il s'est passé en 20 ans, je n'ose même pas vous raconter ce qu'il s'est passé avant. » Mais qui.. Qui était-elle ? Je reprenais alors, un par un les éléments en ma possession pour ce mystère. Cette attitude me fit pousser plus loin mes réflexions. La Réincarnation convenait parfaitement comme solution. L'usage de cette technique la rendit contraire à l’éthique, devenant ainsi Nukenin, méconnaissable par le Hokage pendant vingt ans puisqu'elle changeait de corps. Cela expliquait les réactions d'adultes qu'elle possédait, notamment la bonne descente, et une partie des informations qu'elle contenait. Toutes ? Non sûrement pas. Elle pouvait certes s'infiltrer en fonction de ses nouvelles allures, mais autant de renseignements ne pouvait être obtenu que par.. Un réseau ! Elle avait certainement reçue de l'aide, sinon une telle chose semblait impossible.

Maintenant le mystères était résolu.. Avant que je ne repense à la dernière phrase qu'elle avait prononcée. Avant la Quatrième Guerre Mondiale, avant ces vingts années. Que s'était-il passé ? Comment pouvait-elle le savoir ? Je croyais qu'elle n'échappait au Hokage seulement depuis cette période là ! Et si elle parlait de la première ère ninja, au moment de la fondation des villages ? Ou peut-être à des évènements bien plus antérieurs, comme les guerres de clans ? Cela voulait-il dire, puisqu'Orochimaru est l'inventeur de la technique de Réincarnation, qu'elle serait.. Qu.. Qu'elle serait immortelle ? Tout s'embrouillait dans mon crâne, trop d’hypothèses se percutaient au point que plus aucune ne sortent. Mais elles étaient là, mémorisées dans les méandres de mon esprit. Un petit sourire se dessina. La mettre à l'aise, l'alcool pour diminuer sa vigilance n'était absolument pas calculé. Sans m'en rendre compte, j'avais usé de technique déloyale. En vérité, certes une obsession naissante de découvrir le secret Kotomi s'était éveillé en moi, mais avant cela, une complicité s'était également installée. Avec le temps, elle pourrait devenir une grande amie. Ce soir, elle m'avait déjà rendu énormément service, je devrais lui rendre la pareille un de ces quatre. En tout cas pour le moment :


Je souhaitais seulement valider cette chose.. Une personne qui en protégeait d'autre, elle ne pouvait pas n’être qu'un amas de perversité. Protectrice d'un orphelinat, j'avais pu lire cette partie de son cœur, qu'elle partageait avec moi. Le reste m'étais inconnus, mais je m'en moquais pertinemment. Ce n'était certes pas intelligent, ni même rationnel ou sans danger pour un Kage, mais l'envie de la considérer comme une amie été déjà d'actualité. C'était aussi pour cela que j'avais exposé au grand jour mes soupçons sur elle, qui s’avérait être pour moi un jeu de piste. Quelle étrange amitié en effet, mais nous n'en étions qu'à nos débuts et au jour d'aujourd'hui, nous étions déjà liés. Les grandes histoires ont un grand commencement. Au nom de cette valeur, il fallait au moins que..

Elle ne pouvait que rire. Il était si attendrissant ce petit, croire qu'elle était immortelle, qu'il pouvait être stupide quand il voulait. Pourtant, cela pouvait expliquer que la kunoishi ne vieillissait pas, mais elle n'y croyait pas trop. Seul Hidan l'était et il devait le rester, trop d'immortels tuait l'immortalité, car elle devenait quelque chose de banale. C'était triste de penser cela, mais c'était un fait. Dans sa dernière question, elle retrouvait la voix d'un kage soucieux et elle ne put perdre son sourire. Il avait raison de s'inquiéter de sa dangerosité, même si c'était un peu tard. Il s'excusa avec empressement et levant la tête il se perdit dans le ciel étoilé dominer par la grande pleine lune.

- C'est une nuit comme celle-ci, qui de son éclat, la lune a teint mes cheveux...
- Et c'est une nuit comme celle-ci, qui de son voile sombre, à teint mes cheveux. - répliqua la kunoishi - Je ne t'en veux pas et je peux même t'affirmer que je ne représente aucuns danger, outre si on viens me chercher des puces je suis et je reste une femme pacifiste. Soit, je garde un peu de mystère pour que tu découvres qui je suis et je te souhaite bonne chance Gin, mais à présent il me faut partir.

Le duo c'était arrêté à la sorti de la forêt, plus loin dans la plaine, se trouvait les lumières d'un village qui peu à peu s'éveillera avec le soleil. Kotori le regarda souriant, en songeant que finalement la nuit n'avait pas été si mauvaise que cela. Elle avait fait une belle rencontre et c'était surement fait un ami en devenir. Que demander de plus qu'une terre salvatrice qui la protègerait en cas de soucie ? Rien. Elle n'avait pas d'autres idées pour le moment, car elle pourrait dans quelques heures ou jours penser à tout ce que cette alliance pourrait lui porter. Elle referma le livre psychique qu'elle avait ouvert au fond de son esprit, elle avait recueillit assez d'information sur le jeune Tsuchikage.

- J'ai un long chemin à faire - dit-elle en se tournant vers lui - Je suis heureuse de t'avoir rencontré et j'espère de tout coeur te revoir.

Alors, contre toute attente pour une femme qui fut si méfiante à leur rencontre, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa sur la joue rose du jeune homme, un petit baissé innocent et c'est avec un sourire joueur et malicieux qu'elle reprit sa route, tout en faisant un petit signe de main à son compagnon de route, le grand et jeune Yomdaime Tsuchikage.

- Rentre bien auprès des tiens, Gin Inkan.

[ Fin RP ou tu réponds encore une fois ? ]