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 La toile du destin : le Shinobi et l'Araignée

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MessageSujet: La toile du destin : le Shinobi et l'Araignée   La toile du destin : le Shinobi et l'Araignée EmptySam 4 Jan - 11:54


Prélude : la quête des meurtriers




Shingen peinait à marcher sur les sentiers rocailleux des montagnes de la frontière du Pays d'Oto, ses chaussures ne cessaient de déraper sur les petits gravillons. A plusieurs reprises il manquait de tomber et avait du se rattraper à l'aide de ses mains, s'écorchant les doigts sur ce sol dur.Il regarda plusieurs fois derrière lui après un rattrapage in extremis, évaluant ce qu'aurait été sa chute. Il remarqua bien vite que la moindre chute le ferait dégringoler de plusieurs mètres sur cette pente escarpée. Le jeune Shinobi pensa finalement à fermer sa chemise toujours entrouverte, car là un vent puissant s'y engouffrait, le frigorifiant. La nuit ne tarderait pas à tomber, il devait encore trouver un endroit où passer la nuit. Il était parti sans dire un mot à qui que ce soit tôt ce matin. Il avait marché toute la journée, mangeant une rapide collation ce midi, tout en ayant continué de marcher. Désormais la faim se faisait ressentir, son ventre gargouillait. Il regarda aux alentours, il n'y avait pas l'ombre d'un animal, il devra donc se contenter des provisions qu'il avait emmené : pain, fromage et viande séchée. Il se dit que ça ferait l'affaire et que si jamais il trouvait du bois il pourrait même faire un petit feu pour se faire un ragoût.
D'un coup, Shingen glissa sur un objet et manqua de se retrouver le nez contre le sol rocailleux. Il jura entre ses dents en se relevant et regarda au niveau de ses pieds. Ce n'était pas un caillou qui avait céder sous son poids, mais un paquet de cigarette désormais à moitié écrasé. Curieux, Shingen l'ouvra et regarda à l'intérieur : il restait une quinzaine de cigarettes en bonne état et trois cassées. Il prit les trois cassées et les jeta au sol avant de les écraser complètement du pied. Il referma le paquet de cigarettes et le rangea dans sa poche.

«Ça peut toujours s'avérer utile si je dois faire du feu, je n'aurais qu'à en allumer une et la laisser se consumer et allumer les feuilles qui l'entourent. Aussi si je dois faire un signal lumineux discret c'est pas mal... Pourquoi je me justifie envers moi-même ? Si j'ai envie de le ramasser je le fais !! Non mais quel abrutis ma parole !»

Il se remit à marcher tranquillement cherchant un endroit où dormir et environ une demi heure avant le couché du soleil, il crut apercevoir une forme sombre dans la paroi rocheuse. Surement une grotte, ce qui serait parfait ! Ce fut alors avec un pas décidé que Shingen se dirigea vers cette masse obscure. Une multitude de petits gravillons volèrent sous ses pas vifs. Il arriva devant le trou noir. En effet c'était bel et bien une grotte d'un hauteur de 1m70 au milieu, c'était limite mais il passait en se baissant légèrement. La grotte n'était pas très profonde, juste une petite cavité suffisante à une personne. C'était parfait le jeune homme n'avait pas besoin de plus, en mission il jugeait bon le strict nécessaire. Il ressortit alors de la grotte cherchant un peu de bois pour tenir la nuit. Il trouva un arbre mort, ce qui le combla de joie, car le bois était bien sec. IL ramena donc une bonne partie de l'arbre à l'entrée de la grotte et se mit à casser les branchages pour faire une petite pyramide de bois. Il combla le centre de celle-ci avec des feuilles sèches et du petit bois. Il alla sortir une boite d'allumettes quand il se souvint du paquet de cigarette. Il sortit donc le paquet de sa poche et en préleva une cigarette. Il utilisa une allumette pour allumer la cigarette et se rappela un sensei de l'académie quand il fumait.

«D'abord allumer la cigarette, tirer une bouffée de fumée puis je crois qu'ensuite il faut simplement respirer. Bah on va essayer ça ! »

Le shinobi tira sur la cigarette, juste une ou deux petites secondes pendant lesquelles le foyer brilla plus intensément et le tabac se consuma légèrement. Puis il enleva la cigarette de ses lèvres et prit une bouffée d'air bien frais... La réaction ne se fit pas attendre. Shingen se mit à tousser tout en expulsant la fumée. Il fut surpris de cette réaction, mais pourtant il avait trouvé ça étrangement agréable, il aimait bien ce goût épicé et poivré qu'avait le tabac. Il sortit cependant sa gourde et se rinça la bouche. La cigarette vint trouver place au centre de la pyramide de bois et les feuilles ne tardèrent pas à grésiller, laissant s'échapper un discret panache de fumée. Shingen aida légèrement en soufflant sur le feu naissant, ce qui attisa les flammes. En attendant que le feu prenne bien, Shingen sortit une petite marmite en fonte dans laquelle il découpa des morceaux de viande séchée, de fines lamelles de lard, quelques herbes aromatiques et une pomme de terre. Cela sera suffisant pour lui faire un bon ragoût, Il recouvrit le tout avec un peu d'eau claire. Il regarda le feu qui désormais crépitait fortement et il déposa la marmite dessus. Il faudrait maintenant attendre une bonne demi heure supplémentaire pour pouvoir manger. Il rompit donc un bout de pain et se coupa une tranche de fromage, qu'il engouffra rapidement dans sa bouche. Appréciant la saveur rustique du pain se mélangeant à l'onctuosité crémeuse du fromage, il se détendit posa son dos contre la paroi de pierre et étendant ses jambes devant le feu. Il ferma les paupières après avoir glissé un petit angle en acier en dessous du couvercle de la marmite, celui-ci agira comme le bec siffleur d'une théière. Il en profita donc pour fermer les yeux et se reposer après cette dure journée de marche.

«Je sais bien fatigué, mas j'ai bien avancé. Je devrais être sur les lieux demain vers le milieu de la matinée si je pars à l'aube. J'ai aussi bien fait de ne prévenir personne de mon départ, car je suis sur que quelqu'un aurait encore trouvé à redire à mon envie de poursuivre ces meurtriers. Ils ne comprennent pas ce que c'est de faillir à sa promesse, de voir ses amis mourir alors qu'on doit vivre avec ce poids. Les tuer ne les ramèneront pas, mais au moins j'aurais assouvi ma vengeance !»

Il s'étira et poussa un long grognement, rentrant sa tête dans le col de sa chemise et appréciant la caresse de la chaleur des flammes sur son corps.

«De toute façon je les retrouverait un jour où l'autre et je les tuerait ! Même si je dois y perdre la vie, peu m'importes ! De toute façon, qu'est ce que ma vie ? Je ne sais pas d'où je viens, qui je suis... Mes frères d'armes sont morts parce que je n'était pas assez fort, donc je n'ai pas très grande valeur. Enfin bon, pour le moment un bon repas m'attends avec une bonne nuit de semaine. J'ai encore un peu de route qui m'attends et après j'espère trouver un indice sur leurs futures activités !»

Le bec se mit à siffler. Le Konoha-jin se mit alors à compter 10 minutes pour que la viande soit suite à coeur. Après ces dix minutes il se saisit d'une louche et d'une écuelle et se servit son repas, déposant tout le contenu de la marmite. Il prit alors une paire de baguette et attaqua son repas avec enthousiasme. Le ragoût était juste bien, les herbes avaient bien aromatiser la viande, le lard avait donné du goût au jus et les pommes de terre étaient cuites à point. A la fin de son repas il nettoya avec des cendres froides son couvert et sa marmite.
Maintenant il ne restait pour lui qu'à dormir, mais il ne ressentait pas encore une fatigue suffisante. Il décida alors d'aller marcher un peu aux alentours de la grotte. Mais à peine eut-il mit un pied en dehors que la pénombre l'empêcha de voir correctement où il mettait ses pieds. Il s'apprêtait à renoncer quand une idée lui vint. Il pouvait utiliser une cigarette allumée pour se faire de la lumière avec le foyer incandescent ! Il attrapa donc une cigarette du paquet et une allumette et s'alluma une cigarette, ou clope comme dirait le sensei fumeur de l'académie. Le shinobi tira une bouffée et au moment de relâcher la fumée ne toussa que très légèrement, il s'habituait à la sensation de la fumée. Le goût en était toujours aussi agréable, il avait l'impression qu'en relâchant la fumée, il relâchait aussi la surplus de pression en lui.

Soudain Shingen s'arrêta de marcher et scruta l'obscurité. Il avait entendu des bruits de pas, mais pas des bruits communs. Ce bruit ressemblait plus à un grouillement géant. Là il les vit, 8 grands yeux globuleux et noirs juste au niveau de ce visage.
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