Cela faisait quelques heures que j’avais pris route vers Kiri. Je n’avais pas vraiment pour habitude de faire de la randonné, je me sentais déjà épuisé de mes forces. Ce n’était pas pour autant que je faisais des pauses, je m’étais imposé un rythme de marche : le jour je marchais aussi vite que je le pouvais tandis que la nuit je cherchais de quoi me faire un petit campement pour dormir.
J’avais souvent vus dans des œuvres que le Pays de la Foudre était un des lieux possédants un écosystème très varié et cela était vrai. Depuis mon départ j’avais traversé Kumo qui est un lieu rocheux couvert de brume, un désert de terre et là je me situais dans une taïga.
Ce n’était pas une vulgaire forêt comme toute celle que l’on pouvait trouver. J’avais l’impression que cette zone avait été faite uniquement pour moi. Pourquoi ? Parce que j’y étais seul et tout les éléments jouaient contre moi. Le sol était recouvert de feuilles en décomposition dessous lesquelles se cachaient un tas de pierres pointus ou de silex. Les arbres et les buissons étaient tellement présent qu’ils brouillaient mon champ de vision, je ne voyais que du vert dans tout les sens, je ne savais jamais où aller. J’étais sur que je faisais des tours en ronds et je n’avais pas de temps à perdre.Tourner en rond, c’est ce que je faisais alors je pris une petite pause. Au départ je m’étais jurer de ne pas en faire mais la fatigue m’emportait. Je ne devais pas me laisser abattre par les conditions physiques. Survivre dans ce genre de lieux était un vrai défi pour le mental.
Le Soleil avait déjà laissé sa place à son amie la Lune, le si beau ciel était devenu un amas de ténèbres. Les arbres bougeaient dans tout les sens, ils se laisser guider par la puissance du vent. Je me trouvais au pied d’une montagne. J’avais construit un petit abri mais il c’était envolé. J’avais froid, ma tenue n’était pas adéquate pour cet environnement.
Assis sur un rocher, mon regard se portait vers le ciel, je me demandais ce que j’allais faire une fois à Kiri. Certes j’y allais pour voir le tournoi mais je ne me sentais attiré par autre chose. Ce pays contenait les ruines du domaine Esuki, je voulais y aller. Je ne me savais pas vraiment si j’étais prêt à revoir le lieu où j’ai perdu ma famille.
Soudain un éclair apparut dans mon champ de vision, laissant mon avenir de côté, brûlant mes yeux de plein fouet. J’étais aveuglé, j’avais beau ouvrir les yeux mais je ne voyais plus rien. Je fus plusieurs minutes au sol, la main sur les yeux avant de recouvrir la vue. Cette illumination me donna une idée que j’allais exploiter plus tard. Pour le moment je ne pensais qu’à trouver une source d’eau pour rafraîchir mes yeux qui avait souffert. Une fois mon visage rafraîchi je pris le temps de m’installer en haut d’un arbre afin de tenter de dormir.
La nuit me paraissait longue du haut de mon arbre, j’étais alors descendu pour faire un petit feu mais à mon arrivé au sol je pouvais remarquer plusieurs empruntes étranges formées dans le sol. Je n’avais pas le courage de suivre leurs traces. Cela devait surement être un sanglier, ou pire, un tigre. Peu importe ce que cela pouvait être, je n’avais pas peur même si je devais rester sur mes gardes. Le Soleil n’avait toujours pas fait apparition, je n’avais pas de temps à perdre, je pouvais reprendre ma route ou profiter du temps qu’il me restait pour m’entraîner. J’avais opté pour la deuxième option.
Une fois debout je me mis en place en repensant à mon idée qui m’était venue une fois que je fus aveuglé. Mon projet était de faire une technique pouvant refléter la lumière naturelle afin d’aveugler des personnes. Je ne savais pas encore comment adapter ma glace afin que tout cela soit possible
C’est en total improvisions que je m’étais mis à créer cette nouvelle technique. Je m’étais accroupi afin de pouvoir déposer ma main droite contre le sol pour l’enrober d’une fine couche de glace. Celle-ci se pulvérisa en mille et un morceaux qui commençaient à s’élever dans les airs. Chaque cristal s’envolait vers une direction hasardeuse. Je ne savais pas vraiment comment contrôler cela alors je me mis à penser de toute mes forces à une direction. Un à un, les cristaux se réunissaient en un point afin de former une sorte de mur. On pouvait apercevoir sur la glace le reflet de la Lune, il ne restait plus qu’à changer d’angle de vue pour savoir dans quel sens l’ennemi serait le plus aveuglé.
Crac
Un bruit se fit entendre dans les bois, apeuré je m’étais retourné laissant mes morceaux de glace s’effondrer au sol et se briser. Je regardais à droite et à gauche pour tenter de voir s’il y avait une personne ou un animal mais je ne voyais rien. Pourtant j’avais l’impression d’être espionné depuis un bon moment et ce sentiment d’oppression commençait à s’aggraver. J’étais sur mes gardes, les mains tendues vers l’avant et les poings fermes, j’étais prêt à me battre.
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Sortez de votre cachette, m’exclamais-je tout en bégayant (surement à cause du froid… ou de la peur)
Une minute, trois minutes, dix minutes…
Ma peur m’était peut être monté à la tête, j’avais peut être halluciné. Personne ne se montrait mais j’étais resté debout, mes pieds c’étaient encrés dans le sol telles les racines d’un arbre. Le temps passait, le sommeil apparaissait sur mon visage : mes paupières ne résistaient plus, elles se fermaient automatiquement.