Finalement... Retour ! [ Hayabuza ]

Une journée c'était passée après le massacre de masse des mercenaires. Cette fois ci, j'étais réellement à Kiri mais j'avais pris la décision auparavant de me livrer corps et âme à une petite taverne dont j'avais l'habitude d'aller autrefois. Un sourire éclata sur mes lèvres lorsque je vis que même le dirigeant n'arrivais pas à me reconnaitre. Je commandais alors quelques verres en toute tranquillité. Après quelques heures et quelques bouteilles descendues à grande vitesse, le dirigeant avait enfin réussi à me reconnaitre. Après tout, il n'existait pas grand monde capable de boire aussi intensément que moi dans le monde. Je savais qu'il fallait que je fasse un rapport à Hayabuza mais, j'en avais aussi déduis que les deux shinobis chargés de me surveiller avaient déjà fait leurs rapports depuis bien longtemps. Le mien pouvait alors en conséquence attendre quelques heures. Lorsque je sortais du bar, j'étais emplis d'une seule ivresse. Pas l'ivresse habituelle mais celle des souvenirs. Une certaine nostalgie me prit au dépourvue ce qui avait pour effet de ralentir ma démarche vers le bureau du Mizukage pour apprécier pleinement la traversée. Je contemplais sous un œil nouveau Kiri et je n'avais jamais été aussi heureuse d'être à Kiri de ma vie.

Je passais deux gamins qui se mirent à parler sur mon sujet à ma vue. Je ne fis mine de rien mais j'écoutais leurs conversations avec grand intérêt.

- Hey ! Tu as vu !? C'est l’héroïne qui a tué plusieurs mercenaires pour nous protéger ! J'ai pu entendre ça dans la rue hier et j'en suis sur que c'est elle car elle transporte toujours une bouteille de saké sur elle.  

Je mis pas mal de temps avant d'assimiler que les propos que tenait le gamin était des propos d'admiration envers ma personne. Apparemment, plusieurs citoyens avaient du voir la scène sans que je puisse m'en rendre compte et avaient rapporté cette rumeur qui n'était pas vraiment fausse en somme.

Je me dirigeais alors vers la tour du Mizukage d'un pas plus pressé. Je voulais savoir ce qu'il avait prévu pour moi même si au fond je savais qu'il ne pouvait pas me refuser l'accès à Kiri dans tous les cas. Même si il m'avait jugé indigne de combattre de nouveau sous l'étendard de Kiri, il me restait toujours la possibilité de ré-habiter dans mon ancienne maison et de vivre paisiblement. Cette fois ci la tour menant au bureau du Mizukage était beaucoup mieux gardée que la dernier fois ou j'y avais trouvé accès sans grand soucis. Les shinobis ayant surement vent de mon retour me firent un sourire et me laissèrent passer sans aucune hésitation. Je toquais alors à la porte du bureau et je pus entendre la voix du mizukage m'invitant à entrer. Lâchant un dernier soupire, j'entrais alors dans le bureau de la manière la moins fracassante possible.

Je me plantais alors sur mes pieds devant lui avec une posture droite et je commençais alors à parler :

- J'ai fais ce que tu m'as demandé Hayabuza. J'ai tué mes deux milles mercenaires. J'ai du prendre un jour pour faire mon rapport car il fallait que je me remette dans la chose. Maintenant que j'ai fais ma part du contrat, j’attends avec impatience que tu remplisses la tienne.

Mon discours pouvait sembler irrespectueux de la bouche d'un autre mais, venant de la mienne, c'était une grande preuve de respect. Si je retournais à Kiri, il allait être alors mon supérieure mais néanmoins, ce n'était pas à cause de cela que j'allais perdre mon franc parlé. Hayabuza en s'engageant à me reprendre venait aussi de s'engager à me supporter. Un certain rire éclata dans ma tête ce qui avait pour conséquence de faire apparaitre un sourire sur mon visage.

L'ambiance était beaucoup plus détendue que la première fois ou j'avais franchi se bureau. Désormais, c'était moi qui venait récupérer une chose qui m'appartenait de droit et dans ce fait, j'étais en position de force face à Hayabuza. Je n'avais pas imaginé le fait qu'il pouvait me trahir, Hayabuza n'était pas ce genre de type, enfin du moins je l'esperais au plus profond de moi même. Je lui décochais quelques regards en attendant sa réaction à mes paroles et un sourire se figeait sur le visage du Mizukage. Il croisait les bras en me regardant et je pouvais apercevoir un éclat de nostalgie dans ses yeux. Ma façon de lui parler avait du lui remémorer quelques lointains souvenirs aux temps ou il n'était ni plus ni moins qu'un shinobi parmi tant d'autres.


-Reiko...Reiko...Reiko, tu es la première personne qui ma tutoyé depuis des mois déjà. Tu sais, toute ces petites choses me manque, partir en mission, combattre, boire en verre avec des personnes comme des amis. Mais dans mon statut, tout le monde te vouvoie, même les vieux. Enfin, tu n’ai pas venu ici pour que je te raconte ma petite vie.

Pour le coup j'étais totalement d'accord avec lui ce qui risquait de ne pas se produire souvent. J'étais là pour recevoir mon dû et pas écouter sa vie monotone et si ennuyante comme il semblait l'admettre. Néanmoins, je lachais quand même une petite pensée pour Hayabuza, ce priver de tous ces petits plaisirs de la vie ne devait pas être qu'une partie de plaisir. Si j'avais été à sa place, j'ignorais si j'aurais pu supporter cela bien qu'au fond, je savais qu'être kage n'aurait en rien changé à mes habitudes ancrées. J'étais cependant, content de voir que mes paroles ne l'avait aucunement offensé bien qu'à vrai dire je m'en fichais quelques peu, je n'étais pas là pour apporter de nouvelles tension entre Hayabuza et moi.

Il se mit alors à me tendre un bandeau que je n'avais plus porté depuis des mois. Ce qui pouvait n'être qu'un simple bandeau aux yeux de tous était pour moi, la seconde chance qui s'offrait à moi. Il me posa le bandeau aux creux de ma main avec un sourire aux lèvres et des yeux qui n'avaient aucun regrets en leurs seins. Un déluge d'émotion déferlait dans ma tête mais je n'en montrais rien, je devais rester digne devant Hayabuza. Il m'interpella alors une dernière fois :

-Reiko Yuzu....bienvenue chez toi !


Il fit quelques pas en arrière et resta gravé devant moi. Je le regardais à mon tour avec un regard emplis de gratitude. Revigorée par cette nouvelle et mon retour désormais officiel aux seins de ce village, je ne voulais pas étendre plus longtemps ce moment et risquer de le gâcher. Je remerciais alors Hayabuza d'un regard et je posais alors une bouteille de saké sur sa table avant de m'en aller.

-Tu ne peux peut être plus boire avec des amis, mais aux moins cette bouteille te rappellera des souvenirs.

Je partis alors sans attendre une réaction de sa part, en pensant que cette journée serait une des journée les plus marquantes de ma vie !