Les voies ne sont pas impénétrables-21 [Just before the war]
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Sujet: Les voies ne sont pas impénétrables-21 [Just before the war] Dim 9 Mar - 12:49
~Les voies ne sont pas impénétrables~
Ambiance:
Assis sur mon lit en train de bander mes bras ainsi que mes mollets, j’avais préparé la veille mon artillerie shinobi. Un claquement léger frappa les fenêtres de ma chambre, comme un oiseau qui s’échoue lamentablement sur le vitrage. Je sais sans même relever les yeux que Kareha m’attend dehors comme prévu, je tourne le dos une dernière fois à l’extérieur. Je balaie ma chambre du regard, je n’ai rien oublié semble-t-il. Je me lève puis attrape ma toge sombre posé sur ma chaise, je l’enfile puis ouvre la fenêtre, Kareha était planté à l’envers juste devant moi, tête en bas. Il tapota son masque de l’index, j’avais oublié mon masque. Une fois enfilé, le carreau fermé et les esprits débarrassés de toutes inutilités, nos ombres s’évaporent de la nature.
Je comptais les jours depuis mon intégration au jingi, c’était le douzième aujourd’hui. Peu à peu, je prenais mes marques et commençaient à faire étouffer une ou deux railleries. Ce ne sont pas des débuts sociaux parfaits, je suis très contesté, sûrement jalousé aussi pour mon entrée si précoce dans l’unité spéciale. Aujourd’hui, Kareha Sama et moi devions préparer une guerre ; oui une guerre. Iwa allait affronter Suna, le village caché du sable. Nous devions établir un plan, examiner les forces et dynamiques adverses.
Nous empruntons les grandes portes pour sortir, les gardes ne remarquèrent pas notre départ. Si nous nous faisions attaqué, dans quelle panade serions-nous avec cette sécurité si faible ? Je ferais quelque chose pour cela un jour, créer des barrières pour tout le village, des barrières puissantes et invisibles. Je suis un peu rêveur sur le coup mais Kareha fouetta d’un coup sec l’arrière de mon crâne, la concentration. C’était son maître mot, son nindo même m’avait-il confié hier lors de notre surveillance, nous étions chargé de la surveillance d’un ambassadeur du seigneur féodal du pays de la terre. Mais cela n’a pas énorme importance dans le fil de l’histoire, je dois vivre au présent et le présent est aussi laid que la vie. La guerre pointe le bout de son nez et bientôt, son corps entier fera frémir la vie des shinobis et trembler la terre toute entière. Et moi, jeune shinobi à peine adolescent, je dois choisir un plan et décider de comment les morts tueront les morts avant d’eux même devenir réellement mort. La vie nous brise, saleté.
-Réveille-toi Akira, nous passons les villages neutres.
Les villages neutres, autrement dit, il fallait ouvrir l’œil car c’est une zone apprécié des renégats et autres bandits plus ou moins forts. Je me saisis d’un kunaï dans ma sacoche, je passe le regard à droite, puis à gauche. Tout parait mort ici, avec de l’optimisme on aurait pu dire que la nature dormait avant la grande guerre. Je pense que tout le monde à fuit avant que notre égoïsme ne prenne le pas, nous n’avions pas le droit de jouer avec les vies, insignifiantes ou non.
-Ici, si il n’y a personne ici et surtout pas Suna, alors c’est ici que nous devons poser la garde.
Il tourne la tête derrière son masque, je ne distingue pas ses yeux des trous noirs leur permettant de voir. J’ai suscité son attention, au moins. Il posa sa main sur sa hanche puis cacha le haut de son visage de la lumière à la fois éclatante et grisâtre traversant les nuages.
-Ils viennent du pays du vent ? Comme son nom l’indique, il y a énormément de tempêtes là-bas. A la frontière avec le territoire de Kaze no kuni, il faudra mettre une énorme réserve de manieur de Katon. Pour savoir exactement où l’ennemi est, le shôton d’un Ryuka senseur fera l’affaire. Je n’ai pas la capacité de le faire mais un des miens pourra visualiser sur une énorme zone les mouvements ennemis, il faudra préparer le terrain avec du bakuton.
Il continue d’inspecter les alentours derrière son masque d’oiseau, je sais comment il fonctionne, enfin je commence à m’adapter à ses façons d’être. Malgré ses airs inactifs, il a très bien compris le message. Au moins, personne ne sait trop ce qu’il pense et tant mieux. Je m’agrippe aux lanières de mon sac à dos puis reprend la route d’un pas décidé. Il m’emboîte le pas sans un mot. Nous marchons droit devant nous dans un désert rocheux interminable, la pluie s’invite parfois puis s’en va comme une voleuse. Mais la grisaille, elle, ne disparaît pas. Elle nous colle à la peau, ou plutôt colle aux terres de cette contrée mal-aimée par la paix. Dans mon élan, je fus coupé par la main de Kareha nette et précise sans même qu’il ne me regarde. C’est mauvais signe, des ennemis sont proches de notre position. Car oui, mon acolyte chez le Jingi est un ninja senseur. Il est aussi capable naturellement de voir à plus de dix kilomètres devant lui de par son dojutsu. On l’appelle « L’aigle » à Iwa, enfin au Jingi seulement.
Je resserre mon poing autour de mon arme, j’abaisse instinctivement mes épaules puis mon corps. Plisse mes yeux puis chuchote sans même être proche d’un autre homme que Kareha :
-Je m’en occupe, suis moi dans deux minutes.
Je commence à haleter le rythme, je commence enfin à trottiner. J’active le signe du tigre afin de percevoir les forces environnantes non loin à l’aide de mon shôton. Oui, saletés, ils sont droits devant moi. J’accélère encore, la brume s’épaissit autour de moi, de pire en pire. J’effectue quelques mûdras puis souffle droit sous mes pieds.
-Souffle Divin !
Je me soulève du sol sous la pression du fûton, la brume s’écarte de moi dans un rayon de deux mètres. Elle continue de fuir grâce à mon jutsu, je distingue enfin une première masse. Ils portent les vêtements de shinobis, mais je ne sais de quel village ils sont. Je n’attends pas leur réaction pour me jeter sur eux depuis les airs, kunaïs en mains. Mon jutsu me propulse en l’air droit sur le dos de mon premier adversaire, un coup de fer dans son dos, juste de quoi le blesser. En appui sur l’inférieur dorsal de mon adversaire, je pousse sur mes chevilles avant d’asséner un coup de pied dans la figure de l’un tout en fourchant de mon kunaï l’aine du troisième. Majestueux tel un faucon entre mes trois victimes, la quatrième ne saurait tarder. Il m’assène un coup, trop tard, il bute sur le cristal. Je m’empare de tout son bras puis tout son corps en quelques secondes grâce au cristal. Seule sa bouche peut encore s’estimer heureuse de ne pas être engloutie par le shôton. Je détache le cristal de la partie visée de mon corps dans le même temps et retombe sur mes pieds. Je me tourne vers celui qui a pris mon pied tout en détachant mon katana, je le pointe droit sur lui.
-Qui êtes-vous ?
La question était malvenue puisque je venais de leur infliger une correction sans même savoir qui j’attaquais mais il y a dans la vie des loups, et des agneaux. Il semblerait que j’ai choisi mon camp. Il ne répond pas, son regard haineux me fixe et sa mâchoire serrée témoigne de sa honte. Kareha arrive derrière nous, j’entends ses pas légers malgré tout se rapprocher. Je cristallise tout doucement la pointe de mon katana puis la développe de plus en plus rapidement et circulairement autour de la gorge du faiblard au sol. Un anneau de cristal s’est développé autour de lui depuis le bout de ma lame comme une guillotine prête à rendre son jugement.
-Tu préfères quoi ?
Je remarque à leurs habillements qu’il s’agit sûrement de sunajin mais je veux que cet insecte réponde, de sa propre bouche entaché de félonie avant même qu’elle n’ait révélée quoi que ce soit.
-N-nous sommes de Suna... Nous étions chargés d’examiner le territoire avant l’arrivée des troupes.
Pathétique, ils osent nous envoyer trois sous-fifres. Je regarde Kareha tout en maintenant mon étau autour de la vermine. Il a la main posé sur le menton à travers son masque, il réfléchit encore. Finalement, il détourne son visage vers moi puis me fait un signe de haut en bas de son index et son compagnon. Autrement dit, l’oiseau doit monter au ciel.
-Argh !!!
Sans regarder la scène macabre, j’imagine la violence avec laquelle le cristal a détruit la gorge du pauvre sunajin. Mon katana retrouve sa forme initiale puis vient retrouver sa demeure à l’aide de ma main. Je cristallise la bouche du second puis me tourne droit vers l’entrée du pays du vent, Kareha me laisse entendre les cris de ses deux dernières victimes. Sans même communiquer, nous décidons d’utiliser un henge afin de prendre l’apparence de ceux-ci. Je cristallise les corps puis les explose en petits morceaux, un meurtre presque propre si le sang n’avait pas été versé. Nous étions tout près de la frontière avec le pays du vent et les bourrasques se faisaient déjà sentir. Il fallait s’assurer d’avoir le souffle droit vers nos ennemis afin de ne pas nous punir nous-même de nos attaques de type feu. Kareha prit la parole.
Spoiler:
-Une fois les ninjutsus de type feu lancés, que proposes-tu ?
-Et si avant de lancer les jutsus, nous utilisions les flèches alliés ? Les manieurs de katon en première ligne, la seconde serait composée de tireurs lancent les projectiles avant l’offensive du feu. Une première fois pour marquer la limite, nous attendons l’offensive ennemie puis toujours dans le même angle tirons les projectiles dès que le premier groupe ennemi passe la flèche limite. Nous réitérons deux fois puis le katon se charge de la troisième salve.
-Bonne idée, faisons ainsi. Pour ma part, je propose que l’armée fonctionne en trinôme, du moins pour la première ligne qui sera la plus exposé. Les manieurs de katon seront accompagnés de soigneur ainsi que de manieur doton afin de parer un contre de suiton de l’adversaire. Une triplette comme celle-ci sera polyvalente et comblera les faiblesses de chacun.
J’acquiesce à ses mots, nous avons élaboré le plan pour les deux premières lignes. Il faut encore établir le rôle des manieurs de suiton, de futon et de raiton, ainsi que les artistes martiaux. Les combattants plus subtils comme le genjutsu ou le fuinjutsu aussi devront être placés. Je continue le dialogue.
-En quatrième ligne, il faut placer des escadrons à la façon d’une armée basique. En rectangle et avec un ordre précis : Raiton, Suiton, Genjutsu. Le taïjutsu sera rassemblé avec le reste des soigneurs en troisième ligne. Du corps à corps ainsi que des soins, une alliance qui paiera à coup sûr.
Il me dit ensuite que nous devons préparer les mouvements, je réfléchis puis me remémore tous ces livres et manuels de combats, de guerre, que j’ai lu. Je dis ensuite :
-Le quatrième escadron se scindera en deux parties, une gauche et une droite qui iront encercler le front.
Nous commençons dès lors le début de notre chemin à l’intérieur du pays du vent, en tant que « sunajin ». Au vue de notre trajet très tranquille, nous décidons d’écrire dans le rapport que traverser les pays neutres est la meilleure solution, les habitants ont tous fuit visiblement alors tout le monde trouve son compte, ou presque… Nous marchions, croisions quelques civils, des marchands aussi mais des voyageurs visiblement pas habillés comme des gens de Suna, ce village est donc fermé autant que les rumeurs le disent ? Nous commencions à sentir le vent et les tempêtes de sables légères, nos vêtements fouettés par la météo capricieuse du pays.
-Nous allons-nous poser non loin du village de Suna, en chemin il y a la sortie de celui-ci. Je connais une caverne qui nous protègera et nous donnera un point de vue correct.
De là-bas, nous pourrons observer les services militaires et économiques comme demandé par le Tsuchikage Sama. Notre stratégie était prévue pour ne pas tenir de siège mais si nous avions la chance de tomber sur un village mal protégé alors nous adapterons la stratégie pour former un siège autour des murs d’enceinte. Visiblement, peu de gens entraient du village, nous arrivions à apercevoir un ou deux shinobis partant mais rien de bien extraordinaire. C’est un village à flux très réduits, replié sur lui-même et survivant seul. L’agriculture doit sûrement être interne de façon à limiter les contacts et commerces avec autrui. Un siège ne sera pas chose facile, ce sera long et couteux, trop comme le suggère Kareha. Nous restâmes cinq nuits dans cette satanée caverne, froide et entouré de sable. La chasse nous fit survivre, en plus de nos réserves de départ. Les comptes en restaient la, le village est refermé sur lui-même et c’est le dernier emplacement propice à un siège, la guerre sera donc très certainement mobile. Les villages neutres ont bien fait de fuir, leur terre sera dévasté par la haine, le sang et les cris de douleurs. Je suis mélancolique à l’idée de chasser indirectement des innocents mais comme je l’ai appris, le village passe avant tout. C’est ainsi que le monde shinobi se fait.
Sur le chemin du retour, nous reprîmes la forme des sunajins. En passant par le pays du feu puis celui de la pluie, je commençais tout juste à avoir mal aux pieds après tant de route. Kareha avait rédigé tout le rapport lui-même lors de notre dernière nuit dans la caverne du pays du vent. Nous nous étions mis d’accord sur le plan, le schéma proposé et les déplacements minimes. Le reste, ce sera au Tsuchikage de s’en occuper, nous espérons sans vraiment le dire que notre travail sera recnnu et servira pour la guerre, que Iwa sorte victorieux de tous ses affrontements…
Rapport:
Kareha a écrit:
Les voies ne sont pas impénétrables-21 [Just before the war]