Un jutsu innatendu

Je rentre de l’entraînement et tombe sur un bout de papier en rentrant, alors que je défaisais mes bandages dans ma chambre, j’étais tombé par hasard sur mes écritures. C’était il y a déjà deux ans, je relis les lignes improvisées de mon enfance tombant dans la nostalgie, un sourire dessina mes lèvres.
C’était un jour froid d’hiver, au sortir d’une dispute avec mon père je partis m’entraîner sans but précis. C’est aujourd’hui que commencèrent à retentir en moi les voix, ou plutôt la voix. Je me sentais accompagné d’une noirceur nouvelle, elle prenait mon esprit à la gorge en même temps que mon cœur. Sa noirceur m’intriguait et me faisait peur à la fois. Ce jour-là, je m’étais disputé avec mon paternel à propos du clan, il voulait que j’entre dans l’unité scientifique des Ryuka. Avec du recul, c’était une proposition intéressante mais un gosse de onze ans n’avait aucun intérêt la dedans, ou plutôt ne voyait pas l’intérêt énorme que cela comporte. Mais tout a changé et aujourd’hui, je suis le plus fort De mon clan après Ashiro Sama. Je me souviens de cette journée comme une chance inouïe, j’avais développé une technique extrêmement redoutable très tôt et sans le vouloir.
Arrivé au terrain d’entraînement, la rage guidait mes gestes et mon esprit tout entier. En voulant rassembler l’intégralité du shôton en une seule sphère, mon kekkei s’est révélé à moi comme un don surnaturel. Chaque poussière engloutit la sphère pour créer une bulle presque invisible, cette technique était tout simplement au-delà de mon niveau. Je pouvais atomiser la zone en question, je me sentais plus vigoureux et imaginait toutes les données à prendre en compte pour un non Ryuka.
C’est alors qu’arrivèrent deux amis Iwajins, ils semblaient heureux dans leur monde à eux. A l’époque, je n’étais encore qu’un monstre aux yeux de tous. Aujourd’hui, un peu de changement s’est installé mais je me souviens encre de cette époque traumatisante pour moi. C’est aussi à ce moment que j’ai compris que j’étais dangereux, mes pulsions meurtrières naquirent tout simplement. Je voyais en eux le bonheur que je ne connaissais pas, je voyais en eux l’existence paisible inconnue à mes yeux. Ils avaient sûrement des pères bons, eux. Alors j’approchai d’eux puis les saluèrent, voulant juste un peu de compagnie mais secrètement, j’étais jaloux tout simplement. L’un deux rit lorsque je m’approchai, je n’étais pas encore craint. Et eux, étaient des chuunin expérimenté d’au moins seize ans. Je fus pris d’une sordide envie de le tuer, comme ça, d’un coup.
Ma technique se déchaîna sous mon courroux, mon contrôle du shôton s’avérait ultra perfectionné, étrangement. Je vis sous mes yeux deux imbéciles étouffer, il me suppliait d’arrêter mais n’écoutant que la haine, je continuai. Alors que nous approchions de la minute dans la torture, je relâchai mon étreinte cristalline, j’avais d’autres ambitions que tuer des vermines comme eux ce jour. Finalement, cette technique devint mon fer de lance, de façon totalement imprévisible. Je froissai le papier puis le jetai dans la poubelle tout en le cristallisant. Le passé doit rester derrière nous tous, moi le premier.
Tournant le dos à mon passé, je sortis de ma chambre puis sourit.