Maîtrise ta flamme ! Partie 1

Non, je ne suis pas un homme facile à cerner, pas que je sois dérangé, secret, introverti seulement mes principes font ce que je suis. Je veux vivre normalement dans le respect et la félicité, travailler mon art, élargir indéfiniment mes connaissances et faire comprendre aux personnes autour de moi, que si on parvient à se comprendre soi-même alors notre jugement sur les autres ne sera pas entaché par des pensées noires. Bien qu'il soit aisé de ne pas le faire si l'on est en paix, il s'avère parfois utile de forcer ce jugement afin de compenser la volonté de comprendre par une vision honnête des autres. C'est une observation nécessaire. Utile dans la vie de tous les jours, en mission, temps de guerre, je l'utilise même lors de mes entrainements et le développement de mon art.

Et cet hiver, la neige qui recouvrait nos monts et notre demeure perchée dans ses hauteurs. Je rentrais dans ma dix-septième année et mon père adoptif m'avait enfin reconnu suffisamment responsable pour m'enseigner les secrets de l'Oukashou, maîtriser par certains Eisen-nin expérimentés et responsables de leurs actes. Il faut savoir juger et pas abuser lorsqu'on l'utilise, ce coup peut tuer sans difficulté et nécessite donc une sage pratique...

- Aujourd'hui, fils, nous allons travailler ton Iroujutsu, depuis des années nous développons la maîtrise de ton chakra. Tu connais parfaitement le corps humain. Ainsi tu peux aisément visualiser chacun de tes coups. Oui, ce jutsu ci demande également un bon Taïjutsu pour le rendre efficace, et c'est sur ce point que tu excelles. Ton Art Sokushi serait reconnu par mes prédécesseurs.

- Je vous remercie père, je mériterai votre confiance en faisant des choix justes, conservant l'humilité que vous m'avez transmise.

- J'ai confiance en toi Nadashin, un jour tu seras le dernier Kageryu et tu deviendras alors son chef. Peut-être fondera tu une famille... Mais à ces heures, tu dois devenir plus fort, inébranlable. Et tu dois te maîtriser dans chacun de tes gestes, pour contrôler sa puissance. L'Oukashu te demandera de concentrer ton chakra pour ensuite le libérer au contact de ton adversaire.

J'étais Une nouvelle fois prêt à concentrer mes efforts sur cette nouvelle technique, je ne le prenais pas comme un jeu, mais comme ma passion, mon Art. J'étais ravi de pouvoir le développer, compléter la polyvalence de mes compétences. Chaque palier passé dans mon apprentissage m'a permis de comprendre ce que je suis et surtout ce que je veux être. Comme tous les jours je me présente devant mon ami et partenaire en bois exotiques que m'avait fabriqués mon père dès mon recueillement. Mes pas s’enfonçaient dans l'épais lit de neige, mais j'y étais habitué car chaque année elle nous revenait.Je me concentrais sur mon camarade, visualisant l'endroit où je souhaite le frapper. Au fur et à mesure du temps passé à m'exercer, j'ai développé une méthode efficace. Tout d'abord se concentrer, imaginer son chakra, et le concentrer sous pression. Le jutsu était à m'a portée et père le savait, je comprenais cependant qu'il ait attendu.

Citation :

Les ninjas experts médicaux peuvent concentrer et relâcher leur chakra en un point précis, ce qui rend les coup dévastateurs.

...Plusieurs semaines plus tard, je maitrisais cette technique. Mais je devais la perfectionner encore et encore pour affronter mon senseï, mon père. Il m'avait régulièrement demander de l'attaquer pour voir mon évolution. De simples test de force, des test d'anticipation, des combats qu'il orientait selon ses désirs, tel est l'Art Kageryu, il dominait le terrain et jouait avec moi, conservant ainsi son initiative(1). Mais j'avais toujours fait de mon mieux, mêmes dans mes plus jeunes années à ses côtés. Il avait cru en moi, et j’honorerai sa mémoire. Mais pour notre affrontement, je lui réserverai une surprise à laquelle il ne s'attendra pas, Une idée me trotte dans la tête et je veux lui prouver qu'il a raison de me faire confiance ! Je me promet à moi même, sur mes principes, mes idées que je vais me démonter pour lui montrer le niveau de MON Art  Il sera fier de moi.


*(1)Dans le jeu de Go, jeu de stratégie célèbre et rependue encore de nos jours. On appelle Sente le fait d'avoir l’initiative, qui permet de choisir ce que l'on souhaite faire et obliger l'adversaire à répondre à nos coups. Plus la partie est longue plus le Sente passe d'un joueur à l'autre. Il est important de savoir se protéger plutôt que de coller son ennemis et créer des faiblesses.

Maîtrise ta flamme ! Grapple no jin'tai ;

Je me baladais un peu plus haut dans la montagne de plus en plus enneigée, cherchant l'inspiration dans l'air pur et dans la plénitude de ces moments. Il y avait beaucoup moins d'agitation animale à cette période de l'année, tous s'étaient réfugié dans de petits endroits du mont à l'abri des intempéries et du froid glacial, se réchauffant les uns les autres. Les arbres des sommets étaient robustes, résistaient aux températures les moins inconfortables, avoisinant les moins trente-cinq degrés aux quarante cinq degrés à l'ombre. Mais le pire restait l'éblouissant fracas lumineux d'hiver. Les rayons puissants du soleil, reflétaient comme jamais sur nos façades blanches immaculées. La température remontait violemment mais la neige endurait aisément cette provocation. Au pays de la Terre, nous sommes solides et ne lâchons rien. Nous entrainons notre esprit pour faire face au destin avec Force et Honneur(1).

Après avoir unifié mes efforts pour l'apprentissage de l'Oukashou, je m'étais décidé à venir m'entrainer sur des terrains moins praticables. Depuis de longues années déjà mon père avait pratiqué de manière expérimentale du Juunan' no Kawa ka Zouki (2). Je m'amusais à frapper mon homme de bois à distance grâce à cela et a courir plus vite grâce à de plus longs pas. À saisir un livre à la dernière étagère de nos bibliothèques ou cueillir un fruit à peine trop haut. Mais cet après-midi-là, je comptais m'exercer à me déplacer de branches en branches. M'accrocher à tout et n importe quoi pour jouer de mon élasticité et me déplacer vraiment, vraiment plus rapidement. J'imaginais frapper mon adversaire en profitant de la force naturelle de ce mouvement. Je n'avais jamais eu de mal à faire cela, le vertige ne m’atteignait pas et la douleur non plus. Si je venais à me blesser durant l'entrainement, je saurais me soigner.

Puis me vint une idée, plutôt que de relâcher la pression vers mon point d'accroche, je pourrais essayer de faire le contraire mais à une échelle aussi importante. Comme à l'image du livre ou du fruit, je pourrais user de ma force et de mon Taijutsu pour déplacer des corps plus imposant, comme un homme, un rocher ou pourquoi pas déraciner une arbre si j'use de mon Sokushi. Je commençais à user de cette force sur divers petits rochers que je parvenais à envoyer très loin en effectuant une rotation sur moi même au moment ou l'objet revient. Je visais un arbre au tronc robuste, énorme, âgé de centaines d'années. Le petit bloc de pierre pas plus gros qu'une chaise se fracassa dessus. Je finissais la journée à m'entrainer à déplacer ces poids, pour tester les possibilités que me procurait ma force. Je répétais ceci pendant plusieurs jours, améliorant ma précision, l'analyse de la situation afin de savoir ou je peux m'accrocher, ce que je peux déplacer...

Je m'entraines à tourner sur moi même vrillant mes ligaments, muscles autour de mes os. Les étirant sans problème. Tel une roue voulant percuter mon ennemie plus vite que jamais. Je me déroulais dans l'espoir de briser. J’exerçais mon  lancer des kunais durant mon entrainement afin de ne pas perdre la moindre finesse dans mes gestes. Notre clan était méticuleux, soigné et direct. Avec dextérité, nous usons de notre savoir. C'est une des raisons pour laquelle les Kageryu l'on mis à profit comme exécuteur d'Iwa il y a très longtemps, mais bien plus discrets ces dernières décennies. Les hommes de ce clan étaient tous de nature solitaire, perfectionnistes et dévoués. Ne leur laissant que peu de temps pour développer leur descendance. Après tout, il n'avaient pas pour objectif de divulguer nos arcanes... Chaque nouvelle technique que j'apprenais, je décidais de ne pas m'arrêter jusqu'à complète maîtrise. Reproduisant son exécution dans diverses situations, les mélangeant habilement à ce que je sais déjà faire...

Le qui me plus avec cette session d'entrainement en solitaire, ce ne fut pas les frisson des dangers que je prenais. Mais le fait qu'elle me soit propre. De mon cru.

Citation :

Nom japonais : Grapple no jin'tai ;
Nom français : Grappin corporel ;
Pré-requis : Être Nadashin S.Kageryu.
Description : Grâce à l'élasticité de mon corps, je m'accroche à distance pour me propulser vers ma prise, ou alors ramener celle ci.
Je peux cependant m'accrocher à un élément du décor, ou à une personne.
A signaler : La distance régie la capacité d'esquive, la différence de niveau aussi.

Une fois en main les clés de cet entrainement, je décidais de lui donner son nom, je l’appelais mon Grapple no jin'tai. Après tout, cette expérience de mon enfance devait bien avoir un but. Sinon pourquoi faire ? Bien des question m'étaient sans réponse et le resteront peut être. Le combat annoncé par mon père s'approchait de jour en jour, deux petites semaines séparaient le présent du jour J. Je me fixais comme objectif d'approfondir encore un peu plus mon Art. Chaque combat contre Masutatsu me paraissait comme une aubaine, un cadeau de sa part qui me permettait de m'évaluer et progresser. Plus jeune j'avais peur de le décevoir, mais à l'aube de mes dix sept ans, je parvenais à repousser la pression de ses ambitions. Aussi bien que je pouvais maîtriser les miennes.

Les dernières années avant sa disparition furent une source de savoir pour moi, de là haut, j'espère qu'il me voit user du savoir puiser dans sa personne. A son image. Il était mon idole, mon exemple...



*(1) Clin d’œil à Maximus Desimus Meridius, dans le film Gladiator.
*(2) Consiste à augmenter considérablement l'élasticité de notre corps via injection régulière d'importantes doses de Fibroblast.

Maîtrise ta flamme ! Jouka no Tainai ka Kokoro ;

Mon père maîtrisait les poisons comme personne, son Taïjutsu était efficace et son Iroujutsu reconnu, mais se n'étaient pas là ses seuls talents, ce shinobis complet, aguerri aimait également user de petites illusions contre moi. Il était polyvalent, les années lui avaient permis de devenir une pointure, non le meilleur des Kageryu, mais un très bon pédagogue et ce fut la mon aubaine. Il disait que pour commencer à m'entraîner contre un Genjutsu, je devais comprendre la réalité. Pour guérir de tous poisons mes connaissances en médecine devaient être avancées. Je travaillais dans ce sens. Depuis tout petit je ne laissais pas de place au hasard et je décidais d'aller plus loin dans mon apprentissage, je me rappelle avoir mis en place mon premier poison. La synthèse de cellules incompatibles et dont la progression était rapide. Ce qui m'avait permis de créer l'Apoptoxine, une drogue reproduisant l'effet d'apoptose, soit l'auto-destruction des cellules. [ à venir dans journal d'un artiste martial. ]

Mais je reviendrai sur cet entrainement un peu plus tard. Pour le moment, j'ai un autre souvenir en tête, celui de parvenir à maîtriser une arcane de mon clan. La très délicate  Jouka no Tainai ka Kokoro....
Ce jutsu ne tolérait aucunement la médiocrité de son utilisateur, étant accessibles aux meilleurs Eisen-nin de l'histoire Kageryu. Il me fallu redoubler de concentration et d'efforts pour le faire mien. Mais il en allait également de l'honneur du nom que l'on m'avait transmis... A ce moment là, je ne connaissais pas encore la première marche de la vérité à mon sujet. Et mon esprit n'était pas troublé par tant d'interrogations. J'avais en tête d'être un shinobi médecin digne de ce nom. Qu'aucun mal être ne me résiste. Là était mon rêve d'un expert en Iroujutsu. Que personne ne reparte sans soins approprier. Mais pas que d'un point de vue routinier, être compétent en combat était obligatoire. Depuis le décès de mon paternel, le sceau apposé sur les arcanes répertoriés destiné à les sceller s'était brisé et leur accès m'était donc complet. Celui-ci était surement celui auquel pensait Masutatsu. Il me l'aurait à coup sur enseigner si il m'avait, je l'espérais, un jour juger capable de m'en servir avec détachement et parcimonie...

Le contenu du rouleau était vaste, compliqué et réservé à un lecteur connaisseur, un cercle très restreint d'individus avaient pu le lire. Encore mois avaient réussi à en faire quelque chose. Pour quelle raison ce jutsu est si compliquer à maîtriser, même pour un vieux maître Irou'? Simplement parce qu'il nécessite un corps d'acier, un résistance hors norme, soit être également un expert en Taïjutsu. Les Kageryu avaient depuis toujours exceller dans cette branche. Mais seuls les meilleurs étaient à la hauteur des plus puissants Arcanes de notre Art. L'art de vie et de mort via contrôle cellulaire. Le principe étant que celui qui peut tuer doit savoir également guérir. Nous usons de nos compétences pour rendre mortel notre voix martiale. Nous avions pour habitude de garder un souvenir de chacun des maîtres de ma famille.  


C'est sous l’œil de mon père, qui dominait le mur de son portrait que j'avais façonner selon mes encore récents souvenirs, qu'assidument j'étudiais. Je devais, comme pour chaque pratique médicinale, visualiser le mal à guérir. Et c'est pour cette raison que je devais connaître le reste. Même une maladie, un poison, un genjutsu inconnu, peut être détecter si on parvient à différencier ce qui est habituel de ce qui ne l'est pas. J'activais mon Sokushi no jutsu, non il ne s'agissait pas vraiment d'une technique mais plutôt d'un pseudo-mode, fruit de ma concentration, de la communion la plus intimiste avec moi même. La culture Kageryu repose sur la spiritualité et l'efficacité, il y a pas de 'hiérarchie' sociale au sein de notre histoire, hormis le respect envers les autres.
Une citation accroché au mur opposé de celui qui accueillait, le perçant regard de nos maîtres disait :

"Si l’esprit de gratitude d’un sampai(1) envers un kohai(2) s’exprime par cette seule pensée « Merci, de m’avoir permis de bien travailler aujourd’hui », le kohai sera heureux ; de même si le débutant remercie son ainé de son enseignement, celui-ci sera content. Il est grotesque d’avoir à dire « Respectez-moi car je suis votre sampai ».
Le respect envers celui-ci ne doit pas être provoqué, le cadet (dans son art ) doit tout naturellement avoir envie de respecter le sampai. Ce dernier lui, prend soin du kohai car il occupe la place qui est la sienne et mérite par là que l’on s’occupe de lui."

Voilà une juste image des relations qui devraient unir tout artiste martial. Et c'est en suivant ce chemin que je continuais de progresser. Bien qu'à présent je sois seul. Le souvenir était suffisant à faire plier de respect n'importe quel bougre de ce monde. L'homme qui atteint la sagesse et quitte la terre pour rejoindre les cieux dans la béatitude, la félicité suprême, inculque de par sa disparition, la voie à suivre au reste du monde. J'effectuais le salut traditionnel. Puis pendant de longues nuits, journées je ne m'arrêtais de m'exercer. Je crois que là est ma force ! Ma volonté est inébranlable et c'est bien pour cela que Masutatsu m'avais appris l'humilité.

Je m’exerçais en m'injectant divers poisons de mes connaissances de plus en plus dangereux dans l'organisme, le faite de ne pas ressentir la douleur me laissait plus de temps pour tenter de me soigner. Mais ce jutsu consommait pas mal de mon chakra. Et son utilisation m'était limitée. Il me fallu plusieurs semaines pour parvenir à en maîtriser la base. Mais il serait vraiment difficile de l'utiliser le moment venu, alors je devrai jouer de toutes les ficelles de mon art.

Citation :

Nom Japonais : Jouka no Tainai ka Kokoro
Nom français : Épuration du corps et de l'esprit
Prérequis : Clan Kageryu,  ( Iroujutsu + Sokushi no Jutsu )
Description : Guéri la personne en contact avec la paume de main de l'utilisateur de toutes altération. Poison, Genjutsu, Autre handicap physique ou mental de même rang ou inférieur, voir supérieur selon quantité utilisé de chakra. La Purification s'effectue via un grand coup de paume rotatif balayant le corps d'une vague de chakra médical. L'onde de choc provoqué par le Teisho ( coup de paume ) se manifeste via un scanner du corps. Nécessite une grande quantité de chakra médical selon le rang de blessure. ( 10% pour Genjutsu et autres altérations de rang D et C - 20% pour les rang B et A 25% pour les rang S ) Peux vider un adversaire d'effet d'une drogue ou autre.
A Signaler : Attention, ce jutsu demande pas mal de chakra et peux brûler l'utilisateur si corps pas assez solide  Peux être tenté sans la maîtrise du Sokushi no jutsu ou d'une capacité physique importante aux risque et périls de ninja médecin qui l'utilise.
Exemple pour illustrer la technique : (facultatif)