Cela faisait 10 mois que Sachi n'était pas sortie en mission. Il faut dire qu’entre l'attaque de Kiri et le combat contre les frère Chikayo, Sachi avait accumulé les convalescences. Mais elle n'avait pas été inactive pour autant. Pendant ce laps de temps, elle avait fait sa rééducation en prenant la place de légiste et en formant l’un des médecins de l’hôpital à ce métier. Ce pauvre bougre était dégoutté de devoir écouter et suivre les enseignements d’une jeune fille qui était de 30 ans sa cadette, mais cela faisait plaisir à Sachi.
Ce qu'elle écrivait en ce moment était les événement qui ce déroulèrent juste après l’attaque de Kiri:
La jeune Kunoishi avait du mal à retrouver les pleines capacités de sa main endommagée. Pour rétablir l’agilité des muscles, nerfs et tendons, Sachi avait temporairement abandonné la lecture pour se concentré sur l’écriture. Elle écrivait ses mémoires. Oui ils seraient plutôt courts, mais personne ne serait intéressé pour les lire, de toute façon.
Après la bataille contre les Chikayos , Sachi avait insisté pour partir en mission de reconnaissance pour repérer les dégâts causés par sa technique. Étant encore en pleine convalescence, elle ralentissait le groupe. Ce qui causa une certaine exaspération chez les autres membres de l’équipe. Ils mirent deux fois plus de temps à atteindre le premier village ravagé. Les traces étaient encore un peu fraîches malgré le temps. Ce village avait été celui attaqué en dernier. Rien d’intéressant : les chiens sauvages et les rats pillaient les réserves de nourriture et il n’y avait plus rien. en tout cas, rien d’intéressant.
La route du petit groupe se poursuivit plusieurs jours durant. La lenteur de Sachi n’était pas la seule chose qui n’allait pas pour elle. Il y avait aussi ce qu’elle s’infligeait. Elle se forçait à contempler les dégâts causés de sa faute. Les arbres arrachés et les maisons détruites n’étaient rien. Mais elle savait que des êtres humains vivaient ici. Elle avait autopsié une bonne partie des corps, autant des cadavres de civiles que des Kirijin mort cette nuit là. Autant qu’elle traversait les différents villages attaqués pour grossir l’armée des morts, une question résonnait dans son crâne. Le qu’elle des cadavres vivait ici. Lequel des enfants transformé en arme, jouait sur cette balançoire. Combien d’entre eux avaient essayé de lutter avant d’être déchiqueté par d’autres villageois qui avaient subi le même sort. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait mal. Son âme la faisait souffrir. Ce n’était pas la même souffrance que le jour où son père était mort. Ce n‘était pas la même honte que le jour où elle échoua à l’examen des Chunin. Non cette sensation, que le fond de son être l’étreignait, lui donnait envie de crier, lui donner une nausée douloureuse. Mais rien de tout cela ne paressait. Elle cachait ses sentiments, gardait cette douleur qu’elle s’infligerait pour elle. Mais tout cela n’était rien comparé à ce qui allait suivre.
A l’approche du Quatrième village. Une odeur pestilentielle grandissait à mesure que les Ninjas remontaient la piste de l’armée des morts. L’odeur des charognes en train de pourrir.
-Y dois y avoir des animaux morts dans le coin.
-Pas que.Les ninjas se retournèrent vers Sachi l’air étonné.
-Je pense que nous nous rapprochons du point de départ de Shigeki.Et elle avait raison.
Arrivés au village, ils purent voir que dans tout les alentours les charognards dévoraient des restes d’animaux, d’humains, des entrailles aux membres, tous en décomposition. L’odeur était horrible, plusieurs Ninjas rendirent leur déjeuner. Et même Sachi qui était habitué à l’odeur de la mort, fut écœurée par l’odeur et même par le spectacle. On ne peut pas dire que le respect des corps l’étouffait, mais il y avait tout de même une limite. Laisser des kilos d’organes, de muscles, d'os ou autres tissus inutiles à pourrir au soleil et à la merci des charognards. C'était abominablement monstrueux.
Sachi et deux autre ninjas qui arrivaient, non sans mal, à résister à l’odeur commençaient à inspecter le village. La plupart des maisons étaient vides de toute vie et de tout indice sur la position de Botan, dernière complice de Shingeki encore en vie et en liberté.
Maison après maison, le ressentiment négatif de Sachi augmentait. Mais il atteignit son paroxysme quand elle fouilla l'une des maisons les plus reculées. Au premier abord, rien de particulier, à part que cette maison était un peu plus en désordre que les autres. Des meubles étaient même maladroitement empiler dans un coin. Sachi allait repartir, quand, elle entendit un gémissement. Sachi ce retourna étonnée. Elle resta sans bouger en faisant le moins de bruit possible. A nouveau ce gémissement ce faisait entendre. Il semblait venir d'une autre pièce, mais cette maison n'en comportait qu'une. Au troisième gémissement Sachi crût qu'il venait des meubles empilés, ou plutôt d’en dessous. Elle dégagea les meubles et trouva une trappe qui menait sans aucun doute à une cave. Elle prit tout de même des précautions en sortant un Kunaï, puis elle ouvrit la trappe.
Sachi resta pantoise. Une trentaine d’enfants allongés, pour la plus par mort. Un tout jeune garçon se leva avec difficulté et avec tout autant de peine dit :
-S'i … s'il vous plait … ne nous mangez pas …Sachi resta figeée un moment. Surprise qu'il y ait des survivants, mais également surprise de ressentir un nouveau sentiment, l'empathie. Pour la première fois elle ressentit de l'empathie pour un autre être. Le fléau d'événements négatifs qui la remuaient depuis l'attaque remonta d'un coup. Une larme commença à couler sur sa joue, suivie d'une de l'autre œil. Depuis quand n'avait-t-elle pas pleuré ? La mort de son père ? Quand elle pensait à ça elle se dit qu'elle n'était qu'une chochotte. Si on comptait la mort de son père, le fait qu'elle avait dû autopsier sa propre mère qui avait été littéralement déchiquetée en lambeaux lors de l'attaque, le fait que lors de cette même attaque son senseï avait dû se sacrifier et son échec lamentable à l'examen des Chunin. Tout ces événements qui pouvaient rendre triste Sachi n'étaient même pas le dixième de ce que cet enfant avait subi au cours de ces dernières semaines.
Avec l'aide des autres ninjas, Sachi déplaça les cinq enfants qui avaient survécu à l'extérieure du village, les nourrit et les abreuva avec les réserves du groupe. Sans même se posait la question, le groupe, de manière unanime, avait pris la décision de sacrifier leur réserve de nourriture et d'eau au profit de ces enfants qui en avaient grand besoin. Ces cinq d'enfants, âgés entre deux et sept ans, étaient en sous nutrition mais, plus que cela, leur regard était vide. Ils avaient connu l'enfer et la mort et ces images les enterrèrent toute leur vie. Tout cela à cause d'une technique qui utilisait les morts.
Sachi alla vomir dans un coin. Elle ne pouvait plus se retenir. Comme si les émotions nuisibles et ravageuses qui lui déchiraient l’abdomen de l'intérieur compressaient son estomac.
Un ninja approcha.
-Ha ! toi aussi tu ne peux pas supporter l'odeur Petite. Pas la peine de faire la fière ! Y’ a pas de honte à avoir tu sais.
-Pas de honte ? répondit Sachi appuyée à un arbre, penchée en avant
il n'y a pas de honte au fait d'avoir causé tout cela ? Il n'y a pas de honte d'avoir fait subir à ces enfants la vue de la mort qui restera à jamais gravée au font de leur regard ? Il n'y a pas de honte à avoir crée un véritable génocide ? Pas de honte à avoir causé la mort de plusieurs civils et ninjas, dont le Mizukage ? Pas de honte hein ?
-Ce n'est pas de ta faute non plus, c'est…Sachi le coupant
-C'EST MA TECHNIQUEElle dit cela en se retournant, ses yeux étaient emplis de larmes qu'elle n’arrivait plus à contenir. Bien qu’en se retournant elle avait fixé le ninja droit dans les yeux et ne put soutenir le regard de l'homme bien longtemps, de honte de pleurer devant quelqu'un. Un homme qui plus est.
A ce moment là, elle s'enfuit sans savoir pourquoi elle s'enfuyait. Courant à toute allure, elle s'enfuit au plus loin qu'elle le pouvait dans la forêt. Au bout d'un quart d'heure de course effrénée, elle s’effondra à genoux et hurla à la mort de tous ses poumons. Bien qu'elle voulut le cacher et l’ignorer elle même, elle restait pour le meilleur mais surtout pour le pire, une être humain.
Quelques heures plus tard, la nuit commença à tomber. Sachi avait réussi à se calmer. Elle rentra donc au camp. A son retour, elle remarqua que deux ninjas avaient disparu. Apparemment ils étaient partis chercher des renforts pour soigner et transporter les enfants à Kiri.
Au camp, tout le monde était gêné de la scène qu'avait offerte Sachi quelques heures plus tôt. Elle resta donc encore plus à l'écart que d'habitude.
Ayant eu le temps d'intérioriser ses sentiments, elle arriva à les supporter de nouveau et n’eut pas de mal à retourner au village.
<< C'est fou comme un village mort reste agité >> pensa t' elle.
Entre les charognards, les rongeurs qui dévorés les réservés, les insectes qui continuer à tourner autour des lumières. La vie continuait sans les humains, contrairement à ce qu'on pouvait croire. Peut-être était-ils même de trop ce dit Sachi.
Enfin passons. Car elle n'était pas là pour la charmante compagnie de la faune. En réalité la découverte des enfants avait stoppé la recherche de ce que Sachi cherchait : le laboratoire de Shingeki. Il ne fallu pas longtemps pour le trouver. La plupart des maisons ayant déjà été fouillées précédemment. Mais ce fut plus une déception qu'autre chose pour Sachi. Les notes de Shingeki ressemblaient beaucoup aux sienne et aucune indice sur la position de Botan. Cette expédition n'avait pas servi à rien non plus car elle avait permis de sauver des enfants qui, s'ils étaient restés encore quelques jours comme ça, seraient tous mort. Quand aux inventions et expériences de Shingeki tous n'était pas a jeté. Notamment sur les gourdes de chakra, elles avaient déjà été trouvées et analysées par Sachi quand elle autopsia les cadavres modifiés de l'attaque. Mais plus de détaille était toujours bon a prendre.
Rentrée au village Sachi put reprendre sa place non désirée de légiste et écrire ses lignes.
Correction effectué à l'aide de ma prof de français.