Avenir guerrier de ce monde

Les festivités organisées par le surnommé Futae avaient une saveur semblable aux combats du Kyo 2.

Ce domaine qu’avait pensé et construit le maître du Kyokushin il y a des années au sein du pays du Fer. Là bas s’étaient tenus de grands combats, des shinobis y avaient écrit leur légende dans des affrontements épiques. Le mélange de tous les arts martiaux et de tous les arts ninjas avait alors attiré un public varié mais fidèle.

Présent dans les tribunes, il observait depuis quelques minutes les gestes et réactions de la foule au fil des combats. Il constata avec à la fois une pointe d’amertume mais aussi avec une part de joie l’attrait pour la violence du public. Rien ne changeait véritablement, la guerre et l’art du combat fascinait toujours autant. Il était recouvert d’un large satgat qui cachait les détails de son faciès. La main droite sur son fourreau, il restait calme et à l’affût d’un bon nombre de possibilités.

Il leva ses yeux vers le ciel, le temps était plutôt changeant ce jour. Les pays s’étaient enfin réunis après des ans de guerre et de tensions, tout le monde semblait croire à la diplomatie, curieusement. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rencontré de kage, une fois qu’il les verra il aura l’esprit tranquille et le cœur net.

Ils se situaient tout là haut, au dessus des autres, sur le toit du monde. Le maître du Kyo ne se faisait pas d’idée, ces ninjas devaient être tout aussi arrogants que puissants. De tout temps le narcissisme fut l’ami des kage, il n’y avait aucune raison que ce fait change.

Autour de lui siégeait beaucoup de ninjas, il se demandait dans un coin de sa tête si une rixe allait avoir lieu. Le légendaire Kyokushin se remémorait l’épisode tragique de l’attaque de Konoha lorsque Suna fit alliance avec un mercenaire du savoir shinobi.

Mais l’important n’était pas le passé. Il avait devant les yeux les jeunes espoirs du monde shinobi, parmi eux se trouvaient sans doute de futures légendes. Un à un, il passa au crible les différents combats. Quelques noms retinrent son attention, il tâcha de se souvenir des noms et des villages de chacun des combattants les plus prometteurs. Bientôt, il irait leur rendre visite.

Il constata que le niveau général était plutôt faible mais pour le moment une kunoichi aux allures enfantines lui avait tapé dans l’œil. Elle semblait courageuse et pure. Son talent pour cet art si complexe qu’était le fuinjutsu lui rappela les grands maîtres du genre. Malgré son jeune âge, elle démontrait de très belles qualités dans ce domaine.

« Ho-No-Denki. »

Ce nom ne lui disait pourtant rien. Elle représentait la bannière de Konoha, ce fut donc le choix de sa première destination. Le village caché de la feuille n’était que l’ombre de lui-même depuis peu, et même si il tâchait de se reconstruire la mission serait longue et fastidieuse.

Elle avait rétamé un garçon plus vieux et mieux entraîné qu’elle, cela se voyait à son physique un peu plus développé que la bruyante kunoichi. Il était ninja du village de Iwa, pour cela le vieil homme prit son mal en patience avant de voir le second combat mené par un ninja de ce village. La formation des ninjas est l’arme première des villages après leur patrimoine génétiques, les résultats des différents combats allaient donc en dire davantage sur les forces en présences.

« Ils comptent beaucoup trop sur le chakra et le ninjutsu pour se défaire de cette épreuve, la formation des villages shinobis n’a pas changé. Le déséquilibre est flagrant, c’est même une faiblesse. »

Celui qui avait massacré ses co-détenus, à Okinawa lorsqu’il était un peu plus vieux que ces enfants qui s’affrontaient dans l’arène, poussa un soupir devant la triste réalité du spectacle.

« L’élu n’est pas ici. »

Les hostilités se poursuivirent. Le vieux maître restera jusqu’à la fin, l’œil attentif et l’esprit ouvert.