J'ai vécu...
Murasaki naquit le 6 janvier de l'an 93 de l'union d'un shinobi de Konoha et d'une femme du Pays des Nouilles. Comme son jumeau Tetsuya, elle était l'enfant d'une kunoichi sans village se distinguant secrètement dans des domaines tels que le genjutsu, le shurikenjutsu ou le maniement du katon, et d'un konohajin particulièrement reconnu pour ses ninjutsus spatio-temporels. De ce fait, l'éducation des deux jeunes gens fut étroitement suivie par leurs pairs.
Dès qu'ils furent capable de malaxer leur chakra, leur père, Atsuo, veilla à leur apprentissage du ninjutsu et du contrôle du chakra. C'était là une constante essentielle pour maîtriser les ninjutsus d'espace-temps qu'il avait hérité du Yondaime Hokage en toute sécurité. Murasaki et Tetsuya étaient alors trop jeunes pour mettre en application ces techniques, leur corps n'aurait par exemple pas supporté la téléportation ou le coup en chakra d'une barrière spatio-temporelle. Mais les deux enfants était doués, c'était indéniable et leur père ne cachait pas la fierté qu'ils lui inspiraient.
Leur mère n'était pas en reste quand le shinobi s'éclipsait en mission. Héritière d'un lourd passé et des plus protectrices, elle avait quitté les siens contre leur gré lorsque ceux-ci avaient désavoué Atsuo. Ce n'était pas un Uchiha, et alors ? Elle l'aimait, c'était tout ce qui aurait dû importer pour ce clan dont la pupille ne se révélait que sous la violence des sentiments. Mais outre sa non-appartenance au clan de l'éventail, Atsuo venait de Konoha et c'était cela qui avait provoqué l'ire de son père. Etsuko se souvenait de la division entre les membres de sa famille que sa romance avait causé. Elle avait malgré elle ravivé un débat vieux de quelques années déjà : continuer à évoluer caché sur une terre d'asile ou bien rejoindre fièrement la terre de leurs ancêtres ? La jeune femme avait alors fui avec son amant plutôt que de causer plus de soucis et la tranquilité qu'elle avait connu au village de la feuille lui avait fait comprendre de quel côté s'étaient rangé son clan après son départ.
Loin de ces préoccupations, la presque kunoichi regardait grandir ses enfants avec une anxiété croissante. Lorsqu'elle était arrivée à Konoha, elle s'était fondue dans la masse et avait tout fait pour devenir une habitante normale de Hi no Kuni. Pour Atsuo, pour leurs enfants, Etsuko n'avait désiré qu'une vie de paix et n'aspirait qu'à causer le moins d'ennuis possible. Seulement, elle apprit ce qu'il était advenu des descendants de Madara et la crainte emplis son coeur. Comment leurs cousins avaient-ils pu devenir si belliqueux ? Comment Konoha, qui devait sa fondation en partie à la puissance du sharingan, avait pu se retourner contre lui et s'en méfier à ce point ? La dame se mit à se méfier des habitants et à redouter le jour où ses enfants manifesteraient les pouvoirs reposant dans leurs veines, au point même de vouloir fuir ou voir sa progéniture dépourvue de ces talents.
Malgré l'appui de son mari, il fallut le retour de son frère dans sa vie pour voir l'avenir d'un oeil meilleur. Etsukazu n'avait pas supporté son départ et oeuvrait depuis à l'adoption du retour des leurs à Konoha. Ils avaient parlé longuement lorsqu'ils s'étaient retrouvés, notamment de la nécessité de ne pas éclater le clan comme leurs ancêtres l'avaient fait. Ni l'un, ni l'autre ne désirait voir l'histoire se répéter, mais les Uchiha ne pouvaient se cacher éternellement... Pour leur désir commun, Etsuko accepta de revoir sa famille, de leur présenter Murasaki et Tetsuya, de travailler de concert avec son frère pour convaincre les siens de sortir de l'ombre. Ce travail ne leur paru pas gagné d'avance, mais voir les jumeaux « Namikaze » s'intégrer à Konoha apparut comme le signe que cette idée n'était pas veine, peut-être même que leur situation aiderait à la réintégration des Uchiha.
Etsuko y crut à cette idée et elle ne cacha pas à ses enfants leur nature, bien qu'elle leur interdit d'en faire démonstration. Les gamins, tous deux dôtés d'une grande intelligence et bien formatés par l'éducation shinobi, obéirent le plus simplement du monde, la notion de secret leur étant parfaitement acquise. Dès lors, lorsqu'elle les emmenait en « vacances » dans leur famille maternelle, leur mère ne perdit pas un seul instant pour transmettre à ses jumeaux leur patrimoine fondamental.
Murasaki avait hérité de son affinité katon ainsi que de sa grande dextérité là où son frère avait hérité de l'affinité fuuton d'Atsuo et de la prédisposition au genjutsu d'Etsuko. Ce furent les premières différences qui singularisèrent les voies shinobis des deux jumeaux. Vinrent ensuite l'apparition de leur sharingan respectif, celui de Tetsuya se révéla vers ses neuf ans là où celui de Murasaki ne se révéla qu'à l'aube de ses onze ans. Ils ne furent autorisé à n'en faire usage qu'au sein de leur famille ou bien couvert d'un masque. Même pour défendre leur vie, on leur inculqua qu'ils avaient plus de chance de finir en sujet d'expérimentation ou en poupée armée que de sauver leur peau si la situation était trop périlleuse.
Forte de ses constatations et en ce qui concernait Murasaki, Etsuko ne compta pas les heures où elle enseigna à son héritière l'art du shurikenjutsu ou de la transformation de chakra. Comme Atsuo, et d'autres proches de leur famille, elle fondait de grands espoirs en elle, assurant qu'elle serait une des plus grandes kunoichis de leur monde lorsque viendrait son heure.
Ces espoirs se concrétisèrent lorsque Murasaki fit ses premiers pas dans le monde shinobi ; d'abord première de sa classe à l'Académie, puis diplômée genin à dix ans, elle commença à exécuter ses premiers ninjutsus spatio-temporels à cette période et fut nommée chuunin l'année d'après. Son ascension paraissait alors assurée et elle commença à développer son genjutsu avec sa mère. La Namikaze s'y illustra honorablement, sans plus, mais ses réels talents s'épanouirent dans le ninjutsu et le taijutsu.
Dans ce temps d'apprentissage, elle participa également aux diverses missions de reconnaissances sous le règne de l'hachidaime hokage. Entre ces voyages formateurs, notamment au Pays des Nouilles, et ses qualités évidentes, il lui fut aisé d'obtenir le grade de juunin en l'an 108. Dès lors, Murasaki devint une kunoichi reconnue de Konoha et son envergure ne fit que croître au fil du temps. Aussi, lorsqu'Etsuko surprit un jour le tatouage de l'Anbu sur le biceps droit de sa fille, nul étonnement n'émoustilla ses sens.
Dans les faits, Murasaki l'avait reçu en 110, bien que la découverte de sa mère datât de l'an 112. C'était à cette époque que l'hokage Hanako Hyûga l'avait intégrée à l'élite des forces shinobis de Konoha. Elle y avait d'ailleurs fait une entrée fracassante, puisque sa première mission d'Anbu avait bien failli être sa dernière. C'était là le désavantage de vivre en tant que « surdouée » dans un village en paix, de n'avoir jamais éprouvé sa force véritable dans l'adversité et de s'être élevée dans la facilité, mais les Anbus ne connaissaient pas la trêve. Murasaki l'avait appris chèrement et cet événement l'avait depuis poussée à se donner au-delà de ses limites.
Mais elle n'avait pas tiré que des avantages de ce nouveau poste. Elle avait même rapporté un souvenir de sa première mission anbu. Cela demeurait assez trouble dans sa mémoire, car la frayeur qu'elle y avait connu se mêlait à l'ivresse d'une certaine alcoolémie destinée à la requinquer. Toujours était-il que le 23 octobre 110, Murasaki avait donné naissance à des jumeaux prématurés. Un sentiment de panique s'en était suivi ainsi qu'une profonde incompréhension, elle s'était après tout rendu à l'hopital pour quelques maux de ventre, pas pour un suivi de grossesse en bonne et due forme. Ces choses ne pouvaient pas être à elle, aussi la kunoichi ne reconnut ni l'un, ni l'autre, et abandonna purement et simplement les deux garçons.
Après ces événements imprévus et anecdotiques qu'elle espérait garder secret, la Namikaze se plongea corps et âmes dans les arts shinobis. Ce regain d'activité pour l'indolente kunoichi et la possibilité d'exploiter enfin son sharingan sous son masque avaient quelque peu modifié ses habitudes ; elle avait grandi et gagné en indépendance par son superbe parcours. Son père ne se priva plus pour partir en mission de manière assidue et parfois sur de longues périodes. De ce fait, il ne restait plus que sa mère pour superviser ses apprentissages, mais celle-ci profitait de l'indépendance de sa nichée pour travailler sa famille au corps et poursuivre son rêve de voir les Uchiha réintégrés à Konoha. Murasaki se détacha alors d'Etsuko et s'imprégna des témoignages écrits qu'elle pouvait recueillir sur les écoles semblant s'accorder à son potentiel. Entre ça et le départ de son frère au printemps 108 pour une mission de longue durée, Murasaki se forgea un peu plus et elle commença à harmoniser son panel de techniques pour développer un style propre.
Vers l'an 117, la Namikaze se sentait plus sûre, moins en retrait, plus à sa place, implicitement présente et non plus passive même si elle aimait toujours aussi peu bavasser entre deux portes. Il était fini le temps où ses choix ne se justifiaient que par la simple capacité à les exécuter. À vingt-quatre ans, Murasaki était devenue une kunoichi loyale à Konoha qui se mettait au service de son village avant tout. Voilà un fait sur lequel la plupart des gens s'accordaient et qui corroborait sa vision d'elle-même : une femme ninja accomplie et une force certaine pour le village. Elle avait d'ailleurs atteint le grade de capitaine d'escouade dans les forces anbu en l'an 114, mais comme tout ce qui avait trait à cette branche de Konoha, cela demeurait secret.
Cependant, plusieurs événements la perturbèrent, d'abord la disparition de son frère qui ne s'était pas présenté à son point de rendez-vous, puis sa mère ne reçut plus aucune nouvelle du Pays des Nouilles et elle s'en alla voir ce qu'il se passait. Murasaki n'eut cependant pas le loisir de l'accompagner, on l'envoya sur une mission pour le compte de l'Anbu. Lorsqu'elle revint, ce fut pour voir Konoha quasiment détruite et apprendre la mort de son père au combat face aux kirijins.
Murasaki se referma alors comme une huître, s'isolant la plupart du temps et rechignant à exécuter ses missions en groupe. Elle était redevenue aussi marginale qu'à sa sortie de l'Académie et ses camarades un peu plus proches que les autres peinaient à la faire sortir de cet état plus qu'antipathique. Même les anbus de son unités commençaient à se plaindre de son manque de camaraderie. Tout le monde avait été touché récemment et peu expliquait son comportement, mais il lui fallait juste un peu de temps pour trouver des réponses et un certain équilibre.
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