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 Guilty all the same [Aizen]

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MessageSujet: Guilty all the same [Aizen]   Guilty all the same [Aizen] EmptyMer 4 Mai - 14:29

    GUILTY ALL THE SAME.

    Guilty all the same [Aizen] Haiiro23

    You're guilty all the same
    Too sick to be ashamed
    You want to point your finger
    But there's no one else to blame.

    Tout semblait s'effondrer. Les murs s'écroulaient, la terre se soulevait et le ciel crachait des flammes. Les jutsus pleuvaient, les hommes tombaient, et tous les espoirs aussi. Konoha était entrain de périr des affres de la guerre. Des habits déchirés gisaient à terre, des sabres se brisaient, et des corps ensanglantés rampaient. Il n'y avait pas que ceux des ninjas, mais également ceux de nombreux civils. Des déferlements d'énergies détruisaient les bâtiments, brûlaient les plus beaux sakura de ce monde, et emportaient des innocents dans des cyclones invincibles. 
    Tout devint brumeux, et il était impossible de raviver entièrement la mémoire de ces centaines d'âmes rescapées, encore affectées par ces visions apocalyptiques. Une guerre inimaginable qui pourtant, fut bien réelle. 

    Kaya Amane se réveilla au milieu des décombres. Une jeune âme qui devait être auparavant magnifique. Ses cheveux rouges baignaient dans un liquide infâme et opaque. Le sang s'était caillé sur son visage tuméfié, couvert de boue et de blessures. Son Gi en lambeau dévoilait un corps usé, couvert par la poussière. Sa jambe était coincée sous un tas de gravas, ce qui devait être les pavés d'une des anciennes tours qui s'élevaient auparavant majestueusement vers le ciel de la capitale d'Hi no Kuni, désormais dévastée. Ses grands yeux bruns devaient sûrement un jour, avoir vivement rayonnés. Ils ne reflétaient désormais que la vision d'un ciel cendré. Une horrible vision qui s'était éteinte, car la kunoichi sombra à nouveau dans l'inconscience. 

    Les minutes paressaient être de longues heures agonisantes, même après que l'ennemi se soit replié. Le temps n'appartenait plus à ce monde, ou du moins fut-il lui aussi transgressé. Personne n'était venu secourir cette pauvre âme en détresse, dont la conscience venait tout juste de se réamorcer. Kaya ne sentait plus son corps, il lui paressait lourd et inerte, comme si son âme était prisonnière d'un corps maintenant inutile. Elle ne pouvait pas crier, car ses cervicales étaient fracturées. Elle ne pouvait pas bouger, car sa peau ne dissimulait qu'un sac d'os. La jeune flamme désormais éteinte, préférait fermer les yeux plutôt que de regarder un ciel bruni, sans soleil ni nuage.

    Recouvrant alors doucement la vue, Kaya sursauta et revînt à la raison. Un maudit cauchemar. Dans son lit d'hôpital, elle s'était agrippée à sa couverture, et se voyant couverte de bandages et de sueur, elle fut prise de panique. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait sombré dans le comas, ni qui était venu la sauver. Elle ne savait pas si ses plus proches compagnons d'armes s'en étaient sortis. Elle ne savait rien, et sa mémoire était trouble. Prise de panique et d'une immense bouffée de chaleur, elle voulu avoir des réponses : repoussant sa couverture et tentant de quitter son matelas, elle chuta lamentablement sur le parquet, et son nez s'y heurtant violemment, elle saigna. Ayant entendu le fracas, deux ninjas chargés des soins médicaux accoururent pour la relever. Elle hurlait alors comme une damnée.

    « Calmez-vous, la bataille est terminée ! Vous êtes sauvée ! »

    Rien ne pouvait l'apaiser, seulement un jutsu la plongeant à nouveau dans un profond sommeil. Personne n'était venu lui rendre visite. Aucune personne qui constituait auparavant son entourage n'avait pu échapper au néant.

    Pendant son sommeil, Kaya avait pu entendre une voix. Elle ne lui était pas familière, mais elle était celle d'un compagnon d'arme. Elle était un soupçon grave et râpeuse. Suffisamment éloquente pour faire travailler son esprit.

    _ Kaya, c'est bien ça ? vous devez vivre. Battez-vous. Ne vous laissez pas abattre, et relevez-vous. Konoha vous attends.

    Sur ces paroles réconfortantes, Kaya avait entrouvert les yeux. Son regard fébrile lui permettait de voir, au-delà d'un voile blanc, des cheveux noirs courts en désordre, et un regard bleu acier qui aussitôt, l'envoûta. Néanmoins encore trop affaiblie pour maintenir une vision claire, elle se rendormit. 

    Se réveillant en voyant un panier de pétales de cerisier posé sur son chevet, la première expression que retrouva la jeune âme tourmentée fut un sourire ému. Cela faisait désormais plusieurs semaines qu'elle n'avait pas pu rayonner de couleurs aussi claires, qui éveilla en elle les souvenirs d'un village magnifique, comme un véritable paradis. L'on toqua alors à sa porte, et ses magnifiques yeux brillaient à nouveau. Son corps compressé par ses bandages l'empêchait de se mouvoir à sa guise, et elle éprouva beaucoup de difficulté à hausser son torse contre le mur dos à elle, contre lequel était collé son matelas.

    _ Kaya...  Murmura son visiteur, en s'inclinant pour la saluer.

    La jeune femme haussa les sourcils, et remua les lèvres. Elles avaient encore le goût du sang. Elles étaient sèches et gercées. Elle grimaça, avant de sourire timidement au jeune homme qu'elle ne connaissait pas, et qui ne portait sur lui aucun bandeau frontal. C'était le même que la dernière fois, ce grand homme aux cheveux noirs et au regard introspectif, dégageant une aura sécurisante. Saisie par un courant d'air frais, Kaya haussa sa couverture, également gênée de la présence de l'un de ses semblables, la voyant couverte de bandages usés et encore tâchés de son sang.

    _ … Comment Konoha se porte ? Bafouilla-t-elle, avant de dissimuler une forte toux derrière ses mains bandées, avant de se reprendre, et d'essayer de se lever. Cette fois, ses jambes lui répondaient, et elle pu donc se déplacer jusqu'à la fenêtre de sa chambre, offrant une vue horrible sur un village encore en ruine, se reconstruisant difficilement. Enveloppée dans sa couverture, elle fut emprunte à une forte tristesse, qui humidifia son regard, le ramenant à une expression douloureuse à voir.

    _ Un nouvel Hokage a été élu. Konoha se reconstruit. Souri amicalement le Premier à Rêver, se déplaçant jusqu'aux côtés de la pauvre kunoichi inquiète, qui ne pouvait s'empêcher de ressasser de bien tristes images, aggravant toujours plus son visage. Elle sanglotait, et retenait ses larmes.

    _ Konoha est ma maison. Je n'arrive pas à croire que cela soit arrivé. Nous avons perdus tant de frères et de sœurs durant cette bataille. Je ne me souvenais plus de l'odeur des pétales de sakura, et je n'arrive pas à me souvenir de la joie qui berçaient nos cœurs, lorsque nous avions grandi ici. Je n'ai pas été assez forte pour protéger ma famille, ni mes compagnons d'armes, mes amis... j'ai failli à mon âme et à mon serment...

    _ Ensemble, nous rebâtirons tout ça. Affirma aimablement Haiiro, en posant amicalement ses mains sur les mains fébrile de Kaya, qui tentait de se ressaisir. Son regard ensanglanté se posa un instant vers celui de son semblable, pour s'en détourner aussitôt. Refermant ses bras sur elle-même, elle s'agrippa à ses bandages, griffa sa peau pour espérer retenir un profond chagrin. Sa couverture glissa le long de son corps, dévoilant le seul accoutrement qu'elle portait; de multiples bandelettes la ramenant à un état similaire à celui d'une personne que l'on avait déjà enterrée. Les parties de son corps qui n'étaient couverts par ses bandages étaient marquées par de nombreuses plaies, n'ayant pas entièrement cicatrisées.

    _ Qui êtes-vous ? vous ne portez aucun insigne.

    La Juunin, néanmoins réconfortée par les paroles bienveillantes de son pair, ne le fuyait pas. Elle ouvrit les bras pour sécher ses larmes, et se déplaça jusqu'à son chevet pour se vêtir d'un kimono. Haiiro resta à sa place, les bras croisés, adossé contre les rebords de la fenêtre.

    _ Je m'appelle Haiiro Soramaro. Je ne suis pas censé être ici. J'ai fais détour car nous nous connaissions. Vous vous êtes réveillés après trois mois de soins intenses. Depuis, Konoha essaye de se reconstruire, sous le joug de Kiri. Une nouvelle Hokage a été élue, mais tous semblent ignorer de qui il s'agit. 

    _ ... Je crains de ne plus savoir me battre. Je crains ne plus me souvenir réellement de ceux que j'aimais... Murmura-t-elle, avant de s'asseoir sur le rebord de son matelas.

    Haiiro prit places aux côtés de Kaya. Le fait qu'il semblait détenir certaines informations au sujet de Konoha laissait penser à la jeune femme qu'il s'agissait d'un puissant shinobi, doué d'un esprit de réflexion lui servant à regagner doucement connaissance. N'ayant cependant aucun souvenir de son passé, elle ne pouvait se souvenir du moment où elle l'avait rencontré. Fut-il un frère d'arme ? Etait-il un proche ? Mal à l'aise, elle se referma sur elle même.

    _ Vous devriez vous reposer. Tout a changé, plus rien ne sera comme avant. J'ai bien peur que l'assaut de Kiri a révéler ce qui a de plus mauvais en nous. Nous nous dispersons, nos alliances se fragilisent...

    Kaya éclata en larmes, sous le regard à la fois compatissant et solide d'Haiiro, serrant alors sa main.

    _ Cela fait trois mois que je me réveille en faisant le même cauchemar. Je vie sans arrêt les derniers instants du village, et les miens...

    Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que la kunoichi ne puisse retrouver un peu de calme. Serrant alors fortement les doigts du jeune homme, elle lui demanda:

    _ Avions-nous combattus ensemble ?

    _ J'ai porté le bandeau d'un petit garçon, avant de combattre Kiri. Il s'agissait de votre petit frère...

    Kaya plongea dans les bras de son bienveillant visiteur. Lui offrant un peu de réconfort grâce à son enveloppe sécurisante et solide, Haiiro, conscient de la rigidité de ses mots, poursuivit néanmoins:

    _ Je ne peux pas rester longtemps, Kaya. Je vais partir.

    _ Vengez-le, Haiiro, je vous en supplie. Vengez mon petit frère. Qui que vous soyez, vengez-le.

    Haiiro se sépara lentement de Kaya, la regardant, tout en serrant ses mains contre les siennes. Il se sépara de l'une d'entre elles, pour tirer de la poche de son Gi un tissu. Le lui confiant, la pauvre âme sécha ses larmes tout en continuant à retenir ses pleurs.

    _ Kaya, l'heure n'est plus à la vengeance. Nous n'avons pas le temps. Je vais partir. Promettez-moi de vous rétablir. Le regard insistant et motivant d'Haiiro la persuada. Il se leva lentement, marchant à reculons jusqu'à atteindre le pas de la porte de la chambre d'hôpital.

    _ Qui que vous soyez, Haiiro... aidez-nous.

    Ne pipant mot, Haiiro sortit de la pièce, recourant alors au Supido Ryoku pour rapidement gagner l'extérieur du village. Il s'arrêta un moment, dérapant sur le sol, son arrêt soudain ayant soulevé un grand amas de poussière camouflant entièrement son corps derrière un voile opaque. Lors d'une forte concentration de chakra, les particules se mirent à tourbillonner autour de lui. Son regard s’électrifia, et à une dizaine de kilomètres de Konoha, un bruit sourd retenti. Celui qui émanait de son Kekkei Genkai, lorsque celui-ci avait atteint son maximum. A ce stade, ses molécules vibraient, troublant alors sa silhouette. Ce phénomène se saisissant de tout son corps lui permit alors de s'extraire d'une chose dont il voulu toujours se débarrasser: les traces qu'avaient laisser Ashiro en lui, les nombreux cristaux qui circulaient dans son sang, qui s'évaporaient alors en de milliers de perles brillants sous le soleil de cet après-midi. Quelque peu essoufflé suite à cette prouesse, le Premier à Rêver se débarrassa aussitôt de son aura, pour finalement recourir à son invocation. Kurokkusu Hikari, baignant encore dans la fumée nacrée et opaque qui résultait de son apparition, s'exprima:

    _ Haiiro. Qu'as-tu en tête ? Murmura le lion, s'inclina légèrement pour permettre à son maître de grimper sur son dos. En même temps, celui-ci expliqua:

    _ Nous allons nous rendre à Kiri. J'ai besoin de réponses, et il n'y a qu'un seul homme qui peut me les donner.

    La sage créature, ayant parfaitement confiance envers son invocateur, se redressa, trotta quelques mètres, avant de s'élancer dans une course rapide en direction de Mizu no Kuni. Le paysage défilait comme un concert de couleurs tantôt froides, tantôt chaudes. Seule la vision exacte et poussée du maître des lions pouvait percevoir les alentours.

    _ Pourquoi une pareille décision ? Tu as combattu Kiri. Ils savent qui tu es, et si ils le désirent, ils pourraient très bien te tuer.

    _ Je n'ai pas confiance en vers les Kage. Tous ont du sang sur les mains, et Aizen Samidare n'en a pas plus qu'eux. J'ai besoin de connaître les raisons qui le motive. Ils ne me tueront pas. Je m'y rends pour un pour-parler. Je ne compte pas négocier, ni les raisonner. Je veux savoir qui est notre véritable ennemi.

    _ Je vois. Toujours entrain de chercher à tout comprendre, et à tout savoir... Souri la bête avant Haiiro, qui incita ensuite celle-ci à redoubler d'efforts durant sa course.

    _ J'ai appris que les images violentes sont accusées de tous les maux. Mais l'image de la vertu
    ne rend pas vertueux, tout comme celle du crime ne rend pas criminel. Certes, beaucoup d'innocents ont péris. Mais à quel prix ?


    _ Je comprend, Haiiro. As-tu conscience que dès lors où nous aurons traverser la frontière, nous serons repérés ?

    _ Je crois qu'Aizen Samidare ne donnera pas l'ordre à ses hommes de nous traquer. Si il sait qui je suis, il saura exactement pourquoi je viens à lui...

    Il fallut quelques heures à Haiiro et Kurrokkussu pour rejoindre les terres du pays de l'eau. Le Premier à Rêver avait quelques souvenirs de certaines clairières et de certains pics, mais n'avait pas à orienter sa monture qui bénéficiait d'excellentes facultés d'odorat et de perception. Si le village de la brume devait déjà être en alerte, le lion trottait, jusqu'à marcher lentement, sous les souhaits de son maître.

    _ Nous arrivons, Haiiro. Sois vigilent. Prévenu la bête, tandis qu'Haiiro descendait de son dos pour continuer à pieds.

    _ Merci, Kurro'. Le reste ne devrait pas être compliqué. Haiiro rompu l'invocation, et marcha calmement, bô en main, jusqu'aux portes de Kirigakure no Sato. Résolu, son regard intense s'était emparé de l'attention des sentinelles.

    _ Il est là ! le spécial de guerre est là ! Cria l'une d'elles, chargée de surveiller les remparts du village, en voyant approcher Haiiro Soramaro, marchant au milieu de l'allée qui conduisait directement aux portes. Les mains en l'air, quatre Juunin vinrent l'interpeller pour le contrôler. Pendant la fouille, Haiiro invoqua un pour-parler:

    _ Je suis venu parler à votre chef. Je ne suis pas venu pour négocier, ni pour vous menacer.

    Le Juunin se redressa, et exécuta un mudra. Il appliqua de suite sa main sur le torse d'Haiiro, celui-ci désormais marqué par différents kanjis, dont les pouvoirs étaient capable de sceller une grande partie de ses pouvoirs.

    _ Il savait que vous viendriez un jour. Vous êtes différent. Il le sait. Il vous observait. Nous allons sceller vos pouvoirs jusqu'à ce que vous soyez escorté jusqu'à lui. "

    _ Bien. Consentit-il, avant d'être guidé à l'intérieur du village. Recouvert par la brume, Kiri ne dévoilait pas entièrement son architecture pourtant bien entretenue. Les pierres taillées formant différents édifices et différentes statuts se resserraient, jusqu'à former un sentier étroit se prolongeant jusqu'au palais du Mizukage. Silencieux, Haiiro ne montrait aucune résistance, et bien que son bô lui fut confisqué jusqu'à là, on le lui redonna en même temps que ses pouvoirs. Les marques qui parcouraient auparavant son corps s'étaient effacées. Escorté par les cinq Juunin, trois d'entre eux s'étaient immédiatement séparés de lui, laissant seulement les deux autres pénétrer dans le bureau d'Aizen Samidare.

    _ Mizukage-sama, le Premier à Rêver est arrivé. Affirma l'un, tout en s'inclinant en même temps que l'autre, avant de se retirer, en fermant la porte en bois du bureau. Haiiro, seul face au puissant ninja, prit place sur une chaise faisant face à son bureau. Tout en se posant, il débuta :

    _ Je suppose qu'il est inutile de faire les présentations... Lâcha-t-il, de son ton habituellement râpeux et monocorde. Naturel au possible, Haiiro ne semblait pas impressionné ; plutôt se refusait-il de l'être. Son regard insistant, dans un silence pesant, affrontait celui d'Aizen Samidare.

    _ J'y étais. J'ai affronté quelques uns de vos ninjas. Alors, c'était quoi, le but de cette attaque ? Tuer des innocents, ou alors ne s'agissait-il que de dommages collatéraux ?

    Quelque peu haineux lorsqu'il vînt à ressasser les tristes images des victimes de la bataille à Konoha, Haiiro, d'un ton précipité et nerveux, continua : _ Aujourd'hui, j'ai rendu visite à une jeune kunoichi de Konoha. Elle a perdu la mémoire suite à ses graves blessures. Et ce n'est pas la seule chose qu'elle a perdue. J'ai vu son petit frère âgé de douze ans mourir. Un enfant qui aimait sa famille et sa patrie. Alors, dites moi, Mizukage : pourquoi cette attaque ?

    Il posa son bô contre le bureau, gesticula ses épaules pour y retirer quelques courbatures issues de son voyage, et soupira.

    _ Tout le monde vous voit comme un ennemi. Alors, avais-je à faire avec vos portes paroles ? Cette jeune femme que j'ai vu rêve de se venger. Elle aimerait bien vous casser le nez. Mais je ne suis pas ici pour venger toutes les âmes tourmentées par cette bataille. Je ne suis pas non plus venu pour négocier, ou pour tenter de vous raisonner. Je suis venu ici pour comprendre tout cela. Voyez-vous, Aizen...

    Haiiro se leva, et se baladait dans la pièce en s'arrêtant sur le moindre ornement, sur le moindre élément de décoration du bureau du Mizukage. Quelque peu irrévérencieux, la froideur qu'il présentait à ce moment témoignait néanmoins de tout son intellect. A ce moment, Haiiro faisait preuve d'un calme et d'une capacité de réflexion déjà située à son paroxysme. Si sa parole fut toujours d'or et témoignait d'une grande capacité à se remettre en question, ses légers pics d'humour-pince-sans-rire laissait présager d'une apparente décontraction, de l'existence d'un vécu l'obligeant à dédramatiser chaque situation, jugeant celle-ci comme bien moins périlleuse que d'autres retournant à ses nombreux voyages. Et si sa peur constante de se retrouver impuissant avait disparue, il était en ce moment moralement bien au-dessus de ce qui pu se dire un jour sur lui. Le Premier à Rêver n'éprouvait pas de colère, bien que ses souvenirs le ramenaient à adopter une posture froide et distante. Par ailleurs, sa fascination pour les coutumes étrangères se retrouvait dans son regard et dans sa manie à tout déchiffrer. Aussi, le fait qu'il s'était extirpé des pouvoirs que lui avait conférés Ashiro prouvait que son autonomie était toujours présente, car il était après toutes ses années, capable de réparer et fabriquer tous types d'objets, de forger différentes armes, et surtout de survivre dans des environnements inconnus et hostiles.
    Excellent tacticien, il ne lui fallut pas beaucoup de temps avant de comprendre la manière avec laquelle Aizen Samidare gérait son très vaste patrimoine. Restait-il encore à l'entendre, et à le comprendre.
    Ainsi, l'aura d'Haiiro se profila à mesure du silence qui s'écoulait après sa prise de parole. L'éducation totale d'un ninja pouvait se voir au travers de son physique tout aussi musclé qu'élancé. Comprenant n'importe quelle calligraphie et connaissant l'intitulé ainsi que le contenu de chaque ouvrage rangés dans les bibliothèques de ce bureau, son attitude prouvait son savoir, car il ne laissait aucune place au doute dans ses mouvements nonchalants mais assurés. Sa posture droite prouvait sa grande maîtrise de soi, du geste et de sa respiration.

    Mais il y avait autre chose, dont celle qui déterminait sa présence ici : son regard présentait à chaque instant sa vision pessimiste du monde ninja, car il pensait que le Pouvoir n'était jamais innocent. Ainsi, il démontrait sa méfiance envers les dirigeants des nations. Probablement ne prenait-il parti que des causes qui lui semblaient justes. De plus, si croire quelqu'un était synonyme de s'attacher à la valeur d'une vérité, d'ajouter la foi à ce que disait une personne, encore fallait-il estimer vraies ses paroles. Haiiro avait toujours démontrer une grande facilité à distinguer deux notions fondamentales : croire de manière absolue, donc accepter des vérités certaines comme des vérités par adhésion de l'esprit, comme un acte de volonté de croire. Puis de « savoir », avoir la connaissance complète et pouvoir affirmer l'existence de quelque chose. 
    En cela, Haiiro pensait encore que le savoir était un état se situant entre le doute et la certitude ; comme un assentiment se traduisant par la reconnaissance de quelque chose qui n'était que probable. Le résultat d'une habitude, d'une série d'expériences conduisant à attendre ce qui aura lieu dans des conditions similaires, afin de les hisser au stade de savoirs absolus.
    Pour Haiiro, le savoir supposait alors un acte cognitif, la saisie d'un concept prenant place à la fin de l'analyse de systèmes de connaissances rationnelles. Sans exposition à la racine de quelque chose, sans recours à l'expérience de la conscience, rien ne pourrai former un savoir immédiat, mais constituerai un chemin qui y mène. Alors, probablement était-il venu sans croire ceux à qui il a appartenait depuis la fin de son voyage. Il reprit alors :

    _ Je n'ai jamais répondu à des ordres que l'on m'aboyais. Je n'ai jamais substitué le sabre à la conversation, et si je suis ici, c'est car vous aussi, vous êtes enclin à me parler. Nous sommes tous les deux des hommes libres, capables de changer les choses. Nous ne sommes pas des ninjas. Nous les méprisons comme nous méprisons l'ordre établi. Alors dites-moi ce qui vaux pour vous la vie de milliers d'innocents...
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Guilty all the same [Aizen] Empty
MessageSujet: Re: Guilty all the same [Aizen]   Guilty all the same [Aizen] EmptyVen 6 Mai - 15:26

Des lignes de scellement se tracèrent au sol au moment où une onctueuse fumait s'échappait du thé chaud du jeune homme qui gouvernait la majeure partie de ce monde. Un grand et robuste héros se dressait face à lui, le regard vif et l'allure digne. Il n'était qu'un shinobi de plus habité par ses petites idéaux aux yeux de celui qu'on surnommait Yogensha à travers différents pays. Yogensha, le Prophète, celui qui dirige le monde vers la Paix peu importe la douleur et les larmes. Une véritable croyance se développait autour de cet être que peu connaissait vraiment, son visage était pourtant commun à énormément de monde à Kiri et ailleurs. La religion reculait au profit de la croyance envers celui-ci, des études commandées par ses conseillers signalaient une perte de foi pour les anciens Dieux et même l'ermite Rikudo était remis en question dans nombres de villages. Il était vu comme celui qui a apporté le pouvoir autodestructeurs aux Hommes, celui qui a fait ce monde Shinobi.

Aizen et Haiiro, deux hommes, quelques années les séparent mais ils sont tous les deux des shinobis se battant pour leurs idées. Des Hommes de force que la mort glorifiera quoiqu'il arrive un jour ou l'autre. Le combat des valeurs, mais lesquelles?

Si ils étaient tous les deux pleins d'espoir pour ce monde qu'ils foulaient communément, la culture et la personnalité les opposaient. Jamais Aizen n'aurait pensé voir un ninja se rendre seul face à lui, encore moins pour discuter. Que cherchait-il à comprendre réellement? Que cherchait-il à combler en venant demander à la mort des comptes?

Aizen analysait ses gestes et mimiques, il comprit que Haiiro était un homme à la carrure assumée et au tempérament assuré. Cependant cette fâcheuse tendance à prendre de la hauteur et à se montrer supérieur agaçait plutôt Samidare. Il laissa planer autour de lui cette aura si propre à son tempérament. Un instinct extrêmement noir et sauvage qui avait pour foyer son coeur. Ceux qui avaient ressenti cette aura étaient pour la plupart mort, mais les heureux pourront tous témoigner de la même chose: jamais rien ne les plus horrifié que cette fameuse aura. Il dégageait de lui même un flux de chakra bien plus puissant et abondant que ce que portait le commun des mortels. Ce chakra, comparable à celui d'un bijuu, était démoniaque et démesurément grand. Haiiro pouvait sentir le souffle léger de l'énergie sur ses vêtements.

Il releva la tête-il fixait jusqu'alors le centre du liquide noire- et observa fixement Haiiro. Il laissa planer du chakra tout autour de son enveloppe corporelle. Il trompa dès lors Haiiro avec une illusion.

__Le ciel s'éclaircit, les rideaux s'ouvrirent un peu plus et la lumière fut dans le bureau. Le teint de Aizen était plus chaud, moins pâle et il respirait bien plus de joie dès lors. Une agréable sensation prit le Premier à Rêver. Comme si il avait dès lors la certitude que plus aucun danger ne planerait jamais sur les Hommes.

Aizen se leva et lui ouvrit les bras, il accompagna son geste d'un sourire rassuré, pupilles closes. Haiiro pouvait sentir une chaleur bien spéciale, celle d'une compagne aimante. Il ressentait de l'amour pour Samidare, à cet instant précis tous les sentiments que nourrissait depuis leur rencontre Haiiro pour sa bien aimée jaillirent. Pourquoi? L'homme sans bannière était dès lors face à ses propres sentiments. Comment Aizen Samidare, l'envahisseur, l'assassin de toute une nation. L'oppresseur détesté du pays du Feu, pouvait-il inspirer de l'amour au Premier à Rêver?

Peu à peu la scène de réjouissance et de sérénité vira au cauchemar. La figure de son amante apparut dans l'ombre du garçon. Elle posa sa main sur l'épaule solide du jeune homme et son visage se révéla à Haiiro. Elle était livide et pâle, la mort ornait son visage.

D'une voix fluette transpirant le vice, elle souffla quelques mots à l'ermite. Il pouvait oublier toutes douleurs, toutes sensations, son corps se vidait de son âme. Un grand vide se creusa dans son coeur, de quoi horrifier un Dieu.

-Suis-je un dommage collatéral, Haiiro-San?

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Uzumi Hibiki
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Uzumi Hibiki
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Guilty all the same [Aizen] Empty
MessageSujet: Re: Guilty all the same [Aizen]   Guilty all the same [Aizen] EmptySam 7 Mai - 10:33


Quelque chose de bien plus obscure qu’Uzumi à l’accoutume était restée sur le champ de bataille près de Konoha, après avoir poussé un hurlement en tout point plus intense qu’Hachibi. La femme à la peau tannée, aux stigmates laids et insoupçonnés, n’avait plus vécu tel outrage envers sa propre personne, et cela depuis désormais une décennie. Cette pensée venait à son esprit de plus en plus clairement. Inconsciemment, elle l’avait réalisé et avait agit par pulsion naturelle. Maintenant que la Kunoichi était revenue à la raison, malice et simplicité comprise, elle jurait de faire payer l’homme Iwajin qui s’était vêtu du symbole de Konoha. Si l’ex-esclave avait réussi a enfouir la faiblesse et les démons de son passé, afin que nul ne sache, Soramaro Haiiro se présentait comme Satan.

Il lui fallait l’anéantir. Il lui fallait le tuer ou prendre sa place. C’est dans cet objectif qu’elle commençait à le traquer. Elle n’avait pas la chance de posséder ou d’avoir éveillé ce talent que les senseurs partageaient. Néanmoins, sa misérable vie jouait en sa faveur. Durant trois années, elle avait dû s’échapper du village de la brume afin de survivre après avoir tué un général de l’armée indépendante de Kiri. Considérée comme traîtresse et renégate, la fuyarde avait vécue dans la précarité à laquelle elle était habituée, mais cette liberté nouvelle avait soulevée nombre de difficulté. Foyer, nourriture, sécurité. Elle avait développé malgré elle quelques talents, dont la dissimilation, mais surtout le pistage utile à la chasse. Empreintes, végétations foulées et éraflées, c’est ainsi qu’elle remonterait jusqu’à Soramaro Haiiro.

Les pistes étaient fraîches et la cible n'avait visiblement pas pris soin de les effacer. Les traces étaient si visibles qu'elles étaient dignes d'un ninja débutant. Cela s'annonçait étonnamment facile, jusqu'à se qu'elles s'entremêlent avec d'autres sillages : l'armée de Kiri, les troupes de Konoha, ainsi que les combats générés par les deux factions. La pisteuse en herbe perdit sa trace. Frustrée, elle repartit sur le champs de bataille, éliminant deux-trois combattants qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. S'assurant simplement de la victoire de Kiri, la Kunoichi avait cependant remplie la mission qui lui avait été assignée. A priori, la plupart des unités l'avaient emportées, et en accord avec le plan, les troupes de la brume se replièrent.

Le pays de l'Eau était victorieux sur celui du Feu. La volonté ardente de ce peuple n'avait su résister à la froideur des survivants, de ceux dont les droits et l'éthique avaient été bafoués, de ceux qui avaient perdu leurs compagnons, des orphelins, des veufs et des veuves. Comment un peuple qui s'était caché derrière leurs murs, derrière leurs sécurités, avait espéré pouvoir échapper aux griffes de ceux qui n'avaient connu que l'exact opposé. Néanmoins, ils étaient désormais frère. Égaux dans la souffrance, et bientôt confrère dans les schémas de diplomatie qui se manifesteront. Les troupes rentrèrent comme ils étaient arrivés : nombreuses, puissantes, escortées par les différentes figures dirigeantes, mais toujours sans Samidare Aizen et Tetsu Hakka.

Cela ne surprenait guère Uzumi, toujours dans la confidence des projets de celui qu'elle appelait Éminence, alors qu'il s'agissait tantôt d'un dieu tantôt d'un prophète pour le commun des mortels. Toutefois, l'absence du Mizukage avait une durée supérieure à celle prévue. La femme aux yeux d'or perçants attendait donc le retour de celui qui lui avait offert ce pays, qui lui permettait de vivre avec légèreté, presque normalement, tout en assouvissant sa soif de supériorité, de domination et de sang. Uzumi, indépendante et libre dans son comportement, s'était faite accepter ainsi auprès de l'Empereur de Mizu. Quand ce dernier avait regagné ses terres et son bureau, l'ex-esclave s'empressa d'aller annoncer les informations dont elle disposait, ainsi que de ses intentions toutes personnelles. Lorsqu'elle se saisit de la poignée, poussant la porte et commençait avant même d'entrer :


Oy, émin-

Son message s'interrompit brutalement. Que l'Iwajin qui s'était battu à leurs côtés face à Hachibi était devenu un obstacle lors de la guerre contre Konoha, qu'Aizen sache son envie que cette proie devienne son souffre-douleur, tout cela se suspendait. Tout cela n'avait plus d'importance, lorsque son pire démon, Satan, s'accaparait sa vue. Alors que la femme venait pour le souverain de l'eau, la surprise déclenchée fut bien plus forte et totale lorsque son image se substituait avec son rival et sa cible si cruciale. D'un bond, elle se jetait sur Haiiro, face au Samidare transparent, invisible. Seul Le Premier A Rêver s'emparait et monopolisait les objectifs de l'assassine. Ses mains, étaient semblables à des lames, dont le pouvoir n'était pas sans rappeler celui du Sandaime Raikage. Une telle puissance, ne laisserait qu'un trou béant dans le corps d'homme de lumière.

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