Mission de rang B : La faim justifie les moyens

Cela faisait quelques jours que j'étais revenu du petit village qui m'avait recueilli pour quelques heures après mon évasion du complexe souterrain. J'en avais profité pour me reposer, refaire mes stocks d'armes directement en les commandants au forgeron. Il y avait quelque temps que je ne l'avais pas fait travailler pour moi, et comme à chaque fois, il savait qu'à chaque visite de ma part, il pourrait se nourrir plus aisément dû à la facture salée que je devais payer. Après être passé le voir, il avait déjà fabriqué mes senbon. Il avait anticipé approximativement la semaine où je passerais. Au moins, j'avais un stock correct désormais.
L'après-midi était là. Malgré le soleil qui éclairait notre pays et notre village, la froideur de l'hiver était bien présente, si bien que les villageois étaient couverts chaudement de la tête aux pieds. Je décidais de rentrer chez moi afin de mettre de l'ordre dans mes affaires et faire un brin de ménage. Étant seul dans ma vie de tous les jours, personne le faisait à ma place. Je passais le balai, les poussières et nettoyais le sol avec une serpillière pour que ma chaleureuse petite demeure soit au plus propre possible. J'étais content d'avoir eu quelque jour de repos, j'en avais profité pour m'entraîner sur un début de technique qui pouvait être prometteuse, mais malheureusement, elle n'était pas encore au point. D'autre part, j'avais revu mon sensei. Il était content de me retrouver, tout comme moi je l'étais. Ça faisait un long moment que nous n'avions pas pris la peine de nous voir et nous nous racontions nos exploits pour enfin m'annoncer qu'il était très fier de ma réussite. C'était le seul de tout Konoha, hormis le Kage, à savoir que je faisais partie des forces Anbu du village.

Un petit bruit presque imperceptible avait attiré mon attention. Un second. Je me dirigeais à l'endroit d'où cela provenait, mais rien. Un troisième, et cette fois, j'avais entendu distinctement que ce bruit venait de ma fenêtre. C'est en l'ouvrant qu'un homme masqué d'une sorte de tête de canard blanche et rayé en serpentin bleu m'envoya une pierre que je saisis aussi vite. Un bref instant plus tard, il avait disparu. C'était un autre anbu, plus messager que shinobi. La pierre que je tenais explosa dans ma main dans un petit nuage de fumée blanche avant de devenir une petite boite. Celle-ci était rouge en fer forgé, je savais ce qu'elle contenait. Je l'ouvrais à l'aide d'une minuscule clé cachée dans mon matelas. Un minuscule morceau de papier était dedans. Je lui insufflais un peu de chakra et cette dernière s'ouvrit en grand. C'était une technique de fuinjutsu que nous utilisons pour transmettre les messages en toutes discrétions. Heureusement qu'il ne fallait pas connaître cet art, sinon j'aurai été totalement incapable de l'ouvrir, car je n'y connaissais rien dans ce domaine.

Fox, ceci n'est pas une mission d'Anbu. Vous prendrez le nom habituel de Tamasaburo Suzaku, juunin. Vous prenez la tête du groupe composé de Uchiha Takahao et de vous-même. Ce dernier est un genin. Procédure habituelle à son sujet. Jutsu insuffisant.

Cela ne me ravissait franchement pas de repartir en mission avec un autre genin. La dernière fois, la jeune avait fait ses preuves et s'était même révéler être un atout. Je me disais que c'était un Uchiha et que peut-être comme les autres membres du clan, il pouvait être doué. Je le saurais durant la mission. Touchant une nouvelle fois le papier, mais cette fois avec du chakra de Hyoton, l'ordre de mission était apparu. C'était vraiment un bel art, même si pour exécuter cela, il fallait un très bon niveau.

Ordre de mission
Membre : Tamasaburo Suzaku / Uchiha Takahao
Rang : B
Lieux : Village de pêcheurs sur la côte sud du pays
Mission : Les paysans ont des souci dans la pêche et vienne quérir l'aide de notre villa
Un paisible village de pêcheur situé sur les côtes du pays du feu se plaint qu'une bête marine infeste la zone et fait fuir, voir dévore tout le poisson de leurs zone de pêche. Il vous faut donc percer ce mystère à jour. Agissez avec précaution.
Dans le cas où il s'agit d'un animal ninja essayé de créer une alliance afin qu'il protège nos côtes et avoir une paix sur les zones marines du pays.
Départ de mission : Jour J. 18h
Point de rendez-vous : Porte du village.

C'était une mission assez simple dans l'essentiel, mais on ne savait jamais ce qu'il se passerait. Je partais donc me préparer. Une tenue blanche de la tête aux pieds, mon gilet tactique, cette fois de couleur noire et mes ceintures d'avant-bras pour ranger mes armes de jet. Parchemin explosif, kunai, senbon, shuriken et bombe fumigène, l'arsenal était complet. Le gilet que je portais me permettait de ranger absolument tout dans les multiples poches qui le composaient. Je regardais l'horloge et il me restait une demie heure. Je me faisais quelque chose de rapide à manger pour me nourrir sur la route, car une fois que nous serions partis, il n'y aurait aucun arrêt.


Le jeune était là, un peu à l'avance et d'une marche rapide, je me dirigeais vers lui. Il était habillé de manière classique, seul une veste avec les armoiries Uchiha était spécifique.



Un sourire s'adressa à lui et je m'éclipsais quelques seconde pour aller voir le garde afin de le prévenir de notre départ imminent. Je revenais ensuite vers mon jeune collègue.



D'une manière, j'essayais de l'inviter à communiquer et de savoir approximativement les techniques dont il disposait.

Le jeune m'annonçait qu'il ne possédait pas encore le sharingan, ce dojutsu propre au membre de ce clan. Il continuait sur ces projets d'avenir. Comme beaucoup de jeunes genin, ses envies ce résumaient à vouloir devenir le plus fort de tous. Cela ne m'étonnait pas et je ne relevais pas cette information. Il était encore jeune et avait encore tout le temps de changer pour se trouver une véritable motivation.Intérieurement, cela me faisait rire.


Sa question était pertinente. Demander de but en blanc mes capacités au ninjutsu était même quelque peu irrespectueux, mais je laissais passer. Il n'y avait pas de quoi s'affoler d'autant plus que nous étions du même village.



C'était vrai, je ne savais pas si d'autres personnes pouvaient utiliser ce pouvoir d'un clan éteint depuis des années. L'heure approchait et il concluait sa courte présentation en souhaitant une bonne entente entre nous et montrait son enthousiasme. Le regardant, je lui fis signe que nous allions sur-le-champ sous le regard du garde et nous partions. Le chemin allait être long et surtout de nuit. Il était rare qu'un départ de mission s’effectue dans l'obscurité du ciel étoilé, surtout avec un jeune genin diplôme depuis peu.


Durant le trajet, Taka-chan me racontait diverses choses comme ces exercices pour apprendre la technique spécifique du clan, ou quelque passage de son passé. Il me parlait aussi de son père qui était un ninja d’exception, mais qu'il ne pouvait trop en dire. Le petit village de pêcheurs, Yokatori, se dressait devant la péninsule d'eau qui bordait notre pays. À l'approche de ce lieu, la vue était magnifique. Nous avions passé la nuit à traverser Hi no kuni pour rejoindre ces habitants en détresse, et c'est au levé du soleil que nous étions arrivés. Le soleil se reflétait dans les vagues, scintillantes comme des diamants, l'odeur de sel se faisait sentir, les oiseaux spécifiques à ce coin de la région volaient au-dessus de nous, piquant vers le sol pour remonter aussi vite. Des navires de pêche étaient à quai ce qui était normal en vue du problème que ces hommes avaient. Quel mal pouvait bien sévir dans un paysage tel que celui-ci.
Aucun garde, aucune muraille ni même de simple mur en bois, rien ne protégeait ces hommes. Dans les rues, chaque côtés proposaient des étales censés être empli de poisson, mais ils étaient vides. Les gens que nous croisions étaient moroses, et allaient ou leur pas les emmener comme si toute envie de vivre leur avait été soustraite. Il était temps de venir à l'aide.



Elle me regardait l'air hébétée et parti sans dire un mot. Décidément, les choses allaient être un peu plus compliqué que prévue. La rue défilait sous mes pas et je cherchais n'importe quoi qui pourrait m'aider à trouver le responsable de tous ces pêcheurs.



Une jeune femme venait d’apparaître de la devanture d'une maison. Elle devait avoir une vingtaine d'années, blonde et avec des rondeurs à quelques endroits de son corps. Elle se présentait à nous comme le chef du village. Qu'après le décès de son père, elle avait pris les commandes à sa demande.



Elle nous amena dans la maison qu'elle venait de quitter et nous invita à nous mettre à table afin de nous servir un thé. Ce n'était pas forcément ce que je préférais, mais se ferais l'affaire.



Elle s’arrêta et se mit à la table face à moi.

Le gamin avait pris la parole avant même que je ne puisse ouvrir la bouche pour affirmer son désaccord avec l'idée que ce soit une bête marine. La jeune femme était même surprise que ce soit lui qui réponde, tout comme je l'étais. A son regard cela se voyait que la conversation, pour elle, allait probablement se passer entre nous deux. C'est un ton narquois qu'elle demanda au jeune la raison de cette négation.


Son argumentation tenait la route. Si c'était un monstre marin voulant à tout prix avoir de la nourriture et élu domicile sur ces cotes, il aurait attaqué les navires de pêche afin de protéger son territoire qu'il s'était auto-approprié. En revanche, son idée sur les animaux ninja étaient erronés. Certes, nombreux d'entre eux ne sont pas agressives et même coopératifs, mais pas tous. Certains peuvent être mauvais dû à un passer douloureux ou un excès de l'homme. Il s'était levé en déposant un petit sac de biscuit sûrement à l'attention de la demoiselle. Je me retrouvais avec elle, seul-à-seul et sa présence me perturbais. Je n'arrivais pas à savoir pourquoi, peut-être qu'intérieurement, elle devait me plaire. Cette idée m'avait traversé l'esprit puis était repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Je ne pouvais pas avoir ce genre de sentiment, cela m'était défendu. Je décidais de poursuivre ma quête d'information.



La jeune femme me regardait étrangement. Lui faire un cours rapide sur la faune aquatique et leur environnement l'avait surprise. La fille s'était levée et me demandait de bien vouloir la suivre pour me montrer une photo. L'image de son défunt père avec un autre homme, son frère et donc par extension, l'oncle de la jeune.


Au fur et à mesure qu'elle racontait son histoire, je pouvais voir ses yeux s’humidifier tout en poursuivant.


La jeune femme me regardait dans les yeux, son visage était à la fois triste et colérique, elle ne devait pas vraiment savoir quoi ressentir face à cet homme, membre de sa famille qui l'avait frappé. Je lui demandais des informations à son sujet dans l'éventualité ou le coupable pouvait être Keisuke. Sa réponse ne s'était pas fait attendre. Elle m'informait que son oncle dans sa jeunesse avait pratiqué les arts ninja et que c'était un homme qui avait une force assez considérable, capable de soulever d'énormes souches de bois seul. Souvent lorsque les habitants avaient besoin d'un nettoyage de la coque de leur navire, ils faisaient appel à lui. Cela mettait moins de temps grâce à ses capacités de l'art de l'eau. Elle concluait qu'elle voyait mal son oncle en arrivé à priver tout un village de nourriture, qu'il ne pourrait en arriver à tel extrémité.

Je ne savais pas trop quoi lui dire, mais les gens peuvent tourner très mal après une grosse déception. Je me servais d'un biscuit et croquais demande. C'était immangeable, les dits « biscuits » était dur comme la pierre, mais paradoxalement, avait du goût.

*Assez spécial comme nourriture.*

Un clone ressemblant trait pour trait à Takahao-chan était arrivé dans la pièce avec un mot dans la main. Au moment même ou je l'avais lu à haute voix, il disparut dans un écran de fumée. Taka avait inscrit qu'une chose inhabituelle se passait sous l'eau et qu'il revenait sur la terre ferme pour essayer de repérer la zone.

*Quel imbécile. Il est téméraire, même trop... Il me faut le trouver.*

Je regardais la jeune et lui promis de revenir pour lui informer de la situation. Un bref instant après, le soleil me frappait le visage et de toit en toit des maisons constituant ce village, je tentais de repérer la silhouette du jeune garçon. Au loin, je pouvais apercevoir une forme humaine assez petite et rapide, ce devait être lui en train de courir. Je me dépêchais de le rattraper en utilisant la technique de déplacement rapide. Au bout de quelques minutes, je l'avais rattrapé et arrivé dans son dos. Par chance, il s'était arrêté si ce n'avait pas été le cas, j'aurais mis plus de temps. Je me saisis de son épaule d'un coup sec pour le retourner.



J'étais forcé de lever la voix. S'il était tombé sur un nukenin, il n'aurait pas tenu deux secondes. En plus, ce bougre d'imbécile n'avait pas encore de sharingan, seules quelques techniques de katon et à la rigueur de malice constituait son arsenal.



J'étais devenu plus autoritaire, car je me devais de le cadrer, mais je n'en étais moins juste. Il fallait féliciter ce qui devait l'être et inversement. Certes, je passais pour « l'empêcheur de tourner en rond », mais il valait mieux ça plutôt qu'il se fasse tuer bêtement. Il me montrait de loin et j'apercevais en effet la sorte de courant qui se mouvait dans l'eau de mer. Ainsi donc... il se pourrait que ce soit l'oncle. Je me mis à courir, le jeune derrière moi, en contre-courant pour tomber sur un ancien port. Tout était délabré, les rares maisons encore debout étaient mangées aux mites. Des toiles volaient accrocher sur des vieux mats. L'effet était très fantomatique.



De mes yeux rouges, je le regardais avec insistance, avant de le voir s'écarter de moi. D'un geste vif, je lui attrapais le poignet pour l’arrêter.

J'avais la vague impression que le jeune allait encore en faire qu'à sa tête. En plus de devoir gérer la mission, je devais m'occuper des agissements du genin afin qu'il ne se mette pas en danger inutilement. Comme si j'avais que ça à faire... Je le voyais partir de son côté avec une appréhension plus qu'anormal. J'entreprenais de partir de mon côté, mais quelque chose me retenu. Une idée. Si le gamin en faisait n'écoutait pas mes directives, une fois de plus, il faudrait que je soit rapidement ici pour lui donner un coup de main plus que nécessaire. Je décidais de faire une rapide exploration autour ce port fantôme avant de revenir. Sans prévenir, trois détonations s'étaient fait entendre dans les environs. Je repensais immédiatement aux dires du jeune, et compris qu'il y avait trois ennemis. Vu l'énergumène que c'était, je décidais de revenir au point de départ. Il allait sûrement y retourner. C'est en me dépêchant que je vis un homme courir avec un uniforme militaire de Konoha et derrière lui, un étranger.

Il avait réussi à les séparer. Je me mis à la poursuivre du plus rapide que possible et une fois suffisamment proche, je me saisis de deux senbon pour lui lancer dans les mollets. Le choc ne s'était pas fait attendre après l'impact de mes armes de jet. Il s'était écroulé de douleur, les muscles des jambes atrophiés la pénétration des pointes en métal. Un kunai à la main, je ne pouvais me permettre de perdre inutilement du temps avec lui, et c'est d'un coup sec que je lui tranchais la gorge. Le sang s'était mis à coulé pour repeindre ses vêtements, se vidant littéralement de sa substance. Plus que deux.
Je repartais vers le lieu-dit préalablement. Il y avait une distance assez conséquence et si Taka y était déjà, il faudrait qu'il tienne le coup jusqu'à mon arrivé. Une lumière rouge éclaira la zone ce qui m'indiquait qu'un combat avait débuté, ou un possible katon avait été utilisé. Probablement le genin essayait de terrasser un adversaire. Je me rapprochais dangereusement de cette position et la lumière des flammes s'évanouissait progressivement jusqu'à disparaître totalement. Il devait être en difficulté, ou peut-être avait-il réussi à en griller un. Sortant de derrière un arbre, je voyais le jeune Uchiha combattre un homme faisant deux fois sa taille. Cette même personne souriait, il encaissait les coups de taijutsu, mais gardait le sourire. C'était mauvais. Un homme qui garde ce genre d'expression en plein combat est en général sûr de sa victoire. Je me saisis de deux senbon pour les envoyer, l'un dans le cou et l'autre dans le poignet. Le cou permettrait un arrêt du combat presque immédiat, et le poignet pour qu'il ne puisse pas utiliser de jutsu. À ma surprise, l'ennemi les esquiva. Mettant au passage, un coup-de-poing pour mettre Taka à terre. Il gisait au sol, recroquevillé sur lui-même.





Il souriait toujours et ça avait la fâcheuse tendance à m'agacer, voir même de m'énerver. Le renégat fit apparaître une lame, une sorte d'épée à deux mains d'une grande largeur. Ce devait être du fuinjutsu, seul cet art permet d'avoir des objets immédiatement sans les transporter. On était loin des katana, ninjato, wakizashi ou les petits tanto fin et rapide. Cette lame était d'une ampleur qui équivalait à trois fois un katana, mais le poids devait être tout aussi conséquent. Un kunai à la main, il me faudrait être prudent, car si je me prenais un coup de cette lame, je risquais d'avoir de sérieux dégât. Je me jetais sur lui, et esquivai un premier coup en glissant dessous. J'entendis la lame tomber au sol dans un bruit sourd et métallique, ce qui attira mon attention. Erreur. Son point me frôla le visage, si bien que j'avais senti le courant d'air qui s'en suivit. S'il m'avait touché, je n'en serais peut-être pas sorti indemne. Sa carrure imposante et sa force, là était le souci. Je devais trouver une solution pour le combattre sans qu'il m'atteigne. Keisuke riait toujours, souriant et dans ses yeux, je pouvais voir l'envie de tuer. Je reculais en sautant en arrière.



Rarement, je me laissais aller de la sorte, mais son envie de tuer était tellement présente que moi-même, la mienne était ressortie. J'avais perdu ce regard sérieux, cette concentration qui me faisait réfléchir. Maintenant, l'instinct était mon allié et mes envies de meurtre aussi. Mon sourire était sadique, machiavélique même, mon regard rouge s'était intensifié. Keisuke avait compris, son sourire avait disparu en un rien de temps. D'un pas rapide, j'utilisais le déplacement rapide pour courir en cercle autour de lui. Son épée frappa l'air pour m'assener un coup que j'esquivais en sortant par-dessus. Dans mon saut, je me retrouvais tête en bas, lançant un kunai qu'il esquiva de justesse. À la fin de ma chute, je retombais sur ma main pour ressauter en arrière, esquivant une nouvelle fois sa lame.



C'était une technique de bas étage, il n'était même pas la peine que j'utilise du chakra contre ça. Partant pas la droite, deux autres senbon filèrent dans l'air atteignant cette fois leur cible dans la cuisse qui l'arrêta dans son jutsu. Il était costaud, il fallait bien le dire, car même avec ça, il restait debout. Il me restait une solution, un genre de quitte ou double. Tout se jouerait à la seconde prêt. C'est en fonçant sur lui de front que je pensais réussir mon coup. J'observais sa lame et elle trancha l'air, mais cette fois-ci non pas dans un arc de cercle, mais face à moi pour me transpercer de part en part. Je me retrouvais en l'air, à peine un mètre de haut peut-être moins, et d'un pas léger, arrivais sur la pointe de sa lame comme figé dans le temps. Un pas, puis un autre, je me lançais sur lui plantant mon kunai profondément dans son crâne.



Je me délectais de ce cadavre à mes pieds, la seule chose qui m’attristait, c'était qu'il n'avait pas assez souffert. C'était une mort bien trop rapide pour une ordure comme celle-ci. Un buisson s'était mis à bouger, puis un dernier homme apparut pour s'enfuir.



Il courait aussi vite qu'il le pouvait, mais peine perdue. Je me servis de trois shuriken que je lui envoyais et le dernier s'effondra au sol. Je retirais le kunai du crâne de l'oncle et d'un saut, je retombais lourdement sur ce sbire plantant la lame de tout mon poids entre les omoplates. Même s'il ne mourait pas, il allait être paralysé à vie. Il valait mieux pour lui qu'il meurt. Le calme revint dans la zone et moi-même, je redevenais l'homme que j'étais.



Concluant pas une tape sur la tête. J'avais été sévère, même... pas assez à mon goût, mais il valait mieux ça. Qu'il comprenne maintenant, avec moi, plutôt qu'avec un juunin moins éducatif.



Nous retournions au village, le jeune transportant le poisson, laissant les corps croupir seul là où la mort les avaient frappés.

Une nouvelle fois, une tape plus forte sur la tête. Décidément, son arrogance était vraiment sans limite, ça en devenait agaçant. Un pauvre genin, qui croit être plus fort que tout le monde, sauf qu'il n'avait pas été en mesure de faire quoique ce soit. Cette vision des choses pourrait bien lui coûter la vie un de ces jours.

Le jeune avait de la chance dans son malheur. Je n'avais pas eu l'occasion de voir la nourriture, ni même où elle se trouvait. Tout se trouvait dans une charrette, si j'avais été au courant, il l'aurait transporté autrement. En revanche, le poids du poisson plus celui de la charrette était nettement plus importante finalement. Sur le trajet, je le réprimandais sur ces erreurs, puis plus aucun son ne se faisait entendre. Le village était encore sous le soleil froid de l'hiver, sans activités dans aucune des quelques rues que je pouvais apercevoir.



Il s’exécuta et cria à plein poumon qu'il y avait une distribution de nourriture gratuite. Tous les habitants arrivaient en courant, le bruit des discussions, des multiples personnes parlant en même temps avait créé un bruyant effet sonore. Le jeune distribuait le mets si convoité, en grillant certain. Le chef du village, arriva un peu après et nous remercia de l'aide fournie. Bien évidemment, Taka fidèle à lui-même prit la parole sans que je ne puisse placer un mot. La question de hiérarchie lui était inconnue a priori.


Pour cette fois-ci, je ne disais rien, il était plus amène de donner des informations étant donné que c'était lui qu'il les avait trouvé. Le jeune commençait à laisser la charrette, quand je lui demandais de bien vouloir m'attendre. Pour lui, la mission était peut-être terminée, mais il manquait une chose à régler. J'avais pris la demoiselle a part afin de lui annoncer les tristes nouvelles.



La femme me regardait dans un silence de mort, puis elle me demanda s'il était mort.



Ses yeux commençaient à être baignés de larmes. Chose plus ou moins normale, même s'il lui avait fait du mal, il restait son oncle. Comme si de rien n'était, elle avait retrouvé sont visage normal et nous souhaita un bon retour et que nous serions les bienvenues, si nous revenions.

Mon jeune collègue était parti devant et durant tout le trajet, il ne bronchait pas un mot. Je lui expliquais cependant les choses qu'il avait mal faites, celle qu'il n'aurait pas dû faire afin qu'il corrige ces erreurs, mais j'avais l'impression de parler à un mur. J'avais l'impression que dès qu'on lui faisais des reproches ou qu'on lui expliquait les choses telle qu'elles sont, il se braquait pour ne rien entendre.
L'entré de Konoha était devant moi, Taka lui était déjà rentrer sans même attendre. J'allais voir le garde afin de l'informer de notre retour pour mettre à jour les registres des ninja présents dans le village. Quelques minutes après, je le rejoignais. Je faisais mon rapport, Taka apportant de temps à autre un complément d'information que je n'avais pas forcément, puis nous nous sommes salués avant de partir chacun de notre côté. La journée avait été longue, Keisuke m'avait fatigué, mais pas seulement. Takahao-chan aussi m'avait épuisé. Il était dur à gérer, tête brûler et tellement borner qu'il n'écoutait rien. Je m'occupais de faire un rapport sur lui de manière écrite afin de mettre au courant le Kage. Il le fallait afin que les juunins « officiel » soit averti. Le repos de la nuit allait être mérité.