Voyage autour du monde

An 118, hiver


Cela faisait maintenant 3 semaines que Kiriha avait quitté le pays de la Terre pour entreprendre la deuxième grande étape de son voyage qu’elle avait commencé lorsqu’elle était âgée de dix-neuf ans. Contrairement à son expédition à Suna, la jeune fille avait mis beaucoup moins de temps à traverser Tsuchi no Kuni grâce au fait qu’elle avait acquis une certaine connaissance de l’endroit lui permettant de le parcourir sans trop de difficultés. Elle avait constaté, non sans un sourire, les nombreux rochers éclatés lorsqu’elle traversa le vaste désert rocheux du Pays de la Terre. Ceux-ci étaient simplement les témoins de l’entrainement à sa dernière technique qu’elle avait apprise auprès de son arrière-grand-père. La jeune Iwajin ne s’arrêta pas aux pays faisant la jonction entre le pays de la Terre et celui du Feu comme elle le fit lors de son voyage à Suna car elle estimait que cela n’était pas nécessaire. En effet, Kiriha s’était un peu mieux préparée cette fois-ci et avait planifié son itinéraire à l’avance lui permettant ainsi de perdre le moins de temps possible.

Kiriha prit également soin d’avertir Aniellera de son voyage en déposant une lettre à son attention à l’adresse qu’elle lui avait indiquée lorsqu’ils se séparèrent après leur aventure au cœur de la montagne. La lettre en elle-même était simple et Kiriha se rappelait encore de ce qu’il y a écrit :


« Chère Aniellera,
Ca y est, c’est enfin décidé, je vais à Konoha. J’entame la deuxième partie de mon voyage initiatique et après le pays du Vent, c’est au tour du pays du Feu d’être visité.
J’ai hâte d’entamer ce voyage mais je tenais tout de même à t’avertir par le biais de cette lettre de mon absence dans le cas où tu aurais eu besoin de me rencontrer. J’essaierai de te ramener quelque chose de là-bas telle qu’une quelconque babiole locale ou autre. Ce voyage me permettra, je l’espère de rencontrer de nouvelles personnes et de vivre des expériences enrichissantes. A défaut de pouvoir m’accompagner, je ferais de mon mieux pour prendre quelques photos pour que tu puisses quand même profiter du paysage qu’offre le pays du Feu.
Quant à mon retour à Iwa, j’ignore quand je reviendrai mais si je me base sur mon précédent voyage à Suna, je dirais que je serais absente pour une durée au moins supérieure à trois mois. Il est évident que je reviendrai de ce voyage culturellement enrichie mais mon affection envers toi restera inchangée. Je transporterai les documents trouvés à Raleth, d’une part car cela me permettra d’avoir de la lecture pendant mon voyage mais également car ils ne seront en sécurité qu’avec moi. Je doute que mon arrière-grand-père puisse en faire quoi que ce soit, mais je préfère ne prendre aucun risque.
Je finirai donc ce voyage en te disant de bien prendre soin de toi et puisses-tu un jour atteindre l’objectif que tu t’es fixée.
Dans l’attente de nos retrouvailles,
Kiriha »


En se tirant de sa rêverie, Kiriha put admirer le paysage qui s’offrait devant elle. La forêt de Hi était assez dense et formée d’immenses arbres assez diversifiés. La sensation était assez différente de celle qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait traversé le Grand Désert de Suna. En effet, le climat plutôt humide de la forêt était loin de la chaleur étouffante de la grande contrée désertique du pays du vent.


D’ici, la jeune fille pouvait progresser plus ou moins vite, progressant de branches en branches. Son sac de voyage la ralentissait un peu mais elle n’était pas plus gênée que cela, elle qui avait déjà gravi des montagnes avec celui-ci. Kiriha s’arrêtait de temps à autre pour consulter la carte que son arrière-grand-père utilisait lui-même lorsqu’il voyageait. C’était une carte du monde Shinobi avec plusieurs annotations permettant de ne pas se perdre. Ainsi, à l’aide de cette carte et une boussole qu’elle possédait, elle put estimer la durée qui lui restait avant d’atteindre Konoha. La nuit étant déjà tombée, Kiriha décida de ne pas s’aventurer dans le noir et de parcourir ce qu’il lui restait de chemin pour arriver au village le lendemain matin. Elle sortit les papiers qu’elle avait trouvés à Raleth et, à la lueur d’une torche, en lit quelques passages. Il lui faudrait encore longtemps avant d’en saisir toutes les subtilités. Quand ses paupières se firent lourdes, Kiriha éteignit la torche et s’endormit, blottie dans son sac de couchage…