Le scandale de la terreur. (pv: Dorumo)

Le démon à queues venait de disparaître, il n’était plus une menace pour le village. Cependant, de nombreuses vies avaient été perdu et le nouveau dirigeant en était le responsable. Il se sentait coupable de beaucoup de choses. Setsuka n’avait pas à mourir, il comptait la résonner par de douces paroles, mais en vain. Ses pupilles parcouraient les corps inertes qui recouvraient le sol, tous ses visages inexpressifs respiraient enfin la prospérité. Les citoyens et shinobis qui avaient perdu la vie ce soir-là, devaient reposer en paix.

_ Quels sont les ordres Jûdaime-sama ? s’exprima un garde.

_ Enveloppez les corps, laissez le temps aux familles de pleurer un peu. Une cérémonie aura lieu dès demain, mais pour l’instant, reposons-nous.  

L’homme exécuta les ordres sans broncher. Le regard de Dorumo se posa à présent sur l’endroit où l’hôte d’Ichibi avait disparu, quelqu’un était déjà sur les lieux. Nami Yokka, la terreur du désert, une adepte au régime pro-Shunsuke semblait faire son deuil. Il s’approcha doucement et prudemment, se fut sans surprise que la demoiselle menaça le garçon. Le marionnettiste leva les mains pour montrer qu’il n’était guère armé et qu’il ne cherchait à créer aucun conflit.

_ L’isolation n’est pas la meilleure chose à faire, croyez-moi. Setsuka était une grande et courageuse femme, je l’admirais moi-même. Mais je ne l’ai sûrement pas connu autant que vous, hélas. Son corps devrait reposer dans le désert de Suna, qu’en dîtes vous ?

Après ces douces paroles, le Sabaku effectua de léger mouvement de la main droite. Le sable autour des protagonistes rassembla la dépouille de la doyenne du village et se solidifia tout autour sous la forme d’un cercueil. Reprenant son souffle, il s’exprima à nouveau :

_ Nami Yokka… votre fils vie toujours entre nos murs et j’ai fait serment en acceptant le poste de Kazekage de le protéger au péril de ma vie. Mais, c’est également votre rôle de mère.

Dorumo était confiant et lui parlait comme un ami. L’experte en Shakuton avait un cœur et ses sentiments ne pouvaient résister à de telles éloquences.

Si ce n'était pas le commandant des ninjas de Suna qui m'approchait. Portant son ruban numéro dix... son regard en disait long, la mort de ses compatriotes le touchait beaucoup. Ses intentions semblaient pacifiques, du moins il n'avait aucune volonté de tuer en ce moment et c'était un bon point pour ne pas signer son arrêt de mort en face de moi après cette journée. Un ninja sans doute élevé dans la ville gouverner par des faiblards sans colonne, il avait un air familier.

Alors ce jeune homme admirait aussi Setsuka? Difficile à croire, mais je n'étais pas très bonne à juger si une personne comme lui disait la vérité, tape d'abord et interroge ensuite, devise Oinin que j'avais adopté par le passer et qui pour la plupart du temps fonctionnait. Il avait raison sur un point, Setsuka méritait de retourner au désert, elle qui aimait quand même le pays du vent, mais s'était senti trahi par Suna. Je la comprenais, tout comme je l'ai été par le passé. Étrange non? Que moi, Nami Yokka, ait moins de rancune qu'une personne ayant surement plus de raisons que moi. Je fus surprise par ses gestes, créant un cercueil de sable en un simple mouvement. Un utilisateur de sable... je n'en connais pas beaucoup de Suna. Avais-je déjà vu ce garçon quelque part avant mon départ?

- Alors le gamin est en vie... Pour ne pas mentir, je l'ai pressenti contre Shukaku. Il est surement devenu un faiblard comme les autres... Et toi? Si jeune et déjà maître des lieux? De ce qui reste enfaite... Pas très polie malgré tes grandes paroles... Sabaku?

Il savait parler le jeune, il connaissait mon état d'esprit et avait surement eu accès à des informations sur les nukenins telles que moi.

- Où veux-tu en venir? Je me doute bien que tu me parles pas de mon fils et de mon rôle de mère pour des navets. J'étais revenu le voir, mais quelque chose de plus intéressant c'est produit tu vois!

Regardant un peu autour de moi, démontrant le désastre que l'on appelait un village. Je put voir pas très loin de l'autre côté du Sabaku l'homme que j'ai vu en prison qui me semblait des plus intéressants. M'approchant à pas lent du nouveau kazekage, pour arriver face à face. J'étais d'ailleurs un peu plus petite que lui à ce qu'il parait... Pourquoi les hommes sont toujours si grand quand il vieillisse! Soit maudit!

- Tu dois en savoir beaucoup sur moi dit donc... Kazekage-kun. Je n'aime pas qu'on se moque de moi. Vous comptez essayer de me capturer? Pendant que tu parles, tes Shinobi prépare un piège? Allez, dit moi tout mon grand. Je ne vais pas te manger! Disais-je de nouveau arborant mon sourire narquois en gardant un regard sur le manieur de limaille inconscient.

La terreur du désert ne s’intéressait nullement à sa progéniture. Le Sabaku fut indigné face à tant de cruauté, Nami n’avait sûrement pas les idées claires. Elle devait être encore sous le choc de la disparition de son ami ; du moins ce fut la conclusion du marionnettiste. Une mère ne pouvait pas parler de son fils d’une telle façon.

_ Si jeune et déjà maître des lieux ? De ce qui reste en fait… pas très polie malgré tes grandes paroles… Sabaku ?

_ J’ai dû faire dans l’immédiat vois-tu, Yumi n’étant plus là, il fallait bien que quelqu’un reprenne le flambeau. L’âge ne fait pas la force. J’ai effectivement échoué à cette mission, je n’ai pas été à la hauteur. Je me demande même si j’ai l’étoffe d’un dirigeant parfois… Mais une chose est sure, c’est que les deux idéologies de notre village n’ont apporté que des ennuis à la population. Regarde autour de toi...

Dorumo sortit un livre le sa poche. Ce fameux ouvrage regroupait des informations sur Nami Yokka, des dossiers très importants. Toute son histoire, jusqu’à ce qu’elle décide d’abandonner ses proches, sans aucun remord. Le garçon avait trouvé le recueil dans le pénitencier, lorsqu’il était venu en aide à Shinki. Il l’avait rapidement feuilleté et le parcours de la demoiselle l’intriguait grandement.  

_ Où veux-tu en venir ?

_ Je compte éradiquer les deux courants politiques. Comment ? Je n’en sais rien. Tout ce que je sais c’est que nous sommes des ninjas de Suna, nous devons être soudés coûte que coûte.

La manieuse de Shakuton était toujours méfiante. Elle croyait toujours à une supercherie de la part du Sabaku, mais il n’en était rien. Le marionnettiste laissa tomber le livre par terre et regarda droit dans les yeux la Nukenin.

_ Vous savez bien que si j’avais voulu vous tendre un piège, je ne serai pas venu seul… Et puis même, à quoi bon ? La cité est en ruine et une bonne partie de la population a été éradiqué. Je ne vais pas en rajouter. Et si nous passions un accord Nami... Brûlons ce livre ensemble et revenez parmi nous. Oublions le passé, une nouvelle ère commence ! L’ordre est la clef de la paix. Rejoignez-moi, je vous en conjure.

Contrairement à ce que je croyais, mes premières impressions sur les gens n'étaient pas des meilleurs. Le jeune Kage avait un air perplexe dû à mes paroles et personne ne pouvait le lui blâmer. Mon esprit est un mystère pour l'homme, et une damnation pour le clan, mais c'est là seule façon dont je pouvais voir les choses. Rien d'autre n'avait de sens à mes yeux, je suis né faible, et après avoir perdu quelque chose d'important et puis l'avoir retrouvé, je suis devenue forte. Mais je ne pouvais espérer aux autres de me comprendre, et je m'en foutais royalement. À la fois amusez et agacé par les paroles du Sabaku, je rétorquai.

- Comme ça, la rumeur était donc vrai. Mes hommes ont bien fait leur travaille pour une fois... La Esuki n'est plus ici, bonne nouvelle!

Le bingo book, j'en ai vu des tonnes par le passé dû à mon travail. Pas de surprise qu'il avait aussi un registre sur moi. Quant au mien, je n'y avais jamais jeté un coup d'œil, il a dû être fait après ma désertion, je me demandais ce qu'il disait sur moi, comment j'étais fabuleuse et terrifiante? Ou bien une liste de mes compétences propres et les informations sur ma vie d'avant? Probablement un peu de tout, mais ma curiosité s'arrêtait là, je n'avais pas grand secret, préférant l'éclat du soleil à l'ombre de la nuit. Il disait vrai cependant, un pays ayant plusieurs idéologies court toujours vers une perte certaine et tant que ceux qui ne pensent pas comme nous, devront disparaître. Je put voir le livret tomber au sol dans une chute lourde, atterrissant en un " pouf ". Paume vers celui-ci, sans quitter le Sabaku du regard, les yeux dans les siens, une décharge de chakra sorti, anéantissant le livre qui prit feu par la simple friction de l'air et de la chaleur intense produit par ma technique.

~ [Shakuton] Taryou Dai Yon Ha Dou 20% de puissance~

- Je ne suis pas encore sûr si faire confiance à une nukenin telle que moi est une bonne idée... Alors prouve-moi que tu est un fils du désert, Sabaku, prouve au monde que Suna est enfin de retour et je te suivrais. Mais sache que si tu démontres une once de faiblesse et qu'elle transparaît sur Suna, j'aurai ta tête... Tu saisis? Disais-je alors que je lui tendis la main avec un sourire encore plus grand. Je pensais encore comme une oinin et mon désir de revoir Suna dans sa plus resplendissante grandeur m'attirait.

- Moi, Nami Yokka te suivrais Sabaku. Pour Suna et personne d'autre.

Le Sabaku restait bouche bée devant la kunoichi. Elle se ventait de la disparition de Yumi Esuki, sensei de Dorumo. Le garçon retenait sa colère à ce moment présent. Cependant, il était vrai que la liberté avait causé beaucoup de désastres. De l'ordre, c'était l'unique manque du pays et le marionnettiste l'avait tout à fait compris. Nami semblait partante dans cette optique également. Mais le garçon pouvait-il lui faire confiance ? La Yokka ne se gêna pas pour réduire en cendre l'ouvrage de son passé.

_ Alors tu as choisi ton camps, Nami...

La manieuse de Shakuton n'hésita pas à mettre en garde le nouveau dirigeant. S'il échouait à sa tâche, elle se chargerai personnellement de le faire disparaître. Une remarque forte audacieuse qui ne manqua pas de faire sourire le Sabaku. La chaleur commençait à se faire ressentir au centre de la cité, Dorumo devait prendre une décision rapidement. La demoiselle semblait être grandement attaché à Suna, il n'y avait aucun doute là-dessus.

_ Moi, Nami Yokka te suivrais Sabaku. Pour Suna et personne d'autre.  

_ J'espère que la fidélité fait partie intégrante de ta culture, hmpf. Tu es la nouvelle doyenne de du village. L'ordre passe en priorité et rien d'autre. Ensemble, rendons à Suna sa grandeur d'antan ! Je te nomme officiellement bras droit du Kazekage.