Prophylaxie ou traitement ? L’apparition d’un nouveau mal

Printemps 120

Recluse dans les montagnes, Kiriha procédait à sa séance de méditation habituelle. Loin de la civilisation, elle était loin de se douter de l’étrange mal qui se répandait petit à petit à travers le Yuukan. Elle s’était dirigée vers une grotte dont l’entrée était décorée de magnifiques sculptures. La geôle d’Aniellera, dans laquelle elle avait été retenue durant 1500 ans se trouvait au bout du couloir que la jeune fille aux cheveux blancs avait creusé des années durant jusqu’à rejoindre l’extérieur.

Kiriha y était venu presque machinalement. Voilà maintenant quelques semaines qu’elle n’avait plus eu de nouvelles de son amie et elle commençait sérieusement à s’inquiéter pour elle. Même l’adresse qu’elle lui avait laissée était maintenant occupée par d’autres personnes. Avait-elle déménagé ? Ou était-elle simplement partie à la recherche de sa mère ? Elle ressortit les feuilles qu’elle avait trouvées à Raleth. C’était la seule chose qu’elle possédait encore d’elle. Kiriha les avait parcourues de nombreuses fois mais les relire lui procurait une sorte d’apaisement et lui permettait également de se familiariser avec le Haut-Parler.

La page qu’elle avait sous les yeux parlait du Chi, qui semblait être un ancêtre ou tout du moins un analogue de ce que l’on appelle le Chakra aujourd’hui. Le Qi comme il était nommé sur le document, formait une sorte de champ constant et linéaire autour du corps et passerait par plusieurs méridiens. Une image, reprenant les douze méridiens principaux permettaient de mieux comprendre leur répartition dans le corps, ainsi que leur circulation dans le corps. A chacun d’entre eux étaient associés des maux lorsque la circulation du Qi se faisait mal dans ceux-ci. Diverses méthodes pouvaient soulager ces maux comme par exemple le shiatsu qui permettait, en insufflant une dose de Qi aux points de méridiens correspondants, de soulager la douleur et de permettre une circulation normale de Qi. Cette pratique devait s’accompagner d’une grande connaissance du corps humain ainsi que d’une connaissance suffisante en Iroujutsu pour effectuer cette thérapie.

Alors que Kiriha était absorbée par sa lecture, elle entendit une légère vibration provenant de son sac à dos. Elle décida de ne pas y prêter attention mais visiblement, quelqu’un était bien décidé à la déranger pendant sa retraite. Elle le retira de son sac et constata que le courriel était destiné à tous les ninjas d’Iwa et que celui-ci ne s’arrêterait pas de vibrer tant qu’elle ne l’avait pas ouvert. La procédure était semblable à celle qu’elle avait eu l’occasion de voir lorsqu’elle avait été chercher le Tsuchikage dans les Forêts de Hi. Les hautes autorités d’Iwa envoyaient ce genre de message groupé seulement lorsqu’il s’agissait de quelque chose d’une extrême importance.

« Que me veulent-ils encore, à peine rentrée qu’ils commencent déjà à geindre… » Dit-elle pour elle-même.

Elle appuya sur le message pour l’ouvrir et essaya de le lire à la lumière du rétroéclairage :

« A tous les shinobis d’Iwagakure, une maladie touchant les quartiers civils autour de la métropole est en train de propager. Plusieurs personnes sont déjà touchées. La plupart des antibiotiques utilisés sont inefficaces. Nous examens préliminaires nous laissent supposer qu’il s’agirait peut-être d’un agent pathogène de classe 4. Il n’existe pour l’heure aucune prophylaxie ni aucun traitement efficace et la propagation de celui-ci est élevé. Nous ne connaissons pas encore le mode de propagation. Nos chercheurs travaillent à l’heure actuelle sur la nature du microorganisme touchant les infectés. En attendant, soyez prudents! »


Kiriha referma son téléphone. Ainsi, un nouveau mal sévissait à Tsuchi no Kuni mais cette fois-ci l’ennemi semblait être redoutable. La jeune fille abrégea sa séance de méditation et descendit la montagne. Elle devait absolument prévenir son arrière-grand-père…