Plongeon dans le passé
An 120, Amegakure no Sato ~
Une nuit de plus, Sanako s’était endormie sur sa charge administrative à peine l’avait -elle achevée, décidément sa nouvelle fonction lui prenait réellement toute son énergie. Jetant à nouveau un œil aux documents et constatant qu’ils étaient complets, la jeune femme les empila sur un coin de son bureau, elle les rangerait plus tard. Aujourd’hui, l’Ombre allait s’assurer de tout connaître sur son pays, une nouvelle réunion approchait et elle se devait d’être irréprochable une fois encore, et pour ça un seul endroit convenait, les archives du village.
Traversant la bâtisse où se trouvait son bureau, se rendant aux archives situées au sous-sol, Sanako croisa quelques scientifiques et les questionna sur l’avancement des recherches sur le remède, qui étaient malheureusement toujours au point mort. Le destin semblait s’acharner sur le village qu’elle s’efforçait de protéger.
Après avoir descendu les nombreux étages, la Kunoichi se trouvait désormais dans les archives, qui semblaient très rarement visitées, tant la poussière était présente. Se nettoyant une place assise ainsi qu’un espace pour déposer des ouvrages, au coin d’une table, elle parcourut ensuite les allées à la recherche de quelque chose d’intéressant à lire, ce qui ne tarda pas. Un parchemin visiblement assez long dépassait d’une étagère, comme si son auteur l’avait délibérément placé de la sorte pour inciter les passants à le lire.
- Tiens, ‘ La cause des maux de notre malheureux village’, ce parchemin semble moins ancien que les autres, je me demande qui a pu le mettre ici… enfin, le titre est racoleur, je vais le feuilleter.
La première de couverture montrait une photo d’un Ame visiblement bien sombre, ça collait plutôt avec le titre. L’ouvrant alors, la jeune Shikigami entama sa lecture.
‘ Toi qui consultes ce parchemin, tu t’apprêtes à prendre connaissance de toute la souffrance que le village a enduré durant mon existence, si tu es un des tortionnaires du village ou un esprit faible, range immédiatement cet ouvrage, sinon, je t’invite à continuer. ‘
- Oh, je ne sais pas qui est l’auteur mais au moins il est direct, bon…
Ame ne fut jamais un village que l’on pourrait qualifier de resplendissant, entouré de trois grandes puissances, il se satisfaisait cependant de sa condition, survivant tant bien que mal. Malheureusement cette situation ne dura pas, durant l’an 45 les conflits que les trois pays voisins se livraient débordèrent sur notre territoire, faisant nombre d’orphelins et de familles éteintes, de là naquit probablement le statut protectionniste qu’Ame adopta. Les 10 années suivantes ne furent que routine établie par la situation évoquée précédemment. Le village acquit une réputation de repaire de brigands qui me déplaît beaucoup à vrai dire. Le dirigeant semblait porter de moins en moins d’intérêt au village et commençait même à fricoter avec Konoha. Durant l’année 55 naquit un groupe d’orphelins qui allait considérablement changer la donne dans le futur, enfin commençons par les présentations… ce trio était composé du petit Nagato, dont les yeux semblaient bien mystérieux aux yeux de tous, mais également du jeune Yahiko, dont la détermination en faisait un leader naturel, ainsi que de la jeune Konan, dont le sourire entretenait l’espoir des Amejins en leur compagnie.
3 ans plus tard, un drame se produisit, l’année 58 vit la mort de Yahiko, des mains du leader Amejin de l’époque, Hanzo de la Salamandre. Ce dernier commençait en effet à voir une menace en ce trio et avec l’aide de shinobis de Konoha décida d’y mettre un terme. Il mourut peu après dans des circonstances inconnues. Le village changea ensuite de dirigeant, on racontait que c’était désormais un Dieu qui tenait les rênes du village mais personne ne pouvait le voir, en revanche nous pouvions avoir affaire à son Ange Messager, qui se révélait être Konan. Suivit une période de calme au sein du pays, du moins en apparence, les morts continuaient malheureusement d’affluer, mais personne n’avait accès aux cadavres, ils étaient conduits dans le lieu où l’on dit que le Dieu, qui se faisait appeler Pain, résidait. En l’an 74 un shinobi de Konoha pénétra de nouveau sur notre territoire, mais cette fois Pain ne toléra pas l’intrusion, et après l’avoir occis, lança en représailles une offensive sur Konoha dont on dit qu’elle aurait abouti à sa destruction. Malheureusement un ninja de Konoha aurait eu raison de notre Dieu après cet évènement. L’Ange Messager repris donc la tête du village mais ce fut bref, elle mourut à son tour quelques mois plus tard, et depuis ce jour Ame est de nouveau dans la situation qu’il connaissait avant l’apparition de Pain.
Ma mémoire se fait vieille, je ne peux plus restituer tout les détails mais j’espère que le lecteur aura saisit la gravité de la situation que nous vivons, tout ceci à cause de la mégalomanie expansive des grands villages ninjas, pour qui nous autres, petites puissances, ne sommes que des défouloirs.
La lecture achevée, Sanako pris conscience de ce qu’elle venait de lire, de ce que l’Ange Messager et le Dieu ‘Pain’ avaient fait pour Ame, sa haine pour les grands villages et plus particulièrement pour Konoha se raviva de plus belle mais pour l’heure elle savait qu’elle devait mettre de côté sa rancune car tout un village comptait sur elle, la soi-disante réincarnation de l’Ange Messager. Cette lecture l’avait mise en appétit et elle se mit à chercher d’autres ouvrages relatant des faits similaires, durant quelques heures, tout ce qu’elle trouvait n’était seulement que comptes-rendus de réunions dont elle n’avait finalement que peu de choses à faire étant donné que cela était antérieur à son arrivée.
Elle se retrouva cependant face à un ouvrage médical qui recelait visiblement une quantité dantesque d’informations, elle décida de le remonter à son bureau pour le lire plus tard, qui sait s’il contenait des indices sur l’épidémie qui frappait actuellement le village caché de la Pluie, pour l’heure elle devait aller se consacrer à sa fonction, plus précisément se renseigner sur les pratiques effectuées par le département scientifique qui visiblement ne donnaient rien, avant d’aller se consacrer à sa bien-aimée paperasse journalière.