Yura HayashiRang A
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Fiche shinobi
Grade:
Nombre de missions effectuées: 0 SS - 1 S - 0 A - 0 B - 0 C - 0 D
Talents:  |  Sujet: Retrouvailles intéressées Dim 2 Juil - 20:52 | |
| « Ah tiens. Ca faisait longtemps depuis la dernière fois Yura. Tu me négliges beaucoup trop, non ? »
Saya caressait le bois de son bureau d’un mouvement qu’aurait pu reconnaître l’anbu tant il paraissait familier, l’effleurant de ses longs doigts fins sans même regarder celle qui venait de franchir l’entrée et ne lui présentant que la lascive figure de son dos et la chair de sa nuque ; seul le soupir qui embrasait ses lèvres embrassait le désir qui les liait et se faisait Judas de l’intérêt qu’elle s’appliquait à maquiller. Empoignant ses outils et feintant le rangement, la jeune femme dépensait une énergie parasite et stérile à prouver que celle qui daignait finalement lui accorder l’honneur de sa présence ne signifiait rien.
« Tu as besoin de quelque chose je suppose, comme d’habitude ? D’affection ? Ah non, il est trop tôt pour ça. Tu préfères me voir dans le noir. »
S’avançant de plusieurs mètres jusqu’enfin pouvoir atteindre l’auteur de ces mots empreints d’une âpreté et d’un mécontentement manifestes, Yura ne pouvait résister au rictus qui se dessinait sur ses traits, rendant visible son malaise face à ce trop-plein d’émotions qu’elle ne savait exprimer. Mais lorsqu’il s’agissait de jouer et a fortiori de vêtir le masque de l’humanité, elle passait maitre. Usant de son temps et des quelques secondes qu’elle allongeait de bonne grâce pour matérialiser son souhait au moyen d’un baiser déposé sur sa peau laissée nue à l’échelle de ses épaules, la brune accompagnée de sa moue narquoise prit place aux côtés de la blonde qui revêtait l’écarlate de la surprise et du plaisir.
« J’étais occupée et tu le sais très bien. Évite d’ébruiter ce qui n’est qu’un plaisir temporaire entre nous… Même si ça reste très agréable. » marquant une courte pause pour la dévisager de façon à intensifier ses paroles qu’elle soulignait continûment de son sourire, elle poursuivit : « J’ai besoin de toi concernant l’ouverture des portes. Je ne peux pas me permettre de séjourner à l’hôpital pendant des semaines voire des mois à chaque fois que cela se produit. Je sais que ça ne te déplairait pas mais j’ai quand même mieux à faire… Qu’est-ce que tu proposes ? »
Désormais apaisée par le contact fugace né entre les deux femmes et mort en l’espace de quelques instants, Saya entreprenait avec une facilité nouvelle la contemplation de son interlocutrice qu’elle dédaignait quelques minutes plus tôt.
« Oui oui, je sais. Je te taquine. Ca restera un secret. De toute façon, je sais très bien que tu goûtes et touches à tout, il y a beaucoup trop de concurrence pour que j’accepte la compétition. Je me demande juste si ta chaleur apparente dissimulera toujours de la glace et du vide… »
Touché.
« S’affranchir des dégâts qui résultent de l’ouverture des portes… Il sera impossible de s’en dédouaner complètement. En revanche – ça m’étonne que tu n’y aies pas pensé ; tu pourrais utiliser ton chakra médical et le concentrer au niveau des zones sensibles pour en prévenir au maximum l’apparition. Par contre, et je ne t’apprends rien, ton corps est tellement mis à l’épreuve à l’exécution de ces techniques que ce qu’il endure ne pourra jamais s’exempter du vacuum d’énergie qu’il subit. Tu échapperas peut-être à l’hôpital, mais certainement pas au repos requis qui sera proportionnel au chakra et à l’énergie dépensés. Tu vas essayer ? »
Tempérant son excitation devant l’idée ingénieuse qu’elle lui proposait, la simplicité de réflexion dont elle découlait la rendait d’autant plus pertinente. Il semblait pourtant vrai et juste qu’avec ses compétences médicales la jeune Hayashi aurait pu y songer sans l’apport d’une aide extérieure. Mais son iroujutsu ne servant uniquement son propre intérêt et nullement celui des autres, elle n’avait jamais pu développer cette intelligence altruiste qui définissait la médecine. Encore une fois, un pur produit de fabrication de son clan. L’optimisation de ses facultés primait sur le reste et à plus forte raison sur les autres.
« Tu as toujours été plus intelligente. Non, je ne vais pas me fatiguer pour rien. La théorie semble suffisamment juste pour qu’elle l’emporte sur la pratique. À mes risques et périls, mais je pense pouvoir affirmer sans me tromper que ce sera efficace. Je dois y aller, je passerai peut-être chez toi. »
Las de ces allers-retours vide de cette appétence qui l’obsédait de son côté, la juunin médecin balayait la chaise qui se dépouillait de la présence de Yura.
« Tu t’en vas déjà ? D’ailleurs… Ton père va mieux ? Les malades envahissent l’hôpital. »
Aucune réaction n’ornait la parure que constituait le visage de la jeune femme à l’écoute de ses derniers mots. Haussant ordinairement les épaules, l’air de lui exprimer qu’elle franchissait les limites de leur entente purement charnelle, elle repartait dans la même discrétion remarquable qui caractérisait ses arrivées, sans même lui fournir de réponse convenable.
« Comme toujours un plaisir…» |
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