C - Sommet des Kage

Cela faisais donc de nombreux jours que nous étions partis d'Iwa, avec pour destination Kirigakure No Sato. Depuis le départ, Kyrua ne m'avais pas parler une seule fois via ce bidule électronique dont je ne savais me servir. Heureusement, Abe et Akimitsu m'expliquèrent le fonctionnement tout simple de celui-ci afin de répondre à un "napel" et également comment faire arrêter la personne de parler en "ratcrocchant". J'ai également eu comme information que l'objet en question se nommait "portable". Mais si nous n'avions pas été déranger pendant notre voyage, c'est qu'absolument tout devait se passer très bien là-bas. De toute façon c'est pas mes affaires à moi.

Après être sortit des forêts de Hi, l'équipe 12 s'était rendue sur la côte. Là, il fallait trouver un transport jusqu'au territoire de Kirigakure. Et c'était pas très évident, avec cette maladie le "komerss" était réduit ou j'sais pas quoi encore. Enfin y avait pas trop de bateau quoi. Une fois un port trouvé, il fallut rendre service au brave monsieur qui détenait l'endroit. Il avait bien plus besoin de bras que d'argent, isolé comme il était. Abe, moi et Akimitsu on s'est alors donné pour aider le marin dans sa quête. C'était surtout du travail physique, mais on lui rendait une fière chandelle. Une journée de travail intensive nous suffit pour payer noter dette de voyage. Après la nuit de sommeil nous partions de la côté de Hi no Kuni, direction le pays de l'eau.

Le conducteur du bateau était assez curieux de voir des ninjas d'Iwa se balader comme cela, et surtout venir jusqu'à Kirigakure en ces temps si pénibles. Je dévoilais alors tout ce que je savais à notre hôte de la veille. Aller au village caché de la brume, y trouver leur Kage et lui délivrer le message d'une réunion entre Kage pour parler de la maladie, de Kami tout ça tout ça. J'étais fier de mes deux genins qui s'étaient tués à la tâche hier, de vrais petits ninjas ! Qu'est-ce qu'ils sont mignons. Quand on sera revenu à Iwa, je leur apprendrais des tas de techniques et ils deviendront super fort ! Même s'il ne faut pas oublier la meilleure de toutes les techniques qui existe dans ce monde. Une technique si puissante que l'adversaire ne peut tout simplement pas l'arrêter. L'illuste, la célèbre, la majestueuse.. fuite.

Sommet des Kage

Après plusieurs jours, nous étions sortis des majestueuses forêts de Hi.
Les paysages sauvages nous changeaient de l'ambiance hyper-technologique qui régnait à Iwa.

Nous n'avions rencontré âme qui vive jusque là.
Avec l'épidémie il faut dire que les voyageurs étaient rares, et nous n'empruntions pas les itinéraires
les plus fréquentés.

Notre petit groupe se portait bien. Une bonne ambiance y régnait et cela permettait d'égayer un peu ce long voyage. Même Messire Panda finissait par me paraître sympathique.
Kunimitsu Sensei avait des airs enfantins, comme s'il découvrait le monde qui l'entourait.
Hmmm…A vrai dire ce n'était pas exactement cela.
Il semblait dans un autre monde dès qu'il s'agissait de choses un peu techniques ou abstraites.
En revanche je lui faisais désormais totalement confiance pour nous mener à bon port. Il savait dénicher de quoi manger ou se désaltérer sans même connaître les lieux au préalable. Et je dois dire que malgré mes premières appréhensions il prenait soin de nous.

En sortant des bois, des effluves iodés étaient venus titiller mes narines. Une odeur, une sensation que j'avais presque oubliée.
Nous n'étions pas une famille de marin, mais la côte et la ville portuaire de Minakari n'étaient pas loin.  Père y allait régulièrement faire des achats et il m'emmenait parfois.

Justement nous approchions d'un petit port. Il y régnait un calme peu commun pour un endroit de cette sorte. Dans la maison qui tenait lieu de capitainerie nous fîmes la connaissance d'un homme qui devait avoir l'âge d'Oncle Hiroji.
En guise de paiement pour la traversée, il n'exigea pas de nous le moindre ryô mais plutôt l'aide de bras supplémentaires.

Au matin suivant nous laissâmes nos montures en pension. Alors que nous embarquions, le vent se leva.
Un vent d'automne chargé d'humidité. Je resserrai ma cape autour de mes épaules.
L'eau faisait des clapotis et, à mesure que nous nous éloignions de la côte, se couvrait d'écume.
La dernière fois que j'avais pris un bateau, c'était pour partir du Pays de la Foudre. Partir…Quitter…Fuir… Le résultat était le même.
En cette journée grise la Lumière d'Automne était bien morose.

Une fine bruine commença à nous recouvrir. Nous n'en menions pas large. Moi ça allait, mais j'espérai qu'Abe n'aurait pas le mal de mer.
Je me concentrai sur autre chose.
- "Sensei, au fait… j'ai une question un peu basique mais au fait… quel est le nom de l'actuel Mizukage.. ? Est-ce toujours Dry…Drychda euh.. Yo… euh..Yojimbo ? Abe, c'est bien ce nom qu'on nous a appris à l'Académie ?..."

Le Pays du Feu disparut progressivement sous les trombes d'eau qui nous aveuglaient.
Le bateau se mit à tanguer, malmené par les vagues.

Les vagues et le vent…Les vagues et le vent… Ces mots résonnaient étrangement en moi. Comme un souvenir qu'on a cherché à oublier…

La pluie nous fouettait désormais le visage. Un temps habituel en cette saison à en croire le marin.

Après plusieurs heures de ce traitement, mon estomac finit par se rebeller. Mon petit déjeuner se mutina et décida de quitter le navire sans mon autorisation.
Je finis la traversée affalé sur le bastingage.

L'averse faiblit enfin, poussée au loin par le vent. Une masse sombre émergea de l'horizon.
Terre en vue ?

En position latérale de sécurité...

Aux têtes malades...

Et aux teints pâles...

— Ahahah, j'adore ce voyage Kuni...Erk..Kuni-Sensei...