J'ai vécu...
Une découverte annodine
Sur les côtes de Kiri, il existe un coquillage pas plus gros qu'une pièce de cuivre, sa coquille n'est pas si solide que ça et son contact ne tuera aucune créature sur terre par l'intermédiaire d'un poison quelconque et pourtant, ce minuscule coquillage fut autrefois le centre de toute l'attention d'un certain scientifique du nom d'Orochimaru.
Orochimaru était un ninja de renom réputé pour ses expériences repoussant sans cesse les limites de l'éthique, un ninja qui tirait sa puissance de sa détermination à évoluer mais aussi de sa soif de connaissance. C'est de ce deuxième trait de caractère que je tire mes origines.
Alors qu'il était encore Chuunin, une mission avait été attribuée à son équipe : aller jusqu'à Kiri, attendre là bas l'arrivée d'une grande tête de la mafia locale et le pister jusqu'à son QG. La première partie s'est avérée particulièrement simple pour une équipe de ce gabari : malgré quelques embuches, tous les ninjas qui se sont dressés sur leur chemin furent réduits au silence avant d'avoir eu le temps de regretter leur sort. En revanche, la suite s'est avérée être l'une des epreuves les plus difficiles de la vie d'Orochimaru : attendre 3 heures aux côtés de Jiraya qui ne pouvait s'empêcher de draguer lourdement Tsunade et Tsunade qui ne pouvait s'empêcher de draguer tout aussi lourdement le futur plus grand scientifique qui l'histoire de l'humanité allait connaître.
Ne pouvant plus supporter cette parodie de triangle amoureux, le jeune garçon jugea que le trio était suffisamment puissant pour se permettre d'être réduit à un duo et il s'eclipsa à l'aide d'une technique de substitution.
Un peu anthropologue sur les bords mais surtout curieux, Orochimaru se laissa guider par les bruits de rires qu'il entendi assez facilement. Des enfants s'étaient réunis près d'un point d'eau et jouaient en cercle avec des petits animaux sauvages qu'ils avaient du trouver dans la vase. En camouflant sa présence pour pouvoir les observer de plus près, il découvrit que les garçons de la bande avaient organisé un tournois de crabe pour énerver les filles. Rien de vraiment suprenant en somme. Ou du moins c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'un des garçon au crâne rasé se moque du plus jeune :
- T'es un peu crétin, toi ! Ahah ! T'as même pas réussi à trouver un crabe avec des coquillages !
- Tais toi ! Mon crabe est super fort il réduira le tien en sushi en moins de deux !Le plus jeune avait raison : son crabe était plus gros, d'une couleur plus vive et possédait des pinces considérablement plus impressionnantes que celui de son "ami"... Et pourtant, quelque chose clochait... Orochimaru n'aurait su dire pourquoi mais tous les autres enfants sembaient approuver l'avis de la boule de billard.
Il aurait de toute façon rapidement sa réponse car les deux protagonistes se placèrent au centre du cercle et y déposèrent leur crabe. A peine les deux crabes sur le sol, les deux bestioles se foncèrent dessus à vitesse à peu près égale et commencèrent à se donner des petits coups de pince. Le gros crabe prenait l'ascendant, faisant reculer l'autre assez brutalement à chaque choc mais soudain, un petit grésillement fit sursauter Orochimaru et le petit crustacé changea totalement de comportement : il attendit l'instant de l'impact pour effectuer un petit bond en arrière rapide, juste suffisant pour esquiver le coup et riposter la seconde d'après. Le petit crabe courrut rapidement autour du gros et décocha un coup de pince pile à la jointure entre deux segment de pattes. Le gros s'effondra instantanément sous son poids, laissant une ouverture pour que le petit aille lui arracher le coeur par en dessous de la carapace. Le grésillement s'arrêta.
C'était incroyable. Le crabe recouvert de coquillages avait adopté un comportement intelligent et stratégique pour battre son adversaire, le gros crabe sans coquillage. Comment avait il fait ? Etait ce un prodige ponctuel parmi la population de crabe du pays ? Non, ça ne pouvait pas être ça : les gamins ne semblaient pas du tout surpris de l'issue du combat. Quel était ce grésillement ? Quel rôle le coquillage avait il joué dans ce petit combat ? Il lui fallait une réponse. Une réponse scientifique.
Alors que les enfants se moquaient du propriétaire du crabe mort, Orochimaru décida de faire son apparition dans leur groupe. Il les écarta d'un geste du bras rapide et sans leur laisser le temps de réagir, frappa fort dans ses mains :
- Vous savez que les combats de crabes sont interdits, non ? Mettez vous à la place de ces pauvres bêtes, elle souffrent le martyre après les blessures que vous les forcez à s'infliger mutuellement ! Allez, dégagez le chemin et que je ne vous y reprenne pas !Les enfants déguerpirent avant de réaliser qu'Orochimaru n'était ni un habitant de Kiri, ni un adulte, ni même un fervent défenseur des droits des animaux comme il venait de le prétendre. Ils s'en allèrent aussi trop vite pour voir que le scientifique scella le crabe victorieux dans un parchemin de sa réserve avant de disparaitre à son tour.
Immortalité à portée de main
Quand vous vous appelez Orochimaru et que vous tombez sur un crabe mutant capable de surpasser ses capacités pour terrasser un adversaire supérieur à lui en tout point, vous prenez ce crabe, vous le scellez, vous le ramenez chez vous et vous l'étudiez à l'aide de tous les outils à votre disposition.
Si vous vous appelez Orochimaru et que vous découvrez alors que ce fameux crabe est en fait recouvert d'un coquillage intelligent qui le parasite pour se nourrir de ses nutriments et qui, en cas de danger est capable de prendre le contrôle de son hôte par le biais d'ondes électriques en directions de son cerveau, vous y voyez une magnifique opportunité.
En tout cas, lui en a vu une. Orochimaru est un homme intelligent dont la soif de savoir l'a mené à être obsédé par l'idée de transmettre son cerveau de corps en corps. Si la piste du pacte avec les serpents progressait, elle progressait très lentement et ce coquillage capable de parasiter d'autres organismes allait lui permettre de faire un bon en avant dans ses recherches.
C'est avec cette idée en tête qu'Orochimaru étudia pendant des années ce fameux coquillage, tentant de mêler son ADN à celui de diverses créatures. Tantôt le serpent pour y combiner le fruit de ses recherches précédentes sur la longévité, tantôt certaines espèces de slimes issus d'autres projets pour faciliter le contact de parasitage et surtout pour y ajouter la possibilité de se retirer d'une cible. Bien des essais furent des calamités dont il n'est même pas la peine de faire mention mais petit à petit, la créature prenait forme.
Cependant, c'est le jour où Orochimaru franchit une fois de plus la limite de l’éthique, lors de son 56ème essai qu'il fit le plus grand pas en avant. C'est le jour où il sacrifia un être humain pour imbiber le parasite de son sang qu'il lui permit de parasiter des animaux plus gros qu'un vulgaire crabe. C'est le jour où Orochimaru tua un utilisateur de Raiton qu'il permit à sa création d'augmenter la puissance de ses signaux électriques... et c'est ce jour là que je suis né.
Je me souviendrais toujours du premier être vivant que j'ai parasité. C'était un chien. Un gros labrador. Pour prendre le contrôle, j'avais du utiliser une quantité d'énergie considérable. Jamais aucun de mes semblables n'avait réussi à occuper le corps d'une aussi grosse créature. Je sentais la puissance dans mes muscles, les crocs dans ma gueule.
- Kukukuku... Rien qu'à voir ton regard, je sais que j'ai réussi. Je me retournai vers la voix grinçante. C'était mon créateur, Orochimaru. Ses yeux étaient plein d'espoirs, plein de curiosité mais aussi... légèrement teintés d'un sentiment que je n'ai su alors décrypter.
Entrainement et croissance
Après le temps des découvertes vint le temps des entrainements. Maintenant qu'Orochimaru m'avait créé, il fallait apprendre les limites que j'étais incapable de franchir, les étudier puis les franchir ! Nous augmentions petit à petit la taille des animaux parasités et la durée de parasitage de manière à ce que ces deux paramètres aient le moins d'importance possible dans la complexité de la tache. Je progressais rapidement. Si rapidement d'ailleurs qu'un jour, il décida de me fournir un cobaye humain.
Ce fut le premier véritable mur que je du apprendre à surmonter.
Longtemps nous avons cru qu'il me serait impossible de parasiter un esprit humain. Trop complexe, trop puissant, il fallait utiliser beaucoup trop de chakra pour maintenir l'esprit de la cible assez engourdi pour que je prenne le contrôle. Nombreux furent les shinobis capturés dans l'unique but de me fournir une cible supplémentaire. Nombreux furent les shinobis exterminés car ils étaient des cibles trop dures pour mes faibles capacités.
Et puis, un jour, Orochimaru franchit une fois de plus la limite de l’éthique. Un jour, il kidnappa un enfant de trois ans.
L'esprit d'un homme est complexe. Plein de doutes, de rêves, d'espoirs. Plein de peurs, de douleurs et de souvenirs. Un homme est habitué à la douleur, à la sensation de malaise que peut engendrer une décharge électrique. Il est habitué à se battre pour gagner ce qu'il n'a pas et encore plus pour protéger ce qu'il possède déjà.
Pour ce qui est d'un enfant de trois ans qui sait à peine parler, c'est différent. Ce jour là, pour la première fois, je pris possession d'un corps humain sous les yeux d'orochimaru qui brillaient dans l'obscurité comme un serpent prêt à se jeter sur sa proie
-Kukuku...Avec ce troisième cône humain dans les yeux, je percevait des couleurs qui m'étaient tout simplement inimaginables en temps normal. Avec les pouces opposables de ce garçon, je pourrai attraper mon destin à pleine main et le modeler comme bon il me semblerait.
Le corps humain ayant bon nombre d'avantages, je décidai de rester dans celui ci durablement plutôt qu'avoir à effectuer un transfert de mon bocal à mon hôte chaque matin. Orochimaru n'y voyant pas d'inconvénient, j'héritais de mon premier réceptacle et commençai dès le lendemain un entrainement encore plus intensif.
Pour ce qui est de la maitrise du corps, mon espèce était habituée naturellement à prendre le contrôle de ses hôtes mieux qu'ils ne le feraient eux mêmes, je su donc parler marcher et écrire quasiment instantanément après la prise de contrôle.
C'est en ce qui concerne le chakra que mon enseignement posa problème. Doté du Raiton par le biais des expériences d'Orochimaru, celui ci s'était mis en tête de m'apprendre à utiliser ce chakra au travers du corps de mon hôte. L'idée était de voir s'il m'était possible d'utiliser une affinité auquel le petit garçon n'avait pas accès.
J'appris rapidement comment concentrer mon chakra à l'intérieur de mon corps mais la nature de celui ci restait immuable et dès que j'usais trop de chakra, le garçon reprenait le contrôle et se mettait à pleurer. Garder le contrôle de son esprit et utiliser du chakra en même temps était chose quasiment impossible. Je finissais épuisé à chaque fois et devais attendre jusqu'au lendemain pour retenter ma chance, une fois mes réserves de chakra rechargées.
Un jour, alors que cela faisait plus d'un an que je stagnais plus ou moins au même stade -dont quelques mois de travail sans la surveillance d'orochimaru qui avait fini par être affecté à une autre tâche par Konoha- le gamin explosa en sanglots :
- Je sais que je ne reverrai jamais ma maman mais s'il vous plait arretez ça, c'est insupportable ! Tuez moi et prenez un autre petit garçon à ma place, s'il vous plait !*C'est bon, du calme je suis aussi K.O. que toi, je te rappelle. On partage nos réserves, là.*- QUOI ?! T'es sérieux ? Tu crois sérieusement qu'avec toutes les décharges électriques que tu m'infliges chaque jour au lieu de me laisser dormir, je suis pas plus fatigué que toi ?! Et en plus tu pompes dans mes réserves inutilement chaque jour depuis un an tous les matins !*...*Je réalisai alors que l'erreur que je redoutais depuis plusieurs semaines d'avoir commise avait bel et bien été commise depuis le début. J'essayai de drainer de l’énergie dans les réserves du gamin et de la changer en foudre. SON CHAKRA, PAS LE MIEN ! Aucune chance que ça fonctionne puisqu'Orochimaru avait selectionné cet enfant spécifiquement pour qu'il n'ait aucune affinité avec le raiton ! Cela faisait tellement longtemps qu'on avait fusionné que nos chakras s'étaient petit à petit mis à se ressembler. Mais ils étaient bel et bien de nature singulièrement différentes à la base ! Je me concentrai de toutes mes forces pour essayer d'isoler le peu de chakra qui m'appartenait à l'intérieur de ce corps.
*Shin, si je te promet de ne plus t'infliger de décharges électriques, tu serais prêt à me laisser le contrôle de temps à autre ?*- Est ce que j'ai vraiment le choix... ?Prenant sa réponse pour un oui, je senti ses défenses mentales s'abaisser légèrement. Encore sur la défensive, après plus d'un an de torture, ce n'était pas extrêmement étonnant de voir qu'il n'était pas disposé à lâcher prise à 100%. Il pouvait reprendre le contrôle à tout moment mais me faisait confiance pendant un court instant.
Loin de moi l'idée d'être ingrat envers son sacrifice mais en ce moment précis, je n'avais que faire des peurs du gamin. Toute mon attention était centrée sur les résidus de chakra qu'il me restait après les tests d'aujourd'hui. Je pouvais les sentir, les toucher, les empoigner... et c'est d'ailleurs ce que je fis. Je serrais le poing droit de toute mes forces en visualisant le chakra se condenser dans mon esprit. Il se condensait si fort que ça m'en faisait mal. J'avais réussi. Je le savais. Quand j'ouvrirai la main, un éclair en jaillirait. Un éclair si puissant qu'il détruirait le bureau qu'Orochimaru avait généreusement laissé à ma disposition pendant son départ ! Pris de panique à cette idée, je visais le plafond pour éviter tout dégât trop irréparable et relâchai la main. Une étincelle bleue crépita tellement doucement au creux de ma main que je la senti à peine. Mes genoux lâchèrent contre ma volonté et je me retrouvai l'instant d'après à l'horizontale à me tenir les côtes et me rouler par terre, sans pour autant qu'aucune douleur ne m'ait été infligée...
- Ahahahah et toi qui pensais que tu allais détruire le labo ! Mais quel prétentieux !*Oh c'est bon, hein je te rappelle que mes réserves sont à sec actuellement...* boudai-je.
C'est ainsi que je répondit à la question d'Orochimaru : Oui, il était possible d'utiliser le raiton tout en possédant un corps non compatible au Raiton... Mais cela pomperait mes propres réserves de chakra. Mais ce vieux fou devait probablement déjà se douter de la réponse. C'est aussi ainsi que je réalisai pour la première fois que j'avais possibilité de briller non pas en tant que parasite mais en tant que symbiote.
Errance
Je ne sais pas ce qui s'est passé mais un jour, deux des murs du laboratoire explosèrent simultanément. Shin et moi dormions mais le bruit fut tel que je pris le contrôle instantanément par réflèxe pour faire une roulade et esquiver les débrits.
Cela faisait 9 ans que nous nous entrainions Shin et moi. Mes réserves de chakra s'étaient bien développées avec les années et nous avions développé un style de combat bien particulier autour de ma capacité de parasitage. J'étais chargé des attaques surprises grâce à mon instinct naturel et je profitais également de mon raiton pour porter le coup final. De son côté, Shin était un garçon très introverti (probablement était-ce plus ou moins lié aux traitements que je lui avais fait subir au début de notre relation) et il avait naturellement développé une capacité à cacher sa présence et à ressentir celle des autres suppérieure à la moyenne. C'était lui qui était chargé du corps 95% du temps et il devait éviter les situations à risques particulièrement quand j'étais fatigué.
Mais contre les attaques surprises de zone, nous n'avions rien de prévu et il était aujourd'hui temps de payer cette faille dans notre stratégie.
*Ekusu, on est encerclés. Une vingtaine de personnes. Un seul d'entre eux suffirait à nous battre, ce sont probablement des ninjas aguerris*Avec les années, Shin avait lui aussi appris à communiquer uniquement par la pensée. Dans ce genre de circonstances, c'était une capacité bien pratique et très naturelle.
*Merde ! Il va falloir penser à un plan !*Les cuves de clonage fonctionnaient à base d'un liquide vert qui s’évaporait au contact de l'air. A de nombreuses reprises, nous avions été témoins du nuage opaque de fumée verte s'en échapper lorsqu'un des sbires du maître se chargeait de la nettoyer, alors qu'elles étaient quasiment vides. Chaque fois, Orochimaru pestait en lui criant dessus qu'il nous tuerait tous. Aujourd'hui, elles étaient pleines. Les briser à l'aide d'un coup de raiton suffirait probablement à créer une diversion convenable... Mais encore faudrait il les atteindre : Pour se faire, il fallait passer à découvert aux travers des débris, le long du trou béant dans le mur ! Il était sûr que nous n'y arriverions jamais ! Non ! J'étais sûr qu'on pouvait y arriver ! Un peu de raiton dans les jambes et le tour était joué ! Il suffisait de foncer d'un coup ! Non ! Il ressentait leur présence et ils se rapprochaient à grande allure, le temps était compté !
*Désolé gamin mais là, il faut que tu te fasses pousser une paire de couilles*Cela faisait longtemps que je n'en étais pas venu à de telles extrémités mais je relachai une puissante décharge sur les synapses de shin. Il fallait courir et courir maintenant ! Sentant sa conscience faiblir, je fonçai comme je n'ai jamais foncé de ma vie. Je sentais l'air dans nos cheveux, nous étions une flèche qui allait inexorablement toucher à son but avant que quiconque ne l'ait vue être décochée !
Ou du moins c'est ce que je croyais. Une douleur intense me fit perdre l’équilibre et je glissai jusqu'à me cogner la tête contre l'une des cuves métalliques. Je m'étais pris un Kunai dans l'épaule, le gamin avait raison.
- Hé, les gars ! Regardez, j'ai trouvé un monstre d'Orochimaru !La douleur était insupportable mais il fallait agir. Le gars qui m'avait planté arrivait et ce n'était probablement pas pour me serrer la pince ! Le poing chargé de raiton, je percutais la cuve de toutes mes forces.
Comme prévu, le liquide se déversa instantanément sur le sol, me recouvrant instantanément. La blessure me fit d'autant plus souffrir mais il fallait réagir. Connaissant le labo par cœur, je sorti à l'aveugle dans le couloir le plus proche et courrai en direction de l'une des sorties secrètes.
Le hasard voulu que je réussisse à me barrer de là sans rencontrer plus de rebondissements. Mais si j'étais tombé sur le moindre ennemi, même un gennin sans aucun talent, il aurait eu raison de moi et de mon corps vidé d'energie. Je perdais du sang à vue d'oeil. Il fallait m'arrêter contre un arbre. C'est ce que je fis. Shin regagnait peu à peu conscience.
*Alors comme ça, on tient pas parole ? Je croyais que tu avais promis de ne plus m'électrocuter ?**...* J'étais exténué, je ne savais pas quoi répondre et je n'avais pas envie de répondre quoi que ce soit.
*Tu sais quoi ? Je crois que ça m'avait presque manqué...*Pourquoi il disait ça, lui ? Bien sûr que non, ça ne lui avait pas manqué ! Qui veut se faire électrocuter pour le fun ? Il est maso ou quoi ?! Et pourquoi je m'énerve, moi ? Pourquoi... Je suis triste ?
*Tu le sais aussi bien que moi... Eku'. Cette plaie est dans un sale état et je suis pas sûr que l'ajout de liquide toxique y change quelque chose...* grinça t il mentalement des dents en essayant de ne pas hurler de douleur face à la douleur que je ressentais aussi bien que lui
* Il va falloir que tu prennes un nouvel hôte, Ekusu... Je te souhaite bon courage pour trouver aussi beau gosse que moi, tu vas jamais...*Je sentais ses forces diminuer à vue d'oeil. Il avait raison, il avait encore raison... Si je ne faisais rien, on allait tous les deux y rester. Peut être qu'en chargeant la plaie de mon chakra...
-Tu n'as plus assez de chakra pour faire quoi que ce soit à part sauver ta vie, Ekusu... Soudain j'ai senti ma main bondir en arrière contre le tronc d'arbre sur lequel nous étions posés. J'avais attrapé quelque chose. Shin avait attrapé quelque chose derrière ma tête.
- Tu crois vraiment que tes petites décharges peuvent encore me mettre K.O. ? C'est moi qui nous ait guidés ici, contre cet arbre infesté écureuils. J'espère que tu aimes les noisettes ?Soudain, je sentis shin rassembler ses dernières forces pour dresser les plus puissantes barrières mentales qu'il avait jamais dressées. Le salop. Il me chassait de mon propre corps et je n'avais plus les forces necessaires pour résister. Si seulement je n'avais pas gaspillé autant d'énergie la veille... Si seulement j'avais pu récupérer pendant la nuit... Si seulement je n'avais pas gaspillé le peu de chakra que j'avais de manière aussi idiote...
Je ne sais pas si vous avez déjà vu une larme d'écureuil mais je peux vous assurer qu'elles sont aussi tristes et salées que les larmes des humains.
C'est ce jour là que j'ai tué mon meilleur ami.
Depuis, les années ont passé et je erre à la recherche d'un objectif, et à la recherche d'un corps qui me permettra de l'acceuillir