Présentation - Akira Matsuo [Terminé]

Akira est un frêle jeune homme de 19 ans. Haut de son mètre septante et fort de ses soixante kilos, on ne peut pas vraiment dire qu’Akira soit pour le moins imposant. En réalité, la seule chose qui tape à l’œil quand on le regarde, ce sont ses cheveux d’un bleu pâle naturel. Sa chevelure est toujours désordonnée, comme s’il venait de sortir du lit. Il a la peau relativement peu tannée pour un habitant du village du désert. Cependant, cette peau est robuste et a déjà subi de nombreux coups, que ce soit par l’entraînement pour devenir Ninja ou par l’action inévitable du soleil.

Son style vestimentaire est des plus simples. Akira porte toujours des vêtements larges et colorés. Les vêtements trop serrant sont pour lui une gêne lorsqu’il tente d’effectuer des mouvements amples et souples.  Le jeune homme porte également sur son dos un grand sac de toile dans lequel il range son pantin, Yuto, arme sur laquelle il s’appuie tout particulièrement.  Yuto est un pantin en bois, ressemblant de loin à la silhouette d’un homme de même corpulence qu’Akira, mais à quelques détails près. Yuto possède en effet une longue queue pointue et un affreux système de verrou sur son ventre. Ce verrou en trois partie laisse suggérer une énorme ouverture verticale le long de son abdomen. Le pantin reste la plupart du temps enfermé dans le sac de toile grisâtre, attendant qu'une occasion se présente pour être déployé au combat ou simplement pour être la base d'une plaisanterie envers un collègue du Shinobi.

Akira est une personne joviale et sympathique dans la plupart des cas. Boute-en-train et farceur, il est toujours présent pour amuser la galerie et se faire remarquer afin d’attirer l’attention des gens. Cependant, il souffre de nombreux complexes d’infériorité quant à son physique qu’il trouve trop faiblard. Même en s’entrainant un maximum au taijutsu, il reste un piètre combattant dans ce domaine. C’est en partie pour cela qu’il laissera le soin à Yuto, son fameux pantin, de combattre à sa place. Ce trait de caractère lui a déjà valu certaines humiliations qu’il souhaite par la suite venger afin de racheter son honneur et rehausser l’image qu’il a de lui-même.

Un point fort d’Akira est sa capacité de réflexion. Même si on ne peut pas réellement le qualifier de stratège, il tentera toujours de réfléchir avant de foncer tête baissée dans n’importe quelle tâche qui lui incombe. Mais la vitesse n’étant pas identique à la précipitation, il se doit de réfléchir vite afin de pouvoir réagir rapidement, parfois au détriment d’une meilleure solution tactique. Afin de rendre sa prise de décision plus rapide, Akira lit beaucoup de livres pendant ses temps libre dans le but d’élargir ses horizons. L'observation est également importante. Même s'il aime faire le clown, il prend le temps d'observer ce qui se passe autour de lui et les réactions des gens.

Le jeune homme a comme préoccupation principale son utilité civique. Comme il l'entend depuis aussi loin que sa mémoire lui permet de se souvenir, un homme se doit de servir son village et ses habitants. C'est dans cette mentalité qu'Akira s'est lancé dans la voie du Shinobi.

En ce qui concerne la gente féminine, Akira n'a aucun intérêt pour les femmes. En réalité, il ne voit pas vraiment le but et l'utilité à s'intéresser de plus près à une certaine personne, que ce soit un homme ou une femme. Une relation intime avec quelqu'un ne pourrait, selon lui, que le gêner dans sa vie future.

18 ans. 18 ans déjà que sa mère, Chizu Matsuo, lui avait donné cette chose si délicate et précieuse qu’on appelle la vie. L’éducation qu’il reçut au cours de son enfance n’avait aucun rapport avec celle qu’un enfant issu d’un clan ninja aurait pu recevoir, si ce n’est le fait qu’il doive être utile à la société. Son père, Masaari, était menuisier de profession. Il passait la plupart du temps enfermé dans son atelier, débordé par le travail. Le village de Suna avait en effet beaucoup sollicité son aide et ses services ces dernières années. Sa mère, quant à elle, travaillait à la clinique médicale du village en tant qu’infirmière. C’est elle qui s’est occupée du garçon la plupart de son enfance.

«Il existe trois genres de personnes. Ceux qui agissent et qui savent prendre une décision lorsqu’une crise éclate, ceux qui suivent l’exemple et ceux qui ignorent tous changements en train de se dérouler. Un homme ne sert à rien s’il ne peut servir son village, quelles que soit les circonstances. Sois un acteur, fils.»

Cette phrase, Akira l’avait de nombreuses fois entendues. Peut-être même de trop nombreuses fois. A un tel point que lorsqu’il repense à son enfance, et plus particulièrement à son père, c’est cette image qui lui revient en premier. On ne peut pourtant pas dire qu’Akira a eu une enfance malheureuse. Sa mère était toujours au petit soin avec lui. Oh des moments heureux, ça il en a eu! Il rêve encore parfois au jour où il a annoncé à ses parents, lors d’un repas de famille, qu’il souhaiterait devenir ninja, entrer plus tard à l’académie et, comme le disait si frénétiquement son père, servir son village. Être un ninja est selon lui la plus belle des manières de servir. Quel plus beau sacrifice serait-on prêt à prendre que celui du sacrifice de sa propre vie ? Cependant, être prêt à mourir pour sa patrie ne veut pas dire qu’il faut bêtement y laisser la vie. Et ça, le futur ninja de Suna l’avait compris dès l’âge de 8 ans. Une seule méthode pouvait faire de lui un acteur, sans pour autant prendre des risques stupides, l’entraînement. Akira s’entêta donc, dès son enfance à s’entraîner comme il le pouvait afin d’accomplir sa tâche. Après un entraînement physique quotidien, qui lui paraissait lourd à l’époque, il parvint à améliorer tant bien que mal sa condition physique. Les jeunes shinobis du village s’entraînaient régulièrement à vue de tous. Le jeune homme passait une partie de son temps à les observer et à penser à son inscription à l’académie. En voyant ces jeunes adolescents s’entraîner et combattre entre eux, Akira se sentait faible et lent. Arriver à un tel niveau ne serait pas une sinécure. Il fallait absolument remédier à ça !  Akira entra à l’académie à l’âge de 10 ans.

« Les choses réelles ne font que commencer », pensa-t-il en passant les portes de l’académie de Suna pour son premier jour en tant qu’aspirant ninja.

Ses premières années à l’académie ne se passèrent pas aussi bien qu’il le souhaitait. En effet, Akira se révéla être un piètre utilisateur du ninjutsu. Ce n’est pas qu’il ne pouvait pas l’utiliser, mais plutôt que son niveau était bien trop bas par rapport à ses camarades, et même par rapport à certains élèves bien plus jeunes que lui. Le taijutsu ne lui réussissait pas beaucoup plus. Même s’il aimait bien s’entraîner, ressentir la douleur que lui procurait chacun des coups qu’il infligeait, il finissait toujours au sol avec des marques sur son visage que sa mère s’empressait de soigner dès qu’il rentrait chez lui le soir venu. Ses capacités physiques ne se développaient jamais. Il avait beau s’entraîner encore et encore, son corps restait faible et surtout beaucoup trop lent. Les seuls fois où il arrivait à prendre le dessus sur son adversaire, c’est en analysant ses facultés et en tablant tout sur le point faible de son opposant, jouant ainsi le tout pour le tout en risquant une contre-attaque qui lui serait fatale. Cette faiblesse déprimait Akira au plus au point. Pourquoi était-il si impuissant face au taijutsu de ses camarades ? Pourquoi devait-il être le seul possesseur d'un corps si peu utile à sa vocation ? Heureusement, les leçons de Genjutsu lui remontait le moral. Enfin un art dans lequel il n'était pas trop mauvais! Enfin un art dans lequel il égalait le niveau des autres ninjas de l'académie, voire dépassait certains. Un beau jour de printemps, alors qu'il rentrait de l'académie, le visage en sang et l'épaule déboîtée suite à une énième leçon de Taijutsu, son père lui fit remarquer qu'il ne fallait pas obligatoirement combattre soi-même au corps à corps pour être un grand ninja. Le jour de son onzième anniversaire, Akira se vit offrir quelque chose d'inattendu. Dans un vieux sac de toile posé dans le coin de la pièce centrale de la maison se trouvait une marionnette inerte.

"Prend ce pantin, fais-en une arme et laisse le combattre à ta place. Fais plaisir à ta pauvre mère et laisse moi réparer les dégâts subis lors de tes entraînements."

Utiliser une marionnette lors de combats afin de combler sa faiblesse naturelle, quelle drôle d'idée! En effet, c'était une conception de l'art du ninja à laquelle il n'avait encore jamais pensé. Il nomma son pantin Yuto, sans réellement savoir pourquoi. Ce prénom lui inspirait à la fois la confiance et la crainte. Et puis, il faut avouer que donner un nom à ce qui lui semblait au début être un simple bout de bois l'amusait tout particulièrement. Cet donc à partir de son onzième anniversaire qu'Akira dévoua tout son temps libre à entraîner son Kujutsu, l'art de maîtriser Yuto. La phase la plus ardue du processus d'apprentissage fût bien évidemment le développement de la capacité à mettre le pantin en mouvement. Il lui fallut en réalité un peu plus de deux ans et quelques brûlures aux mains pour maîtriser cette seule aptitude. Savoir créer des fils de chakra reliant les extrémités de ses doigts aux articulations du pantin, c'est bien, savoir s'en servir en tant qu'arme dans des situations réelles, c'est beaucoup mieux. Au début de son apprentissage, Yuto ne disposait d'aucun mécanisme particulier, que ce soit défensif ou offensif. Il s'agissait simplement d'une marionnette que son père qualifiait "d'entraînement". Ce n'est qu'une fois la manipulation des fils de chakra acquise qu'Akira et son père commencèrent à bidouiller et à modifier le corps de la marionnette afin de lui donner un autre but que celui de faire peur à ses camarades.  

Akira réussit son examen à l'académie de ninjas à l'âge de 16 ans. Il était maintenant devin genin, véritable ninja de Suna et pouvait enfin se rendre utile en réalisant ses premières missions. Yuto était maintenant devenu plus qu'une simple marionnette comme on peut en voir dans certains spectacles. Elle n'était plus là pour divertir ses camarades ou amuser la galerie. Yuto était une arme à part entière. C'était même devenu l'arme principale du jeune ninja, la technique sur laquelle il misait tout. Ses premières missions de routine se sont déroulées sans réel problème. A vrai dire, c'étaient des missions relativement simples, des missions de routine. Mais, même si Akira n'avait pas encore eu l'occasion d'exploiter pleinement son potentiel, il était heureux. Heureux non pas parce qu'il commençait à maigrement gagner sa vie, ni non plus car ses parents étaient fiers de lui, mais parce qu'il était enfin devenu un acteur !

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