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 Fin Hiver 120 — L'aube, la danse des sables | LIBRE

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(PNJ) Kaede M. Junko
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(PNJ) Kaede M. Junko
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MessageSujet: Fin Hiver 120 — L'aube, la danse des sables | LIBRE   Fin Hiver 120 — L'aube, la danse des sables | LIBRE EmptyJeu 4 Oct - 8:59

Je regardais la jeune femme aux cheveux roses partir de chez moi, le regard à demi vide. La plaie c’était bien résorbée, apparemment… Mon corps semblait retrouver lui aussi de sa splendeur, bien qu’encore un peu pâle et engouffré dans les cernes. Il est tôt, nous avons convenu de faire les examens une fois par semaine pendant que Nary dort afin qu’elle ne s’inquiète de rien. Repassant par ma chambre le lit, squatté par la pré-adolescente et nos chats, je souriais vaguement en me traînant vaguement pour aller faire le petit déjeuner.

Mes pas étaient lents. Lourds. Avalant mon thé lentement, après une rapide douche, je revenais réveiller l’enfant adoptée en caressant lentement son épaule, susurrant à peine.

« Nary… C’est l’heure, il faut te lever sinon tu vas être en retard à l’école. »

« Mmmh… Encore cinq minutes… »

« Oh que non mademoiselle. C’est le réveil ou les chatouilles. »

Dans un grommellement, je la regardais se lever en me redressant lentement en me sentant stoppée dans son élan alors qu’elle attrapait mes doigts pour se lever et m’enlacer. J’écarquillais les yeux, sa détresse était palpable. Je la ressentais. Dans sa respiration, dans son souffle… En même temps, qui serait rassuré en voyant ses proches rentrer de la guerre blessés physiquement et moralement… ? Mes doigts se nichaient naturellement dans la chevelure de mon enfant, ma joue contre son crâne alors que mes pensées divergeaient. Cela fait une journée que nous sommes rentrés, mais je n’aurai pas plus de repos…

Durant le repas, je me focalisais sur mon café et le journal, Nary sur quelques devoirs non finis. Je fronçais les sourcils lentement. J’avais des histoires à rattraper avec ce sujet. Premier objectif, calmer la panique générale. Deuxième objectif, mettre au silence les quelques cons qui pensent que je ne suis plus en mesure d’assumer mes fonctions et souhaitent me remplacer. Troisième objectif, s’endeuiller de nos morts et les laissés partir dans les sables. Quatrième objectif, apporter un soutien social et financier à Konoha pour l’aider à se rebâtir, et ça devrait déjà être pas mal…

Soupirant doucement en repoussant mon dos dans le fond de ma chaise, je posais le journal un peu brusquement en finissant mon café avant de me lever, lentement. Enfin. Aussi vite que possible, c’est-à-dire lentement.

« Allez ma chérie. Le devoir m’appelle ! »

« Pardon ? Non, non, non ! Tu es blessée et t’arrive à peine à marcher, on dirait une grand-mère ! Une grand-mère ninja ! »

Un rire léger naissait alors que je maintenais ma hanche visiblement encore douloureuse pendant celui-ci, alors que je m’approchais de mon enfant pour lui offrir un baiser sur le front.

« A ce soir… »

Ma voix se voulait douce et le contact induisait ma sérénité, la lui communiquant comme si je lui expliquais directement ce qu’il se tramait au fin fond de mon cœur. Mes pas me guidaient hors de notre appartement, dans l’immense enceinte qu’est le bâtiment du Kazekage. Un garde posté à l’entrée, celui-ci se proposait gentiment pour m’aider à marcher voyant que je ne m’appuyais quasiment que d’un côté. Au moins jusqu’au bureau. Sur le chemin, l’une de mes secrétaire se grattait la tête gênée sans que je ne comprenne pourquoi avant de me montrer la montagne de cadeaux de vœu de bon rétablissement. Quelques larmes s’en venaient lentement ruisseler à mon minois, avant de secouer lentement la tête et reprendre ma route jusqu’à l’ordre du jour.

« Bien, maître Kazekage, bon retour parmi nous, aujourd’hui vous avez rendez-vous à l’hôpital à 9h30 pour une visite des malades, il faut décider de qui sera l’unité éclaire qui délivrera les messages entre Suna et Konoha au vu de la nécessité d’accélérer les communications entre nous, et décider de ce que nous faisons pour Kaminari no Kuni… Le pays semble avoir été partiellement ravagé, il pourrait s’agir de Bijuu. »

« Faites une annonce et repoussez mon rendez-vous, je ferai à l’hôpital une annonce médiatique à l’intention du village. Pour l’unité éclaire, il me parait évident de proposer cela à mademoiselle @Yagami Akoshana en priorité, n’est-il pas ? Trouvez là et parlez-lui-en, s’il vous plait. Quand à Kaminari, nous ne sommes pas en mesure de faire quoi que ce soit en l’espèce, nos forces militaires ont été trop affaiblies. Cependant, il en va de même pour Konoha et fort probablement pour Kiri. N’y voyons pas là un désavantage. Ah. Et. Retrouvez-moi l’hôte de Sanbi. Et ramenez le moi. Mettez n’importe qui sur le coup, une équipe entière s’il le faut, je le veux vivant. »

« Eumh… Bien madame. Ah, et, sinon, au niveau de la paperasse… »

Clignant des yeux, je tournais le regard vers la pile de papier en écarquillant les yeux en jurant de manière assez spontanée.

« Roh putaiiiiiiin… »

Secouant lentement la tête, je regardais l’heure. Tant pis… J’improviserai mon discours…


_____________________


Sur le toit de l’hôpital, assez peu haut, je m’asseyais lentement sur le rebord, prenant un air moins solennel qu’à mon habitude. Malgré mon gros pull assez ample, recouvrant une partie de mon legging, mes blessures se lisaient aisément à mes yeux. Alors que je m’apprêtais à prendre la parole, je voyais brandit des pancartes « Vive la Matriarche des sables ! », « Merci de m’avoir ramené mon mari en vie. », « La nouvelle reine du pays ». Un sourire d’émotion et de gêne se profilait à mon visage alors que je levais le micro, pour ouvrir cette cérémonie qui n’en était pas une.

« Bonjour à tous… Je pense que c’est la meilleure façon de m’adresser à vous aujourd’hui, c’est le bon . jour. Aujourd’hui est un bon jour, aujourd’hui est le jour où les peuples des pays du vent, de la terre, du feu, et j’en suis certaine de l’eau récoltent les fruits de leur bataille. Les fruits de votre bataille. Notre ennemi a été abattu. »

Entendant des cris de victoire, je levais le bras lentement pour en appeler à l’unité et au silence, d’un geste assez doux.

« S’il vous plait… Nous, le peuple des sables sommes probablement le plus à même de comprendre la valeur de la vie. Construire une communauté aussi développé que la nôtre au beau milieu du désert et être indépendants financièrement relève du miracle. Mais je pense que vous êtes en mesure de comprendre que si notre victoire militaire est absolue, nous ne pouvons pas nous réjouir entièrement. Une partie de nos soldats a péri, le village de Konoha tout entier a été rasé, et nos ennemis, guidés par un fous ont été embrigadé dans une guerre qu’ils n’ont probablement pas comprise… Croyez-moi, cette guerre a fait plus de victimes que de vainqueur.

Vous l’aurez remarqué, je suis venue sans chapeau, je suis habillée en civile, je ne porte pas mon haori… Tout cela est bien là pour une raison. Celle-ci étant que je suis une victime de cette guerre aussi et qu’il me paraissait important de vous parler en tant que telle. Aujourd’hui, j’en appelle à l’unité. La discorde n’est plus permise en de telles conditions. Notre allié à besoin de nous, nous nous devons d’aider le village caché des feuilles ; les réfugiés du village d’Iwa ont besoin de s’intégrer pleinement à notre communauté afin de la faire fructifier et d’oublier leurs cauchemars. Nous avons la chance de la prospérité, et nous sommes surement le dernier grand pays à pouvoir nous permettre d’en parler. Cependant, il en convient à chacun d’entre vous de faire perdurer cet Eldorado. Je parle bien évidemment de paix et de partage.

Enfin, je voudrais l’aborder… Demain, au coucher du soleil, nous irons rendre hommage aux victimes de cette guerre. Les familles ont déjà été mises au courant, vous pouvez aller voir vos défunts à la morgue, et bien évidemment, des aides sociales seront proposées aux familles victimes, afin de se reconstruire moralement et de ne pas s’écrouler financièrement. Aussi, je sacre le jour de demain férié en l’honneur des victimes de la cinquième grande guerre shinobi. Pensez à faire vos provisions ce soir, je ne veux voir personne hormis la garde au travail demain. Je pense qu’il est important de vous donner ce temps pour vous recueillir et qu’il nous permettra un répit et un repos bien mérité.

Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une bonne journée. Nous nous reverrons pour la plupart je l’espère demain. »


Lentement, je me relevais, montrant cette faiblesse au peuple entier, mon flanc gauche assez amoché, faisant demi-tour pour regagner l’hôpital et aller faire des visites, politiques et de courtoisie, bien que je sentais la fatigue monter vitesse grand V.
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