Infiltration politique

INFILTRATION POLITIQUE

Ashiro avait continué son chemin depuis Iwa jusqu'au grand port du pays du thé. Il choisit de prendre une suite de luxe dans un paquebot nommé "Kiri Economie", un drôle de nom sûrement attribué parce que ce bateau servait aussi au transport de marchandises, qui l’emmena jusqu'à sa nouvelle destination, le pays de l'Eau. L'intérieur somptueux lui permet de se reposer de ce long et fatiguant voyage. Plus de 800km parcourue à pied et d'une traite, cela relevait du miracle. Cela relevait surtout de la capacité d'Ashiro de se régénérer constamment et ainsi permettre à ses muscles de ne pas s'abîmer. Tout cette folie gracieuse pour une seule et unique chose. Cette chose rébarbative qui plaisait tant à Ashiro : Le Pouvoir. Depuis son vol à Konoha il s'était enorgueilli et avait cette prétention de croire que le monde pouvait lui appartenir si il continuait à jouer son rôle à la lettre. Il savait néanmoins que tout n'était pas aussi facile qu'il le croyait car pour chaque action qu'il commettait, des répercussions suivaient, et de manière bien plus vaste que ce que l'esprit humain ne peut concevoir.

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La croisière dura une semaine complète pendant laquelle il eut le temps de repenser à son entretiens avec le Tsuchikage. Tout c'était encore une fois déroulé comme il l'avait prévu, il allait s'infiltrer dans les sphères international d'un monde politique dont il n'allait certainement pas être déçu. Son but était dans un premier temps d'aider Iwa à se surélever face à aux menaces qui l'attendait. Konoha n'allait pas tarder à se rendre compte de leur perte et ils finiraient forcement par savoir qui en était l'auteur, ne serais ce que parce que le pachyderme de Takabi s'en était prit à eux alors qu'il était ninja de la roche. Il était donc crucial pour Iwa de préparer ses défenses, d'autant plus que des tensions envers le village de Suna avaient toujours existé entre les deux nations. Il était donc aisé de penser que le pays du vent et du feu ne fasse qu'un pour frapper. Et puis Kiri n'était pas forcement qu'un appuis militaire stratégique, il s'agissait aussi d'une ouverture sur les eaux territoriales et sur toute les flux de marchandises qui s'y véhicules. Il avait donc pour ambition d'exposer les bonnes intentions d'Iwa dans les oreilles du Mizukage, mais il devait d’abords connaître Kiri, s’imprégner de leur culture réputé barbare. Le bruit de la cheminé du paquebot le sorti du fils de ses pensées, il sorti de sa cabine pour monter sur le pont. Là devant lui, derrière l'immensité du brouillard qui faisait maintenant face, se cachait le célèbre village de Kiri no Kuni...

Ashiro débarqua donc dans de bonnes conditions, paya les douanes et s'avança vers les portes de la capitale de Mizu. Il aperçu alors un jeune homme de belle nature visiblement shinobis à en croire son bandeau qui se tenait appuyé contre un pilier. Ne sachant pas vraiment où se diriger et n'ayant pas envie d'utiliser sa technique pour ça (il était épuisé), Ashiro décida d'employer l'ancienne méthode :

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Bien le bonsoir jeune homme, pourriez vous m'indiquer où nous nous situons dans Kiri ?

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Une, deux, puis trois. Le trio de rongeurs était à présent parti vers un autre monde, comme leurs congénères, enfermées dans des cages, feraient dans un futur proche. Un coup de Kunai sous la gorge de chacun des rongeurs avait suffit à leur faire perdre la vie sans toutefois les faire souffrir. Certes, les trois petites créatures n'avait pas beaucoup de sang, mais cela suffirait à calmer le gène pendant quelques heures. Refoulant un haut-le-coeur, Isako serra les bandages sur ses avant-bras, se saisit de la sacoche remplie de ses quelques effets personnels et se munit du bandeau représentatif de son village. Puis, il sorti.

Dehors, l'habituelle brume flottait sur le pays, omniprésente. Le Kiri-Jin avait décidé de profiter de cette soirée afin de se reposer, et surtout, pour renouer avec son village. En effet, il s'isolait souvent à l'extérieur de celui-ci, cherchant bien souvent la solitude. Mais pas ce jour-ci, le jeune homme prit donc l'initiative de se promener à l'intérieur de la capitale. Il marcha donc durant de longues minutes, saluant d'un geste ou de quelques paroles amis et connaissances, s'arrêtant parfois pour regarder les vitrines de boutiques qui lui paraissaient intéressantes, ou encore pour caresser les nombreux animaux errants qui parcouraient les lieux. Finalement, il décida de marcher jusqu'aux portes de la ville.

Après quelques minutes de marche supplémentaire, le Shinobi arriva finalement aux portes de la ville. Plus loin, on apercevait le port, dans lequel un grand navire était en train d'arrimer. Isako, quelque peu las de cette marche, entreprit de se reposer avant de retourner chez lui. De toute façon, il avait tout son temps. Il s'appuya donc à l'un des piliers d'une grande battisse, et se laissa aller à penser, tout en regardant les mouettes dans le ciel. Jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle :

-Bien le bonsoir jeune homme, pourriez vous m'indiquer où nous nous situons dans Kiri ?

Tiré de sa rêverie, le Ninja de Kiri jeta un regard à son interlocuteur. Celui-ci arborait un bandeau du village d'Iwa. N'étant pas le moins du monde hostile aux étrangers, il ne coûta rien au jeune homme de lui répondre.

Bonsoir! Alors là, vous êtes aux portes de la capitale du pays de l'eau, vous allez donc entrer dans le village de la brume, Kiri.

Puis il pensa au climat du pays duquel venait le voyageur.

-Cela devrait vous changer d'Iwa...

Tandis que la nuit de Kiri avançait au rythme des passagers débarquant leurs bagages, Ashiro entamait le début d'une conversation avec ce jeune Kirijin. Il n'avait d'ailleurs pas l'air vraiment bavard car la seule réponse qu'il lui avait donné était

Bonsoir! Alors là, vous êtes aux portes de la capitale du pays de l'eau, vous allez donc entrer dans le village de la brume, Kiri. Cela devrait vous changer d'Iwa...

Il avait répondu de manière simple sans trop s'étendre sur le sujet. Il n'avait pas l'air non plus déterminé à lui montrer quoique ce soit de sa propre initiative mais il avait eu raison sur le changement de climat, le jeune médecin le ressentait jusque dans ses pores, Ashiro décida donc de prendre les devant en l'incitant à le suivre.

Oui il est certain que je suis pas habitué aux climats humides et glaciales des pourtours méridionaux et océaniques. Je me demande d'ailleurs comment faites vous pour rester dans cette tenue si fine par une nuit fraîche comme celle ci. Je propose que nous entrions en ville, je cherche un hôtel avec un confort de palace pour passer la nuit avant ma rencontre avec le Mizukage. Au fait, si ce n'est pas indiscret, quel est votre nom ?

Ashiro était en mission officielle, il n'avait donc rien à cacher à un ninja de Kiri, de plus, il ressentait en cet homme une réceptivité au chakra relativement correcte ce qui induisait qu'il ne devait pas être relégué à un petit rang. L'Iwajin décida d'emboîter le pas pour pénétrer dans la ville de Kiri sûrement suivit par son nouveau compagnon de fortune.

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La ville avait l'air d'être sinistre... Non elle était sinistre ! Cette absence de vie extérieur... Les gens blottit dans leur maisons rudimentaires... Rien ici ne laissait penser à la puissance qui régnait sur Kiri autrefois. Ashiro avait en fait devant lui les vestiges passés d'une civilisation affaiblie par les décennies de guerre civile sanglante. Cette petite archipel avait pourtant tout le potentiel pour être belle et puissante, et retrouver toute sa splendeur d'autrefois, elle n'attendait qu'un dirigeant digne d'une vie en liberté démocratique. C'était là une autorité militaire qui donnait à ce paysage sa froideur. Néanmoins, ce gros village possédait tout les services auquel un village pouvait s'attendre, il était certains qu'il n'allait pas remporter le prix de l'archipel la plus touristique mais il possédait des commerces, bien évidemment fermé à cette heure de la nuit, et différent type de service comme,... Une place d'exécution ?!, mais tout en haut du village se trouvait le bâtiment principal du Mizukage. C'était là qu'il irait demain pour avoir son entrevue. Délesté dans ses pensées, il en oublia complètement celui qui le suivait, ou du moins, qui était censé lui montrer où dormir, il se tourna et lui redemanda :

Alors... Où est ce qu'un palace digne de ce nom pourrait être situé à Kiri ?

Invité

Isako, pour s'adresser au voyageur, ne s'étais pas vraiment étendu en explications, trouvant que ses paroles résumaient assez le lieu dans lequel les deux hommes se trouvaient.

-Oui il est certain que je suis pas habitué aux climats humides et glacials des pourtours méridionaux et océaniques. Je me demande d'ailleurs comment vous faîtes pour rester dans cette tenue si fine par une nuit fraîche comme celle-ci. Je propose que nous entrions en ville, je cherche un hôtel avec un confort de palace pour passer la nuit avant ma rencontre avec le Mizukage. Au fait, si ce n'est pas indiscret, quel est votre nom ?

L'interlocuteur du Kiri-Jin avait un vocabulaire assez soutenu, ce qui, pour Isako, était signe d'importance. En effet, cela voulait sûrement montrer que celui-ci avait reçu une éducation, ou bien par sa famille, ou alors par son évolution de part ses activités, comme son travail ou ses études. De plus, l'homme d'Iwa disait devoir s'entretenir avec le Mizukage. Isako eu un air perplexe. En effet, il était rare d'être appuyé contre un pilier, de se voir accoster par un homme, étranger au village, voulant s'entretenir avec le Kage en personne et recherchant en plus de tout ça un hôtel de luxe. Le Juunin décida toutefois de répondre à l'étrange personnage. Après tout, pourquoi mentirait-il?

-Eh bien, je pense que c'est une question d'habitude, dit Isako en souriant. Il me semble, pour l'hôtel, qu'il y en a un de bonne réputation plus loin, bien que je n'y sois jamais allé dormir. Et sinon, je me nomme Isako.

Puis, l'étranger prit la direction de l'intérieur du village. Il regardait les habitations, un air de jugement sur le visage. D'après les traits qui apparaissaient sur celui-ci, Kiri n'avait pas l'air de beaucoup plaire à l'homme. Isako, passionné, quant à lui, par son village, se dit que c'était juste une première impression. Finalement, au bout de plusieurs pas, les rôles avaient été échangés. C'était l'Iwa-Jin qui avait conduit Isako. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, le Juunin avait suivi l'homme sans discuter. Bah, il n'avait pas grand chose à faire de toute façon. Finalement, arrêtant de marcher, l'étranger se retourna.

-Alors... Où est ce qu'un palace digne de ce nom pourrait être situé à Kiri ?

Isako sorti également de ses pensées, puis s'adressa à son tour à l'homme.

-Eh bien, il me semble que si nous continuons, il y en aura un sur la place principale, vers la gauche. Pour ce qui est de votre entretien avec le Mizukage, est-il déjà au courant, ou faut-il que je le prévienne? J'ai de bons contacts avec lui, je suis Sensei de ses élèves quand il ne peut pas être présent. Au fait, vous ne m'avez pas dis votre prénom.

Il avait prononcé sa dernière phrase tout en reprenant sa direction de meneur dans la marche vers l'hôtel.

Ashiro n'avait jamais vu un village aussi calme et paisible la nuit. Il décida de suivre le jeune finalement. Il ne pouvait pas avancer sans avoir de réelles directions car malgré le silence typique des gouvernements politiques dictatoriaux, il ne savait pas réellement où il allait.

Eh bien, il me semble que si nous continuons, il y en aura un sur la place principale, vers la gauche. Pour ce qui est de votre entretien avec le Mizukage, est-il déjà au courant, ou faut-il que je le prévienne? J'ai de bons contacts avec lui, je suis Sensei de ses élèves quand il ne peut pas être présent. Au fait, vous ne m'avez pas dis votre prénom.

Le jeune homme qui s'appelait Isako, voulait à présent qu'il décline son identité. Ashiro avait apprit à se méfier de ceux qui s'ouvrait trop rapidement à lui. Mais le jeune homme était relié au Kage. Cette façon de le dire, l'Iwa jin qui était un professionnel de la manipulation suspectait quelque chose de bien plus profond. Il avait apprit à lire sur les expressions du visage et notre anatomie était si révélatrice de la vraie vérité qu'il n'avait qu'à la déchiffrer pour savoir que cet homme disait la vérité mais qu'il y avait autre chose. En revanche et contre toute attente, il choisit la franchise et l'honnêteté pour lui répondre :

C'est vraiment gentil je veux bien que vous m'organisiez une audience avec lui. Ce que j'ai à lui dire est de la plus grande importance. En tout cas je retiens votre nom et vous donne le mien, je m'appelle Ashiro Ryuka.

Ils continuèrent d'avancer et arrivèrent enfin devant le fameux palace. Isako n'avait pas mentit, il était splendide et détonnait d'ailleurs sévèrement avec la décoration de la région plutôt austère. Il avait tout ce qu'Ashiro attendait d'un établissement cette envergure. Il se tourna alors vers le Kiri Jin, le moment de lui dire au revoir avait sonner mais il se doutait qu'ils se reverraient bien assez tôt quand il serait reçu chez le Mizukage :

Et bien je suppose que nos chemins se recroiseront, une bonne nuit de sommeil s'impose à moi si je veux pouvoir exposer mon message au Mizukage dans de bonnes conditions. Je resterais dans cet hôtel en attendant qu'il puisse me recevoir. Je tiens à vous remercier, vous avez été vraiment coopératif, je suppose que c'est une particularité culturelle de Kiri. Tenez ! Voici un des joyaux d'Iwa, un pierre de roche sertie dans un diamant, ceci scellera notre amitié naissante !

Ashiro sorti le joyaux de son sac et le tendit à Isako, la pierre était si belle il ne pouvait la refuser. Ashiro savait qu'il y avait du bon en cet homme et les mois lui avait fait prendre conscience qu'il ne pouvait pas toute sa vie continuer à être une personne machiavélique, il lui fallait aussi des amis sur qui compter. Il attendit donc qu'il prennent le joyaux avant d'entrer dans les hall de l'hôtel pour prendre sa chambre, cette nuit de sommeil il l'avait bien mérité.

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