Entrevue politique [pv Gin Inkan]

Je remontai mon pantalon sur mes hanches, un sourire de satisfaction sur les lèvres. Mes retrouvailles avec Haru s'étaient globalement bien passées : après la gifle à laquelle il fallait s'attendre pour avoir mis ma vie en danger, elle m'avais montré à sa manière qu'elle m'était reconnaissante d'être revenu en vie. Alors que j'enfilais mon T-shirt afin de me préparer à sortir, la belle aux cheveux bleus m'attira contre elle et me déroba un baiser en rigolant.

-Cette fois essayes de ne pas disparaître pendant une semaine !

Une dernière caresse sur mes joues fraîchement rasées et Haru me laissa me dérober à son étreinte, une grimace de mécontentement sur le visage. Au moment même où elle dessera la prise qui tenaillait mon bras, je m'envolais par la fenêtre, une impulsion de chacra sous les pieds. Je l'avais peut être quittée brusquement mais il le fallait : si il était vrai que je n'étais à Konoha que depuis deux heures, je savais que trois personnes au minimum étaient déjà au courant de mon retour et si il existait une chose qui dépassait bien la vitesse de la lumière c'était à coup sûr les rumeurs. Ainsi, il fallait se dépêcher d'arriver au bureau avant qu'un ninja envoyé par le conseil des sages ne le devance. Ces derniers jours, Itade avait en effet entrepris d'instaurer certaines réformes si osées et avait tellement ignoré les recommandations de ses conseillers que les possibilités d'un attentat venant des hauts dirigeants de konoha eux même n'étaient pas exclues.

L'estomac noué, Itade fit coulisser doucement la fenêtre de son bureau. La pièce apparemment vide n'avait visiblement pas bougé d'un poil depuis son départ : la pille de dossiers non-classés qui oscillait dangereusement n'avait pas désemplie, la poussière s'était un petit peu accumulée et une odeur de renfermé envahissait l'atmosphère. Le shishidaime enjamba le battant de la fenêtre et soupira en empoignant le balais qui reposait dans un coin de la salle : il aurait presque préféré un attentat.

Une bonne demie-heure plus tard, Itade acheva de nettoyer son bureau en passant un ultime coup de chiffon sur les fenêtres qui brillaient désormais de milles feux et se laissa tomber dans son fauteuil, une goutte de sueur sur la tempe. Il allait enfin pouvoir être tranquille.

A cet instant précis, un homme frappa énergiquement à la porte et la fit coulisser dans le même mouvement. Une tête recouverte de cheveux blancs ébouriffés se glissa dans l'ouverture et, tout sourire, s'adressa au hokage d'une voix claire et précise.

Ayant renoncé la veille à frapper aux Grandes Portes de Konoha, j'avais pu compter sur le Temple du Feu pour m'apporter un toit, et un dîner relativement bien soigné. L'accueil était si différent que celui du Sable.. A vrai dire, au Pays du Feu, tout était plus agréable. Allant même jusqu'au climat plus appréciable que celui d'Iwa, qui était le seul que j'avais connus jusqu'ici. Non loin du temple, j'avais même fait la découverte de la légendaire Vallée de la Fin, qui avait opposé les deux plus grandes lumière ninja. Le décors avait un certain charme, une certaine beauté qui avait au fils du temps, peu à peu recouvert les cicatrices que ce lieu avait subit. Mais l'une, particulièrement coriace, résisterait pendant longtemps encore. En effet, j'avais eus le temps d’examiner de mes yeux expert, le moindre indice. Avec ces derniers, les épluchant comme s'il s'agissait d'une étude, j'avais reconstitué approximativement l'une des scènes du combat. La naissance de la cascade entre la statue de l'Uchiha et du Senju, avait été provoqué par ces maîtres d'antan. Même si l'eau cachait le relief de son lit grâce à ses reflets, et qu'elle l'avait modifié quelques peu, en sondant la rivière et sa chute, l'on pouvait deviner que ce qui avait causé ça n'était rien d'autre qu'un jutsu à la puissance démesuré. Découvrir le monde était passionnant, et plein de surprise. Je ne faisais qu'apprendre depuis que j'effectuais ma traversé entre les cinq grandes puissances.

Désormais, c'était au tour de Konoha. Marchant, arrivant, me présentant, signant des papiers, effectuant des test, j'avais enfin pu franchir les remparts avec les autorisations... C'était.. Blasant ! Maintenant au moins, je voyais à quoi ressemblait la nouvelle architecture Konohajin. M'affligeant deux, trois claques afin de me sortir de l'état de demi-sommeil, j'allais terminer de ce pas les quelques dizaine de mètres qui me séparait de ce bâtiment, qui donnerait à ma visite toute sa raison. Vers ce bâtiment, celui qui surplombait légèrement tous les autres, celui du Hokage. Comme prévus, ma destination devait, était et restait le bureau de l'Ombre du Feu. Étrangement, Iwa et Konoha avaient préféré construire les appartements de leurs Kage en hauteur et visible depuis tout le village. Dès l'entrée, je sus donc quelle direction prendre. Traversant rue après rue, je me fondais dans Konoha et parvins rapidement aux grands escaliers qui montaient encore et toujours. Une fois l'escalade accomplit, d'imposantes portes se présentaient à moi. Admirant l'ouvrage, une jeune femme s'était glissée jusqu'à moi, en me demandant le pourquoi de ma présence. Lasser de fournir des explications, je sortis mon papier officiel qu'on m'avais fourni plus bas, lors des contrôles. Déroulant le parchemin, un grand cachet était visible. Je pouvais entrer !! J'y étais arrivé ! Tout ce calvaire fini, je frappais trois à-coups sur la porte du bureau du grand chef, l'air enjoué.


J'étais entré dans la pièce, devant son bureau, hésitant à lui tendre la main. En tout cas, s'il ne se présentait pas dès le commencement, je ne le saluerais pas de cette manière, voir pas du tout selon sa réaction. Comme l'avait fait le Kazekage. Je n'espérais une chose : qu'il soit plus appréciable que ce dernier. On n'est jamais trop prudent..

- Hokage ? Je ne vous dérange pas au moins ? S’inquiéta le jeune homme qui venait de faire irruption dans le bureau propre comme un sou neuf.

"J'aurais préféré passer ces instants à me prélasser sur ce fauteuil mais passons : pour une fois je vais tâcher de faire sans blanc d'être un bon kage ..." Itade se leva

- Apparemment, l'on ne vous a pas prévenu de mon arrivé malgré toutes les formalités que j'ai du subir.. Je me présente : Gin Inkan, Yondaime Tsuchikage. La raison de ma venue est de mettre a terme à l’ère d'isolement qu'Iwa a traversé. J'ai beaucoup de choses à vous dire, puis-je m’asseoir ?

Cet homme était donc le Tsuchikage ... Où étaient donc les hommes censés le suivre en tout lieu afin d'assurer sa sécurité ? Ce jeune homme au cheveux blanc s'était probablement démarqué des conventions et avait préféré faire escapade seul. Un kage qui ne faisait pas dans le traditionnel... Itade n'était donc pas seul dans son genre.

Amusé d'enfin rencontrer le Kage du village caché de la roche qui semblait lui ressembler plus que le kazekage, Itade une main chaleureuse à son collègue que ce dernier serra immédiatement.

-Je dois avouer que je suis content que vous ayez fait le voyage d'ici jusqu'à Iwa : cela faisait longtemps que j'avais envie de vous rencontrer et vous venez de m'éviter un déplacement qui se serait révélé relativement complexe à organiser étant donné mon planning surchargé ces dernières semaines.

Itade était si fatigué par les derniers évènements qu'il avait relâché toutes ses inhibitions et qu'il se surprit même à rire de bon coeur à sa propre plaisanterie lorsqu'il relâcha la main de son pair aux cheveux blancs. D'un geste de la main, il fit signe à l'Iwajin qu'il pouvait s’asseoir et fit de même.

- Vous parliez tout à l'heure de sortir iwa "de son ère d'isolement" ? C'est cela ? Ce n'est pas une mince affaire dont vous me parlez là ... Quelles mesures comptez vous instaurer pour se faire ?

En ce monde, il existe deux types de dirigeants. Ceux qui se servent de leur peuple pour avoir du pouvoir et ceux qui se servent de leur pouvoir pour aider leur peuple. De toute évidence, le tsuchikage avait fait le choix de faire partie de cette seconde catégorie. Le patriotisme de son discours, d'envie de faire changer les choses telles étaient les valeurs qu'appréciait Itade. Le regard plein de respect envers son collègue, Itade écouta son discours sans un mot.

- En effet, à notre place nos planning n'ont que peu de répit... Pour être franc, j'ai la certitude de parvenir à sortir Iwa de son isolement. Je dois mieux vous expliquez pour que vous compreniez : alors commençons. Engouffrant une grande inspiration dans mes poumons, je me lança : Depuis la mort d'Oonoki lors de la Quatrième Guerre Ninja, Iwa a été dépourvu de Kage, préférant alors s'isoler du reste du monde pour parer à tout danger. Pendant ces vingts dernière années, seul les hautes sphères prit sa succession. Il n'en résultat... Qu'anarchie politique, laissant le peuple dans ses tourments. C'est alors... Que je pris le pouvoir par un coup d’État, en leurs nom, avec la même résolution qu'eux : redresser ce pays.. Je n'ai pas peur de ce que je vous dévoile, et jamais cela ne m'effrayera. Iwa a évolué. C'est désormais une terre d'accueil, une terre familiale où le bonheur et la prospérité est présente, et accessible à tous. Chacun a également voulu que le Pays de la Terre devienne et incarne la neutralité. Qu'une guerre éclate : nous ne prendrons pas parti, mais seulement les rescapés en quête d'une nouvelle vie. Au fur et à mesure, une devise naquit : Famille, Paix, et Neutralité. L'unique moment où Iwa a le droit d'entrer en état de guerre, est lorsque l'une des ces valeurs se voit touchée. Je dois vous avouer que je prends moins plaisir à tenir ce discours face à vous que face à ce cher Kazekage.. C'est pour cela que je ne tenais pas à finir sur cette note. Il a été décidé que nous mènerions une politique de préventions et d'informations face aux autres puissances. Nos agissements et nos réactions vous seront extrêmement clairs.. En ce moment même, un ninja en dehors de vos rempart veille à la sécurité de Tsuchi no Kuni, d'Iwa, et si possible la mienne. Jamais Iwa n'avait accordé d'importance aux relations extérieurs. Maintenant, c'est du passé, comme notre ère de renfermement. Nous nous rouvrons vers le monde, et nous le redécouvrons. Notre ignorance est grande sur les nouvelles influences et les derniers enjeux, mais nous apprenons vite.

Il avait été clair, très clair. Iwa était un village qui avait été isolé par le passé. Le village caché de la roche avait même fait appel à l'akatsuki lorsqu'Oonoki était au pouvoir. C'était un village obscur dont aucun étranger n'avait jamais connu les secrets et les machinations. Mais visiblement, Gin Inkan avait décidé de mettre un point final à cette époque de souffrance pour son village. Il avait décidé de prendre les choses en main, de sortir son peuple de son ère de dépérissement. Iwa ferrait de nouveau partie des grands villages ninjas.

-Cela fait bientôt un mois que je suis monté au pouvoir et mes idées relativement novatrices quant au fonctionnement du village ne font toujours pas l'unanimité. Je ne peux donc que comprendre et souligner la difficulté que vous avez du rencontrer au cours d'une telle campagne d'ouverture sur le monde extérieur. Si par le passé Iwa et Konoha ont parfois été comme chien et chat, sachez que je me soucie guerre des préjugés de nos ancêtres. Dans votre politique d’extériorisation, vous pourrez compter sur mon soutien et celui de mon village.

Gin Inkan était venu et avait passé son message. Cependant, histoire de faire d'une pierre deux coups, Itade profita de l'opportunité d'avoir l'un de ses collègue sous la main pour pouvoir régler quelques problèmes administratifs :

-A ce propos, les examens Juunin approchent à grands pas et nous n'avons toujours rien prévu, pas même le lieu des épreuves. Ces dernières années, Konoha a principalement assumé ce rôle puisque c'était logistiquement la solution la plus rentable à un maximum de villages. Cependant, au vue de votre discours, Iwa semble se déstiner à devenir une terre d'acceuil, un territoire neutre. Afin de marquer le coups dans toutes les mémoires, autant décider que les prochaines épreuves s'y déroulent ! Qu'en pensez vous ?

Si il était vrai que l'idée de faire d'Iwa le lieu des prochains examens avait pour objectif de promouvoir le nouveau statut du village caché de la roche, Itade ne pouvait nier que cela lui enlevait une belle épine du pied : avec les recherches sur akatsuki qu'il était en train de mener, les problèmes qu'avait engendré sa disparition passagère et les responsabilités qu'il venait de placer sur ses épaules en scellant nibi en kyuji, il n'aurait probablement jamais le temps d'organiser un examen digne de ce nom.

- Confrère du feu, votre compréhension et votre écoute m'honore. Pour cet examen et tous ceux qui s'en suit, Iwa se fera un plaisir de les organiser. Sans avoir la volonté de vous offenser, vous vous n'êtes toujours pas présenté. Une micro seconde de silence s'écoula alors, une micro seconde pendant laquelle Itade se rendit compte de son manque de manières et une micro seconde au bout de laquelle gin inkan relança la conversation, poliment pour sortir le hokage de l’embarras,. Notre avenir s'avère bien différent puisque nos deux villages se moquent du passé. Pourquoi des personnes n'ayant rien à voir dans un conflit antérieur devraient payer ? Il nous faut nous tourner vers le futur, et j'espère voir un Konoha porteur de vos ambitions. Vous m'avez parlé de soutien. Je ne réclamerais que cette question. Quels sont les enjeux ce monde ?

Itade passa une main derrière sa nuque et se gratta le cou tout en rigolant, l'air gêné. Il y a deux mois à peine, un masque était posé en permanence sur son visage. Même la forme et les couleurs de son masque n'avaient cessé de changer au cours des missions. Aux yeux des autres, il s'était habitué à n'être qu'un guerrier parmi tant d'autres, une ombre dans la nuit. Mais depuis peu, cela avait changé, il était désormais le shishidaime Hokage, l'homme le plus important du village caché de Konoha, l'homme sur qui était braqué tous les regards, l'homme dont le nom était sur toutes les lèvres. Il était passé en un rien de temps du rang d'inconnu à celui dont le visage était sculpté dans la roche si bien qu'il en avait fini par y perdre ses fondamentaux : lorsqu'on rencontre une personne pour la première fois, on se présente !

-Puisque j'ai été assez distrait pour oublier de me présenter en début de conversation, laissez moi y remédier : comme vous vous en doutez, je suis le shishidaime Hokage et mon nom est Itade Matsudaï. Pour ce qui est de ma vision du monde, je pense qu'Usumaki-sama et moi partagions un même rêve dont il m'a légué l'entière responsabilité. Il a toujours espéré un monde de paix, à l'image de Konoha ces dernières années, un monde à l'abris de toutes les formes de violence qu'on puisse imaginer car cela dépasse l'imagination. Mais un monde où le mot 'guerre' serait inconnu à nos enfants, un monde où les villages entretiendraient tous des relations amicales et respectueuses. Nous avons toujours rêvé d'un tel monde et désormais, c'est à moi de le batir... Itade leva les yeux en l'air et soupira. Car dieu seul sait que ce monde n'existe pas encore. Si en 20 ans, aucune guerre n'a opposé les 5 grands villages ninja, il est plus que certain que d'ici très peu de temps, la guerre criera à plein poumons la rage qu'elle a retenu depuis trop longtemps. Suna prépare quelque chose de sombre, quelque chose de grand. Quelque chose que je cherche à tous prix à éviter.

Le hokage fixa son collègue dans les yeux. En avait il trop dit ou pas assez ? Il avait, certes, gardé pour lui les informations concernant les bijuu et la renaissance d'akatsuki mais ce n'était déjà pas une mince affaire que de parler dès leur première rencontre des conspirations énigmatiques du Kazekage. Itade n'avait jamais parlé auparavant à son collègue et ne connaissait pas sa position vis à vis des manigances de Shunsuke. C'était un véritable coup de poker qu'il avait tenté. Si gin approuvait sa déclaration, pourrait s'en suivre des relations plus étroites entre konoha et iwa. Si il avait fait ami/ami avec le kazekage, la situation s'amorçait mal...

Gêné, l'homme se présentait enfin comme étant Itade Matsudaï, le shishidaime, mais plus original encore, comme étant le successeur de la quête de Naruto Uzumaki. Cette paix dont il courait après, ou plutôt cette haine qu'il ne voulait cesser d'arrêter. Alors, si Itade était Hokage, Naruto l'avait été ? Ce n'était pas véritablement une surprise, mais ce qui suit me choqua légèrement. Dans un cadre strictement humanitaire, son souhait qu'était l'anonymat totale de la guerre signifiait également celle de la paix. Ces deux notions étaient quelques choses d’indissociable comme le ying et le yang. Enfin, dans le cas où l'on considérait la paix comme une période d'absence de guerre. Itade avait parfaitement comprit son sens véritable : celui de l'amitié et du respect. Cependant, pas encore entièrement.. Puis, l'Hokage confirma mes forts soupçons à ce que le Kazekage pose plus tard quelques problèmes. A ce moment, il me regardait comme le faisait un aigle avant de plonger sur sa cible. Il venait certes de s'aventurer dans un terrain qu'il ne connaissait pas, et même si le risque été fort, il était nul avec moi. Mais réellement inexistant à l'heure actuelle pour les deux dirigeants.


En effet, car vu de l'extérieur la possibilité d'alliance se verrait en hausse. Tandis qu'attaquer un à un les autres puissances pour finir par Iwa semblait plus judicieuse. Semblait.. Car évidemment, ce n'était pas aussi simple que cela. Le village de la roche aurait détecté depuis longtemps la menace, et en accord avec ses nouvelles lois, il pourrait défendre ses valeurs. L'art de la guerre est complexe. Et j'en avais compris les subtilités dans les livres, les faits et l'Histoire. Finalement, la neutralité d'Iwa ne lui accordait que son état de victime et la possibilité de pouvoir contre-attaquer à pleine puissance. Les alliances n'étaient finalement pas impossible, au contraire. Konoha se désignait comme un allié futur. Tout viendrait en temps et en heure. Je ne pouvais que l'aider à comprendre sa seule erreur, qui plus tard se transformera en échec. En une véritable défaite pour lui puisqu'il en allait de son honneur.


Des paroles sages et extrêmement subtiles.. Elles incluait la séparation du monde entre la paix et la guerre, entre les pacifistes et les vindicatifs. Entre la majorité et la minorité. Entre deux blocs opposés qui se rappellerait mutuellement leurs raison d'être. Entre le Ying, et le Yang.
C'est alors qu'une idée révolutionnaire, puisque maintenant j'étais expert en la matière, venait de naître en moi. Comme encore en gestation, elle sommeillait mais elle était bien présente. Mon corps et mon esprit ne la sentait pas. Cependant, un jour... Elle marquera un objectif sans précédent, et gravera le monde de sa perfection.

Spoiler:

-Iwa est neutre, je le rappelle.

"Et merde ... faut croire que je peux rayer le village caché de la roche de la liste des potentiels alliés dans la guerre qui se prépare... Mais bon, ne dramatisons pas non plus, "neutre, cela signifie qu'ils ne seront pas non plus du coté de suna !"

Tout n'était cependant pas perdu : si le kazekage décidait de lancer sa première offensive sur Iwa, Konoha pourrait réagir et gagner le soutien de gin inkan durant le reste de la guerre. C'est avec une amertume légèrement apaisée qu'Itade se replongea dans le discours de son confrère.

- Notre façon de penser n'est pas de beaucoup différente. Cependant vous échoueriez dans votre quête de paix universelle, car cela inclut qu'elle soit désirée par tous. Il y aura toujours une minorité qui la refusera. Il y a deux grandes paix, la première étant simplement l'absence de guerre. La seconde est l'amitié et le respect comme vous l'avez dit, ce qui prouve d'ailleurs votre sagesse. La véritable est l'union des deux, vous comprendrez sûrement que celle-ci n'est réalisable uniquement sur une parcelle délimitée. Sur le long terme, c'est la seule solution possible. C'est sur ce modèle que le nouvel Iwa à pu rebondir. Pour finir, malheureusement l'humanité ne connaît la paix que parce qu'il connaît la guerre...

-... mais au commencement, alors que l'homme ne savait ni lire ni écrire, lorsque nous n'étions que des animaux, pour ainsi dire, le monde était baigné dans une paix qui n'a plus jamais été égalée. Qui de la paix ou de la guerre a engendré l'autre ? Nous ne le saurons probablement jamais. Tout ce qui importe à présent c'est de tendre vers cet état de paix que nous avons perdue.

A ce moment précis, une tornade fit irruption dans le bureau. Le ninja, haletant, s'était évertué à détruire méticuleusement toute trace de sérénité et de calme qui abondaient auparavant dans la pièce. Une dizaine d'années, le visage souriant tiré par sa respiration saccadée, une longue tignasse noire ornée du bandeau de Konoha, un des gennins du village avait visiblement couru une distance conséquente pour venir jusqu'ici.

-Maitre Hokage ... je ...

-"Tu ..." Tu n'as rien à foutre là ! Je suis en réunion importante avec le Tsushikage, déguerpis. Et plus vite que ça !

-J'ai un message important, réussit enfin le jeune garçon à articuler. Les anciens de Konoha arrivent de ce pas ! C'est mon sensei qui m'a dit de le vous dire parce que je ne suis pas sûr que ce...

- Mais oui, c'est très bien, tu as accompli à la perfection ta mission, tu peux aller te reposer, le coupa Itade avant de s'adresser à Gin. Quant à nous deux, je pense que globalement, nous avons abordé tous les sujets qu'il nous était nécessaire d'aborder et même un petit peu plus encore. Je prendrais ainsi plaisir à finir cette discussion à Iwa, lors de l'examen.

Si, fondamentalement, itade ne craignait pas trop les anciens du village, l'idée de se faire réprimander pour ses escapades devant son pair ne l'enchantait pas trop.