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 Mystères et boules de glace

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Yumi Esuki
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MessageSujet: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyMer 5 Fév - 11:59

Cela faisait maintenant trois jours que les examens avaient pris fin et que les délégations de chaque village caché étaient retournées d'où elles étaient venues. Le lendemain, Ryukù-sama avait convoqué l'équipe pour nous annoncer personnellement nos résultats. Comme nous avions pu l'imaginer, Azzuki et moi avions été promus au grade de Chuunin, contrairement à Sachi. Pleine de rancœur et de haine envers les autres shinobis, elle avait décidé d’arrêter toute activité en tant que kunoichi. Nous avions tout de même gardé contact partiellement grâce aux cours d’anatomie qu’elle me donnait périodiquement. Mais tout avait changé depuis sa défaite : elle était encore moins aimable que d’habitude.

Entre temps, j’avais également fait la rencontre d’un membre de mon clan, Naeko. Shinobi de Kumo, il avait à peu près le même âge que moi. Nous avions discuté de tout et de rien, et je l’avais mis en garde à propos de l’Enfant Maudit. Je lui avais raconté toute l’histoire de ma sœur, celle que j’avais apprise grâce à sa technique de Liaison spirituelle. Il était mon unique confident, mes parents n’étant pas au courant de tout cela. Tôt ou tard, je devrais également les en avertir. Madoka était leur fille : ils devaient savoir. Nous avions aussi parlé de ce mystérieux Yukimura, un Oi-nin de mon village que j’avais déjà croisé à plusieurs reprises et qui manipulait le Hyôton. Curieusement, il ignorait tout de ses origines mais n’utilisait pas l’affinité Fuuton, ce qui était pourtant nécessaire à la maîtrise de la glace pour ceux ne faisant pas partie d'un clan spécifique. Dans ces circonstances, j’avais deviné qu’il était le membre d’un clan transmettant le Hyôton par hérédité. Il m’avait même dit provenir d’une île du pays de Mizu. Tout laissait suggérer qu’il était un des nôtres, mais cela ne pouvait être une certitude pour l’instant. Je devais continuer à me renseigner à son propos pour en avoir le cœur net, malgré la nonchalance et l’agressivité de Yukimura. S’il était un Esuki, nous devrions l’accepter avec ses qualités et ses défauts.

La taverne de l’île sur laquelle s’était déroulé l’examen m’avait permis de faire connaissance avec tout un tas de personnes, comme Haato, Hanako, Ayato et Soufuku. Cependant, la plus intrigante des rencontres avait été celle avec le shinobi d’Iwa qui m’avait proposé de devenir son élève. Il aurait repéré mes talents au cours de l’épreuve et serait intéressé de m’enseigner ses préceptes en matière d’Iroujutsu. Là n’était pas le problème : cet individu s’était présenté masqué, ce qui m’empêchait de lui accorder ma confiance. J’avais parlé de lui à mes senseis, et ils avaient étrangement réagi au terme «Iwa». Ils m’avaient narré qu’un diplomate de ce même village leur avait rendu visite récemment afin de discuter d’une entente. A la description qu’ils m’avaient faite de lui, j’avais bien reconnu l’homme qui m’avait proposé de suivre sa voie : un grand brun parlant dans une langue très soutenue et élégante. J’étais également convaincue qu’il s’agissait de l’homme que j’avais croisé en sortant de l’infirmerie de l’examen, où Senbatsu avait quitté ce monde. Apparemment dénommé Ashiro Ryuka, il aurait d’après l’analyse de mes maîtres un niveau équivalent à celui des Anbus. Il ne se moquait donc pas de moi. Mais pourquoi ne pas avoir agi à visage découvert, dans ce cas ?

Encore un poil méfiante, je me dirigeai vers le point de rendez-vous fixé par cet Eisennin d’une autre contrée. La marche ne fut pas bien longue pour parvenir au Grand Pont Naruto, baptisé ainsi en l’honneur du célèbre Hokage sans qui cette passerelle n’aurait pas pu exister. A peine arrivée, je vis aussitôt ce grand homme qui se voilait encore la face. Je lui adressai un sourire franc avant de lui lancer gentiment :


- Bonjour. Je pense que vous pouvez retirer votre masque, Ashiro Ryuka. Vous êtes ici en sécurité.

Comme bluffé, il l’ôta d’un geste assuré, non pas sous l’influence de la soumission, mais davantage en guise de respect et de preuve de confiance. Il ne prononça pas un mot, se contentant d’une mine enjouée. Il attendait d’ores et déjà ma réponse à sa question, celle qu’il m’avait posée quelques jours auparavant. Je lui répondis donc.

- Encore une fois, je vous remercie sincèrement de votre proposition. Je vous annonce sans aucun mal que je l’accepte avec joie. Mais je préfèrerais acquérir les bases de l’Iroujutsu avant de suivre l’enseignement d’un maître dans la discipline tel que vous. Justement, mon stage en hôpital est censé se terminer dans le courant de la semaine. Nous pourrons commencer l’entraînement une fois ce moment venu. Je vous donne donc rendez-vous ici-même dans précisément sept jours. D’ici là, que la chance et la raison vous soient favorables dans vos objectifs.

Encore une fois fière d’un tel discours, je ne pus m’empêcher d’avoir une pensée pour mes parents, sans qui je n’aurais pu avoir une telle aisance dans l’usage des mots. Je restai droite face à lui en attendant à mon tour sa réponse, ou du moins la confirmation de ma demande.


Dernière édition par Yumi Esuki le Lun 3 Mar - 18:34, édité 1 fois
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Ashiro Ryuka

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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyDim 9 Fév - 19:56

Ashiro savait que dans ce lieu il était en sécurité. Si il s'était caché quand il avait abordé celle qui selon lui représentait sa succession médicale c'était parce qu'il y avait des éléments qui pouvait dans ce contexte provoquer un conflit. La jeune fille était maintenant en face de lui, elle lui demanda :

Bonjour. Je pense que vous pouvez retirer votre masque, Ashiro Ryuka. Vous êtes ici en sécurité.

Il retira son masque en signe de détente et lui sourit. Ce qu'Ashiro voulait à présent c'était sa réponse.

Encore une fois, je vous remercie sincèrement de votre proposition. Je vous annonce sans aucun mal que je l’accepte avec joie. Mais je préfèrerais acquérir les bases de l’Iroujutsu avant de suivre l’enseignement d’un maître dans la discipline tel que vous. Justement, mon stage en hôpital est censé se terminer dans le courant de la semaine. Nous pourrons commencer l’entraînement une fois ce moment venu. Je vous donne donc rendez-vous ici-même dans précisément sept jours. D’ici là, que la chance et la raison vous soient favorables dans vos objectifs.

Et bien c'est d'accord, il est nécessaire de toute manière que tu maîtrises les bases pour espérer pouvoir te perfectionner dans la médecine à laquelle j'aspire te faire réussir. Nous nous reverrons donc dans 7 jours ! A bientôt jeune Esuki.


A ces mots, il décida de partir de manière précipité. Il avait de nombreuses affaires laissées en suspens dont il devait s'occuper notamment sa prochaine désertion.
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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyMer 26 Fév - 15:25

Le lendemain matin, je me réveillai du bon pied. Aujourd'hui était le grand jour : j'allais passer l'examen final de mon stage. Si tout se passait bien, j'obtiendrais mon diplôme sans encombre et pourrait commencer ma formation auprès d'Ashiro. Ce mystérieux Iwajin avait l'air talentueux et puissant... Tout comme j'aspirais à le devenir lorsque le moment sera venu pour ma vengeance. Je pris mon petit-déjeuner en relisant les notions fondamentales d'Iroujutsu, que j'avais déjà révisées la veille. En arrivant à l'hôpital, on m'annonça que mon test aurait lieu en début d'après-midi et que je pouvais soigner les nouveaux patients d'ici là. Comme d'habitude, je soignai des plaies mineures. J'avais néanmoins remarqué une nette amélioration de mes performances. En pratiquant énormément, j'étais parvenue à mieux géré mes ressources de chakra. Ainsi, il m'était désormais possible d'utiliser la technique de soin basique de manière relativement aisée. Encore heureux, pour une aspirante au titre d'Eisennin !

Après le déjeuner, on me convoqua dans une petite salle pour mon test écrit. Il s'agissait en apparence d'un placard à balais aménagé pour l'occasion... Ce qui était compréhensible, étant donné que j'étais l'unique candidate. Lorsqu'on me donna le sujet, je me jetai sur les questions. Elles n'étaient pas évidentes, nécessitant autant de connaissances en soins que de logique. Heureusement, je m'étais parée à toutes éventualités et l'examen me parut plutôt facile. Après l'avoir terminé et être sortie de mon placard à balais, je fus surprise par le chaleureux accueil du personnel hospitalier. En l'honneur de la fin de mon stage, ils avaient organisé un pot où nous pûmes nous restaurer en gâteaux et en jus de fruit. Ils me donnèrent chacun leur tour leurs impressions sur mes capacités.


- Ah... Que de moments passés avec toi. commença Takurô, mon tuteur. Yumi, tu es une élève franche, chaleureuse, et gentille comme un ange. En plus de toutes ces qualités, tu es très douée... Tes progrès ont été fulgurants. Je ne me fais pas de souci pour toi, tu réussiras cet examen haut-la-main. J'espère cependant que personne n'abusera de ta gentillesse en futur... Fais attention à toi.

Je fus touchée par ces paroles. Après quelques heures pleines de stress à attendre les résultats, l'examinateur vint à ma rencontre. Lorsqu'il m'annonça que ma réussite au test était de 100%, j'eus le droit à un tonnerre d’applaudissements. Il sortit mon diplôme d'une enveloppe et me le confia. J'étais officiellement une Eisennin de Kiri, me permettant un total accès à l'hôpital et une petite rémunération de la part du village. Mais ce n'était pas l'argent qui motivait ma cause, loin de là. Plus jamais je ne laisserai quelqu'un me filer entre les doigts. Plus jamais un de mes proches ne mourra au combat. Plus jamais.

- Merci à tous... Je ne vous décevrai pas. Même si mon stage est à présent terminé, je passerai de temps en temps pour vous prêter main forte.

Je rentrai chez moi, bien déterminée à travailler encore et toujours mon Iroujutsu. Je me promis d'atteindre des sommets en la matière.
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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyVen 28 Fév - 20:46

Seule. Je me trouvais seule au beau milieu de cette prairie recouverte de neige. Ce paysage me semblait curieusement familier, et pourtant je n'étais jamais venue dans un tel endroit. Ce lieu était calme, ce qui n'empêchait pas mon esprit d'être tracassé par quelque chose... Mais quoi ? Il fut soudain interpellé par une silhouette, un peu plus loin. Je marchai pour la rejoindre, à un rythme anormalement lent. Plus je m'approchais, plus elle me paraissait éloignée. Je parvins malgré ce phénomène à distinguer rapidement ses formes : c'était une jeune femme un peu plus âgée que moi aux cheveux longs et blancs. Elle me faisait dos et semblait immobile. Peut-être n'était-ce pas cette scène qui m'était familière, mais bien cette personne... Lorsque je la reconnus enfin, je m'en voulus de ne pas avoir trouvé plus tôt : il s'agissait de Madoka. D'une voix très faible, elle s'adressa à moi sur le ton de l'avertissement :

- Surtout, petite sœur, sois prudente...

De la prudence ? Pourquoi ? Tout me semblait flou. Alors que ma sœur continuait à me tourner le dos, un petit être inoffensif fit irruption dans notre intimité. Ce petit chat de glace sorti de nulle part tournait autour de nous. C'était probablement une création de ma sœur. Lorsqu'il lui fit face, il émit un petit miaulement. La seconde d'après, Madoka se retourna enfin. Son visage était meurtri de blessures et dégoulinait de sang. Ses larmes se noyaient dans ce liquide rougeâtre et son regard interdit rendait son visage obscur.


~


Je me réveillai avec cette vision d'horreur. Mon cœur battait la chamade, encore terrifié. Mes cauchemars sur ma sœur et sur l'Enfant Maudit se faisaient de plus en plus fréquents ces temps-ci, ce qui n'allait pas sans m'inquiéter. Et ma rencontre avec Haato lors de l'examen chuunin n'avait rien fait pour arranger les choses : savoir que ma sœur m'observait à longueur de journée sous son visage fantomatique me terrorisait encore davantage. Elle m'obsédait réellement, le jour comme la nuit. Je devrais prendre sa présence comme une aubaine, une protection. Mais il en était tout autre... Pourquoi m'avait-elle demandé d'être prudente ? Après tout, je ne devais pas me faire tant de souci à ce sujet : les rêves n'étaient qu'un ensemble de phénomènes psychiques manifestés par le subconscient lors du sommeil. Mais j'avais déjà lu des histoires sur des rêves prémonitoires, selon lesquelles les visions étaient parfois divinatoires, désignant quelque chose sur le point de se réaliser... Et si mon bracelet disposait de facultés au-delà de mes espérances ? Haaro n'avait peut-être pas tout dit à ma sœur quant à sa technique de Liaison spirituelle...

Pour me changer les idées et regagner ma sécurité habituelle, je décidai de conserver mon quotidien, et donc d'aller travailler à l'hôpital. A mon arrivée, le personnel semblait surpris de me revoir si rapidement après la fin de mon stage : en général, pour le peu d'élèves qu'ils avaient formés, les diplômés ne revenaient que longtemps après leur examen, lorsqu'ils avaient fini de tester leurs limites. Ce n'était pas mon cas. J'avais en ce moment besoin de me cacher derrière la routine. Après avoir demandé à une secrétaire où se trouvait Takurô-sensei, je le rejoignis. Il était actuellement en train de soigner un jeune homme qui s'était intoxiqué avec un produit chimique. A l'instant où j'entrai dans la chambre, il était assis sur une chaise en bois, près du lit, penché sur son patient. Un flux de chakra de couleur verte sortait de ses mains pour pénétrer dans le buste du garçon. Peu à peu, la substance toxique sortait d'elle-même, perlant sur le torse dénudé du malade. Il s'agissait de la technique d'extraction de poison, un jutsu supérieur que je ne maîtrisais pas encore. Lorsque Takurô eut entièrement fini ses soins, il me salua.


- Yumi ! Quelle surprise de te voir ici aussi vite. Après tout, cela ne m'étonne pas de toi : toujours aussi avide d'apprendre. A propos, maintenant que tu as fait tes preuves en tant qu'Eisennin, pourquoi ne tenterais-tu pas d'accéder à des techniques un peu plus poussées techniquement, comme l'extraction de poison que je viens de réaliser, par exemple ?

- Volontiers ! repris-je, intéressée. Je ne rejetterai jamais une occasion de m'améliorer, vous le savez bien.

Esquissant un sourire, il me mena jusqu'en sous-sol, au laboratoire de l'hôpital. Là, je m'installai dans un fauteuil alors qu'il cherchait un ouvrage dans une étagère. Exprimant un petit son attestant de sa satisfaction, il sortit un livre et me le porta. Techniques de soins supérieures de Shuuitsu Dokuhon. Il me demanda de lire le chapitre qui concernait cette technique.

Shuuitsu Dokuhon a écrit:

La technique d'extraction de chakra est une technique d'Iroujutsu plutôt difficile à assimiler. Le principe de fonctionnement est plutôt simple en théorie, mais la précision requise et le fait de devoir agir en plusieurs étapes compliquent grandement la chose. […] La technique repose sur un phénomène naturel du corps humain : la transpiration. Commençons par rappeler comment celui-ci se met en place. Lorsque la température du corps excède la normale, c'est-à-dire 37,2 °C, l'hypothalamus, une partie du cerveau, va envoyer des signaux nerveux aux glandes sudoripares, situées dans la peau. Celles-ci vont libérer un liquide composé à 99% d'eau du corps et à 1% de sels minéraux, communément appelé transpiration. L'évaporation de ces gouttes d'eau sortant par les pores de la peau va engendrer un processus thermique réduisant la température corporelle. […] Voyons maintenant comment utiliser la technique d'extraction de poison. L'Eisennin doit dans un premier temps concentrer son chakra dans le sang du blessé pour y déceler les éventuelles substances étrangères puis ensuite utiliser son chakra au niveau du cerveau afin de stimuler l'hypothalamus, déclenchant le processus de transpiration. Enfin, le shinobi maniera son chakra jusqu'aux glandes sudoripares pour extraire naturellement le poison à la place de l'eau du corps humain. […] Attention ! Il est nécessaire de doser le chakra avec une extrême minutie, car si le processus de stimulation des glandes est réalisé trop rapidement, le poison ne serait pas correctement extrait. Aussi, plus le poison est puissant, plus la technique nécessitera de chakra et de temps.

Ayant fini ma lecture, je relevai la tête, prête à continuer l'entraînement. J'avais assimilé toute la théorie et compris que cette technique n'était pas si simple, car elle nécessitait une action en trois temps à trois différents endroits du corps humain. Takurô m'expliqua ensuite :

- Sache que je n'ai pas eu de difficulté pour cette extraction car le poison n'était là qu'un produit ménager ingéré par inadvertance. La technique est beaucoup plus complexe lorsqu'il s'agit d'un poison utilisé comme arme ninja. Maintenant que tu sais tout sur ce jutsu, nous pouvons passer à la pratique : je vais infiltrer une substance non-nocive colorée en mauve dans le sang d'une souris du laboratoire. Tu devras la déceler et l'extraire de son corps.

Takurô s'exécuta en utilisant une aiguille. Endormie à l'occasion, la souris ne put exprimer son désaccord. Lorsque l'opération fut terminée, je plaçai mes mains prêts de sa patte, là où le sang circulait le plus vite – et aussi là où l'injection avait été effectuée. Je malaxai mon chakra et l'utilisai dans son sang pour essayer de trouver la substance. Utiliser mon énergie à un tel degré de précision nécessitait la plus grande concentration. N'étant pas habituée à travailler à cette échelle, je mis un certain temps pour trouver la substance. De surcroît, plus j'attendais et plus le liquide s'homogénéisait avec le sang, rendant sa recherche encore plus difficile. Par chance, je réussis à l'analyser au bout d'une dizaine de minutes. Conformément au protocole, je déclenchai le processus de transpiration en stimulant l'hypothalamus. Ce fut sans aucun doute l'étape la plus simple à effectuer, étant donné que la zone à viser était beaucoup plus grosse. On était ici bien loin de l'échelle moléculaire du sang et de l'échelle cellulaire des glandes sudoripares. Je me dédiai ensuite justement à celles-ci afin de quelque peu modifier leur fonctionnement : elles devaient dégager le produit chimique, et non plus de la sueur. Je m'essayai donc et remarquai vite que la difficulté de la technique résidait surtout dans cet aspect. En recommençant à plusieurs reprises, je ne parvins qu'à obtenir de l'eau non-colorée, ne contenant donc pas de poison. Mais au bout d'une demi-heure, j'arrivai enfin à un résultat : le liquide extrait avait une très légère teinte mauve. Elle était beaucoup plus claire que celle du produit initial, mais elle était tout de même présente. Takurô effectua un test chimique pour vérifier qu'il s'agissait bien du poison injecté. Il me le confirma quelques instants plus tard en me félicitant chaleureusement. Persévérante, j'estimais qu'il était désormais dans mes cordes d'extraire entièrement le poison. Quelques tentatives ratées plus tard, l'extraction s'était opérée à la perfection : le liquide obtenu avait exactement la même teinte que le poison utilisé.

- Waouh... Je suis bluffé : tu es parvenue à réaliser en une petite heure ce que d'autres peinent à faire en plusieurs semaines ! J'ai moi-même eu du mal à assimiler cette technique, étant plus jeune... Tu peux être fière de toi.

De la fierté, je n'en manquais pas. J'étais heureuse de ma réussite, mais tout de même fatiguée de l'effort que cela avait pu représenter. Je rentrai chez moi, satisfaite. Ce soir-là, avant de me coucher, je repensai à mon rêve de la nuit dernière. Je me dis qu'il était grand temps de retrouver le jeune homme qui avait accompagné Madoka lors de sa dernière mission, dans l'espoir d'obtenir des explications. Je n'étais pas certaine que cela soulagerait ma conscience, mais j'en ressentais tout simplement la nécessité. Koshinuke Kurokawa... Je te retrouverai.
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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyDim 2 Mar - 17:21

Cette nuit-là fut singulière : je ne fis aucun cauchemar. Je me réveillai donc le cœur léger comme l'air, prête à bondir de mon lit et à croquer la vie à pleines dents. Ce n'était cependant pas assez pour vaincre la routine. J'allai donc, comme hier et comme chaque jour qui précédait, à l'hôpital. Entre divers soins, Takurô essaya de m'apprendre à doser mon chakra avec la justesse la plus précise. Ainsi, je ne ferais aucun gaspillage et pourrais utiliser plus de techniques avant de tomber à court d'énergie. Tout cela me semblait passionnant, et primordial à ma réussite. Après une dure journée de labeur, je sortis afin de rentrer chez moi. Alors que le soleil commençait déjà à se dissimuler derrière l'horizon, j'entendis un bruit crispant dans une ruelle annexe à celle où je marchais actuellement. On aurait dit celui d'une poubelle renversée. Sous l'emprise de mon intuition, je décidai d'aller y jeter un coup d’œil. Il s'avérait que j'avais visé juste : une grande benne était renversée, parterre. Non loin de là, un petit être unique me dévisageait : un chaton. Mais pas n'importe quel chaton... celui-ci était fait de glace ! Etait-ce une création de Naeko, temporairement resté à Kiri pour me faire une blague ? Ou peut-être celle du mystérieux Yukimura, qui tentait une approche ? Ou encore... Non. Je préférais ne pas y penser. Cette journée avait été trop belle pour être gâchée par l'Enfant Maudit. Lorsque le chat se mit à courir dans tous les sens, je le poursuivis, intriguée. Pendant notre course-poursuite, nous passâmes ainsi dans une multitude de petites rues, dans une grande avenue bondée de monde – où j'eus bien failli le perdre de vue – , dans une cave miteuse dont la porte d'entrée était grande ouverte, et nous arrivâmes finalement par le biais de ce souterrain à l'extérieur du village. Un passage secret, une brèche dans la citadelle impénétrable qu'était Kiri ? Je n'en avais pourtant jamais entendu parler... Le maître de ce chat devait en savoir long sur le village. D'ailleurs, la portée d'une telle technique ne devait pas être bien grande : le chaton devait forcément courir vers son créateur.

Je maintenais mon rythme, ne remarquant pas que le soleil avait cette fois-ci bel et bien disparu sous l'emprise de la lune. Lorsque je revins à mes esprits, j'étais en train de courir après un vulgaire chat, dans une grande forêt, sans aucune lumière pour me guider, si ce n'est le reflet dudit astre sur la glace dont la maligne bestiole était faite. Commençant à m'essouffler, mais toujours aussi déterminée à découvrir à qui appartenait ce chat, je lui lançai un shuriken dans le dos pour le stopper dans sa course. Mes longs et fastidieux entraînements avec ma sœur n'avaient pas été vains : mon arme se planta dans son dos, et il cessa de courir. A cet instant, il émit un miaulement suscitant la pitié, ce qui me rappela étrangement quelque chose... J'avais déjà vu et entendu ce chaton quelque part... Après quelques secondes à le fixer, immobile, la face plaquée au sol, je réalisai qu'il était présent dans mon dernier rêve, celui où Madoka m'avait demandé d'être prudente. De la prudence... C'était justement ce que je n'avais pas été en me laissant guider hors du village, hors de ma citadelle... C'était un piège. Je m'en rendis compte au dernier instant, lorsque le chaton s'était déjà transformé en une sphère de glace fonçant sur moi à vive allure. Je l'esquivai d'un pas de côté avant de me stabiliser de nouveau. Regardant autour de moi, je tentai d'examiner la situation. Là où s'était écrasé il y a quelques instants le minuscule chaton, à cinq mètres en face de moi, une étrange créature de glace se tenait droite, le bras élancé, comme si elle venait de lancer une technique. Mon agresseur était constitué de plusieurs gros blocs de glace articulés entre eux, permettant une multitude de mouvements. Il me regardait de son air sévère et monstrueux, prêt à en découdre...


Mystères et boules de glace Ice_Elemental


Comprenant que ma vie était dangereusement menacée, j'élançai mes bras pour utiliser ma Tempête d'hirondelles (Tsubame Fubuki). Mes oisillons se matérialisèrent rapidement et foncèrent dans une grande nuée sur mon ennemi. Celui-ci semblait ne pas bouger d'un cil, se moquant éperdument de mes faits et gestes. A l'impact, ma technique n'eut aucun effet. Le choc de la glace contre la glace avait semblé aussi inutile que celui de l'eau contre l'eau. Le côté tranchant de mon jutsu n'avait apparemment pas été fort utile, la bête étant sortie de la situation sans la moindre égratignure. Zut... Ma principale technique offensive était inefficace. Je devais trouver autre chose, et vite. Pendant que je réfléchissais, mon opposant plaqua les mains à terre. Suite à cela, de la glace apparut autour de mes chevilles, m'entravant au sol, incapable de me déplacer. Mon sentiment de liberté de ce matin s'était estompé pour faire place à celui de l'emprisonnement. J'étais prise au piège, à la merci de cette abomination sans nom. Alors que je me lamentais, celle-ci créa une énorme boule de glace, qui ne me manquerait certainement pas dans ces circonstances. En effet, lorsqu'il la lança, je la reçus de plein fouet dans l'abdomen. La collision entraîna aussi la destruction des chaînes qui me clouaient au sol, rendant mes pieds endoloris. Néanmoins, je me souciais davantage de la vive douleur qui parcourait mon ventre, comme si son précédent assaut avait déchiré mes entrailles. Je devais gagner du temps et me soigner au plus vite... Composant quelques mudras, je plaquai mes deux mains au sol, faisant apparaître deux piles de glace distinctes. En exécutant de nouveau le mudra de la Chèvre, celles-ci formèrent peu à peu deux clones à mon effigie. J'avais récemment développé ma technique de l'Avatar de glace (Kyokuten Onaji) afin de créer deux clones plutôt qu'un, avec la même dose de chakra. Ceux-ci foncèrent au corps-à-corps, bataillant contre la monstruosité qui causait tant de peine. Pendant ce temps, je m'assis prêt d'un arbre et utilisai un jutsu médical basique.


- Kaiseki Ken'shin no jutsu !

Une petite sphère blanche apparut au creux de mes mains, puis je la plaquai sur mon torse. Ce chakra spécifique parcourait mon corps, à la recherche d'anomalies. Il ne lui fallut que peu de temps pour découvrir que j'étais atteinte d'hémorragie interne au niveau des hanches. Je malaxai mon chakra Iroujutsu et le disposai précisément au point où se trouvait mon trauma afin de le rétablir. J'utilisais cette technique avec soin et minutie tout en essayant d'être le plus rapide possible : ma technique de distraction ne durerait pas éternellement. Alors que mes tissus intérieurs se consolidaient peu à peu, un de mes deux clones vola en éclats. Les senbons de glace qui s'en dégagèrent eurent apparemment autant d'effet que mes hirondelles tout à l'heure... Cet élémentaire avait visiblement été conçu pour combattre des utilisateurs du Hyôton... Toutes mes techniques de cette affinité étaient inutiles face à cet adversaire. Mon autre clone commençait à vaciller, mais je n'avais pas encore fini mon traitement... Il me fallait plus de temps. Par chance, il réussit à se défaire d'une mauvaise passe en se faufilant sous la créature. Il ne me manquait désormais plus que quelques secondes... A l'instant précis où j'eus fini, l'ennemi broya la tête de mon clone de sa main gelée. J'étais dans les temps ! Me résolvant à ne plus utiliser de techniques Hyôton, je fonçai comme mes clones dans la mêlée, un kunai à la main. Si je m'acharnais à le frapper en un point à l'arme blanche, la glace céderait peut-être... Je me déplaçais avec agilité et grâce pour esquiver ses frappes brutales. Puis je le frappai en plein milieu de la tête dès qu'une occasion se présentait. Au bout de plusieurs attaques, la glace se fissura à cet endroit. C'était un bon début !

Mais je ne vis pas venir sa riposte... Il avait discrètement matérialisé une lame de glace sur son bras, un peu à la manière de Yukimura. Je la parai avec mon kunai, tenant fermement son manche avec mes deux mains. Je poussai le plus fort possible, mais rien n'y faisait : cette masse de glace sans âme avait plus de puissance... Dans la joute, je fus portée au sol, luttant en mettant tout le poids de mon corps. Sa lame était désormais très proche de ma gorge. J'étais à quelques centimètres entre la vie et la mort, quand soudain, j'entendis une voix...


- Yumi... Je t'avais pourtant dit d'être prudente... Mais tu n'en as fait qu'à ta tête ! Je t'interdis de mourir aussi bêtement. Je t'en prie, ne me rejoins pas si vite. Tu as encore tant de choses à accomplir...

J'aurais reconnu cette voix parmi des milliers... Madoka. Elle avait raison : je ne devais pas faillir si vite. Je n'en avais pas le droit. Reprenant du poil de la bête, je lâchai toute la pression et fit une roulade sur le côté, échappant à sa lame qui se planta dans le sol. Je me relevai d'un bond en prenant une impulsion, puis je frappai de nouveau la créature de glace avec toute ma force au point de fissure. L'instant suivant, la machine à tuer éclata en mille morceaux. Soulagée, je m'écroulai au sol, un sourire béat accroché aux lèvres. J'y étais parvenue. Merci Madoka... Me souvenant que j'avais failli me faire tuer quelques secondes auparavant, ma joie se transforma vite en inquiétude. Qui était derrière tout ça ? L'Enfant Maudit était-il de retour à Kiri ? Encore bouleversée, je me hâtai de rentrer chez moi. Cette fois-ci, je ne pouvais plus repousser l'événement : dès demain, j'irai trouver Koshinuke et lui toucherai un ou deux mots.
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Yumi Esuki
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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyMar 4 Mar - 16:53

Cette nuit, je fus de nouveau hantée par un cauchemar. Et pas des moindres. J'avais de nouveau assisté au combat entre ma sœur bien-aimée et mon ennemi juré. Sans oublier la fuite de Koshinuke. Tous ces personnages me tourmentaient bien plus que d'habitude, ces derniers temps. Sans parler de l'événement d'hier... La volonté d'en finir avec moi était fort présente chez ce monstre au cœur de glace, ce qui reflétait sans doute les désirs de son maître. Cette créature gelée était à coup sûr une création de l'Enfant Maudit : qui d'autre pourrait vouloir me tuer ? C'était décidé : aujourd'hui, je retrouverais Koshinuke. Je ne pouvais plus attendre une journée de plus... L'envie d'en savoir davantage sur la fin de la vie de Madoka bouillonnait en moi comme une rage incommensurable. Je m'habillai sans plus attendre, et pris le petit-déjeuner le plus rapide de toute ma vie. Dans un village aussi vaste que Kiri, je devais coûte que coûte avoir l'adresse précise des Kurokawa si j'espérais le trouver un jour... Malheureusement, de telles informations étaient strictement confidentielles dans un village ninja. Pourtant, j'étais convaincue qu'il y avait un moyen d'y accéder. Mais où ? Je pris quelques instants de réflexion, tout en marchant dans les rues inondées par la pluie torrentielle qui nous frappait aujourd'hui. Alors que les nuages noirs qui planaient au-dessus de nos têtes m'observaient avec défiance, je marchais, en quête d'une idée. Passant prêt de la Tour du Mizukage, une révélation germa enfin dans mon esprit : il devait forcément y avoir une salle où étaient entreposés des documents sur les shinobis du village... Il ne me restait plus qu'à m'introduire à l'intérieur, le temps de trouver ce dont j'avais besoin. Cela signifiait que je devais braver l'interdit afin d'atteindre mes objectifs. C'était de loin contraire à mes principes, mais j'étais persuadée de rester tourmentée tant que je ne retrouverais pas ce Koshinuke : je devais le faire, qu'importe les moyens.

Déterminée, j'entrai dans le grand bâtiment de la direction du village. A l'entrée se trouvait un guichet où deux secrétaires m'avaient déjà repérée en m'accordant un sourire. La petite salle dans laquelle je me trouvais était un carrefour : il y avait des portes sur chaque mur. La poignée de celle à ma droite commença à s'abaisser... quelqu'un allait en sortir. Lorsque je reconnus la figure de mon très cher Mizukage, je me retournai en vitesse et scrutai une plante verte dans le coin de la salle. Lui faisant dos, j'espérais qu'il ne me reconnaîtrait pas. Je l'entendis saluer les deux femmes, ouvrir une autre porte, puis sortir. J'étais pour le moment indemne, mais ça ne risquait pas de durer bien longtemps... Me présenter ici sous cette apparence était trop risqué. Alors que je remuais mes méninges, la porte sur ma gauche s'ouvrit à son tour. Cette fois-ci, rien à craindre : la personne qui en sortit ne me connaissait pas. Il s'agissait en apparence d'un employé de bureau. Il dit au revoir à ses collègues, puis sortit. C'était ma chance ! A mon tour, je quittai les lieux. Une fois dehors, j'attendis que l'homme soit suffisamment éloigné de la Tour avant de procéder à ma manipulation...


- Henge !

Je venais de prendre l'apparence de cet homme en costume qui venait tout juste de sortir de mon champ de vision. J'entrai de nouveau à l'intérieur en prétextant aux deux jeunes femmes que j'avais oublié quelque chose dans mon bureau. J'empruntai la porte par laquelle cet homme était sorti, puis, une fois à l'intérieur, je pénétrai dans un couloir délimité par l’écriteau «Réservé au personnel». Cette longue pièce donnait sur une multitude d'autres salles par l'intermédiaire de portes se trouvant sur les côtés. Heureusement pour moi, j'étais seule ici : je ne devais pas me faire voir par quiconque, car j'ignorais tout de la personne dont j'avais pris l'apparence... Progressant à un rythme modéré dans le couloir, j'aperçus quelque chose qui pouvait bien m'intéresser, accroché à un mur dans un angle : un plan d'évacuation ! C'était le moyen rêvé pour trouver la salle dont j'avais besoin. J'accourus vers celui-ci, heureuse d'avoir trouvé une solution à mon problème, quand tout à coup...

- Salut, Norito ! Pressé ?

Un autre employé était apparu dans le tournant à l'instant où j'allais y passer. Gêné, et sans doute rouge comme un pivoine, je lui répondis :

- Oui, j'ai oublié quelque chose... Bonne journée !

Pas mal. Ainsi, je ne m'étais pas trop attardée sur le sujet et je n'avais pas non plus dit autre chose que ce que j'avais déjà pu dire en rentrant... Ma couverture tenait, solide comme un roc. Je devais poursuivre dans cette voie... Lorsque l'élément perturbateur s'éloigna, je fis demi-tour pour retourner près du plan d'évacuation. Je vis alors qu'une pièce du fond du couloir était annotée de l'intitulé «Archives administratives»... Je marchai jusqu'à la porte correspondante, puis entrai dans cette véritable mine d'or. Je fus accueillie par une autre employée, qui régulait visiblement les passages. Chaque personne qui entrait dans la réserve devait inscrire son nom sur un carnet. Ce détail n'allait pas sans m'embêter : je ne devais absolument pas laisser de trace de mon passage. En plus, je devais sans doute apporter une justification à ma présence ici... Comment passer sans compromettre ma crédibilité ? Je me cachai dans un coin sombre de la pièce, tentant de trouver n'importe quel détail qui me permettrait d'entrer... J'essayai de me remémorer toutes les affaires judiciaires en cours que j'avais pu lire dans le journal : si je me souvenais d'un cas en particulier, je pourrais dire que je suis venu chercher une pièce à conviction... A moins que ce ne soit pas la fonction de cet endroit. Le problème me paraissait insurmontable, et je m'imaginais déjà derrière les barreaux pour avoir violé les droits de ce Norito. Yumi Esuki, la prestigieuse kunoichi arrêtée pour usurpation d'identité... Les gros titres de la presse résonnaient déjà dans ma tête. Mais le bruit d'une porte qui s'ouvre fit irruption dans mes pensées.

- C'est l'heure de la pause ! s'exclama la personne tenue de réguler les passages dans les archives.

Sauvée par la fainéantise des fonctionnaires ! La femme sortit, et je pus rentrer sans encombre. Me laissant guider par mon intuition, je cherchai quoi que ce soit qui pourrait me donner des renseignements sur Koshinuke. La salle était composée de plusieurs rangées d'étagères sur lesquelles étaient entreposés une foule de dossiers. Même si les fonctionnaires étaient paresseux, leur pause ne me laissait pas beaucoup de marge de manœuvre... Je marchai à l'instinct dans cette immensité d'informations jusqu'à tomber sur la rangée «Dossiers personnels des shinobis». Bingo ! Je me dépêchai d'aller jusqu'à la pancarte «K», puis cherchai le dossier correspondant... Au bout de quelques instants, je mis enfin la main dessus : Koshinuke Kurokawa ! Mais c'est précisément à cet instant qu'une douce voix envahit mes oreilles.


- Te voilà, mon Norito chéri... Que fais-tu encore ici ? Je pensais que tu devais partir pour une affaire urgente.

Alors que je me retournais pour tenter de répondre à cette personne qui m'avait prise la main dans le sac, celle-ci s'approcha dangereusement de moi avant de m'embrasser langoureusement. Beurk ! Je me répugnais à l'idée d'embrasser une fille, mais je n'avais après tout pas le choix. Je mimai le regard charmeur du tombeur que les garçons connaissaient si bien, dans l'espoir de ne pas avoir besoin de répondre.

- Haaaan... J'ai tellement hâte d'être à ce soir. Ta femme n'est pas au courant, n'est-ce pas ?

Doublement beurk. Non seulement j'avais embrassé une fille, mais en plus de ça il s'agissait d'un adultère. C'était triste à dire, mais au moins j'avais un moyen de pression sur ce Norito, si jamais il venait à découvrir ce que j'avais fait... Je répliquai alors :

- Oui, ne t'en fais pas, ma douce. Je viens juste chercher quelque chose et je rentre. A ce soir !

Forcée de rentrer dans le personnage, je lui arrachai un autre baiser. C'était tout bonnement répugnant, mais je devais m'acquitter de ce genre de sacrifice pour l'accomplissement de mes objectifs. Aveuglée par ses sentiments, la jeune femme ne remarqua rien et sortit, me laissant le temps d'examiner le dossier du traître. Je récupérai rapidement son adresse que je copiai sur un bout de papier, mais je fis tomber par inadvertance une feuille volante insérée dans le document. Celle-ci avait pour titre «Liens familiaux». La ramassant, j'en profitai pour l'épier quelques instants, et fis une découverte hallucinante... Koshinuke était le petit-fils du daimyô de l'Eau... rien que ça ! Cela confirmait sans doute les soupçons de Madoka à propos de sa légitimité : il avait probablement eu accès à son grade de chuunin par piston, et pas grâce à ses compétences. Je remis le dossier en place et sortis rapidement de cette maudite réserve, de ce maudit couloir, puis de cette maudite Tour du Mizukage. A l'extérieur, j'ôtai ce maudit déguisement et me laissai submerger par la pluie qui continuait de tomber. J'étais tellement soulagée d'être de nouveau à l'extérieur, et ces gouttes d'eau tombant du ciel par centaines me faisait pour une fois le plus grand bien. Elles me permirent de rejoindre ma réalité, celle que j'avais niée à l'instant pour connaître l'adresse de Koshinuke. Mais tout cela n'était pas encore terminé... Je devais à présent me rendre chez lui pour l'interroger.

Je me dirigeai donc vers les quartiers résidentiels, l'adresse précise en tête. «14, rue des femmes timorées». Quelle ironie du sort... Arrivant en face de son domicile, un gros poids survint en moi. Après tant d'hésitation, j'y étais enfin. Mais pouvais-je me présenter ainsi face à l'homme en partie responsable de la mort de Madoka ? Ça paraissait trop... simple. Allait-il me prendre au sérieux ? Soudain, une idée machiavélique s'empara de ma conscience, me séparant de toute dignité humaine. Cet homme avait eu peur, alors donnons lui encore des frissons.


- Henge !

Je venais de prendre l'apparence de la personne de laquelle nous avions tous les deux le plus peur... Mon pire ennemi, celui que je n'osais imaginer que dans mes pires cauchemars. L'Enfant Maudit. Des cheveux mi-longs ébouriffés aux teintes blanches et bleues-ciel, une peau aussi blanchâtre que celle d'un albinos, un regard impitoyable. J'étais passée de la petite fille innocente à la figure la plus représentative de la violence, de la furie et de la destruction. Désormais plein de supériorité et de véhémence, je toquai à la porte avant de me permettre d'entrer sans complexe. Telle une véritable actrice, j'étais totalement dans mon personnage. Le jeune Kurokawa était là, étalé sur son sofa. Lorsqu'il me vit entrer, il sauta d'un bond, lâchant le bol de riz qu'il tenait en le laissant éclater parterre, puis afficha l'expression la plus terrifiée que je n'avais jamais vue.

Mystères et boules de glace Fat-ghost-43092d0

- Vous !? Je vous en prie, j'implore votre clémence... commença-t-il en se mettant à genoux. Ne me tuez pas ! S'il vous plaît !

- Tu es bien aussi peureux que ce que je pensais. N'as-tu donc aucun honneur ? poursuivis-je d'une voix très sombre après avoir lâché un soupir de pitié. Non, ne réponds pas. C'était de la rhétorique, abruti. Dis-moi seulement si tu te souviens de... Madoka Esuki.

- Je... euh... Oui...

- Bien. Avoues-tu l'avoir lâchement abandonnée à son sort ? C'est bien, d'une certaine manière, à cause de toi qu'elle n'est plus là aujourd'hui pour en parler avec nous.

- Je vous en prie... C'est déjà assez dire de supporter ce fardeau... Oui... Ne me faites rien, par pitié.

- Cesse de t’apitoyer sur ton sort, gamin. Tu n'auras que ce que tu mérites. Désormais, je te laisse écrire noir sur blanc ce que tu viens de me dire, en ajoutant que le témoignage que tu as donné le jour de sa mort était entièrement faux... Une technique qui s'est retournée contre elle, vraiment ? Tu penses qu'elle aurait été capable d'accéder à ma puissance ? Pathétique...




Je le laissai écrire de sa main tremblante, tout en restant debout pour afficher mon courroux supérieur à la petite vermine qu'il était. Quelques instants plus tard, je m'emparai du bout de papier pour découvrir sa version des choses : il affirmait être parti se cacher en courant et revenu deux heures après l'arrêt des bruits de l'affrontement, lorsqu'il était sûr que l'agresseur était parti. Ayant remarqué que la tête de Madoka était recouverte de glace, il s'était dit que, pour ne pas déroger à son honneur et ne pas avouer qu'il avait abandonné sa coéquipière, il dirait qu'elle s'était elle-même tuée avec une de ses techniques, par accident. Recouverte de glace ? Je fus interpellée par cette remarque... A sa mort, Madoka n'avait pas sa tête recouverte de glace. L'Enfant Maudit l'aurait donc encore plus souillée qu'elle ne l'était déjà ? Il devait alors éprouver une haine considérable envers les Esuki, pour être furieux de ne pas avoir pu en tuer une de sa propre main... Pourquoi ? Je le découvrirais bien assez tôt : si cette création de glace était bien la sienne, cela signifiait qu'il avait retrouvé ma trace et que je n'étais pas du tout en sécurité.

Koshinuke pleurait chaudement toutes les larmes de son corps. J'hésitai à lever le voile, à apparaître son mon vrai visage. Ainsi je pourrais lui dire ses quatre vérités en tant que sœur de la victime, et pas en tant que meurtrier. Mais était-ce bien la peine ? Chercher des noises au petit-fils du daimyô de l'Eau n'était de toute manière pas une bonne idée. Je gardai les aveux de Koshinuke sur moi, et décidai de disparaître. J'en avais fini avec lui, et jouer le rôle du grand méchant loup m’insupportait au plus haut point. J'avais pris plaisir à ma vengeance les premiers instants, mais je m'étais peu à peu rendue compte qu'il n'était pas fautif... C'est bien l'Enfant Maudit qui était responsable, celui dont je prenais une satisfaction sordide à copier la forme. Je sortis rapidement de son domicile et rompis ma technique de métamorphose avant de rentrer chez moi. Je m'endormis le cœur lourd et plein d'incompréhension... Pourquoi avais-je fait cela ? Cela n'avait engendré que la souffrance de ce garçon innocent... Certes peureux, mais innocent. Le lendemain matin, je me levai du pied gauche, un signe de mauvais augure, dira-t-on. N'étant pas si superstitieuse, je descendis pour me rafraîchir d'un verre de jus de fruit. Il n'y avait personne chez moi, mais un journal était posé sur la table du salon. Étrange, Kento-chichi était très ordonné en temps normal. Il laissait quelque chose traîner seulement quand il partait précipitamment... Je m'approchai dudit papier gris pour en lire la une : «Assassinat du petit-fils du daimyô de l'Eau dans sa propre maison par une technique Hyôton : vers le retour des maudits Kekkei Genkai ?». Ébahie, j'en lâchai le verre de jus que je tenais, le laissant éclater parterre. Mon monde s'écroulait.
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MessageSujet: Re: Mystères et boules de glace   Mystères et boules de glace EmptyMer 5 Mar - 21:25

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An 96, printemps
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Assassinat du petit-fils du daimyô de l'Eau dans sa propre maison par une technique Hyôton : vers le retour des maudits Kekkei Genkai ?


C'est en cette soirée d'automne que le jeune Koshinuke Kurokawa a trouvé la mort dans son domicile. Alors âgé de 23 ans, le jeune chuunin a été assassiné hier soir dans d'atroces souffrances. Les nombreux cris entendus par le voisinage ont permis de découvrir son cadavre peu de temps après son décès... Il semblerait que la technique étant venue à bout de lui était un jutsu Hyôton. Le meurtre du petit-fils du seigneur de notre pays fait d'ores et déjà l'objet d'une enquête prioritaire. Nous disposons, au même titre que la police du village, du peu d'indices qui ont été laissés, apparemment volontairement par le criminel : un message a été écrit avec le sang de la victime sur un mur de la maison. Celui-ci est «Le prix d'une mascarade». Les enquêteurs sont convaincus que cet élément n'a pas été laissé au hasard, et travaillent sur la résolution de cette énigme.

D'après nos dernières informations, un suspect a déjà été trouvé, puisqu'une arrestation a eu lieu tôt ce matin dans un quartier résidentiel. Malgré l'important dispositif de sécurité pour protéger l'identité du suspect, Kirinfos a pu l'identifier : il s'agit de Kento Esuki. Le père de famille à la retraite de sa carrière de shinobi a en effet une fille manipulant l'affinité Hyôton, Yumi Esuki, dernièrement promue chuunin. C'est sans doute sur cette piste que va s'appuyer la police, et nous en saurons davantage dès demain.

D'ici là, il n'est pas impossible que cette enquête éveille la haine contre les Kekkei Genkai jusque là enfouie sous des années de paix. En effet, les shinobis maniant ces dons héréditaires n'ont plus besoin de se faire une réputation en matière d'atrocités... Nous attendons les réactions de notre seigneur pour comprendre son point de vue sur l'utilisation de ces techniques.

~
Dans une salle des locaux de la police de Kiri...


Kento se trouvait seul, assis à une table, dans une salle entièrement blanche. Il savait bien que c'était ce genre de pièce où on pouvait l'épier sans être vu. Au bout de quelques instants, un shinobi rentra à son tour et prit place à la table.


- Bonjour, Kento Esuki. Dans le métier, beaucoup sont connus pour faire durer la chose, mais moi je vais généralement droit au but. Alors allons-y, ensemble : saviez-vous qui a été le dernier partenaire de mission de votre fille Madoka ?

Il secoua la tête, ne voyant pas où voulait en venir cet homme : pourquoi ressasser de si mauvais souvenirs ? La disparition de sa fille avait été un véritable drame pour toute sa famille.

- Figurez-vous qu'il s'agissait d'un certain Koshinuke Kurokawa. Amusant, n'est-ce pas ? Le rapport de cette mission indique que votre fille est morte suite à un accident. Soyons francs, comment est-il possible de mourir aussi bêtement ? demanda l'interrogateur en un sourire des plus sadiques. Mais je vois que parler de cela vous dérange quelque peu... Revenons-en à notre affaire, et en particulier à cette mystérieuse inscription : «Le prix d'une mascarade». Ici, nous avons déjà un avis bien précis sur la chose. Nous pensons qu'il s'agit là d'une référence à la falsification du rapport de mission de votre fille Madoka. Et comme je vous ai dit que j'étais quelqu'un de direct, venons-en au chef d'accusation : pour se venger de la mort injustifiée de sa sœur, votre autre fille Yumi a éliminé Koshinuke.

Kento ne put refouler ses sentiments : on lui avait arraché une de ses filles, et on voulait envoyer l'autre croupir en prison ? Hors de question.

- Comment pouvez-vous tirer des conclusions aussi hâtives ? Ma fille n'est pas une meurtrière, je le sais. Douce comme elle est, elle aurait été incapable de tuer qui que ce soit, pas même son pire ennemi. Tout cela ne vous mènera à rien, nous ne pouvons pas vous aider. C'est d'ailleurs stupide de directement relier l'utilisation de cette affinité héréditaire à ma fille : ce n'est pas la seule de tout cet univers à l'employer, après tout.

Le policier fit une grimace devant la véracité de ces propos. Il n'avait pas assez d'éléments pour clore l'affaire. S'attirer les louanges du daimyô l'aurait pourtant bien aidé pour sa promotion au grade d'anbu...


~
Retour au foyer des Esuki...


Lisant l'article de presse, j'étais totalement sous le choc... Koshinuke, la dernière personne à qui j'avais parlé, avait quitté ce monde. A mes yeux, cela ne faisait aucun doute : c'était l'Enfant Maudit qui l'avait tué, et la mascarade à laquelle il faisait allusion n'était autre que le petit jeu de rôle auquel je m'étais prêtée hier soir... Il n'avait pas dû apprécier que je me fasse passer pour lui. En me souvenant de la terreur du jeune Kurokawa lors de ma visite, j'imaginais sans mal celle qui pouvait l'animer lorsque le véritable Enfant Maudit est venu l'éliminer... Tout cela était de ma faute. Je m'en voulais affreusement : pourquoi avoir voulu me venger de ce garçon innocent ? Il n'y avait aucun sens à cela. Ma raison avait beau chercher, elle ne trouvait rien de logique. Je n'étais pas habituée à faire du mal à autrui, mais cette fois-ci c'était au-dessus de tout : indirectement, je l'avais tué. Bien que cela me fasse penser à Senbatsu, c'était un sentiment encore bien différent de celui-ci : je lui avais ôté la vie sans même qu'il puisse se battre. Épongeant le jus d'orange dans lequel mes pieds trempaient depuis le début de ma lecture, j'en vins à penser que je n'étais pas la seule coupable. Sans cet odieux Enfant Maudit, Koshinuke serait toujours des nôtres. Cela signifiait aussi qu'il m'avait retrouvée et qu'il m'espionnait en permanence... Je pourrais très bien me faire attaquer à tout moment. Je décidai alors de rester à la maison en attendant le retour de mes parents. Mes parents... Je repris le journal en main et en relus le deuxième paragraphe : j'avais tellement été obnubilée par la mort de Koshinuke que les mots s'étaient mal alignés dans mon esprit. Kento-chichi avait été arrêté ! Pourquoi lui ? Mon nom était même cité dans le journal, alors pourquoi n'avais-je pas été la cible de l'arrestation ? C'était moi qui avais le don du Hyôton, pas mon père, alors pourquoi était-il victime de cette injustice ? La police aurait-elle compris ce qui se cachait derrière le message de sang laissé par l'Enfant Maudit ? C'était peu probable, et pourtant je le redoutais. Je pourrais très bien finir ma vie en prison...

Soudain, j'entendis du bruit dehors. Encore en petite culotte, j'accourus à la fenêtre pour voir ce qui se passait. A n'en pas en croire mes yeux, une foule de journalistes était en train de bombarder Kento et Saki de questions. J'étais soulagée de les voir revenir. Ainsi, la police n'avait pas fait de mauvais jugement. Mais après cet incident, notre vie ne serait plus jamais comme avant. Lorsqu'ils entrèrent – après s'être débarrassés avec peine des journalistes –, nous nous enlaçâmes, heureux de nous retrouver. Nous étions unis par un lien fort, encore plus fort que les interactions de covalence, ou même électromagnétiques : celui de la famille. C'était trop. Je devais absolument leur parler de tout ce que je cachais en moi avant qu'il ne soit trop tard. Prenant mon courage à deux mains, je passai aux aveux.


- Papa, maman... J'ai tant de choses à vous dire. Avant toute autre chose : je n'ai pas tué Koshinuke Kurokawa, soyez en sûrs. Mais... j'ai ma part de responsabilité. Il est grand temps que je vous raconte ce que je cache : je suis au courant pour notre clan, les Esuki. Je sais que nous l'avons quitté parce que l'affinité Hyôton était interdite, mais je suis aussi au courant de quelque chose que vous ignorez : notre domaine a été entièrement détruit, et nos confrères massacrés. Le responsable de ce génocide est l'Enfant Maudit, un jeune utilisateur de Hyôton qui a réussi à fuir le domaine avant que la sentence ne s'abatte sur lui... Je sais tout cela grâce à la technique de Liaison spirituelle liée à mon bracelet. Madoka m'a transmis tous ses souvenirs grâce à cette technique, et je sais donc aussi dans quelles circonstances elle nous a quittés : l'Enfant Maudit l'a combattue en combat singulier et en est venu à bout. Il s'avère que ce monstre sans cœur s'est promis de chasser tous les Esuki qui ont survécu au drame, et de les éliminer. Aujourd'hui, il m'a retrouvée. Il a d'abord envoyé une création de glace pour me tuer, mais j'ai réussi à m'en sortir. Sous le choc, j'ai décidé puérilement de me venger de Koshinuke pour avoir menti dans son rapport de mission. Je lui ai donc rendu visite hier soir, en prenant l'apparence de l'Enfant Maudit... mais je ne l'ai pas tué ! Je suis certaine que l'Enfant Maudit, qui gardait un œil attentif sur moi pendant tout ce temps, est passé chez lui après moi, afin de... enfin... vous comprenez, n'est-ce pas ?

A chaque nouvelle, mes parents étaient bouche bées. Leur étonnement était encore plus grand que le mien lorsque je fis ces découvertes dans la mesure où ils encaissaient tout en un seul coup. J'étais soulagée de ne plus avoir à porter ce fardeau seule, mais j'attendais encore la réaction de mes parents. Au bout de quelques instants à se regarder, stupéfaits, ils ne trouvèrent comme unique réponse que de reprendre notre accolade. Toutes ces révélations devaient être dures à avaler, mais nos liens familiaux étaient plus forts que tous ces problèmes. Dehors, le tumulte reprit en un éclair. Que pouvait-il bien encore se passer ? On toqua quelques instants plus tard à notre porte. Je fonçai en haut pour m'habiller en vitesse. Lorsque je redescendis, les deux policiers qui venaient d'entrer me dévisagèrent. Je n'étais pourtant plus en culotte... Je pris le temps de le vérifier avant de comprendre ce qui se passait en jetant un regard à ma mère. Dans les bras de mon père, elle pleurait toutes les larmes de son corps. Mon père tentait de raisonner les deux représentants de la loi, mais c'était aussi utile que parler à un sourd. Ils s'approchèrent de moi et me passèrent les menottes aux poignets. Je me rendis compte trop tard que notre maison avait probablement était placée sur écoute, laissant les autorités avoir accès à mes aveux. Le pire dans tout cela, c'est que je n'avais pas été très claire en ce qui concernait Koshinuke, car je pensais parler à mes parents, et uniquement à mes parents. Ils n'avaient pas besoin que je me justifie, ils connaissaient la vérité.

Traînée devant tous les médias, j'apparus comme la démoniaque adolescente de quinze ans qui avait assassiné un jeune homme sans scrupule. On me plaça en geôle, en attente de mon procès à venir. Étant donné l'urgence de l'enquête, il aurait sans doute lieu dans très peu de temps... Je dormis seule, grelottant dans ma cellule humide et froide. Le lendemain matin, à mon réveil, je remarquai par le biais de la minuscule fenêtre de ma cellule qu'il neigeait abondamment. Non seulement ce n'était pas la saison, mais ce n'était en plus pas habituel de voir autant de neige à Kiri... Que se passait-il ? Pendant que je réfléchissais de la pluie et du beau temps – pas si beau que ça, justement – , et que j'imaginais déjà ma vie de détenue, les bras tatoués et le regard menaçant, quelqu'un fit irruption dans mon petit espace d'intimité. Cette personne se trouvait de l'autre côté des barreaux et portait une longue tunique bleue. Je l'avais déjà vu dans un livre, c'était l'uniforme de notre daimyô. En l’occurrence, le grand-père de Koshinuke.


- Quel honneur de vous recevoir, Kurokawa-san. Je vous en supplie, vous devez m'entendre : je n'ai pas tué votre petit-fils. C'est l'Enfant Maudit qui est responsable de sa mort...

Furieux, il n'hésita pas une seule seconde à me couper la parole.

- Je n'en crois pas un mot ! Vous inventez cette histoire d'Enfant Maudit pour lui faire porter le chapeau. On a la confirmation de témoins : vous étiez bien chez Koshinuke le soir du meurtre, et vous utilisez le Hyôton. Il n'y a pas à chercher plus loin, vous êtes coupable. Vous allez vous morfondre au plus profond d'une prison jusqu'à la fin de vos jours, soyez en sûre !

Je n'avais vu de telle haine que dans mes cauchemars. D'une certaine manière, je le comprenais... Il avait perdu un être cher sans pouvoir faire quoi que ce soit... comme moi. Désormais sûre de mon futur, la tête contre la ferraille qui me privait de ma liberté, je pleurais chaudement. Même si ma vision était floutée par mes larmes, je voyais bien que le seigneur ne succomberait pas à la pitié. Ce n'était d'ailleurs pas mon objectif. Je prenais cela comme une fatalité, il n'y avait plus d'échappatoire. Je le méritais sans doute, pour avoir enfreint la loi et pour avoir terrifié Koshinuke. Mon interlocuteur sortit, laissant mes sanglots couler à flots. Dehors, le temps s'agitait, comme si une tempête de neige se préparait... A croire que même les éléments se mêlaient à mon désarroi. Une heure plus tard, alors que la quantité de neige tombée au sol m'empêchait de voir l'extérieur, j'entendis la porte s'ouvrir une nouvelle fois. Je devais sans doute profiter de ces derniers instants de contact humain, avant d'être totalement coupée du monde, une fois mon procès terminé. Les deux personnes qui entrèrent ne m'étaient cette fois-ci pas inconnues : il s'agissait de Kento-chichi et Saki-haha.


- Yumi ! s'exclama mon père en rentrant. Par les cinq Kage, tu es encore là !

Où voulait-il que je sois ?

- La maison a été entièrement gelée, comme un énorme bloc de glace... reprit ma mère. Ce n'est pas uniquement dû au mauvais temps, étant donné que les maisons voisines n'ont pas connu le même sort.

Gelée ? Il n'y avait à ce moment-ci qu'une seule personne capable de faire une chose pareille... L'Enfant Maudit.

- Papa, maman, c'est forcément lui ! Il faut prévenir le Mizukage de la menace qui rôde, ce fou pourrait bien détruire tout le village !

Aussitôt dit, un groupe de policiers entra précipitamment dans la pièce et nous prévint que les prisonniers allaient être évacués à cause des intempéries. On me libéra, bien que je savais que ce n'était que temporaire. Nous sortîmes ensemble, escortés par le groupe de shinobis-policiers. Il faisait plus froid que jamais et la neige recouvrait un bon mètre du sol, nous ralentissant dans notre progression. Le village que je connaissais si bien était totalement déformé par la tempête qui faisait rage. Cette scène me parut étrangement familière, sans que je sache immédiatement pourquoi... Alors que nous arrivions à un croisement, un phénomène hors du commun – pour changer... – se produisit : la neige au sol commençait peu à peu à prendre de la hauteur, prenant les formes d'un corps humain. L'Enfant Maudit était apparu exactement de la même manière que le jour où il avait tué ma sœur. Face à cette figure impressionnante que je connaissais si bien, je sentis mon heure venir : ce soir, j'aurais rejoint l'au-delà, ce qui me permettrait de présenter mes excuses à Koshinuke, mais surtout de retrouver Madoka...

Mystères et boules de glace Avatarsgars415

- Nous voilà enfin face-à-face... Laisse-moi donc éclaircir ces rangs.

Terrifiée, je vis les neiges se lever d'elles-mêmes et recouvrir les policiers. Ils se faisaient tous engloutir un par un dans un spectacle sanglant, sans rien pouvoir faire. Kento comprit qu'il n'y avait qu'une solution. Il nous demanda alors de courir et d'aller nous cacher pendant qu'il occuperait l'ennemi. Je savais que c'était voué à l'échec... Mais il faisait cela pour nous. Nous courûmes tant bien que mal à travers les monticules de neige jusqu'à parvenir en face d'une grande maison. Elle était connue pour être abandonnée depuis des générations... A l'académie, de mon temps, les plus grands s'amusaient à faire croire aux petits qu'elle était maudite. A ce moment, nous n'avions pas le luxe de choisir notre abri... Nous fonçâmes à l'intérieur sans nous soucier des mauvais blagueurs, ni même des fantômes : nous avions bien pire à nos trousses. Nous nous cachâmes dans un recoin, puis nous patientâmes l'arrivée de notre sauveur, ou peut-être celle de notre tueur. Seul l'avenir en déciderait.

- Maman... Papa n'est pas de taille face à ce monstre...

Le regard morose perdu dans le vide, elle ne répondit pas. Elle était trop occupée à s'inquiéter pour son mari. Et s'il ne revenait jamais ? Sans que nous nous y attendions, Kento rentra dans la pièce à vive allure. Il s'adressa à nous :

- Les deux amours de ma vie... Tout est terminé. Notre ennemi est mort.

Saki se défit de toute sa peine et bondit pour serrer son prince charmant dans ses bras. Quant à moi, j'étais plus sceptique... Non, ce n'était pas possible. J'attrapai ma mère avant qu'elle ne s'approche davantage, la poussa sur le côté, puis tendit les bras vers «Kento».


- Hyôton : Tsubame Fubuki !

Mes hirondelles de glace apparurent et éclatèrent aussitôt. D'un mouvement de la main, mon père venait de les démolir. Pour répondre au regard interrogé de Saki, l'ennemi rompit sa couverture, laissant apparaître son vrai visage.

- Mais c'est qu'elle est pleine d'astuce, cette petite...

L'Enfant Maudit me narguait de son sourire arrogant. S'était-il débarrassé de mon père aussi vite ? Ce n'était pas impossible, étant donné la vitesse à laquelle il avait englouti des policiers sous sa neige. Heureusement, la porte de la maison s'ouvrit une deuxième fois, laissant passer mon véritable père. Celui-ci, je pouvais le reconnaître parmi des centaines de métamorphoses. Il se joignit à nous, expliquant qu'il avait été retardé par une technique de sceau. Le Fuinjutsu ? C'était une corde de plus à l'arc du prédateur, en plus du Hyôton et du Doton. Composant des mudras à une seule main, il fit apparaître une boule de glace dans son autre main. Celle-ci lévitait à sa guise et semblait être d'une puissance sans pareille. Il l'envoya furtivement sur Kento, qui sortit son sabre à la dernière seconde pour parer le coup. La violence du choc l'envoya tout de même contre le mur derrière Saki et moi-même. Rengainant son arme, il s'avança puis malaxa à son tour son chakra pour se préparer à utiliser une technique Suiton. Contre toutes attentes – surtout contre ma propre attente, en réalité –, Saki-haha fit quelques pas en avant pour elle aussi préparer une technique. Ensemble, ils dirent en cœur :

- Suiton Raiton, attaque combinée : La mare étincelante !

Ça alors ! Impossible... Ma mère était une kunoichi ! Elle me l'avait caché, pendant si longtemps. Mais pourquoi ? Leur jutsu combiné était tout simplement remarquable : un torrent d'eau de couleur bleue-électrique fonçait en direction de l'Enfant Maudit. L'eau étant particulièrement porteur du courant, il n'en serait que plus mis à mal. Et pourtant... Lorsque l'attaque le heurta, il n'avait pas bougé d'un cil, fidèle à sa tenue aussi impressionnante que démoniaque. Néanmoins, on put observer un petit craquement sur sa peau, comme si quelque chose venait de se briser... Je compris alors qu'il s'agissait d'une technique défensive : son corps était recouvert de glace. Après en avoir fait part à mes parents, notre opposant répliqua :

- Ah, je me réjouis tant : ne me voilà pas face à un habitant du domaine, ni deux, mais bien trois... Voilà de quoi assouvir ma vengeance.

Laissant de côté ma panique, je trouvai le courage de lui répondre :

- Non. Il est encore temps de rebrousser chemin, d'arrêter cette barbarie.

Ricanant si fort que je n'entendais plus la tempête, il m'expliqua :

- Même si cela avait été possible, cela ne m'intéressait pas... Je prends un plaisir fou à éliminer tous les Esuki, et cela ne changera ni demain, ni plus tard.

- Dans ce cas, je n'ai pas le choix : je te tuerai dès aujourd'hui.

Sur ces paroles pleines de sens à mon estime, je préparai ma technique du Toucher Hivernal, la technique favorite de Madoka. Ce serait lui rendre un bel hommage que de le tuer avec celle-ci. Mes parents tentèrent de me retenir, mais ma volonté était de fer. Je m'approchai de ma cible en m'apprêtant à lui porter un coup au visage : si je parvenais à lui toucher la bouche et le nez, il serait privé de sa respiration et perdrait rapidement la vie. Cependant, il en avait décidé autrement. Il me cala un coup de poing bien placé qui m'envoya valser dans les airs jusqu'au mur contre lequel je me tenais sagement peu de temps avant cet assaut. En brandissant son bras dans ma direction telle une épée, de la glace se forma autour de moi, m'immobilisant contre la paroi comme un cocon qui retient un jeune insecte. Il me laissa tout de même une vision sur la scène à venir.

- Profite du spectacle...

Il commença à s'approcher de mes parents, qui se tenaient là, impuissants malgré toute leur expérience. Je ne voulais pas voir ça... Reniant ma vision, mon ouïe fut aiguisée, me permettant de mieux entendre les ninjas qui s'ameutaient devant la maison abandonnée. Le village tout entier semblait prêt à défendre celle qu'ils considéraient il y a peu comme une assassine. Entendant maintenant lui aussi ce brouhaha de bravoure, l'Enfant Maudit nous regarda en souriant.

- Petite, tu n'es pas prête pour venir à bout de moi, contrairement à ta sœur qui avait un grand talent. Tu dois encore travailler dur pour espérer l'égaler. J'ai pris un réel plaisir à tuer Madoka car elle avait bien résisté... Quoi qu'il en soit, la partie n'est pas assez drôle pour que je m'en satisfasse : tu es une proie trop facile. J'attendrai que tu sois aussi douée et intelligente qu'elle pour revenir t'éliminer. Mais ne te pense pas tirée d'affaire pour autant : j'aime voir souffrir mes proies avant de leur asséner le coup fatal.

Sur ces paroles horribles, il fit apparaître un pic de glace qui transperça l'abdomen de ma mère. A la seconde qui suivit, il disparut en s'enfouissant sous terre comme il le faisait si bien avec la neige. Non... Je ne pouvais pas laisser périr un autre être cher devant mes yeux... Je devais lui venir en aide... Kento-chichi était bouleversé : le sang de sa femme se répandait parterre et il était incapable d'y faire quelque chose. Gardant un extrême sang-froid, convaincue que je pourrais arranger les choses, je m'exclamai :

- Papa ! Vite ! Brise cette glace qui me retient !

Reprenant ses esprits, il dégaina son sabre et frappa à plusieurs reprises le givre qui me collait au mur avec le manche de son arme. Après de nombreuses tentatives, il y parvint enfin. Ne perdant pas une seule seconde, je me précipitai auprès de ma mère et utilisai l'Iroujutsu. Mon Shosen Jutsu sera efficace. Il le fallait... Je ne me laissai pas déconcentrer par l'entrée dans la pièce d'une foule de shinobis volant à notre secours un peu trop tard. J'affluais mon chakra de couleur verte sur la plaie de ma mère, me concentrant uniquement sur elle. Je ne pouvais pas la perdre comme j'avais perdu Madoka. Cette fois-ci j'étais là. S'il fallait déverser tout mon chakra pour la sauver, alors je le ferais sans hésiter. Les tissus se reconstituaient peu à peu. Heureusement, aucun organe vital n'avait été touché. Quelques secondes de plus, et elle serait tirée d'affaire... Lorsque j'eus entièrement fini, j'examinai son pouls... Il y en avait bien un. Mon père me remercia, laissant glisser ses pleurs le long de ses joues. Ma mère ne revint à elle que quelques minutes plus tard, puis nous nous enlaçâmes encore. Jamais plus nous ne serions séparés. Trop de larmes avaient coulées. Justice sera réparée. Le daimyô de l'Eau, qui accompagnait les ninjas à peine entrés dans la salle, s'approcha de nous.

- Bien... Je comprends maintenant que cette histoire n'était pas qu'un ragot. A partir de maintenant, l'Enfant Maudit sera un ennemi officiel de Kirigakure no sato et de Mizu no kuni.

La neige avait cessé de tomber à l'instant où le démon avait disparu de nos vies. Je savais qu'il reviendrait un jour, mais je serais prête le moment venu. En guise de dédommagement, le seigneur nous offrit le gîte et le couvert jusqu'à ce que nous trouvions une autre maison. Ce soir-là, sachant que l'Enfant Maudit m'offrait un temps de répit, je m'endormis enfin sur mes deux oreilles.


~




Madoka était à quelques centimètres de moi. Aucun chat démoniaque ne l'accompagnait, son visage n'était pas maculé de sang, aucune voix malicieuse ne me terrorisait. Il n'y avait qu'elle, et moi. Nous nous enlacions aussi fort que nous le pouvions. Madoka me donna son ressenti sur cet événement fort en émotions.


- Je suis fière de toi, Yumi. Profite de ce moment de quiétude pour t'entraîner dur et pour être en mesure de battre ce monstre. Je crois en toi, je sais que tu le peux. Sache cependant que j'ai bien remarqué que l'Enfant Maudit n'avait plus aucun sentiment humain. Il ne faut plus lui tendre la main. Sa noirceur l'a déjà dévoré tout cru. Ne tombe pas non plus dans le même piège que lui : ne te laisse pas submerger par ce côté obscur qui te ronge et qui réside en chaque être humain, et notamment chez les plus faibles mentalement. C'est seulement parce qu'il a été affaibli psychologiquement par les événements tragiques de sa vie que l'Enfant Maudit est devenu ce qu'il est désormais. Il faut être patient, et t'unir aux autres Esuki. L'union fait la force. Je te sais aussi capable de libérer cet autre homme de ses ténèbres : au fond de ce Yukimura se cache une part de lumière. A présent, vole Yumi. Atteins les sommets que je n'ai pas eu le temps d'atteindre.

J'aurais aimé répondre à un si beau discours, et notamment lui demander si c'était bien elle qui me parlait, ou s'il s'agissait simplement de ma propre conscience. Mais j'en étais incapable, comme si le sens de la parole m'avait été retiré. Je continuai d'étreindre ma sœur, en espérant ne jamais me réveiller...
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