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 Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage

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Hanako Hyûga

Hanako Hyûga
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MessageSujet: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyMar 13 Oct - 16:32



Hanako • HYÛGA


IRP !

Nom : Hyûga
Prénom : Hanako
Âge : 34 ans
Sexe : féminin
Nindo : Je les protégerai tous. La confiance et la prudence sont mères de sûreté ; la paix entre tous est la clé.
Village : Konoha  
Clan : Hyûga
Grade : Kage
Bingo Book : Répertoire de jutsus


Le voile de l'apparence


 Le temps est déjà loin où l'insouciance rythmait pleinement ses journées. Les années ont passé, et leur fugace passage a laissé une trace indélébile sur le physique de la Hyûga. Hanako, kunoichi expérimentée, est une femme d'âge mûr vieillie par les années, au physique bien proportionné et au caractère posé. Âgée de 35 ans et le passage de la trentaine dépassé sans n'avoir pu y prêter attention, elle a toutefois la caractéristique de posséder des traits qui la font paraître encore jeune femme. En adéquation, la kunoichi ne dépasse pas les 1m60, semblant être restée aux environs d'1m55 -d'une telle sorte que l'on pourrait croire que sa croissance s'arrêta à 15 ans-. Cependant, bien que ce fut une information futile, personne ne connaît sa véritable taille, et, son allure assurée lui donnant l'aspect justifié d'une femme d'expérience, aucune affabulation faîte sur le sujet ne parut exacte. Ainsi, malgré cela, son grade de Kage lui confère une certaine prestance et une tenue digne de son rang. Sa musculature fine semble très peu marquée de par la courbure de ses formes. Tel le maître d'art martial dont elle s'est forgée la réputation, la Hokage impose par l'aura qu'elle dégage : malgré sa petite taille et sa carrure frêle, cette aura puissante dissuade de toute désobéissance. Ses yeux tantôt blancs, tantôt noisettes lorsqu'elle pratique son jutsu de modification d'apparence inspirent la confiance mais à la fois l'inquiétude et le doute. Son teint pâle et ses cheveux noirs qu'elle n'a gardés en grande partie que mi-longs, -c'est-à-dire jusqu'à l'aine-, renforcent cette impression contradictoire. Des lèvres fines et un nez aquilin viennent terminer le visage immuable de cette trentenaire.
 La kunoichi possède en outre des capacités physiques plus développées que la moyenne des personnes de sa corpulence. Bien que son endurance soit normale, voire légèrement faible, ses capacités lui permettent de courir aussi vite que les meilleurs coursiers que l'on puisse trouver. Ses aptitudes physiques : sa souplesse, son agilité, sa rapidité et ses réflexes témoignent du temps qu'elle a passé à s'entraîner aux côtés de ses amis tigres.
 La démarche de la Hyûga est leste et assurée, ses mouvements amples et souples témoignent de sa fragilité et son regard amusé répand la bonne humeur sur le village de Konohagakure no Sato. Le timbre de voix qui fait le charme d'Hanako est cristallin et rieur, mais le ton qu'elle utilise lorsqu'elle aborde des sujets importants est posé et sérieux. Son sourire doux et simple illumine son visage, au même titre que les longs cheveux ébène qui affinent ses traits. Malgré les nombreux événements qu'elle a vus et vécus tout au long des années, la Hokage n'a rien perdu de son esprit de jeunesse.

 La jeune femme possède deux tenues bien distinctes, en plus de son manteau de Kage. La première est sa tenue de combat de tous les jours, et la seconde, sa tenue d'ombre. Cette dernière n'a jamais été vue par les habitants de Konoha... du moins, lorsqu'elle joue son rôle de Kage.
 La tunique qu'elle porte la plupart du temps est assortie à son chapeau officiel : rouge, couleur du feu, couleur de Hi no Kuni, symbole de l'unité du pays. On pourrait croire qu'il s'agit d'un kimono, mais quelques détails persistent. Mis à part les larges bordures de même coloris peu marquées et le tissu de bonne qualité, les pans de ce vêtement ont été relevés sur le côté gauche pour descendre en deux temps sur sa cuisse, cachant une première réserve d'armes. Le côté opposé a simplement été ramené en arrière afin de faire en sorte que la pointe du tissu tombe vers le bas. Cette tunique est attachée par une ceinture de tissu noire, dont les pans viennent s'éclipser à la droite jusqu'aux genoux de la Hyûga. Un haut de résille vient terminer la protection de son torse -et c'est là la seule protection, si l'on en croit la finesse du tissu utilisé pour le kimono-. La Hokage a gardé ses éternels bas noirs, tantôt résille tantôt opaque, et ses gants de cuir fin qu'elle garde précieusement dans une poche secrète. Les bottines à talons noirs qu'elle chausse rappellent le design des chaussures de Konoha.
 En guise de manteau officiel, Hanako a choisi une veste de tissu ample, de couleur mauve, à la découpe traditionnelle de kimono en haut, et s'évasant en 3 pétales tombants.
 Sa tenue d'ombre est composée d'un haut résille, d'un pantalon et d'une veste longue à capuche, ainsi que d'un masque d'anbu pour l'anonymat.



Penser, tout un art


La Hokage s'efforça de se souvenir. Depuis qu'elle avait recouvert la mémoire, tout avait été différent. Ce fut en quelques sortes le départ d'une nouvelle vie pour la jeune fille qu'elle était. Son aversion pour le sang, ses faiblesses dues à la peur de blesser - bien sûr, elles n'avaient pas disparu - mais elle les percevait maintenant d'une manière différente. Peut-être était-ce le fait de grandir qui lui avait donné cet état d'esprit, les 20 années qui la séparait de cette enfance mouvementée qu'elle avait vécue. La jeune femme était sereine, prenait des décisions réfléchies. Son caractère n'avait pas changé, mais elle était plus modérée. Avoir un villages à sa charge lui permettait de comprendre plus de choses, d'avoir des réflexions diverses et des solutions réfléchies.

Naïveté. Le temps est loin où la naïveté décidait pour ses actes et ses paroles. Bien sûr, il ne faut pas voir le mal où il n'est pas ; mais l'on n'est jamais sûr. Hanako l'a appris à maintes reprises : nos amis peuvent devenir nos pires ennemis, de belles paroles peuvent cacher de terribles poignards. Il faut se méfier. Assurer ses arrières, sans pour autant ne pas faire confiance en ceux en qui on croit.

Insouciance. Ne pas avoir connaissance du monde qui nous entoure est une grande erreur. Ceux qui ne savent pas se font avoir ; les ignorants perdent d'office des cartes en main sur le territoire du pouvoir. La jeune femme l'a bien compris. S'engager dans une voix nécessite de savoir, de prévoir ce qui pourrait arriver. L'anticipation est au coeur de la politique et du pouvoir.

Timidité. On ne pourra rien y changer, la Hokage est restée la même. Mais quand il est question de prendre des décisions ou apposer son autorité, cette facette de sa personnalité ne se voit pas vraiment. En fait, on ne la devine que lorsque la kunoichi se relâche et se fait surprendre par quelque chose. C'est de famille.

Résolution. Croire en ses choix est la meilleure des choses qui soit. La Hokage croit en ce qu'elle fait et va jusqu'au bout de ses pensées lorsque c'est quelque chose auquel elle tient.

 Hanako prône la paix et les échanges entre les pays. Le plan militaire, au village des feuilles, est développé au même titre que l'enseignement des arts et de la culture. Et de ce fait tout sera axé sur l'enseignement, les loisirs, la culture... et la protection de Konoha. Protéger Konoha, c'est protéger les habitants, c'est protéger leurs rêves et leurs passions, c'est protéger la paix, la culture, et tout ce qu'elle a instauré dans cette communauté. Le village au'elle aime tant a déjà beaucoup trop souffert d'attaques à répétition : elle ne permettra plus que ce à auoi elle tient soit attaqué de nouveau. Son frère, ses amis, les habitants de Konoha... et puis tout le Monde.





La route empruntée est semée d'embûches...


An 82. Naissance d'un fantôme. Mikan Hyûga naquit un jour quelconque, entre les murs silencieux de Konohagakure no Sato. Sa mère, appelée La Renarde, était une déserteuse d'Iwa connue de nombreux villages et recherchée sur tous les continents. On lui avait donné ce patronyme à cause de son renard, nommé Yoko, qui la suivait comme son ombre, et par la façon dont elle agissait. À eux deux, ils commirent assez de méfaits pour que même le renard figure dans la liste noire des pays où ils étaient passés. Leur réputation n'était plus à faire. Bien que chacun garde un souvenir très vague de l'apparence de La Renarde, tous savaient qu'elle ne se déplaçait jamais sans son fidèle renard, et que ses longs cheveux blancs et ses yeux bleus perçants vous glaçaient le sang. Enfin ; en tout cas, pour les seuls qui avaient eu affaire à elle et ceux à qui on avait divulgué son existence et son apparence. En somme, sa mère était quelqu'un de très furtif, têtu, et qui ne s'arrêtait jamais de bouger, faute d'endroit fiable et amical envers les déserteurs.
 Plus original dans le genre, son père, originaire de Konoha, était un tombeur du nom de Seigi Hyûga. Fils de Kô Hyûga, -la garde rapprochée d'Hinata-, ce coureur de jupons ne prenait jamais ses responsabilités et délaissait toutes ses conquêtes les unes après les autres ; sa plus grosse prise, et sa plus grosse erreur, fut de séduire une certaine déserteuse d'Iwa : La Renarde. Cette dernière revint plusieurs fois au village des feuilles, -on ne sût où elle trouva refuge entre temps-, et laissa un denier cadeau au Hyûga quand vint le printemps de l'an 82. Une vie de déserteuse, ça se vit en solitaire, tout le monde le sait.


Une enfance triste et ennuyeuse. Les années passèrent, et Mikan grandit. Très peu de personnes étaient au courant de son existence. Les seules qui en avaient connaissance faisaient comme si elles ne le savaient pas, fuyant les responsabilités ou simplement ne voulant pas être mêlées aux histoires compliquées qu'accumulait le paternel de l'enfant. Les années que cette dernière passa au sein du clan Hyûga ne furent pas des plus joyeuses : interdiction de sortir, solitude, tristesse, ennui, effroi. Son seul espace de vie était une petite pièce triste munie d'une porte et d'une unique fenêtre menant sur une ruelle désaffectée. La pièce n'était même pas dans la résidence principale, mais dans une sorte de dojo désaffecté servant de lieu d'entraînement à quelques pratiquants de juuken martial.
 Quelques moments de bonheur éclairèrent pourtant le triste quotidien de la Hyûga, effaçant pour un temps la cruelle marque de désespoir que ses yeux reflétaient sans relâche. Lorsqu'elle n'avait rien à faire, la petite fille grimpait à la fenêtre et avançait sur le fil tendu entre les deux fenêtres voisines : par le passé, on y mettait apparemment à sécher les vêtements et le linge lorsque les deux locaux étaient utilisés. Le fil avait bien résisté aux années, si bien qu'il ne cassa jamais sous le poids plume de la Hyûga. Elle acquît de cela une agilité et une souplesse sans pareille dès lors que sa curiosité pour le monde extérieur et pour la liberté la poussa à se laisser libre comme un papillon sur ce fil de funambule.


An 88, automne - Une jeunesse mue par l'enfermement. Encore une journée où le soleil qui pointait le bout du nez au dehors ne lui était pas destiné. La jeune Mikan Hyûga se savait condamnée à rester enfermée au-dedans, dans une pièce close de la maison familiale des Hyûga. Âgée d'à peine 6 ans, elle savait déjà qu'elle n'était pas. Que sa naissance n'avait pas été déclarée. La petite fille savait qu'elle n'existait pas. Pourtant, elle voulait vivre, connaître le monde extérieur, s'épanouir comme les autres enfants de son âge, jouer, danser, s'amuser. Ici, à part compter les secondes, les minutes, et les heures, elle ne pouvait rien faire. Elle se renfrogna doucement et s'assit en boule dans un coin de la pièce. La tristesse lui montait aux joues et aux yeux, prenait possession de son corps, l'envahissait complètement comme si elle avait toujours fait partie d'elle-même. Mikan s'essuya les yeux et se releva, fixant le plafond d'où filtraient des gouttes d'eau, qui retombaient aussitôt sur le sol. Plic. Ploc. Plic. Ploc. Observant avec lassitude ces perles goutter devant elle avec une lenteur asphyxiante, elle prit le temps d'écouter ce qui se passait autour d'elle et au delà des parois de sa prison murale. L'endroit semblait presque désert, seulement animé par quelques bruits qui parvenaient d'une pièce lointaine. La petite fille hésita alors, puis, voyant que ce bruit restait incessant, s'approcha du pan qui la retenait enfermée, et l'ouvrit délicatement, faisant coulisser cette ''porte'' jusqu'à laisser un maigre passage. Et puis attendit là, silencieuse, observant les alentours.

  Cela changeait de son appartement où elle devait rester cloîtrée nuits et jours, ainsi que des décors uniformes qui parsemaient la pièce qu'elle venait tout juste de quitter. Prenant à gauche, elle marcha doucement devant elle et arriva à une porte, grande ouverte. Regardant à l'intérieur, Mikan aperçut son père, Seigi Hyûga, qui s'entraînait. Il donnait des grands coups de paume dans le vide, et de ses doigts s'illuminaient des lueurs bleutées, telles des flammèches, des lucioles ayant emporté la couleur incandescente de l'océan. Très vite, il s'arrêta, et traça d'énorme figures dans les airs, désordonnées, qui semblaient prêtes à hérisser le poil de quiconque s'approcherait trop près, à lui faire recracher toute sa fierté et son assurance. Le chakra pouvait se sentir et se percevoir ; il sortait, sortait, sortait. La petite fille le voyait. Comme une toile d'araignée, le chakra tissé par les doigts de Seigi formait une barrière devant son propriétaire, et elle s'imaginait aisément une attaque buter contre celle-ci. Le Hyûga s'arrêta soudain, et Mikan retint sa respiration. S'éclipsant à petits pas en reculant discrètement, elle faillît buter contre un pan de sa ''pièce'', puis se stoppa, à l'affût. Rien ne semblait avoir bougé ou réagi. Elle passa par l'ouverture qui se trouvait encore, et s'empressa alors de refermer les pans de la pièce derrière son passage, pour courir s'adosser contre le mur d'en face. Sur son trajet, elle buta contre un pantin en tissu qui manqua de peu de la faire tomber. La petite fille fronça le nez, piquée au vif par cet obstacle qui jouait à se déplacer dans la pièce et l'empêcher d'agir à sa guise. Mikan se redressa et lui jeta un regard foudroyant, sachant pertinemment qu'il ne répondrait pas. Puis, elle s'affaissa au sol comme une poupée de chiffons et soupira tristement.

 Elle se releva calmement après avoir chassé sa tristesse, afin de se dresser contre le pantin. La petite Mikan usa de toutes ses forces pour soulever la silhouette qui, mine de rien, pesait son poids et l'envoya au pied du mur opposé, lui faisant traverser la pièce avec -presque- grâce. Partant à sa suite, elle mit toute sa concentration à faire sortir son chakra de ses tenketsus et brassa l'air de ses doigts. Le chakra frappa le tissu avec de multiples mouvements désordonnés. Abattant sans relâche sa colère sur le pauvre corps du pantin, la petite fille s'essoufflait de plus en plus, et épuisait petit à petit son chakra, rendant sa respiration difficile et fatiguante. Mais elle ne voulait pas s'arrêter pour si peu. Mikan renforça encore sa concentration et sa volonté, jusqu'à ne plus en voir les décors et les arrières-plans qui se trouvaient autour d'elle et de sa cible. Elle ne voyait plus qu'elle. Plus que le pantin auquel elle vouait toute sa colère d'être enfermée. Comme si un viseur aurait focalisé son attention sur une chose, un objet, un être inanimé entré par hasard dans son champ de vision. Le pantin reçut coups sur coups, frappes frappes sur frappes. Il ne ressemblait plus qu'à un entremêlement de formes froissées de tissu, malmenées, détruites par la volonté de la petite Hyûga. Celle-ci s'arrêta enfin, alors que sa cible se rabougrissait entre ses foudres coléreuses. Sa main avait tellement fouetté le tissu qu'elle en était devenue rouge.

 Mikan se redressa, souffla son épuisement par toutes les formes possibles en haletant, tremblant de tous les membres. Son souffle irrégulier tendait à faire croire qu'elle ne pouvait respirer, ses mains rougies et crispées donnaient à croire qu'elle avait vécu pires souffrances que ne pouvait en avoir un enfant de 5 ans. La petite fille courba les yeux vers sa cible et l'aperçue affalée au sol, achevée par ses coups éclatants. Elle recula de trois pas. Ses pieds avaient du mal à supporter son poids, ses jambes soutenaient avec peine son maigre corps que le chakra avait fuit partiellement. Alors prise dans une volonté sans égale, Mikan s'imagina une attaque foncer sur elle depuis des distances imaginaires. Elle recula en bondissant, atterissant à quelques pas du mur. Sûre d'elle, elle fit encore progresser son chakra à travers son corps et l'amena jusqu'à la pointe de ses doigts. Le chakra se défit de la carapace qui l'enchaînait et vint répandre sa couleur bleutée dans la pièce à la vitesse des tracés de sa porteuse, lentement au début, puis de plus en plus vite. Progressivement, des traînées de chakra apparurent et emplirent le vide qui entourait les mains de la Hyûga. Elles formèrent une paroi tissée de leur substance presque magique, et s'étendaient devant elle tel un bouclier. Alors qu'elle se concentrait jusqu'à en plisser le front, un shuriken vint voler sur cette toile d'araignée qu'elle avait créée de ses propres moyens, et buta contre celle-ci, avant de retomber à terre dans un tintement sonore. Mikan s'arrêta promptement, puis fixa celui qui se dressait entre les panneaux de bois. Des yeux durs et énervés d'un côtés, calmes et sûrs de l'autre, mais tous étaient d'un blanc presque troublant. Se dressait devant la petite fille, tempétueux, Seigi Hyûga. Son père.


An 89. Désertion. L'hiver pointait le bout de son nez dans la région de Konohagakure. Ce fut par une journée d'apparence banale que tout changea du tout au tout dans la vie de la petite fille : tout ce qu'elle avait vécu durant presque 7 longues années ne fut plus que le souvenir d'une période de vide. La petite fille regardait les nuages passer lentement dans le ciel. Une grande mélancolie abritait son regard, alors que son corps frêle semblait dénué de vie. Telle un chiffon posé sur le sol, elle regardait au travers de la vitre de sa «chambre». Les secondes semblaient passer au ralenti, et le craquement incertain des lattes du plancher indiquait que le bois tentait de reprendre sa forme initiale. L'heure n'en était pas encore arrivée au milieu de la journée ; seulement, personne ne venait s'entraîner au dojo en ces heures et la maisonnée s'assoupissait dans le silence environnant. Mikan s'apprêtait à se lever, quand un bruit sourd retentit dans toutes les pièces. Quelques secondes plus tard, des craquements rapides se firent entendre, s'enchaînant rapidement. C'était le bruit de pas de course : quelqu'un courait dans la bâtisse. Mais pourtant, jamais personne n'avait couru en ces lieux. Mikan se raidit. Si quelqu'un avait pénétré le dojo par effraction, -car il ne pouvait s'agir d'un Hyûga aux vues du remue-ménage que ladite personne avait causé-, ce quelqu'un avait perforé une partie du toit, d'où le bruit sourd qui avait précédé les enjambées rapides. Elle ne se rappelle pas de ce qui s'est passé ce jour-là. Mais une silhouette fine a surgi de l'entrée et l'a traînée par le poignet jusqu'à l'entrée de Konoha, alors qu'elle tentait de distinguer la réalité à travers ses paupières mi-closes, fixant la couleur du soleil.


Signer un pacte de sang avec les tigres. Une atmosphère lourde stagnait dans l'air, comme lors d'une cérémonie dont aucun mouvement n'était laissé au hasard. La jeune Hanako regardait le tigre du haut de ses 6 ans, mêlée à l'impression rassurante qui en émanait. Hésitante, elle tergiversait à poser sa main sur le parchemin qu'il lui tendait.

- Tu m'as sauvé. As-tu un nom, petite fille ? Tu pourras dorénavant m'invoquer si tu signes ce pacte de sang avec moi, et les miens.

La petite Hanako hésita encore quelques instants, puis posa ses doigts sur le parchemin, et traça avec ses blessures encore ouvertes :  ''Mikan Hyûga'' - 『ミカン ヒュウガ』


An 92. Tout est noir et blanc. Décès de la Renarde. Vingt-cinq ans plus tôt, dans la forêt de Hi no Kuni.

  Deux personnes se baladaient, longeant les frontières de Konoha, observant le village. La première, le regard dur et fixé vers un horizon invisible, dirigeait le convoi vers une destination bien lugubre. Lugubre, dans le sens ou l'avenir de ces deux personnes allait être subitement arrêté, figé. La jeune femme aux longs cheveux blancs marchait devant sa fille, que l'on appelait encore par son nom d'origine, Mikan Hyûga. Les yeux plissés, elle cherchait quelconque shinobi qui s'approcherait trop près d'elle et de son renard roux, Yokô, qui l'accompagnait de partout ; sans oublier sa fille, -ou plutôt sans y faire attention-. En effet, cela faisait un peu moins d'un an qu'elle devait, selon elle, se traîner cette petite, sa fille, et la fille de Seigi Hyûga, ce manipulateur qui lui avait tout volé, même sa fierté. Et elle lui avait volé sa fille. Elle lui avait volé la petite crevette qui lui appartenait. Et il n'aurait pu se plaindre à personne de ce vol, si elle s'appuyait sur le fait que l'enfant n'avait pas été déclarée.
  C'est donc en compagnie de la petite, âgée de neuf/dix ans, qu'elle revenait à son village de naissance qu'elle avait depuis longtemps déserté.

  Hanako, âgée de 10 ans, suivait sa mère docilement, seulement vêtue d'un kimono traditionnel noir et blanc rehaussé d'une longue ceinture rouge en tissu. Elle ne comprenait pas pourquoi cette femme, sa mère, surnommée ''La Renarde'' par son père et son village, souhaitait absolument retourner ici, alors qu'elles avaient déserté le village quelques mois auparavant. La pauvre petite n'avait quasiment jamais connu sa mère jusqu'alors, et sa vie s'en trouvait très différente depuis que celle-ci était venue la chercher. Plus mouvementée. Elle passait d'une vie plate à remplie de rebondissements, mais ne savait pas ce qu'elle préférait. Ni l'une ni l'autre. Elle n'avait pas conscience de ce qu'elle vivait...

  Les deux silhouettes féminines marchaient, s'éloignant des frontières du village. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle allaient pouvoir passer outre les gardes qui surveillaient attentivement les alentours. La matin même elles avaient failli se faire repérer. Un chuunin trop consciencieux de bien réussir sa mission du jour avait froncé les sourcils quand La Renarde eût fait un pas de trop, mais heureusement, il n'en avait pas tenu compte et son regard s'était porté un peu plus loin, sur un autre recoin de la lisière de la forêt.
  Hanako était fatiguée, mais n'osait le dire. Cette femme avec qui elle vivait depuis peu ne semblait pas l'aimer et la faisait taire dès qu'elle prononçait un mot. Elle avait même fait fuir Yoru, le petit tigre noir, qu'elle jugeait inutile. La petite fille était triste. Triste que cette femme dont elle espérait tant, soit sa mère, et pas quelqu'un d'autre. Triste que sa mère soit cette femme. Mais la tristesse n'avait pas sa place dans le coeur d'une déserteuse. De ce fait, la jeune Hyûga faisait taire son coeur et ses sentiments, les cachait sous une pile de briques dures et rugueuses, les enfouissant au plus profond d'elle même.
  C'est alors que sa mère se mit à courir. Sans prévenir. Son renard avait flairé des humains qui s'approchaient à vive allure. Hanako courut elle aussi à sa suite, tentant de suivre la jeune femme, mais ses capacités phyqiues étant moins bien développées que celles de sa mère, celle-ci âgée d'une trentaine d'années à peine. Malgré cela, elle tentait de suivre, prenant tous les raccourcis possibles que lui offrait sa petite taille. Chaque arbre était un obstacle. Il fallait contourner, sauter, se baisser. Les feuillages la ralentissaient, les branches trop volumineuses lui martelaient la plante du pied, trouaient ses sandales ; la nature de tendance si aidante lui rendait la tâche bien plus ardue. C'était à peine si elle arrivait à courir convenablement. Elle peinait à tenir cette course effrénée que lui imposait sa mater et progressait, à une quinzaine de mètres derrière elle. Quinzaine qui grandissait de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle distingue la voix des 4 juunins qui les suivaient :

- On les tient ! Rettrapez-les !

  Hanako entendait les voix des membres de son village, à quelques pas derrière elle seulement. Quelques arbres les séparaient. Autour d'elle, les animaux ciraient, feulaient, produisaient des sons et bruissements à peine audibles, recouverts par la douce mélodie des feuilles s'entremêlant joyeusement au dessus de la tête des passants. Pour la petite fille, le paysage, flou, défilait à une vitesse folle. Mais pas assez vite. Jamais assez vite pour ne pas qu'elle soit rattrapée. Aucune des deux, ni elle ni sa mère, ne seraient épargnées. Elle le savait très bien. Elle connaissait le monde shinobi. Même un enfant en bas âge pouvait au moins le deviner. Elle savait ce qui les attendait : la prison, ou la mort. Et elle serait la première prise. La pelée rattrapée. La première victime.
  La petite kunoichi le savait. Et elle savait qu'elle pouvait tenter d'empêcher les poursuiveurs d'accéder à sa mère en les ralentissant, sauf qu'elle ne savait pas comment s'y prendre. Elle ne connaissait pas grand chose. Sans réfléchir, sentant les quatre juunin sur ses talons, elle réunit son chakra et lança, d'une toute petite voix :

- Henge no jutsu !

  Ses pieds se posaient maintenant sur le sol d'une manière différente. Son henge avait troqué ses chaussures pour des bottes bleues montants jusqu'aux genoux, surélevées par des talons. Son kimono noir et blanc avait laissé place à un manteau bleu aux manches retroussées et dont les bords s'évasaient pour laisser apparaître les longues jambes de sa propriétaire. Quelques boutons ornaient le plastron de cet ample manteau, descendant même jusque sur la partie inférieure du vêtement, longeant ses bords évasés. Alors qu'elle courait encore, les cheveux changés en grandes boucles blanches soyeuses et rebelles, un ruban bleu surmonté d'une fleur rose pâle ornait ceux-ci. Mettant en avant les mouvements de droite à gauche qu'elle effectuait, les épaulettes flottaient au vent et soulevaient une rose blanche accrochée sur son haut au niveau de la poitrine. Pour finir, deux épées gênaient sa course et l'encombraient, la ralentissaient. Une main ferme attrapa le bras de la jeune fille. Son coeur loupa un battement. Avant qu'elle ne réussisse à crier, un bâillon vint entourer ses lèvres, coupant court à sa tentative de cri. Elle fut tirée en arrière. Planquée au sol par quatre mains synchronisées qui lui attrapèrent jambes et bras, alors qu'elle retrouvait sa forme originelle. Le premier des quatre assaillants, muni d'une corde, la scruta rapidement et plissa les yeux. La Renarde était recherchée par les 5 grands pays pour les méfaits et meurtres qu'elle avait commission. Ils s'attendaient à tout de sa part. Mais un signe négatif du juunin et le second shinobi attrapa son cou et lui tint fermement plaqué sur le sol, prêt à l'étrangler.
La Renarde:

  Les deux derniers shinobis lui jettèrent à peine un regard et filèrent tout droit des qu'ils eurent reconnu leur véritable cible. Tout était fini. Le propriétaire de la corde, mèches brunes passant par dessus son bandeau frontal au signe de Konoha, un foulard masquant son visage, prenait un malin plaisir à effrayer la jeune Hyûga. Ses yeux durs et cruels intimaient le silence. Il diagnostica rapidement qu'ils n'avaient rien à craindre de cette d'elle et fit signe à son copagnon de prendre la cordelette qu'il tenait à la main. Sans crier gare, il souleva de terre la petite kunoichi et la propulsa contre un arbre, enserrant encore plus son fin cou. L'arbre craqua. Les battements de son coeur s'accélérèrent tandis que la dureté de la souche lui arrachait un cri d'agonie. Le second shinobi, les mains libres, attacha ses poignets derrière le tronc de l'arbre, puis continua sur sa lancée et enserra son torse, ligotant sans ménagement tout ce qui se trouvait sur son passage. Il la ficella à cette potence jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus bouger, lui laissant à peine de quoi respirer. La tête en arrière, menton levé, le cou offert à ses adversaires à son grand désespoir, elle attendait peureusement et péniblement ce qui allait se passer. Et qui arriva bien plus vite qu'elle ne pensait. Un cri déchirant s'éleva dans les airs, menaçant, empli de rage et de colère. Son coeur loupa encore un battement. Sa vision se troubla ; changea au négatif. Ses joues se parsemèrent de rainures. Bodom. Au loin, deux silhouettes distinctes tenaient un renard par les pattes et écrasaient de tout leur poids une forme allongée sur le sol. Le temps sembla ralentir. Une main armée d'un kunai s'abattit sur le sol et s'enfonça, à l'endroit même où se tenait ''La Renarde''. Un second cri déchirant transperça la forêt et retentit dans les oreilles d'Hanako, jusqu'à s'évanouir.

  Emplie de colère et de terreur, choquée et désorientée, la jeune fille n'agit que sous le coup de l'instinct. Son sang et son chakra bouillonnèrent, ses yeux se plissèrent. La corde qui la retenait prisonnière se craquela et éclata sous la pression du chakra libéré. Folle de rage, elle dépassa les shinobi qui tentait de l'arrêter, et courut, ces deux derniers à ses trousses. Elle tomba, ses forces consumées. Son souffle entrecoupé de sanglots, elle resta étalée sur le sol et ''mourut''. L'ombre d'un tigre s'imprima ses paupières closes tandis qu'elle s'évanouissait, encore sous le choc. raconte aue la jeune fille fut retrouvée par un dénommé Tatsuya, originaire de Kumo, et qu'elle changea de nom. Mais personne ne pût dire le fin mot de l'histoire : la petite fille disparut tout simplement dans la nature...


An 93. L'apprentissage de l'art du sabre de Kumo. Quelques temps plus tard, dans les contrées de Kaminari no Kuni. La petite Mikan était partie en mission avec Tatsuya, parcourant un nouveau monde en compagnie de ce médecin aux qualités innombrables.

- Dis, Tatsuya, tu crois que je pourrais faire pareil que toi, un jour ?
- Eh bien il te faudrait connaître le fuuton, ma petite Mikan. Mais si tu veux te rapprocher de ce que je fais...

La petite fille, âgée de 11 ans, le regarda avec des yeux scintillants.

- Aller, viens, je vais t'apprendre une technique de kenjutsu ! Tu es partante ?

Son sourire bienveillant aurait incité n'importe quel shinobi à l'accompagner dans ses voyages. C'est d'ailleurs comme cela qu'il avait réussi à entraîner la petite Hanako avec lui, qu'il l'avait sauvée. Ils se connaissaient depuis un an déjà, et avaient acquis une complicité sans pareil. Les deux jeunes ne se quittaient pas. En aucun cas l'un aurait laissé l'autre. Ils faisaient tout ensemble. Entraînements, combats, vie au village, et même missions. La petite fille, cheveux mi-longs attachés en tresses, kimono bicolore sur le corps, avait reçu son katana de la main de son ami quelques mois plus tôt et se débrouillait déjà bien, mais voulait en apprendre encore plus pour pouvoir protéger ceux qui tenaient à coeur pour elle. Hanako suivit Tatsuya. Ils débouchèrent sur un terrain dégagé, propice aux entraînements. La végétation basse rendait le lieu tel un tapis de verdure. Tatsuya intima Hanako à sortir Neko et se préparer à parer son attaque. Il enchaîna 3 coups bas puis 3 coups hauts. Les lames s'entrechoquèrent, et le dernier assaut donna lieu à une ouverture pour le jeune homme. Rapidement, il tourna sa lame et piqua Hanako d'un coup oblique de son Wakizashi. Surprise, celle-ci contrebalança son propre katana et leva le manche de celui-ci, mais trop tard, elle ne réussit qu'à dévier le coup de quelques millimètres. Son senseï lui sourit alors qu'elle tombait à terre sans gravité ; elle avait encore quelques difficultés à manier son arme qui mesurait la même taille qu'elle, voire plus, et ne parait que les coups les plus faibles. Mais pour son âge, sa performance était déjà assez suffisante. C'est aussi pour ça que Tatsuya avait finalement décidé de lui apprendre des techniques plus difficiles.

- Je vais t'apprendre Ryû Damashigiri. Cette technique ne demande aucune dépense de chakra, juste un peu d'entraînement.

Il lui sourit encore une fois. Hanako regardait son katana d'un air perplexe, se disant qu'il était trop grand. Tatsuya le comprit tout de suite et la rassura en souriant toujours, un air coquin s'affichant sur son visage :

- Quand tu seras plus grande, il t'ira à merveille !

Hanako rougit, mais Tatsuya ne lui laissa pas le temps de s'empêtrer avec ces couleurs rosissantes sur les joues : il l'incitait à donner l'assaut. La petite fille réitéra les attaques de son ami. 3 coups bas, 3 coups hauts, puis enchaîna avec un coup oblique qui ressemblait plus à un coup circulaire de haut en bas qu'un oblique. Son opposant para sans difficultés et sans se forcer. Après quelques secondes de pause, il lui conseilla de réessayer en rassemblant ses mains au centre lorsqu'elle attaquerait en oblique, puis ils mirent en pratique. Hanako se prépara. Elle leva la tête vers son entraîneur. Il était grand, très grand... et pourtant elle l'aimait beaucoup. Elle savait que c'était grâce à lui qu'elle était encore là, à grandir, à s'entraîner. Elle savait qu'elle lui devait tout. Et elle lui en était reconnaissante. La petite Hyûga ferait tout pour lui, lui qui avait sauvé sa vie alors qu'elle était un pied dans le gouffre. Il lui avait tendu la main et elle l'avait acceptée. Il l'avait sauvée de la mort. Et c'était cet homme là qui l'entraînait maintenant et qui lui offrait son hospitalité. Pourquoi ? Pourquoi était-il si gentil ? Pourquoi partageait-il tout ? Pourquoi lui offrait-il tout ? Hanako ne pourrait jamais lui redonner tout ce qu'il avait fait pour elle. Indéniablement, indubitablement, la petite fille vivait aux dépends de Tatsuya. Elle lui devait tout. Il était tout pour elle. Cet adolescent de 17 ans qu'elle regardait était son monde. Il lui avait offert une stabilité dans sa vie d'enfant.

Hanako avait ralenti et s'était pratiquement arrêtée. Le Kitsune retrouva des mouvements souples, naturels, et son visage s'adoucit, bien qu'il fut déjà très doux. Ayant remarqué l'hésitation de la petite Hyûga, il lui confia :

- Mikan... Tout shinobi a un but, qu'il poursuit tout au long de sa vie. Et toi, en as-tu un ? Si tu le trouves, tu réussiras tout ce que tu entreprendras ! il lui fit un clin d'oeil. Aie la foi en ton nindo ! Lequel est-ce ?

Hanako hésita, baissa les yeux, les remonta à sa hauteur puis rougit une seconde fois avant de lui répondre :

- Je voudrais... t'aider... pour toujours. Et puis... mon nindo... c'est le tien.
- Mon nindo ? il rigola. Moi je veux protéger les bijuus et les jinchurikis pour que plus personne ne souffre. Que la guerre n'ait plus jamais lieu et que la paix règne.

Tout en disant cela, il avait caressé son visage. La jeune Hyûga se sentait inutile pour lui, elle voulait progresser, s'améliorer, le protéger. Faire ce qu'il avait fait pour elle. Sur un signe de Tatsuya, elle s'arma et courut vers lui. De toutes ses forces, la petite Hanako frappa la lame de son ami et profita de l'ouverture créée pour piquer en oblique en ramenant sa main gauche tout près de sa main droite. « Kumo ! Ryû Damashigiri !» Et le katana passa. Tatsuya para le coup, mais Hanako avait bel et bien réussit à effectuer un coup oblique. Le Kumo-juin plaisanta alors :

- La prochaine fois ça sera la bonne !

Il l'incita à essayer encore une fois pour ne pas perdre la main. Hanako bondit, s'élança vers son ami, sûre d'elle ; Tatsuya para 3 coups, et une ouverture apparut aux yeux de la petite katanaiste. Elle lâcha son katana de la main gauche et recula sa lame très rapidement, pour la reprendre à deux mains en quelques millièmes de seconde, afin de la tourner et de piquer à travers l'ouverture. L'attaqué fut obligé de faire un bond en arrière pour esquiver. Il se rattrapa sur un pied, puis reposa l'autre à terre. Il avait le sourire aux lèvres. Et c'est là que la journée dérapa. Hanako ne comprenait plus. D'un instant à l'autre, le monde était passé de couleurs à noir et blanc. Elle écarquilla les yeux, apeurée, et les ferma, puis, quelques instants après, les rouvrit. Les couleurs étaient revenues. La forme lumineuse remplie de points et de lignes blanches était redevenue normale et se trouvait devant elle : Tatsuya. Celui-ci courut vers elle, inquiet :

- Mikan ! Est-ce que ça va ?


An 93. Le jour où tout sombra. Il faisait froid. Très froid. L'automne allait indubitablement à sa perte, et le vent soufflait entre les arbres de Hi no Kuni. La kunoichi de 11 ans parcourait le monde pour parvenir à honorer la mission qu'on leur avait donnée, à elle et Tatsuya, dans leur village, Kumo. Ils l'avaient quitté quelques semaines auparavant et s'apprêtaient à dépasser le village de Konoha pour le rejoindre après avoir récupéré les informations voulues sur le sol de Kaze. Tout se passait comme prévu, mais une étrange coïncidence vint heurter leur route...

Deux hommes discutaient énergiquement tout en se dirigeant vers le village de Konoha. Leur silhouette se détachait des feuillages qui enchevêtraient la forêt, et leur lente marche faisait penser à l'allure d'une promenade plutôt que d'un retour de mission. Tatsuya et Mikan allaient les dépasser discrètement sans leur prêter attention, mais c'est alors que des bribes de leur conversation arrivèrent jusqu'à la jeune fille et captèrent son attention :

- ... ce gredin d... ei... i ... yû... ga... ... mort... oign... rdé... ien... ai...

Ces mots furent tel des poignards qui transpercèrent l'âme de la jeune kunoichi. Mikan fut parcourue de tremblements, et elle se raidit. Ses pupilles virèrent au blanc pur tandis que ses poings se serraient nerveusement. Les yeux écarquillés fixant le vide, des images lui arrivaient de souvenirs qu'elle avait enfouis et ses pensées chauffaient a en perdre la raison, mais pourtant rien ne semblait l'atteindre. La jeune fille avait perdu le sens de la réalité. Ce qu'elle avait entendu était à la fois étrange et terrifiant : «Ce gredin de Seigi Hyûga est mort, poignardé. Bien fait pour lui.»

La réalité était bien plus dure qu'elle ne pouvait le supporter. Même si ce qu'il représentait pour elle n'était qu'accouplé à la froideur et au dédain, il était sa famille. La seule moitié qu'il lui restait après que la première soit partie en fumée, cruellement éliminée sous ses yeux d'enfant. Mikan se heurta à un mur douloureux et oppressant, un mur couvert de choses indéfinies : le mur de la souffrance intérieure, celui qui réfute toute sagesse et toute conscience. La douleur fut telle, qu'elle perdit à ce moment toute raison et son âme se ferma au monde extérieur : plus rien ne l'atteignait. Tatsuya décida de la ramener à Kumo, mais plus les jours passaient, plus son état se détériorait. Il arriva un jour où son corps fut si faible de n'avoir plus vécu, malgré les soins de ce médecin talentueux qu'était Tatsuya, que ce dernier prit une résolution qui affecta son sens de l'humain. Jamais il n'aurait dû faire une telle chose, mais cette petite qu'il avait vue grandir pendant quelques années faisait partie de sa vie, et il ne pouvait la voir souffrir plus que cela. Ses jours avaient été suffisamment douloureux, et à ses yeux, il fallait lui donner droit à une seconde chance. Le médecin fit alors appel à ses compétences en médecine, mais aussi en biologie du cerveau et en technique des sceaux. Il endormît la jeune fille et lui transplanta un sceau où tous ses souvenirs furent scellés. Cette manipulation requérait énormément de maîtrise et un certain quota de chance, mais il savait que c'était le dernier moyen de la sauver. Lâchant son étique, il tenta brillamment cette opération et enleva tous souvenirs de la mémoire de la petite fille. Se considérant comme hors-la-loi, il décida de raconter que la jeune fille s'était éteinte, et ne dit la vérité qu'au Raikage, qu'il savait de confiance. Cet homme aux passions étranges n'en était pas moins en savant généticien et le Kage de Kumo.


An 94, hiver. L'histoire continue... La suite, vous la connaissez peut-être. Une jeune fille de 11 ans fut retrouvée dans la neige, inconsciente, une mèche blanche encadrant son visage. À son réveil, on se rendit compte que cette jeune film était amnésique, et on décida de l'appeler Hanako. Allez savoir pourquoi... peut-être que celui qui l'avait trouvée, n'étant autre que Kyûji Hyûga, l'avait prise pour une fleur, dans son kimono de soie brodé...

••••• ••••• ••••• ••••• •••••


Ans 96-116. Vingt années de responsabilités. Hanako fut élue Hokage à la fin de l'année 96, alors que le précédent Hokage, Itade Matsudai, était toujours porté disparu. Elle hérita officieusement du titre de chef du clan Hyûga, mais le réfuta, ne voyant pourquoi elle ne pouvait laisser son frère Kyûji dans ce rôle. En réalité, et elle le découvrît au fil de ses recherches sur son passé qui se dévoilait dans ses souvenirs, ils étaient cousins lointains. Mais cela ne l'empêchait pas de le considérer comme son mentor et son frère à la fois. Après tout, celui qui l'avait retrouvée dans la neige et l'avait ramenée au sein du clan, c'était lui. Elle souffla. Il s'était passé tellement de choses... nommée Hokage à l'âge de 14 ans, elle avait rapidement prit les choses en main et engagé Konoha dans une voie qu'elle seule pouvait mener à bon port. Ce qu'elle projetait pour l'avenir de son village était un condensé de joie, de découvertes, et de sécurité, entrecoupé d'ouvertures sur le monde et sur les arts et la culture. Elle développa rapidement le Jiei et mit un point d'honneur et protéger le village et les bâtiments qu'elle avait reconstruits. Le nouveau Tsuchikage, Ashiro Ryuka, avec qui elle avait déjà eu affaire, lui rendit des souvenirs volés et ils signèrent un traité de paix. À 22 ans, elle mit au monde deux petits anges du nom d'Ichime et Fujino. Mais alors qu'ils pensaient pouvoir couler des jours heureux, son mari, Ryuke Musuko'Kami, disparut en mission. Il fut déclaré décédé, mais en réalité on ne trouva son corps. Les jumeaux ne purent alors connaître leur père, et la vie à Konoha continua, surveillée de près par l'Hachidaime Hokage, restant fidèle à son poste. Rien ne changea vraiment et Konoha se développa, mais le désir de faire régner la paix entre les villages ninja fut un désir plus ardent encore pour la kunoichi. Alors sans qu'elle ne s'en rende compte, les années avaient passé et Hanako s'était décidée à parlementer avec tous les Kage. Bien sûr, il y avait aussi quelques mystères qu'elle voulait éclaircir, fidèle à sa curiosité légendaire...


La suite dans les RPs...:




• Âge : Bah... 17. Il me semble. (Ma Hana m'a devancée un peu là, je crois)
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• Personnage du manga préféré : Hm... Hinata ? I think so.
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• Autre chose ? : J'ai commencé le RP ici, il y a 3 ans <3 - J'aime les bonbons !!!!!! *^*
• Autre chose 2.0 ? : Ahah. J'ai relu mon ancienne présentation. Ahah ! xD /meurt/
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Dernière édition par Hanako Hyûga le Mer 11 Nov - 16:19, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyMer 14 Oct - 5:39

Courage pour la suite Wink
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyDim 8 Nov - 1:45

FIINIIIIIII !!!! Very Happy
(Merci, Haiko <3 )
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyDim 8 Nov - 22:38

Salutation et bienvenue à la maison !

Humm je refuse pour ma part ta présentation, elle est géniale ! Bon courage pour la suite Hanako !

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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyDim 8 Nov - 23:19

Tadaimasu ! Smile
(Je n'étais pas censée dire okaeri, moi... ? '^')

Mercii Sou !
Je finirai les petits détails sur l'ordi -w- (Pour les images et les liens)
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyMar 10 Nov - 10:26

Hana a écrit:
• Comment trouvez vous le forum ? : Violet

... C'est bien d'être pragmatique ^^
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptySam 28 Nov - 21:46

Je valide le pavé et le reste.
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyDim 29 Nov - 19:38

Merchiiii :3
C'est vrai que, je j'avais pas vu le rendu sur l'ordi, mais c'est vrai que c'est long en fait .w. J'ai peut-être un peu exagéré sur le «chapitre en plus» x)
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MessageSujet: Re: Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage   Hanako Hyûga, Hachidaime Hokage EmptyDim 29 Nov - 20:03

C'est tout à fait toi, je valide le contenu.

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