Je pense à ...
Une mentalité à toute épreuve ! J'aimerais tant que ça soit vrai. J'aimerais tant être aussi sûr de moi. J'aimerais tant crier au monde mon envie d'être le meilleur. J'aimerais tant ... J'aimerais ...
Mais la vie ne m'a pas aidé à devenir ainsi. Elle m'a plutôt appris qu'elle était dure, complexe, sans pitié et ceux à chaque seconde. Cela fait environ 10 ans, que je commence à comprendre les choses, à les voir évoluer à Kirigakure et ce n'est pas une chose que je souhaite à tout le monde. Cette ville rustre m'a forgé une sorte de carapace, cela fait bien longtemps que je n'ai plus pleuré, du moins, devant quelqu'un. La vie, elle m'a rapidement fait comprendre qu'il ne fallait pas se montrer faible aux yeux des autres, sous peine de subir encore davantage leurs colères, leurs rancoeurs, leurs haines.
Je me suis donc forgé une carapace qui ne laisse rien paraître. Toujours souriant, j'essaie d'apporter ce que je peux à la société, j'aide les gens avec mes moyens, je fais ce que je peux pour être polie et courtois.
Puis viens le soir, la solitude et le froid de ce deux pièces qui me rappel à quel point la vie, en plus d'être rude, est cruelle. Cette solitude ... Elle m'emmène dans les tréfonds de mes pensées, celle qui me pousse à réfléchir à qui je suis d'où je viens, mais rarement à ce que je vais devenir. À réfléchir à qui sont mes parents, sont-ils encore en vie ? Si oui, que font il ? Pensent-ils à moi ? Ai-je de la famille, des frères, des soeurs ? Pourquoi je ne les ai jamais connus ? Pourquoi m'avoir abandonné ? Ont-ils eu le choix ?
Puis le Froid. Saisissant, glacial, le genre de froid qui vous transperce jusqu'aux os, qui vous laisse un frisson indescriptible tout le long de la nuque et qui ramène à la raison. Mon passé, je dois le trouver, mais avant tout, c'est mon avenir que je dois construire.
J'ai vécu...
J'ai très peu de souvenir de mon passé, bien qu'au final assez récent. Je n'en ai aucun de mes parents biologiques, je ne me souviens pas non plus de mon arrivée chez ma famille d'adoption. Je me souviens juste qu'ils m'aimaient bien, qu'ils fessaient ce qui leur était possible pour me donner une vie correcte.
Une écharpe rouge, ou plutôt bordeaux, ça je m'en souviens, un cadeau d'anniversaire surement, je l'aimais beaucoup à tel point que ne voulais plus la quitter.
Je me souviens d'une petite chambre, à l'étage d'une maison, assez peu de meuble, seulement ce qu'il fallait, un lit, une commode qui servait également de bureau, un tapis délavé au sol qui devait surement être bleu à ces débuts.
Puis un jour, le drame.
La période n'était pas calme à Kirigakure à l'époque déjà, certains mourraient de faim dans les rues, déambulant auprès de gens légèrement plus riche et quémandant quelque chose à manger. Du pain sec, rassis, qu'importe ils devaient manger.
Si ma mémoire ne me joue pas des tours, l'après-midi de ce jour la n'avais pas été très calme. Des bagarres avaient éclaté ici et là, surtout dans de petits restaurants de quartier. Des gens prêts à tout pour manger n'importe quoi forcé l'entrée dans les cuisines, ne laissant pas le choix à leurs gérants d'utiliser la manière forte pour les faire s'en aller.
Mes parents d'adoption étaient agités le soir venus, je ne comprenais pas pourquoi, j'étais bien naïf à l'époque. Mon "père " regardé sans cesse dehors, comme s'il attendait quelqu'un. Au loin, des bruits. Des bruits de portes qui claquent, de verre qui s'éclate par terre.
D'un coup, quelques silhouettes se dessinent derrière les vitres légèrement rendu opaque par le temps et les salissures. Dans un grand fracas la porte s'ouvrit. Un groupe d'hommes entras, de tout type, de toute taille, mais tous armé
L'un d'eux m'a particulièrement frappé, c'était un homme de taille moyenne, les cheveux blonds tombant aux épaules. Il tenait à la ceinture un Tachi. Son fourreau était particulièrement beau, tressé de lin d'un jaune Ocre. Il avait l'air d'être sculpter minutieusement, surement par un maitre forgerons. Nul doute que cette pièce ne pouvais pas appartenir à cet homme. Une vie de dur travail ne lui permettrait pas de se payer une telle pièce.
L'un d'eux accourut à la table et rafla la brique de pain posé en son centre, un autre commença à fouiller les pièces. Un troisième attrapa mon père et le menaça de le tuer s'il ne leur disait pas ou se trouver le reste de la nourriture et nos économies.
Personne ne dis mot. Tous trois nous savions que nous ne passerions pas le prochain hiver qui arrivait à grands pas si nos stock était vide. Le peu que nous avions réussi à stocker et à économiser, représenté une somme colossal pour de pauvre gens comme nous.
D'un seul coup, un bruit sourd venant d'un peu plus loin se fit entendre. Il figeât tout le monde. Aucun de nous trois n'a eu d'hésitation, nous nous sommes tous trois mis à courir vers la porte d'entrée, ou seul l'homme au Tachi était resté monter la garde. Sortir de là, et trouvé de l'aide était la seule façon de sauver ce qui pouvait encore l'être.
C'est à ce moment-là que la scène est devenue insoutenable. Pris de panique en nous voyant tous les trois arrivés sur lui, l'homme au Tachi donna un grand coup d'estoc droit devant lui. Les yeux fermés, comme pour ne pas voir ce qu'il allait arriver. Je vis la lame transpercé l'épaule gauche de mon père adoptif dans un bruit de craquement d'os. Une giclée de sang nous éclaboussa à tous le visage, la lame, fine, d'un blanc angélique était maintenant maculé de sang.
Il était là, debout, bras tendu, son Katana en prolongement de son bras, la lame plantée dans l'épaule d'un homme qu'il ne connaissait même pas. Un bruit lourd, les deux genoux de mon père venait de tomber au sol, fessant craqué le vieux bois qui servaient de parquet.
L'homme ouvrit les yeux, des larmes commençait déjà à couler. Au vus de son regard c'était la première fois, la première fois qu'il prenait la vie de quelqu'un d'autre. Il retirât doucement son Tachi, laissant le trou béant qu'il avait fait à la vu de tous. Le sang s'écoulait à flot sur le sol et je vis mon père basculé sur le côté. À ce moment la les autres hommes avaient tous arrêté leurs pillages et regardaient eux aussi la scène. Ma mère criée, non, hurlée autant qu'elle pouvait dans un hypotéthique espoir que quelqu'un nous vienne en aide. Mais c'était peine perdue, le remue-ménage que l'explosion avait provoqué quelques secondes plutôt couvées tous nos bruits.
Puis, tout ce passa très vite, j'ai vu un homme venir vers moi, me prendre par les cheveux et me donner un grand coup sur la tête ...
A mon réveil, nous étions tous les trois par terre, mon père baigné encore dans son propre sang. Ma mère était quelque mètres plus loin, un poignard planté dans le dos. Et moi dans toute cette histoire, j'étais trop faible, trop apeuré, mes jambes ne voulaient plus bouger, ma nuque arrivait difficilement à soutenir ma tête légèrement levé. La pièce était baignée dans une lueur rougeâtre, j'ai mis quelques minutes à comprendre pourquoi, puis soudain le déclic. Une lumière rouge, une chaleur intense, je les vois, les flammes qui dancent librement au abord de la pièce. Les malfrats ont surement du penser que mettre feu à la maison était le meilleur moyen de s'en sortir, en brulant les corps et les indices, il n'était plus question de meurtre.
J'étais toujours trop faible pour bouger, mais, quelques mètres devant moi mon père rampait au sol vers ma direction, comme un ultime effort pour me sauver. Mais il n'eu pas le temps de faire plus d'un mètre qu'une poutre s'abattit sur ses jambes. Le feu gagna ses habits, je l'entendais hurler. Le feu lui bruler la peau, ronger ses chairs et il n'a pas fallut plus d'une minute dans ce brasier pour mettre une fin définitive à ses souffrances. Puis viens le trou noir. Tout ce que je me rappels ensuite, c'est de voir plusieurs maisons en feu au loin, les flammes avaient surement dû gagner les maisons mitoyennes et embrasé tout le quartier. Quelqu'un m'a sauvé, mais je ne sais pas qui est cette personne, j'aurais tellement voulus voir son visage afin de pouvoir la retrouver et lui dire à quel point je suis reconnaissant.
Le lendemain matin, les villageois s'attelaient déjà aux réparations du quartier, les corps de mes parents avaient était évacuer une fois le feu maitriser dans la nuit alors que je m'étais endormis d'épuisement dans un coin d'une ruelle sombre.
Apparemment, personnes n'avaient fait attention à moi, et personnes n'avaient demander où j'étais passé. C'est à ce moment-là que j'ai compris que j'étais devenus quelqu'un qui n'existe plus, quelqu'un que le système a abandonné, car surement trop ennuyeux, ou trop lourd à porter.
Depuis ce jour, je me débrouille seul, je trouve dans les rues quelques petits boulots qui me permette de me maintenir en vie. Je passe le plus clair de mon temps libre à m'entraîner afin de devenir un shinobi. et pas n'importe quel type de shinobi, un shinobi capable de combattre le feu.
Depuis mes 13 ans, j'ai trouvé un logement, un petit deux pièces qu'une femme me loue à un prix raisonable. Parfois je la paye en retard, mais elle ne dis rien, elle sais que je fait de mon mieux. Depuis que le MizuKage actuel est au pouvoir, un semblant de calme est arrivé. Maintenant que mon entrainement pour devenir un Shinobi commence à porté ces fruits, j'ai décidé de me mettre au service du Kage de Kiri.
Je veux combattre les malfrats qui ronge encore notre pays, je veux combattre les forces ennemi qui cherche à brûler notre village. Mon passé, je ne peux pas le changer, maintenant c'est à moi d'écrire mon Futur.