Pourpaler avec Uzumi

Depuis l’examen chunin et jônin qui s’était déroulé au pays de la foudre, Uzumi ne s’était que très peu approchée de Kiri. En effet, la jeune femme indépendante s’était attaqué à celle qui substituait doucement mais sûrement le trône d’Aizen Samidare. Depuis le commencement du règne de ce dernier, la guerrière aux cheveux pourpres avait commis l’affront intellectuel - le seul - d’avoir imaginé qui serait à la tête de l’Empire si l’Empereur décédait ; et n’avait pensé à  personne mise à part elle et Tetsu Hakka. Forte de son expérience de trois ans de pariat traqué, il n’en fallait guère plus à l’ancienne esclave pour éviter Kiri par peur d’avoir toute une troupe de ninja envoyée par Drychda Yojimbo. L’amoureuse de la liberté se remémorait cette période où l’armée indépendante de Kiri portait si mal son nom, où elle avait vécue sous la peur mais libre, et où un sauveur qui portait le nom de Samidare Aizen était apparu. Aujourd’hui, son opposée exact menaçait le cadeau de l’Empereur de pouvoir vivre comme elle le souhaitait à Mizu no kuni.  


A y repenser, à peu de chose près les événements s’étaient réalisés de la même manière. Une personne avait importunée et touchée au plus profond Uzumi, alors la kunoichi caractérielle avait décidé de l’éliminer. L’instance de Kiri déciderait sûrement de son statut de nukenin d’ici quelques temps, et peut-être même de cultisme puisque les doutes étaient permis. Toutesfois, Drychda Yojimbo était la nouvelle cible de l’assassine. Cette variable forçait la Hibiki a garder un oeil sur le village de la brume. Forcée de rester à proximité, éraflant le danger constamment, effleurant sa cible sans jamais pouvoir l’approcher, la guerrière impitoyable avait fini par faire la rencontre de pirate. Ces personnes ni bons ni mauvais, dont le seul soucis était de vivre au jour le jour de manière non bridée, correspondant totalement aux pensées d’Uzumi. C’était naturellement qu’elle avait fini par les rejoindre, s’accordant ses premières relations amicales et une protection.


C’était ainsi que l’ancienne esclave surveillait les alentours, et qu’elle remarquait l’allées et venues de deux femmes tout aussi magnifiques qu’elle, mais si étrangères au pays de l’eau.  

Oy, l’deux là, qu’est c’qu’vous faites là ?

Non loin d’un petit village portuaire, et pas du moindre puisqu’il s’agissait de celui au plus près du continent, Uzumi abordait Shihone et Chiaki d’un air si inhabituel et si nonchalent pour une kunoichi.

“Les deux”, comme Uzumi les avaient appelés, l'ignorait royalement ce qui eut le don d’agacer quelques peu la Kunoichi fougueuse. La petite escouade à la double identité s’en allait comme si de rien n’était. Ou presque. Ils laissaient deux d’entre eux avec la Hibiki. Celui qui avait le poing levé lorsqu’elle était arrivée s’approchait et commençait à converser. Uzumi avait la sensation que cet homme savait à quoi s’attendre. Etait-ce l’un de ces hommes qui pouvaient traquer et repérer sans mal leurs cibles. L’assassine était si envieuse de cette capacité. Si la situation s’éternisait ou s’envenimait, elle devra à tout prix tuer ce probable senseur si elle souhaitait ne pas avoir une brigade à ses trousses.

Nop. J’l’suis pô.

Une tentative dont l’espérance ne portait que sur un gain de temps. Au mieux, ce mensonge portait suffisamment à confusion pour qu’on la laisse partir. Son bras droit, qui devait être signalé comme manquant dans la description faites à la sécurité de Kiri, avait mystérieusement réapparu et pouvait donc jouer en sa faveur. Au pire, l’option de la facilité aurait eu le mérite d’être tenté.

Allez s’lut.

Uzumi s’en allait, comme tout à chacun. Puis, une fois un peu de distance prise, elle fonçait dans la direction que les konohajiennes avaient empruntée. Son intérêt pour les deux femmes n’avait fait que grandir. Ces kunoichi étaient arrivés et reparties dans le pays de l’eau, par la voie la plus rapide qui menait à Kiri, dans un court laps de temps, le tout avec une protection. Et bien entendu, aucun n’avait répondu à la question qu’avait posé Uzumi. La guerrière souriait. A cette si simple question, la volonté du silence cachait indéniablement quelque chose. Elle était actuellement bien placée pour le savoir, elle qui évitait les autorités Kirijiennes.

Ayant une bonne vue sur le port depuis une falaise, elle voyait la même embarcation qu’à l'aller prendre le rivage. Fouillant dans ses vêtements qui ne permettaient que peu de place, Uzumi sortait tout de même une étrange petite boule ainsi qu’un kunai. La lançant dans le vide, elle la visait avec l’arme, laissant exploser une fumée noire qui dessinait un nuage à la forme d’une tête de mort. A ce signal, un bateau ténébreux et aux grandes voiles surgissait de la crique d’à côté. L’ex-esclave descendait vers un endroit plus accessible afin de rejoindre la mer et monter à bord. Aussitôt, les pirates demandaient :

Alors ?
C’suspect.

Le peuple des océans commençaient déjà à se frotter les mains, imaginant toutes sortes de trésor, de rançon et de nourriture disponible sur leur proie.

Hey, tu vas pas leur dire directement bonjour ?
Bhen, ça a d’son charme les abor’dages.
HAHAHA !

La joyeuse bande de criminel s’exclaflait, tout en mettant les voiles sur le navire qui transportait Shihonne et Chiaki.