C'est quoi le supplice de la goutte?

- Allez, tous, on débarque, j'ai pas que ça à faire!

Le vent créait un claquement vif dans les toiles du bâteau alors que les marins tentaient tant bien que mal de les attacher pour les empêcher de briser. Une tempête s'était levée rapidement mais miraculeusement ils avaient vu les côtes du pays du feu. Un sourire aux lèvres, le capitaine avait criés les directives au reste du groupe pour arriver le plus rapidement possible. Arrivés au quai, ils avaient rapidement pris leur prisonnier et l'avait escorté hors du bateau. Là, un petit groupe les attendait. Habillé en police du petit village de Nosako. Ils avaient fier allure, si ce n'est que de leur barbe hirsute et de leurs cicatrices. 

Tsuku se laissa faire, évidemment. Il attendit patiemment que le capitaine ne finisse par descendre de l'embarcation et parler avec la fameuse police de Nasuko. Ce village était tout petit, à peine plus d'un millier d'habitant. Ils vivaient bien sûr de la pêche et était plutôt loin de toute civilisation. Les maisons en bois rustique lui donnait un air sympathique et les petites routes toute en terre brune ne laissait aucun doute sur l'avancée technologique du village.

Le jeune homme sentit quelqu'un prendre son bras et il fut tiré par en avant.

- Tu crois qu'ils vont en faire quoi avant de le tuer?


- Ils vont sûrement lui faire le supplice de la goutte d'eau. Ah oui, ça j'en metterais ma main au feu.


- Et c'est quoi le supplice de la goutte d'eau?


- C'est quand on t'accroche à une roue et qu'on ...

Tsuku ne sut jamais ce qui se passait après avoir été accroché à la roue car il fut emmené plus loin par la police du village. Ensemble, sans un mot, ils marchèrent pendant quelques minutes avant d'arriver à un bâtiment en pierre, plus imposant que les autres. Quelques symboles, gravés sur la pierre, laissait supposer que c'était là un édifice important du village. Sans doute la petite caserne. Lorsqu'ils entrèrent, le jeune Hakka vit qu'il n'y avait qu'une seule fenêtre qui éclairait à peine l'étage sur lequel il se trouvait. Seules quelques chandelles ne donnait ne serait-ce qu'un peu de lumière pour qu'ils puissent regarder où ils allaient. 

Enfin, il fut assit sur une chaise poussiéreuse qui laissa échapper une odeur nauséabonde au contact de l'homme. Un craquement sinistre se fit entendre à l'étage au dessus et Tsuku baissa le regard lorsqu'il entendit le reniflement d'un homme assit en face de lui qu'il n'avait pas vu. Celui-ci avait de grandes cernes. Les cheveux gras, de grandes cicatrices sur le visage, il avait un gilet particulièrement sale rempli de tâche qui laissait échapper quelques odeurs peu ragoûtante. Lorsqu'il ouvrit la bouche, ce n'est pas seulement des paroles qui s'en échappa:

- Le voyage n'a pas été trop long?

Le capitaine de la petite police attendit la réponse quelques secondes, mais elle ne vint pas. Il renifla, gêné, puis se tapota les genoux avant de continuer, évitant le regard de l'homme assit en face de lui.

- Mon ancien chef m'a un peu parlé de vous. Vous avez l'air jeune dis donc ... Je vous aurais cru vachement plus vieux. Il m'a dit que je devais faire très attention à vous, que vous étiez dangereux, mais pas fou. J'espère que c'est le cas car vous savez j'ai un gosse et une femme moi et je ..

Il essuya du plat de sa main une goutte de sueur sur son front et déglutit avant de continuer

- Allons, bon. J'ai reçu un message de notre branche sud nous disant que nous devions vous escorter incognito sur les côtes du pays du feu. On vous a fait passer pour un petit malfrat des îles du sud qui devait être jugé ici. Maintenant ... Maintenant vouliez-vous qu'on fasse quelque chose pour vous?

Le jeune Tsuku releva le regard et, encore, un sourire quasi imperceptible se dessina sur son visage.