Irichi Hyûga, L'artiste

Tout d'abord, ce que l'on remarque chez Irichi,
c'est son teint pâle et uniforme, incluant des cheveux et des yeux intégralement blanc. En effet, ses cheveux sont immaculés et mi-longs, il s'en sert pour camoufler à intervalle régulier son œil droit puis son œil gauche au quotidien afin de les développer individuellement pour augmenter leurs capacités, leur faisant atteindre une taille inhabituelle chez l'homme. Il aime aussi laisser ses cheveux libres au vent lui donnant une allure qu'il espère être artistique. Ses yeux, quant à eux, sont d'un blanc pur comme la neige et n'inspirent que peu la confiance. Ils furent autrefois le sujet de moquerie de prédilection de ses camarades de classe mais aujourd'hui ils sont craints comme de véritables armes et ils sont à l'origine de la puissance d'Irichi. Il possède enfin un nez et une bouche fine laissant ses yeux occuper encore plus de place sur son visage.

Irichi est assez mince mais sa prestance reste imposante de par sa grande taille, renforcée, bien sûr, par son regard pesant et transperçant. Il était vêtu simplement : un long manteau lui tombant aux chevilles, principalement blanc avec quelques motifs noirs au bas du manteau et le symbole de son clan, le clan Hyûga, aussi noir, mais dans son dos cette fois. Il porte aussi un short qui lui arrive juste au dessus des genoux et que l'on voit rarement, simplement lorsqu'un effort physique intense est demandé et qu'Irichi doit retirer son précieux manteau. Sous son manteau, il ne porte aucun haut peu importe la saison. Toute cette apparence noire et blanche, fait qu'au sein de son clan ou même dans le village, on aime à lui répéter qu'il ressemble à un personnage dessiné à l'encre de Chine qui aurait pris vie ! Enfin, lui-même se définit comme une oeuvre d'art qu'il veut perfectionner à force d'abnégation, de sueur, de sang et d'entraînement !

Irichi a toujours voulu être accepté des enfants de son âge lorsqu'il était jeune. Cependant, ces yeux agissaient comme une malédiction, il avait beau les camoufler derrière ses cheveux, lorsqu'il les dévoilait à ses nouveaux amis, ils fuyaient tous, sans exception. De ces malheureux événements est né un sentiment de profonde tristesse dans le cœur d'Irichi malgré le soutien de sa famille, de son clan. Il en développa une obsession pour la beauté et l'art, pour lui l'art est un corps sans vie mais intacte de toute trace de combat. Afin d'atteindre un art parfait, il s'entraîne ardemment à parfaire son jûken tous les jours. Irichi est persuadé qu'en atteignant un art parfait, il sera reconnu de tous comme un potentiel ami. Ce qu'il ne comprend pas c'est qu'il s'est lui-même enfermé dans cette spirale infernale alors que tout le village l'a désormais accepté et qu'il en fait maintenant partie intégrante. A cause de cette obsession, Irichi ne voit plus que deux catégories de gens dans la société, ses "amis", ceux qu'il considère comme dignes de confiance et qu'il chérit particulièrement comme si chacun d'entre eux était un membre de sa propre famille et les inconnus, ceux dont l'existence ne l’intéresse pas. Il a beau avoir des contacts avec ces gens, s'il ne les reconnaît pas dans son estime, alors à ses yeux, ces derniers ne valent rien. Avec ceux-ci, il est méfiant, froid, distant et très peu bavard.
Il rêve de pouvoir considérer tout Konoha comme des "amis", de surpasser tous les Hyûga en révolutionnant le jûken et veut, peu importe le prix, atteindre son art ultime.

C'était une matinée différente des autres pour Irichi, désormais âgé de 9 ans, il sortait du dojo du clan Hyûga la tête haute et fier, en effet, son anniversaire avait eu lieu 2 jours auparavant et c'était le premier jour où il retournait à l'académie du haut de ses 9 ans. Il traversait un Konoha de printemps, les arbres avoisinant le village étaient tous en fleurs,
il nageait dans le bonheur. Cependant, la vérité le rattrapa très vite, trop vite ...
En chemin, il croisa plusieurs de ses camarades, et comme à leur habitude, ils se moquèrent de lui. Irichi fut d'autant plus affecté qu'il espérait, pour une fois, pour son anniversaire, que ces gamins allaient le laisser tranquille. Mais non, Irichi n'y échappa pas, et même pire, après que ces enfants aient été prévenus de l'anniversaire d'Irichi par leur professeur, les moqueries redoublèrent d'intensité. Pour Irichi, cette journée fut un véritable cauchemar. Ses parents avaient beau essayer de le réconforter, il pleurait toutes les larmes de son corps. La nuit ne fut pas de grand réconfort, il ne se calmait pas, il sanglota toute la nuit sans jamais s'endormir. Le lendemain matin sur le chemin de l'académie, la fatigue lui faisait baisser la tête, cette fois-ci, les moqueries des autres élèves ne l'atteignaient plus, tous les exercices et cours que le professeur dispensait ne l’intéressaient pas, il se fit battre en combat singulier, ne réussit aucun lancer de shurikens ou de kunaï, s'endormit une heure en cours et ne mangea rien à l'heure du repas. Malgré sa faiblesse apparente, les autres élèves n’interrompirent pas le flot incessant d'insultes et de moqueries. Il finit par s'imaginer être une grenouille à force de se l'entendre dire. Lorsqu'il fut rentré chez ses parents il demanda :
"- Papa, Maman, pourquoi est-ce que tous les autres enfants ne font que se moquer de mes yeux ?" ceux-ci embués de larmes.

Son père trouvait cette attitude déplorable et pathétique, aussi il ne lui répondit pas et se contenta d'un regard exaspéré. Sa mère, elle, avait vécu les moqueries plus jeune, à cause de cela, elle était devenue une femme très discrète et très peu sûre d'elle. De ce fait, elle prit Irichi à part dans sa chambre et lui expliqua :
"- Tu sais Irichi, les enfants sont bêtes et moqueurs, tu ne devrais pas te soucier d'eux, leurs moqueries ne sont que de la jalousie. Tu es un grand membre du clan Hyûga et tu es très prometteur, ne te laisse jamais guider par les moqueries des autres, montre-leur qui tu es vraiment !"

Ces paroles sont les paroles qui ont le plus marqué Irichi de toute sa vie. Le lendemain, il n'était plus le même ...
Alors qu'il allait vers l'académie, il rencontra, comme tous les matins, le groupe d'enfants qui le martyrisaient depuis des années. Sans surprise ils reprirent Irichi pour cible. Cette fois-ci, sa réaction ne fut plus de pleurer, de baisser la tête ou même de courir pour les éviter, au lieu de cela, il rigola ouvertement des moqueries des autres. Personne ne le comprenait plus, même son professeur. Lorsqu'il rentra chez lui,
il expliqua à sa mère et son père comment il avait survolé les moqueries et les insultes de ses camarades et comment cela les avait dérouté. A ces mots, il n'y eut que sa mère d'heureuse, son père se leva, déterminé, et attrapa Irichi par le bras pour l'emmener dans la cour. Une fois arrivé sous le plus beau cerisier en fleur de la cour, son père se mit en posture d'attaque et n'eut que deux mots :
"Bats-toi"

Irichi crut rêver ... Son père ? Lui demander de se battre si soudainement ? Il ne fit rien ... Son père, exaspéré, lui cria :
"SOIS UN HOMME ! BATS-TOI !"

La perception du monde d'Irichi commençait à flancher. A la troisième injonction de son père, Irichi fonça droit sur lui expulsant toute sa rage. Son père, ninja expérimenté, n'eut que peu de mal à parer l'attaque. Alors qu'il le repoussait et allait lui expliquer comment, d'après lui, aborder les autres enfants moqueurs de son âge tout en gardant sa fierté et son honneur, Irichi revint de plus belle au combat, son père fut surpris mais réussi à le parer quand même. Cependant, quelque chose avait encore changé en Irichi, il mettait deux fois plus de puissance dans ses coups et attaquait deux fois plus vite. Le père d'Irichi bien qu'étonné était fier de voir que son fils était un tel combattant. Alors que la joute s'éternisait et qu'Irichi ne faiblissait pas, son père commença à répondre et à moins se défendre. La première joute se finit par un direct du père dans le ventre d'Irichi. La deuxième et la troisième aussi. Mais jamais Irichi ne faiblissait jusqu'à la douzième joute qu'Irichi gagna de la même manière que son père avait gagner les onze premières. Son père arrêta alors le combat. Il rentra dans la maison et se rassit à la table familial pour le repas. Irichi le suivait de près.
Lorsqu'il s'assit à son tour à la table, il croisa le regard de son père. Après cette série d'affrontements inattendus, il craignait plus que tout sa réaction. Au lieu d'un regard colérique comme il s'attendait à voir, le regard de son père était plein de fierté, presque ému. Durant le repas, le père et le fils se jaugeaient. Le dîner eut lieu dans un silence complet, puis, lorsqu'il fut terminé, Atsuchi, le père d'Irichi,
l'invita à le rejoindre dans la salle d'entrainement du dojo.
Là, il l'attendait agenouiller les yeux fermés. Quand Irichi rentra, les yeux de son père s'illuminèrent. Alors qu'Irichi s'approchait de lui, il lui dit :
"Fils, tu es désormais une grande fierté pour le clan. Tu maîtrises déjà quelques peu le jûken et a un excellent niveau en taïjutsu pour ton âge. Peu importe ce que les autres te disent, ils ont tort,
si jamais ils insistent ... montre leur qui tu es vraiment ... mais pas comme ta mère te l'a dit ..."

Ces mots avaient beau sembler évasifs, Irichi comprit immédiatement leur signification. Lui et son père revinrent dans le salon où attendait sa mère. Atsuchi envoya Irichi au lit et raconta le fil de la soirée à sa compagne qui fut impressionnée, en trente minutes et douze joutes, la vie d'Irichi a été changé.
Le lendemain matin, il partit à l'académie dans un état d'esprit encore différent de la veille. Cette fois-ci il espérait rencontrer ses camarades, ces mêmes camarades qui l'avaient fait souffrir tout ce temps. Mais cette journée fut d'un calme absolu, aucun élève ne semblait vouloir venir l'embêter, sans doute à cause de son comportement désinvolte de la journée précédente. En effet cette journée fut aux antipodes du quotidien, les cours et exercices l’intéressaient, il réussit parfaitement chaque lancer de kunaï et de shurikens, il mangea pour deux à l'heure du repas, cependant, quelque chose ne changeait jamais, il perdit son combat singulier. A la sortie de l'académie, frustré, il alla voir les camarades se moquant habituellement de lui, et bouscula le plus grand, le plus lourd et le plus fort d'entre eux. Alors, il attira ce qu'il voulait, les moqueries, les insultes, et plus que tout, la colère du plus fort. Celui-ci tenta d'attraper Irichi qui esquiva gracieusement. Le grand le provoqua donc en duel. A la surprise générale, Irichi ne se découragea pas et releva le défi. Un grand cercle d'élève curieux se forma autour des deux combattants.

Celui des deux qui attaqua le premier fut le grand, tentant d'atteindre d'un coup de poing furieux le visage d'Irichi. Celui-ci esquiva d'un geste rapide de la tête et contre-attaqua d'un vif coup de paume dans le ventre. Ce combat se déroulait dans le plus grand des silences et ne soulevait aucune poussière, il en était presque mystique. Irichi n'avait jamais vraiment parfait sa maîtrise du jûken mais tenta d'injecter une dose de chakra dans son coup. Le grand se redressa aisément. Il en déduit qu'il avait manqué. Alors le grand commença une sorte d'enchaînement, tout d'abord un coup de pied bas qu'Irichi esquiva en sautant, puis un coup de pied haut visant à toucher l'adversaire alors qu'il est dans l'incapacité de réagir puisqu'il est en l'air. Mais, Irichi parvint à esquiver cette attaque, en effet, Atsuchi l'avait utilisé à de multiples reprises lors des joutes de la veille, ce qui permit à Irichi d'apprendre à esquiver cet enchaînement. Les deux combattants se retrouvèrent à nouveau face à face. Une nouvelle fois, sans raison apparente, la perception du monde d'Irichi flancha, il se rappela tout le mal que son adversaire lui a fait subir. Alors, il pris l'initiative et attaqua rapidement le grand. Celui-ci parait tant bien que mal les assaut incessant d'Irichi. Jusqu'au coup final, un coup de paume dans le bas ventre, le même qu'à son père. Irichi se concentra alors pour faire passer un peu de son chakra par son coup sans savoir s'il avait réussi. A bout de souffle, Irichi releva la tête vers son adversaire. Celui-ci gisait au sol inconscient. Irichi avait donc réussi et la fierté l'envahissait. En effet les autres enfants formant le cercle étaient stupéfaits. Un seul d'entre eux pris la parole après cet incident, et ses paroles furent :

"Bravo la grenouille, mettre le gros par terre sans même qu'il n'y est une trace de lutte sur son corps, à ce niveau là, c'est de l'art !"
Ce furent les dernières paroles qui imprégnèrent les pensées d'Irichi jusqu'à aujourd'hui. Cependant, ces paroles, aussi futiles et ridicules soient elles, éveillèrent une nouvelle chose en Irichi. A partir de ce jour là, il commença à scinder la population en deux parties et à s’entraîner ardemment afin de transformer son jûken et le faire évoluer à un nouveau niveau. Son père fut pendant quatre années son plus fidèle partenaire d'entrainement. Mais, un soir de printemps, sous le plus beau cerisier en fleur de la cour du dojo du clan Hyûga, on apprit à Irichi que son père était mort dans d'obscures circonstances lors d'une mission. En effet Atsuchi aurait été pris en embuscade par une dizaine de ninjas d'un autre pays et pour sauver tous ses camarades, il aurait accepté de se sacrifier en feignant d'être seul.
Depuis ce jour, Irichi nourrit une grande haine à l'encontre de chaque village extérieur et il ne se bat plus que pour le village et lui-même, d'une part pour protéger les autres membres de son clan et d'autre part pour que son "art" soit reconnu de tous et dans tout le continent comme l'ultime évolution du jûken.  

• Âge :16 ans
• Localisation : Poitiers
• Prénom : Pierre
• Nindo : Dans le bruit naît l'art et la beauté
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