J'ai vécu...
Mon père étant membre de l'ANBU je ne le voyais que très peu et lorsqu'il revenait à la maison il ne restait jamais longtemps car il était souvent appelé. Malgré cela j'ai su me débrouiller et ne lui en voulait pas vraiment. De plus je n'étais pas seul, mon petit frère m'aider souvent dans les tâches domestiques et il me permettait souvent de garder le moral dans les moments difficiles. Ce qui ne fut pas le cas de mon grand frère qui lui aussi avait rejoint l'ANBU, je le voyais encore plus rarement que mon père mais selon les amis de la famille il était un véritable prodige. Un jour une lettre signée du Hokage lui-même arriva à la maison annonçant la disparition de celui-ci, mon père ne revint pas à la maison et j'ai dû consoler mon jeune frère à la terrible nouvelle. Ce jour-ci je compris le danger du métier et me résolu à devenir plus fort que jamais.
C'est ainsi que je commença mon entraînement intensif, m'inspirant de ce qu'on me racontait sur mon père et mon frère sur l'utilisation de leurs techniques bien que les informations soient rares. Je perfectionnai alors mes techniques katon et futon, en particulier le futon - Kaze no Yaiba, et le katon - Hōsenka no jutsu, ces deux techniques devenant mes spécialités. En plus de ces techniques j'ai développé le katon - Gôkakyû no Jutsu ce qui demandait des entraînements plus rigoureux et plus gourmands en chakra. Lorsque mon père rentrait, je lui tombais dessus et le défiais à l'aide de mes nouvelles techniques, bien que j'en ressortais toujours perdant, j'apprenais toujours une nouvelle façon d'appréhender le combat, de contrer une attaque, d'optimiser l'enchaînement de mes techniques. Evidemment, mes progrès firent vite la différence entre moi et les membres de mon équipe, lors des entraînements je les dépassais largement et lors des missions mes capacités nous permettaient de les réussir sans trop de difficultés. Voyant l'avance que j'avais pris sur mes camarades, mon sensei décida de nous inscrire à l'examen des chûnins en pensant que je porterai mon équipe. Fort heureusement il ne se trompa pas : nous réussîmes les deux premières épreuves malgré les dangers de certaines situations et je pus ainsi participer à la troisième épreuve. Grâce à cette avance que j'avais pris avec mon entraînement, je remportai les premiers combats, mais je n'étais pas le seul à m'être entraîné ardemment et un adversaire plus fort et plus âgé se dressa contre moi au tour suivant. Bien que j'aie déployé tout mon savoir cet affrontement-ci, mon adversaire me surprit et signa ma défaite.
On m'accorda le rang de chûnin pour la force dont j'avais fait preuve, c'est avec amertume que j'acceptai mon nouveau rang, mon père rentrant exceptionnellement me féliciter, je sentis tout de même que j'avais fait un pas de plus vers mon rêve. Je pris pour décision de partir m'entraîner pendant 1 ans et de revenir encore plus fort et d'atteindre mes objectifs. Le jour de mon départ je pris parmi les ouvrages qui appartenaient à mon père ceux qui me seraient utiles. J'étais loin de me douter que je tomberais sur une lettre d'un certain Eiji, parlant de mon père comme son élève. Parfait, je savais maintenant qui trouver pour parfaire mes techniques et mes compétences, je confiai la maison à mon jeune frère qui me souhaita bonne chance et prit la route.
La lettre ne me donnait que peu d'information sur ce Eiji, mais il m'indiqua tout de même le nom d'un ville d'un petit pays à l'Ouest entre le pays du Vent et le pays de la Terre. Après quelques temps de voyage durant lesquels j'avais continuer mes entraînements quotidiens et où j'avais pris soin d'éviter les ennuis, j'arrivai à la dite ville sain et sauf. Pendant 3 jours, je demandai aux habitants de la petite ville si ils ne connaissaient pas ce fameux Eiji, malheureusement personne put m'indiquer où il se trouvait. Lors du troisième jour que je tombai sur un homme plutôt âgé qui avait l'air d'avoir des problèmes avec trois voyous.
Etant à l'étranger, l'idée de m'interposer me paraissait ne m'enchantait guère. Mais le fait est que ça se passait dans une ruelle sous mes yeux, en pleine journée et que personne n'entendrait l'appelle à l'aide du vieil homme. Je décidai donc d'utiliser le Bunshin no Jutsu et de le faire descendre du toit où je me trouvais, quand à moi je fis le tour pour me placer au-dessus du vieillard. Il y avait en moi une sorte d'excitation à l'idée d'être le héros qui affrontait des voyous comme dans les livres. Les bras croisés mon clone s'approchait de la scène et s'arrêta à bonne distance :
- Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-il.
Un des voyou se retourna et lui adressa un regard noir :
- Qu'est-ce que tu veux le nain ? me demanda-t-il.
- Lâchez-le, il vous a fait quoi ? continua mon clone en affichant un sourire de complaisance.
Le voyou s'approcha du clone et le regarda droit dans les yeux l'air menaçant.
Tire-toi, dit-il, C'est pas un endroit pour les gosses dans ton genre.
-C'est plutôt toi qui va te tirer ! cria le clone, avant que le voyou lui assène un coup de poing le faisant disparaître.
Ses deux acolytes se retournèrent se demandant ce qui se passait. "C'est maintenant". Je sautai du toit et atterris les jambes en premières sur l'un des voyous, le choc l'assommants sur le coup. Son camarade se jeta sur moi prêt à m'asséner un direct du droit, j'esquivai le coup et attrapai son poignet avant de le tordre.
Le troisième, celui qui avait frappé mon clone et le plus grand, accouru vers moi avec un cri déchirant. Je me retournai et me mis en garde prêt à l’accueillir, il arriva bientôt devant et moi et cria : "T'es mort !". Son poing arrivait dans ma direction quand une main l'arrêta, je vis le vieillard à ma gauche avec un regard guerrier attraper le bras de mon assaillant. En un mouvement fluide et rapide, l'agresseur se retrouva à terre avec l'épaule déboîtée et hurlant de douleurs. Le vieil homme se tourna vers moi d'un air sévère, "Ne restons pas là" dit-il en prenant ses affaires.
Arrivés chez lui, il me fit m'asseoir et me proposa un thé que je refusai poliment. Il y avait des livres sur les arts martiaux et techniques ninjas ainsi que des œuvres peintes traditionnellement accrochées partout sur les murs. L'observant préparer son thé, je pris mon courage à deux mains :
- Êtes-vous Eiji ? demandai-je un peu gêné.
L'homme aux cheveux grisonnants s'assit devant moi, son air sévère avait laissé place un visage radieux de bonté.
-Oui c'est bien moi, répondit-il avec un sourire, Comment me connais-tu ?
Je sortis la lettre qu'il avait envoyé à mon père des années auparavant et la lui donna.
-Je suis le fils d'Hideaki Hikia. dis-je avec un sourire moi aussi.
-Ah, comment va ton père ? Demanda Eiji.
-Il va très bien, répondis-je rapidement, Ecoutez, j'ai besoin que quelqu'un m'entraîne, et j'ai pensé que vous seriez parfait pour m'aider, continuais-je.
Eiji but son thé et déposa la tasse sur la table.
-Si tu es le fils d'Hideaki je ne vois pas de soucis, j'accepte d'être ton sensei.
La joie devait se lire sur mon visage car il se leva en m'adressant un sourire.
Les premiers mois furent dédiés à un entraînement plus physique où Eiji-sensei m'apprit des variantes du Taijutsu qu'on apprenait à l'Académie ainsi que des techniques de déplacements silencieux traditionnels chez les ninjas. Ce n'est qu'après qu'on vit comment améliorer mes ninjutsu :
- Tu m'as dit que tu maîtrisais le Gôkakyû no Jutsu ? me demanda-t-il un jour.
Nous étions sur un terrain vague et j'étais en train de boire de l'eau lorsqu'il me dit ceci.
- Je le maîtrise c'est vrai mais je sens que quelque chose cloche, lui répondis-je, j'ai l'impression qu'il n'est pas bien formé et que je ne suis pas assez rapide dans l'exécution.
- Je vois, me dit-il, pourrais-tu me montrer comment tu fais ?
- Oui, oui, répondis-je.
Je m'éloignai de quelques pas et me mis en positon. Je formai les mudras de la technique et lança :" Katon, Gôkakyû no Jutsu !" Un souffle de feu jaillit formant difficilement une boule et s'épanouissant rapidement. Eiji-sensei vint taper sur mon épaule avec un air sérieux.
- Je vois où est le problème, me dit-il, au moment de l'expulsion de la technique, tu dois être plus direct.
- Plus direct ? demandai-je.
- Oui c'est ça, me répondit-il, imagine par exemple que tu crachais la technique.
- Que je crache la technique ? dis-je incrédule.
- Comme une cacahuète ! s'exclama Eiji-sensei en mimant une explosion avec ses mains.
- Bon eh bien, c'est parti... marmonnai-je peu convaincu de ce conseil.
Je m'éloignai de nouveau d'Eiji-sensei et me positionnai prêt à utiliser la technique. ainsi je formai une nouvelle fois les signes et cria une fois de plus le nom de ladite technique. Cette fois-ci je veillais à appliquer les conseils d'Eiji-sensei, et expulsa mon chakra d'un coup comme si je "crachais". Le résultat fut immédiat : une énorme boule de feu apparut, bien qu'elle disparu aussitôt, je fus rempli de stupeur et regarda mes mains me demandant si je venais vraiment de réaliser cela. Je tournai mon regard vers Eiji-sensei qui m'adressa une fois de plus un sourire chaleureux avant de reprendre son air sérieux.
-C'est bien, mais la quantité de chakra que tu utilises et trop irrégulière et ta technique ne dure pas assez longtemps, m'expliqua-t-il.
C'est ainsi que nous passâmes le restant de mon séjour à entraîner mes ninjutsus, à la fin mes enchaînements étaient encore plus rapides et mon Gôkakyû no Jutsu ressemblait à ce qu'on attendait de cette technique. Les derniers jours furent consacrés à la détente et EIji-sensi me raconta différentes anecdotes sur mon père et ses autres élèves. Le jour de mon départ, je le remerciai chaleureusement de son accueil et de ses enseignements, et Eiji-sensei m'offrit un livre "La voie de la bonté et de l'humilité". Je repartis ainsi, plein de confiance, chez moi au village caché de Konoha.
De retour de mon entraînement, je suis prêt à prouver ma valeur, mon vœu étant pour le moment d'intégrer une équipe d'élite et d'apprendre sous la tutelle d'un ninja expérimenté de nouvelles choses plus pointues. Quand à mes anciens coéquipiers, j'espère ne pas les avoir déçus et que je les recroiserai un jour.