C - Sommet des Kage

Le voyage était trèèèèès long. Trop long. Au début j'étais dans la marionnette, bon c'était un peu serré mais au moins j'avais la sensation du mouvement, il y avait quelque chose. Et puis tout d'un coup, hop ! Plus rien ! Je ne sentais plus rien autour de moi, simplement un grand espace noir. Je tomba d'ailleurs sur le dos, le bois de la marionnette avait disparu. Comment ? Mais, je suis où là ? Je me releva bien vite et regarda autour de moi. Du noir, partout. Bizarre, j'arrivais pourtant à voir au loin. C'est comme si cet espace était infini. J'observa l'une de mes mains un instant, et me concentra sur les deux losanges au centre de ma paume de main. J'étais presque familié a cette obscurité, moi qui avait grandit dans la solitude et la nature. J'eût le temps de faire quelques centaines de pas dans cet endroit avant de bailler. Décidément, j'avais besoin de dormir. Pas de soucis et puis apparemment y a le temps. Je m'assois alors en tailleur, ferme les yeux et attends que mon cerveau fasse le reste. Cet espace est plutôt pratique pour se reposer, il n'y a aucun bruits hormis les miens. Je ne tarda pas à m'endormir.

Lorsque la marionnette s'ouvra face au bureau d'Uzumi, j'étais toujours endormis. Mais l'ouverture de cette cage en bois fit pencher mon corps vers l'avant et ma face se ramassa contre le sol de la pièce. Mes yeux s'ouvrirent soudainement et je compris que j'étais à l'intérieur d'un bâtiment et non plus de cet étrange endroit. Je me releva alors face a cette femme a la peau brune et cligna vivement des yeux afin de me réveiller, les bras pendant.

Enchanté, moi c'est Kunimitsu Kamiya ! Et toi ?

Un grand sourire surplombait mon visage, j'étais enfin à Kirigakure ! Rien ne pouvait me rendre plus heureux.

Résumé :

Sommet des Kage

Les yeux fermés, le dernier bruit que j'entendis fut celui des mécanismes du pantin qui se refermait sur Abe et moi.
Un silence assourdissant nous avala. L'absence totale de vent ou d'un simple souffle d'air sur le visage me surprit.
Une angoisse irrépressible naquit en moi et me fit ouvrir les yeux, comme pour m'assurer que j'étais toujours en vie.
L'obscurité était totale et sans fin.
Puis je me rendis compte de quelque chose… Abe était juste à côté de moi mais je ne sentais plus son contact.
J'étendis le bras pour voir si je parvenais à le percevoir de nouveau.
Rien.

- "Abe ? Abe ? Je ne sais pas si tu m'entends… J'espère que tout va bien pour toi. Je pense qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que le Kirijin nous libère…"

Ma voix résonnait étrangement en ce lieu. Comme modulée par un léger écho.

Je finis par m'asseoir. Quitte à être immobilisé, autant en profiter pour reprendre quelques forces.
Dans l'une de mes poches je pris une petite ration. Elle était toute humide malgré son emballage.
Elle était presque devenue spongieuse. Je la mâchai lentement  en faisant le point sur ce voyage.
En théorie nous allions arriver à Kiri sous peu. J'étais assez curieux de voir quelle tête pouvait avoir leur Mizukage…
Vu les excités qui nous avaient accueillis, j'avais quelques doutes sur la nature de leur chef.
Au moins après tout ça, nous pourrions lui remettre le message de Tsuchikage Sama. Moi qui pensais à l'origine que les villages vivaient dans une relative harmonie, et qu'une invitation pour un sommet entre Kage ne pourrait être accueillie qu'avec une relative bienveillance…
Je craignais désormais l'issue de notre voyage.
Une simple réunion pourrait-elle tout résoudre ? Kumo pourrait-il renaître ?

Ma ration me collait aux dents. Je jouai avec ma langue pour finir de l'avaler.

Je somnolais doucement.

Après un temps indéterminé, je finis enfin par entendre un bruit. Tout trembla autour de moi. Je me levai d'un bond. Le grincement des marionnettes d'Ushi annonça l'ouverture de la porte. Je me tins sur mes gardes mais fis quelques pas dehors.
Moi qui pensais être ébloui, il n'en fut rien. Nous étions dans une pièce relativement sombre.
Je distinguai une silhouette que je reconnus comme étant celle de l'épéiste.
Devant lui se trouvait une jeune femme à la peau de bronze. Elle nous regardait de ses grands yeux dorés qui semblaient nous transpercer.
C'est à ce moment que j'entendis la voix de Kunimitsu Sensei qui la saluait avec sa désinvolture habituelle.
Ne sachant s'il s'agissait ou non de la Mizukage, j'inclinai tout de même respectueusement la tête pour éviter tout impair diplomatique. Je bafouillai un inaudible
- "Akimitsu Kaminari"

— Enchanté mademoiselle la Mizukage, je me prénomme Abe Sato, Genin d'Iwa.