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Sujet: [Solo] Le son des barreaux Jeu 19 Avr - 9:31
Ploc.
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Un long soupir s'échappe d'entre mes lèvres, alors que mon visage dépité se relève d'une énième sieste dans cette cellule pourrie. L'occipital se pose dans un cognement à faible volume contre la paroi en pierre froide. Mon regard lui, refais le tour de cette pièce pour une centième -peut-être deux-centième ?- fois. Il n'y a rien, hormis une gamelle en bois renversée par terre. Je suis encerclée par trois murs épais et en face, des barreaux en fer séparés par une porte du même matériau me font face. C'est par cette même porte que les visites des kumojins se font. C'est la seule compagnie que j'ai, et elle est horrible. Ceci est le quotidien auquel je me suis déjà habituée. Aucune lumière, si ce n'est celle dans le couloir reliant les cellules. Ma face est déformée, et au même titre que la peau sous mes vêtements, de nombreux endroits sont bleutés. Rien de cassé ou de fracturé, je suis simplement un défouloir pour quiconque le voudrait. Traitée comme un sac de frappe sur lequel on se déchaîne. Maintenant que j'y pense il y a du sang parterre. C'est le mien, celui que j'ai craché lors qu’hier un bourreau de plus me jetait contre les murs de la pièce à répétition. Je tombais raide et même si je le voulais, je ne pouvais me relever. Il était même ardu d'évacuer le sang par ma bouche, à cause de ce scellement sur mon corps. Balancée à travers la pièce, mon corps frêle encaissait derechef alors que j'entraînais mon mental à tenir bon.
Ploc.
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Il n'y avait aucune pitié pour moi ici, et je le comprenais totalement. Je l'avais accepté dès le premier pas que j'avais fait en partant du laboratoire d'Orochimaru, prenant la direction de Kumo. Hormis les visites concernant à détruire mon enveloppe corporelle, on m'apportait à manger afin que je survive. J'avais été jugée par cet être et les fourmis ne pouvaient prendre leurs décisions à la place de la Reine. Ma vie pouvait très bien se terminer au retour de ce Dieu, et j'y étais également préparée. Il ne suffit que d'une pensée pour ôter la vie de quelqu'un surtout lorsqu'il est en position de faiblesse, et un guerrier le sait mieux que quiconque. Et c'est également ce pourquoi je suis, courir après ma vie en frôlant la mort. Toujours aller chercher la dangerosité et les risques, car rester chez soi tranquillement à attendre donne toujours les mêmes résultats. La progression représente le danger, et la constance le cercle vicieux. L'Humain est peureux par nature, tout ce qu'il ne connaît pas l'effraie. Il ne souhaite surtout pas s'en approcher. Je ne comprendrais jamais ces gens là, il suffit pourtant de faire un pas en avant pour voir la lumière envahir la pièce. Éblouir les pensées, et apporter la vérité face à l'ignorance qui est restée des années. Pourquoi attendre sagement une illumination, lorsqu'on peut soi-même aller conquérir le monde ? Encore quelque chose que j'ai du mal à saisir.
Ploc.
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Mes pupilles qui se baladaient furent attirer par des mouvements, face à moi. Les barreaux. Ils se tordaient et grinçaient dans mes oreilles si bien que mon esprit vrilla. La douleur me faisait plisser les yeux et grogner de la voix, c'est après tout tout ce que je pouvais faire actuellement. Je perdais mon esprit l'espace de quelques instants, alors qu'il allait chercher là où trouvait des visions que j'avais déjà maintes et maintes fois vues. Comme un fantôme, une forme se détachait de mon corps. J'étais cette forme, et je voyais donc à travers elle. Cette dernière partait de l'exact endroit où je me trouvais, et se fixait devant les barreaux à l'intérieur de la cellule. De l'autre côté une ombre se tenait debout, son sourire cachait un vice certain, et pourtant elle ouvrait la porte afin que je puisse m'échapper. La vision disparaissait comme à son habitude, et le fantôme que j'étais démarrait la nouvelle vision au sein d'une forme ovale. Elle se distinguait en trois parties. La première remplissait l'ovale et était la conjonctive bulbaire, la deuxième était le premier cercle et il s'agissait d'un iris marron, le troisième et dernier cercle était la pupille noire. La forme reculait vivement de l’œil afin d'observer plus grandement la scène, prenant des dizaines de mètres de distance. Je voyais là un vol stationnaire d'oiseaux, mais pas n'importe lesquels. Il s'agissait là de vautours, juste au-dessus d'un village ninja banal. Aucun signes distinctifs qui me permettraient d'identifier le village, je voyais simplement une grande enceinte la protégeant et une longue liste de bâtiments.
Ploc.
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Le bruit de la goutte troublait tout le temps cette vision, qui ondulait soudainement comme si cette même goutte que mon corps entendait était tombée dans ce que mon fantôme voyait. J'arrivais alors dans un rêve vivant, où je faisais partie intégrante d'un groupe. Je ne reconnaissais pas la plupart des endroits, nous n'étions visiblement pas à Mizu No Kuni. Pourtant, je semblais déterminer à accomplir mes actions dans l'intérêt du village. Nous nous déplacions entre différentes zones, toujours groupé. J'ai essayé maintes et maintes fois de me séparer de ce groupe, mais le rêve m'y ramenait sans cesse. Je ne comprenais pas, pourquoi étais-je heureuse hors de mes terres ? Pourquoi restais-je avec ce groupe à nous déplacer dans des terres inconnues ? Tout le monde dans cette équipe était déterminé à un même but et pourtant, je ne pouvais l'identifier. C'est toujours à ce moment là que le rêve s'arrête lui-même. Lorsque j'essaye de découvrir pourquoi nous sommes en groupe, dans des contrées lointaines. Je me réveille alors et j'essaye de comprendre. C'est mon passe-temps, entre les moments où je me fais massacrée et les fois où je mange. Je n'arrive pourtant pas à deviner pourquoi ces visions mes viennent. Peut-être que des êtres plus puissants que nous s'amusent avec notre destin. Aaah.. et revoilà le sommeil qui pointe le bout de son nez. Je n'ai que ça à faire de toutes manières, alors dormons.
Résumé :
Tu t'es fait pranké.
Chisame "Dekishi" Hôzuki Rang A
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Sujet: Re: [Solo] Le son des barreaux Dim 10 Juin - 13:49
Le repos est très peu réparateur. La majeure partie du temps on me l'interrompt, que ce soit juste pour me faire chier ou pour me donner à manger. Les visites pour me frapper sont beaucoup moins fréquentes. Ils se sont lassés de me casser. C'est évidemment toujours moins drôle quand il n'y a pas de réponse en face. J'étais l'équivalent d'un punching-ball, mais qui émettait du son. Mon corps se remettait doucement de tous les coups et blessures que j'avais subis au détriment des Kumojins. Il se devait de me faire mal d'une autre manière. Si leur Dieu revenait et qu'il s’apercevait qu'on m'avait aussi mal traitée en son absence, il serait très sûrement en colère. Non pas qu'il m'apprécie, mais parce qu'il me considère comme sa viande, et personne n'est autorisé à lui faire du mal si ce n'est son propriétaire. Avec le temps, la patience était devenu un état d'esprit plutôt qu'une option. Les marques noires qui représentaient le sceau de Kami et qui s'étaient répandues sur mon corps faiblissaient. La restriction n'était plus aussi grande et je pouvais désormais bouger mes membres, mais pas de quoi me battre aisément.
Je me réjouissais intérieurement. La patience... Bientôt, je tuerais tous les Kumojins et je détruirais ce village de fou furieux. Je vengerais chaque victime que l'armée de cet être à fait parmi les miens, j’abattrai sur ce village toute la folie de Kiri. C'est ce qu'il me reste à faire à présent, tous les fantômes de mon passé se sont évadés. Ils sont partis. Je les aient cherchés sans les trouver, et cela m'a coûté du temps. Du temps précieux. Je ne gaspillerait plus mon temps à partir à leur poursuite. Je construirais le futur du village de mes propres mains s'il le faut, et je l’amènerais à sa gloire. Je deviendrais meilleure que quiconque au pays, et je serais maître des océans. J'ai des milliers de choses à faire en rentrant chez moi, mais je dois d'abord m'occuper de cet endroit. J'en expatrierais le vice, j’amènerais la colère des eaux sur la terre ferme, et plus personne ne pourra contester la puissance des fonds marins. Mais en attendant, j'attends. J'attends que la malédiction qu'on m'a apposée s'efface complètement. Je me réjouis de retrouver ma puissance d'antan, car lorsqu'elle reviendra, Kumo pourra dire adieu à tout futur.
Ma mine de sadisme profond s'efface quand j'entends des pas dans le couloir. De la visite ? Effectivement, c'est pour moi. Un homme visiblement alcoolisé est devant les barreaux, il saisit son trousseau de clé pour ouvrir ma porte et entrer, une bouteille que je devine être emplie d'alcool dans l'autre main. Il s'approche de moi avec des paroles perverses, et passes ses mains sur mes hanches en vociférant quelques paroles. Il pue l'alcool, c'est horrible. Le kumojin approche son visage du mien, dans l'espoir de m'embrasser. Il souhaite créer l'envie chez moi, tout ce qu'il recevra est un coup de crâne violent qui le fera reculer de quelques mètres. Il manquera même de chuter, son taux d'alcool est visiblement assez haut pour lui faire perdre une partie de son équilibre naturel. Se rapprochant pour me gifler, il reprends mon visage fin dans sa main et appui de ses doigts afin de m'ouvrir la bouche. Il y insère la bague et une partie du col de sa bouteille, donnant l'angle pour que l'alcool immonde s'introduise, me forçant à boire. Je tourne la tête subitement vers la gauche afin d'enlever la bouteille d'où elle est, lorsque je replace mon visage face au sien, c'est pour lui cracher tout l'alcool que j'ai en bouche.
Il s'essuie le visage de ses deux mains, alors que mon regard de haine n'attends qu'une chose, croiser le sien. Ses mains s'essuient sur le tissu de son bas et l'homme s'avance de nouveau. En saisissant mes cheveux des deux mains, il me balance sur le sol ou mon corps fais des roulés boulés pour finir sur le ventre, réveillant chaque douleur précédemment faîte par les visites. J'inspire grandement en ouvrant la bouche, cherchant l'air pour remplir mes poumons. Le temps que je le trouve, j'entends l'homme m'insulter et arriver de nouveau à ma hauteur où il claque avec violence mon fessier. Il s'imagine déjà le coït en continuant de beugler, alors que ma jambe droite se lève pour aller rendre visite aux bourses de l’agresseur. Il tombe sur le côté, se retrouvant sur le dos alors que je traîne mon corps vers lui, à la force de mes bras. Il se plaint de la douleur, je plaque donc l'une de mes mains sur sa bouche afin d'étouffer le bruit. Je m'allonge sur lui et l'homme semble confus. Il ne sait plus s'il réussira à m'avoir ou non alors que mes lèvres s'approchent doucement de son cou barbu. J'en lèche la longueur, remontant sa carotide jusqu'à atteindre son oreille. Je prends ensuite mon temps pour la saisir complètement entre mes dents et d'un coup d'un seul, je resserre mes mâchoires et tire violemment tout mon corps en arrière. Je me tiens désormais à califourchon sur son ventre et recrache l'oreille que je viens de lui arracher vers le sol. Feignant encore la restriction complète du sceau, je me traîne vers le fond de ma cellule lentement. L'homme n'a qu'une seule idée en tête, trouver son trousseau de clé sur lui et partir. Il est paniqué, et à même oublié sa bouteille d'alcool dans l'affaire. Pauvre con...