[libre] Une arrivée touristique

Comme dans mes souvenirs, la chaleur du pays du vent était toujours aussi présente. Certes elle y est plus ou moins forte selon l’endroit du pays où vous vous trouvez, mais de façon générale elle est belle et bien là. C'est sur qu'on est loin des températures de mon pays d'origine, mais je dois tout de même admettre que c'est agréable. Vous vous demandez sûrement ce que je viens faire ici, car je devais me rendre à Kiri dans le pays de l'eau donc je vais vous expliquer brièvement la situation.

Après mon départ de Kumo je décidais d'aller me reposer dans un petit village près de la frontière du pays de l'eau, mon dirigeable attirant le regard des curieux, je pris juste le temps des boires un bon thé pour ensuite repartir pour Kiri. C'était bien là mon attention, mais lors de quelques échanges avec le tavernier sur les habitants du pays de la foudre, j'appris qu'il y a 20 ans, un grand nombre d'entre eux avait fui le culte pour se réfugier au pays de l'eau, causant à la longue une deuxième brume sanglante. Tous commencé à s'éclaircir pour moi, j'avais été en hibernation cryogénique durant tous ce temps. En repartant je décidais donc de ne pas me rendre au pays de l'eau pour le moment, le pays du feu n'étant pas si loin, il aurait pu eux aussi être touché par la vague de kumojin, je devais donc me rendre au pays du vent voir les changements que ce pays avait subis.

Revenons donc à mon arrivée, du haut de mon dirigeable, je pouvais voir l'immensité du pays du sable. Après quelques minutes d'avoir traversé la frontière du pays, je sentait une drôle d'impression, comme si j'étais observé. Je regardais autour de moi et au bout d'un instant, effectivement non loin de moi, chevauchant un aigle géant, un homme, surement un Shinobi de Suna en patrouille. Il restait à distance sans pour autant chercher à dissimuler sa présence.

*Une patrouille de Suna... cela montre que ce pays est bien organisé défensivement parlant, car comme généralement ne se font pas seul, si je peux voir se Shinobi aisément, c'est qu'un autre me voit surement, caché, prêt à intervenir au cas où. *

Les patrouilleurs ne semblent pourtant pas hostiles, mais garde tous de même l'oeil sur moi, tous le long de mon trajet, les patrouilleurs se succédèrent, puis au moment de mon approche de Suna, le patrouilleur qui me suivait à ce moment-là, s'approcha du dirigeable sur le dos de son gros volatile. D'un geste le Shinobi me fit comprendre de le suivre et sans aucune objection, je m'exécutai puis repartit en patrouille. Le lieu où il me fit atterrir se tenait non loin de Suna dans l’immense cour d'un bâtiment une sorte de parking visiteur. Enfin plus ou moins, car il était sous la surveillance militaire. Un Shinobi s'approcha du dirigeable.

- Excusez-moi, pouvez-vous sortir de votre véhicule afin de répondre à quelques questions ?

Le Shinobi était poli et vu que je n'avais aucunement l'intention de faire quoi que ce soit de mal, je m’exécutai sans rien dire. De plus si Suna aurait voulu, il aurait pu m'attaquer depuis mon arrivée dans le pays au moment où j'étais encore le plus vulnérable, c'est-à-dire dans mon dirigeable. J'arrêtais donc les moteurs puis sortis.

- Bonjour, en quoi puis-je vous être utile ?

L'homme avait le sourire aux lèvres, pas un sourire forcé ou malveillant, mais le sourire d'un homme heureux. Effectivement rien à voir avec la Suna que j'ai connue.

- Nous vous suivons depuis votre arrivée dans le pays du vent et vu que vous vous approchiez de Suna, nous avons jugé plus prudent de vous faire descendre ici afin de connaître la raison de votre passage. J'espère que vous nous comprenez ?

- Bien évidemment, je ne peux que vous comprendre.

- Nous allons donc commencer, pouvons me dire votre nom et prénom.

- Oui, Ryuchi Zatoïchi

- Votre nom ne met pas inconnu, êtes-vous déjà venu à Suna ?

- Heu... oui effectivement dans ma jeunesse...

L'homme se mit à rire doucement.

-Vous êtes marrant, vous n'êtes pourtant pas vieux et vous parlez déjà comme eux. Enfin c'est peut-être pour ça que votre nom me disait quelque chose, j'ai sûrement dû le voir dans les registres d'entrée. Sinon quelle est la nature de votre visite ?

- Je parcourt le monde à la recherche d'un endroit où m'installer, je viens au pays du vent pour faire du tourisme et voir comment les gens y vivent.

- Bien, je vais donc vous accompagner hors de se site, où vous reviendrez recherchez votre véhicule quand vous aurez finit votre visite. Bonne journée.

- Merci, bonne journée à vous également.

Je me dirigeai donc vers l'entrée de Suna. Au moment de partir l'homme était entrain de transmettre les informations me concernant à son chef. Je me trouvais donc face à l'immense entrée de Suna.

Zatoïchi écouta attentivement Yagami, il en apprit plus sur l'histoire de Suna et vu l'état actuel de Suna, la Kazekage actuelle Kaede Malah Junko devait être une personne bienveillante. En effet la joie de vivre de Sunajin semblerait être le reflet d'une prise de pouvoir apprécier de la majorité. La jeune kunoichi reprit la conversation après une courte pause.

- Vous avez donc été ermite, c’est bien cela ? Avez vous développé le Senjutsu ? C’est un pouvoir ma-foi intéressant, je trouve. Je suis moi-même ermite, j’ai effectivement passé un long moment au sein des lions sages.

Ces paroles firent sourire Zatoichi.

- Effectivement, mes dires peuvent prêter à confusion. Je n'ai malheureusement pas appris le senjutsu, je suis d’ailleurs impressionné qu'une aussi jeune personne est apprit cet art. Cependant dans mon cas je me suis juste installé dans un coin du monde, isolé de toute interaction social.

Tout en discutant, ils continuèrent de marcher dans les rues animées de Suna jusqu'aux cœurs du village. Mais Zatoichi devait maintenant trouver les mots sur le sujet qui lui tenait le plus à cœur en ce moment. Mais il devait faire attention, car il ne savait pas si Suna était du même côté que lui ou non.

- Durant mon voyage qui m'a menait ici, j'ai entendu parler du culte de la vie, ce culte qui a enva... enfin qui s'est installée au pays de la foudre. Vous en pensez quoi personnellement des cela . Et quel est la relation entre Suna et ce culte ?  

Le simple fait d'avoir parler de cela fît serrer le poing de Zatoichi, son ton lors de ses paroles était plus froid que précédemment. Il se laissa submerger par sa colère un court instant ce qui fît ressortir chez lui un très court instant des yeux totalement rouge écarlate.

*Je ne peux pas imaginer avoir perdu tous mes précieux frères d'armes... Naeko Esuki … Gakuto Nobishi … Darui … Omoi … Karui … C … Mabui ... Udekane Ryuchi ma fille et Gyûki, Hachibi celui qui m'a aidé à comprendre qu'il fallait que j’éradique le mal en moi si je voulais le bien de mon peuple.*

Les yeux de Zatoichi redevinrent normaux, la rage commençait à se dissiper. La malédiction de son clan avait disparu en même temps que ses pouvoirs, il pouvait dorénavant se contrôler grâce à ce que ces frères d'armes lui ont fait comprendre. Puis il se remit à parler, par espoir d'avoir peut-être des réponses.

- Avez-vous des nouvelles des anciens Shinobi de Kumo si vous les connaissiez, tel que Naeko Esuki, Darui, Mabui, Udekane Ryuchi ou même mon ami Gyûki ... heu Hachibi ? … désoler de vous importuner avec toutes ces questions.  

Zatoïchi avait tellement de questions auxquelles il n'avait pas de réponse et espérait tellement en avoir. Mais a force, il pourrait perdre cette main que Yagami et Suna étaient prêts à lui tendre. Avec tout ça, ils arrivèrent devant le cœur du village, ce gigantesque bâtiment qui a abrité toutes ces générations de dirigeants de Suna, cette immense bâtisse, la fameuse résidence du Kazekage.

La discussion continuait tout à fait sobrement, d’égal à égal. Les deux jeunes gens étaient partis sur le sujet de l’ermitage, deux choses qu’ils eurent la joie de connaître différemment. Alors que Yagami s’était isolée avec le clan des lions sages, Zatoichi s’était isolé seul pendant un long moment. L’une avait développé le Senjutsu, l’autre s’était purement et simplement retiré de la circulation pour des raisons que lui-seul pouvait connaître. Yagami fut heureuse de sa rencontre avec les félins ermites et en ressorti grandie. Elle ne laisserais sur le côté pour rien au monde cet épisode de sa vie. Peut-être que Zatoichi aurait voulu passer les dernières années autrement ? Pour le dernier Raikage en date, cela pourrait sembler logique. Peut-être aurait-il voulu protéger son peuple, empêcher le culte de détruire le village ? C’était très certainement une supposition vraie, mais la blonde Sunajin ne pouvait-être certaine.

Ensuite, la discussion tourna vers le sujet du culte de la vie. Voilà un sujet qui se révélerait intéressant puisque les deux shinobis avaient la même vision de la chose, même s’ils ne le savaient pas encore. L’un détestait très certainement le culte pour avoir provoqué la perte de ses villageois, amis, camarades et collègues, l’autre détestait Kami par ses actes. Voilà deux visions de la chose plutôt proches, n’est-ce pas ? Yagami put aisément remarquer que Zatoichi ne portait pas vraiment l’organisation terroriste dans son cœur au vu du lapsus dont fit preuve l’ancien Raikage ainsi que ses yeux, qui tournèrent brièvement au rouge alors que ses poings se serraient. Peut-être que le Ryûchi était tout aussi impulsif que la Akoshana ? Rien n’était moins sûr. Après cela, le Kumojin demanda à Yagami si elle avait des informations sur certains de ses anciens camarades, mais malheureusement, la réponse était négative. Sauf pour une personne, qu’elle connaissait plus ou moins bien, et avec qui elle était déjà allée à Kumo : Naeko Esuki.

– Rassurez vous, nous sommes du même côté concernant le Culte de la Vie. A titre personnel, je considère principalement Kami comme responsable plus que ses fidèles. Ce psychopathe a créé une mer à la place d’un  pays, et cela en tuant des milliers voir des millions de gens, a propagé une maladie à travers le monde, ce qui a tué des millions d’innocents, et par-dessus le marché, il se qualifie de sauveur.

Le poing de la beauté Sunajin s’était serré pendant son explication, puis, une fois sa phrase terminée, celui-ci s’enfonça violemment dans le grès d’une bâtisse environnante, preuve de sa rage.

– Kami mourra, de ma main ou non. Et le monde sera libéré de ce culte de malheur.

Yagami fit une pause dans son explication alors que le duo arrivait devant le bâtiment du Kazekage. Le bâtiment, une grande tour à l’architecture arrondie, trônait au milieu d’une place où la circulation se faisait plutôt dense. La place était loin d’être noire de monde, mais elle était quand même peuplée de gens marchant vers les différents quartiers de Suna pour régler leurs affaires personnelles. Au sommet de cette tour, une grande sphère aplatie sur la hauteur en grès trônait, arborant fièrement le symbole du vent, dessiné en rouge un espace rond a fond blanc.

– Concernant vos camarades, je vous avoue n’avoir malheureusement jamais entendu parler d’eux, si ce n’est Naeko Esuki. Naeko est à présent un fier Shinobi du sable. Pour ne rien vous cacher, je suis allé en Kaminari no Kuni avec lui il y a quelques temps. Nous sommes même passé par Kumo, et ce fut la première fois que mes yeux se posèrent sur le village. Ah, j’aurais aimé le voir en ses temps de gloire, il n’avait l’air de n’être plus que l’ombre de lui-même, maintenant que le culte à investi les lieux.

Après une pause, Yagami repris alors que les deux s’étaient arrêté devant le bâtiment principal de Suna.

– Bien ! Nous voilà devant le bâtiment du Kazekage. Vous vous en doutez, vous pourrez rencontrer le Kazekage ici-même. C’est un bâtiment central de Suna, c’est la première chose à connaître quand on arrive au village. Souhaitez vous y entrer maintenant pour tenter de parler avec Kaede, ou préférez vous reporter cela à plus tard ?

Yagami avait quelques idées d’endroit intéressants à montrer à Zatoichi, encore fallait-il connaître la volonté de l’intéressé.

Arrêtés à discuter devant le bâtiment principal du village caché du sable, les deux semblait partager de nombreux points en commun. Zatoichi savait quelque chose qu’elle ne semblait pas savoir, et pour cause. Yagami n’avait jamais vraiment cherché à connaître ses origines, s’était toujours concentrée sur le présent ainsi que le futur. Elle ne se retourne que rarement vers le passé. Peut-être que le moment de sa vie où elle allait commencer à le faire était venu ? Peut-être qu’elle allait s’en soucier à présent, et ce pour le restant de sa vie ? C’est ce qu’elle saura d’ici quelques minutes.

Alors que le Ryûchi expliquait à la jeune femme qu’il allait attendre le discours publique de la nouvelle Kazekage pour pouvoir discuter avec elle, Yagami acquiesça en cherchant un nouvel endroit à lui montrer. Elle décida de commencer par l’endroit qu’elle connaissait le mieux : le quartier Sud. C’était là où elle et son clan vivait, son clan dans une petite zone contenant quelques maisons reliées les unes aux autres, elle dans une petite maison isolée de son clan, dans la lignée des maisons typiques de Suna. En marchant, elle expliquait l’histoire de certains bâtiments connus à Zatoichi, jusqu’à ce que celui-ci finisse par poser une question qui eut le mérite de troubler la jeune femme. Des origines Kumojins ? Yagami tenta de donner une réponse, en vain.

- Des origines Kumojins ? Euh… J’ai beau chercher dans ma mémoire, je n’en sais absolument rien… Mais c’est de ma faute, je n’ai jamais chercher a en savoir plus sur mon passé ou celui de ma famille. Je connais cependant une personne qui répondra à cette interrogation. Allons la voir !

C’est d’un pas plus pressé qu’à l’accoutumée que Yagami se dirigea vers le domaine des Akoshana. Elle-même ne savait pourquoi, mais elle se sentait étrangement intriguée et excitée. Était-ce vrai ? Était-ce faux ? Elle allait le savoir d’ici quelques minutes. Les deux se rapprochaient énormément de l’endroit en question, et c’est Yagami qui ouvrit la voie lorsqu’elle fut arrivée.

Une cour centrale reliait plusieurs bâtisses entre elles, servant de lieu d’échange entre les différentes familles qui vivaient ici même si au final, tout le monde en forme une grande. Il y avait plusieurs générations, plusieurs branches familiales, mais au final il y avait peu de membres, chacun n’ayant en général qu’un ou deux enfants. Lorsque la grand-mère de Yagami, qui passait en dehors, la vit arriver, elle posa le panier de linge qu’elle avait dans les mains. Plutôt petite, la grand-mère de Yagami avait préféré passer une vie tranquille, loin des champs de bataille. La tranquillité de la maison lui convint parfaitement. Vêtue d’un Yukata gris foncé avec des cheveux gris clair, la grand-mère se dépêcha d’aller prendre dans ses bras sa petite fille. La jeune femme lui rendit son étreinte avec joie en l’embrassant sur la joue. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue chez elle a cause de son travail de shinobi, ainsi c’était un réconfort de la voir arriver. Alors que l’aïeule lâchait sa descendante, elle remarqua Zatoichi qui se tenait non loin. Une main devant une bouche ouverte, la vénérable dame bégaya.

- Za… Ra… Je… Je dois le lui dire !

C’est aussi vite que son corps le lui permettait qu’elle rentra chez elle. Une minute plus tard, alors que Yagami s’était avancé non loin de la demeure, sa grand-mère en ressortit, accompagné par son grand-père, qui eut la même réaction que sa compagne. Vêtu d’un Yukata bleu foncé avec des cheveux blanchis par l’âge, l’homme s’inclina en signe de respect pour saluer son ancien dirigeant. Ensuite, il prononça quelque chose pour extérioriser sa surprise et son ravissement.

- Raikage-sama ! Je ne pensais jamais vous revoir ! Que nous vaut ce plaisir ?

C’est comme s’il en avait oublié sa petite fille ! Aurait-il compris s’il l’avais prise en compte ? Ce n’était pas sûr. Les deux anciens Kumojins ne s’étaient pas vu ni parlé depuis tant de temps ! Même s’ils ne se sont pas souvent parlé, en tant que descendant du clan Akoshana de Kumo, le vieil homme eut quelques fois l’occasion de discuter avec le dernier des Raikage. Qu’est-ce qui ressortira de la discussion ? Rien de moins sûr, en tous cas.